Intervention de Ziad Medoukh à une chaîne francophone au Luxembourg

Pour évoquer l’enseignement de la langue française  dans les territoires palestiniens, en général, et dans la bande de Gaza en particulier , la chaîne francophone Kemikem2 au Luxembourg a invité Ziad Medoukh, professeur de français universitaire, chercheur et écrivain d’expression française, et simple citoyen palestinien de Gaza en direct de sa prison à ciel ouvert le jeudi 11 mars 2021.  

Interviewé par le responsable de la chaine Kemikem2, l’universitaire palestinien a répondu aux questions posées par l’animateur, ainsi que par le public, qui a suivi cette émission en direct via internet d’une heure. 

L’universitaire palestinien s’est exprimé en début d’intervention sur l’importance de l’éducation pour le peuple palestinien, qui est un enjeu majeur, s’inscrivant dans la résistance contre l’occupation illégale des territoires palestiniens, livrant un signe d’espoir pour un peuple en quête de sa liberté. 

Par la suite, Ziad Medoukh a évoqué le système éducatif palestinien, et sa particularité dans les écoles et les universités, il a mentionné les différentes variétés d’écoles, à l’exemple des écoles publiques, les écoles de l’UNRWA pour les réfugiés, et les écoles privées, ainsi que les universités générales, les universités publiques et les universités privées. 

Le chercheur palestinien a beaucoup insisté sur la place des langues étrangères dans le système éducatif et universitaire en Palestine, formulant que l’anglais est la première langue étrangère pour des raisons historiques, et que le français est devenu la deuxième langue étrangère depuis 1995,  avec l’installation de l’autorité palestiniennes, et le retour de centaines de palestiniens francophones dans la bande de Gaza. 

Il a détaillé un ensemble de chiffres et d’exemples sur l’évolution de la langue française dans les territoires palestiniens.  Ainsi que les raisons d’adopter le français comme deuxième langue étrangère dans le système éducatif dans les territoires palestiniens, ajoutant qu’actuellement le français est enseigné dans les Instituts français, dans les écoles publiques, dans les écoles privées, dans quelques centres éducatifs, et dans les universités. 

Il a présenté le département de la langue française à l’université Al-Aqsa de Gaza, qui demeure la première université palestinienne enseignant le français en coopération  avec des instituions de pays francophones en Palestine . 

Il a salué les efforts du Consulat général de France à Jérusalem, de même que le rôle primordial de la France dans le projet franco-palestinien pour la diffusion et la promotion de la langue française dans les écoles et les universités palestiniennes. 

L’universitaire a fait part de son expérience personnelle, dans l’apprentissage de la langue française et de quelle façon l’avaient épaulé dans ces premiers pas les amis algériens dans les universités algériennes.  

Ziad Medoukh a confirmé que lui-même et les francophones de Gaza considèrent la langue française comme une langue de résistance, une langue de témoignage, et une langue d’ouverture vers le monde. 

En dernière analyse, il confirme que la langue française est en plein essor en Palestine, en dépit d’un contexte particulier marqué par l’occupation, les difficultés économiques, le blocus israélien, la crise sanitaire, et l’absence de perspective pour l’avenir. 

Suivez cette intervention de Ziad Medoukh sur la chaîne Kemikem2 :

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