Par Luc Michel

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
GUERRE FROIDE 3.0 (II) : LA RESTRUCTURATION DU BLOC AMERICANO-ATLANTISTE AUTOUR DES ‘TROIS OTAN’

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE/
Flash Vidéo Géopolitique/ Geopolitical Flash Video/
2021 03 30-31/
Série III/2020-1324 n° double)

« L’OTAN n’est pas un bouclier, c’est un harnais ! »
– Jean Thiriart, (le géopoliticien de la Grande-Europe, 1964).

« Depuis la fin de la Guerre Froide, l’« Europe une et libre » repose sur deux piliers complémentaires : l’OTAN et l’Union européenne »
– Jean-Sylvestre Mongrenier (Institut Thomas More).

Face à la structuration d’un nouveau « Bloc de l’Est » autour de l’Axe géopolitique Moscou-Pékin-Téhéran, le Bloc américano-atlantiste se restructure autour des « trois OTAN » :

– l’OTAN initiale ouest-européenne,
– la seconde « OTAN du Proche-Orient, la « Middle East Strategic Alliance ».
–  la troisième OTAN du Pacifique, le Quad.

Depuis les guerres de Yougoslavie (1991-2000), d’Afghanistan (2002-2021) et de Libye (2011), l’OTAN est « hors zone » du Traité initial, la France atlantiste appuyant étroitement les USA au Proche-Orient, en Mer rouge et dans l’Océan indien …

I-
LA RESTRUCTURATION DE L’OTAN APRES TRUMP CONTRE MOSCOU

Dès le début de sa formation, ce que réellement cherchait l’OTAN (l’Organisation du traité de l’Atlantique nord) était de réunir les puissances du Continent vert sous le joug des États-Unis sous prétexte de ce que ces dernières n’embrasent plus le monde entier en déclenchant une autre guerre. Ce qui faisait toujours peur aux États-Unis était le fait que l’Union européenne se transforme en une puissance militaire étant en mesure de désobéir aux lignes de conduite américaines. Chose non-dite est que l’OTAN a pour mission d’empêcher les pays de l’Union européenne, notamment l’Allemagne et la France, de devenir des puissances militaires à l’échelle mondiale.

Lorsque la Crimée a été rattachée à la Russie, les vagues incessantes de campagnes antirusses, la Russophobie, ont permis aux Européens d’évoquer une fois de plus le concept typiquement atlantiste, de la « formation d’une armée européenne », sous prétexte de vouloir se défendre face aux « menaces russes ». En outre, le Brexit et les bras de fer entre Donald Trump et les membres européens de l’OTAN ont encouragé, plus que jamais, l’Union européenne à réclamer la formation d’une armée européenne « afin de ne plus dépendre des Etats-Unis », comme l’a dit la chancelière allemande, Angela Merkel.

LES HYPOTHEQUES AMERICAINES CONTRE UNE ARMEE EUROPEENNE

En effet, avant d’entreprendre toute mesure concrète favorisant la création d’une véritable armée européenne, l’Union européenne devra fournir une garantie aux États-Unis pour les assurer qu’elle n’entend pas rivaliser avec eux et qu’elle ne laisse pas ses capacités militaires dépasser celles de l’OTAN. Autrement dit, l’alliance militaire des Européens sera autorisée tant qu’elle contribue au renforcement de l’OTAN au lieu d’être un facteur affaiblissant cette organisation.

LES VERITABLES BUTS DE TRUMP ONT PREPARE LA CLOBALISATION DE L’OTAN

« Depuis 2016, l’élection de Donald Trump et ses propos de campagne sur le caractère « obsolète » de l’OTAN ont mis à l’épreuve les solidarités transatlantiques. S’ajoutent à cela des conflits commerciaux qui remettent en cause les bienfaits du libre-échange, fondement des relations économiques entre les Alliés depuis le GATT (1947) ». Ceci c’est la comédie à l’usage des médias mainstream, des naïfs et autres spécialistes de « la géopolitique de l’émotion » ! « L’objectif général de la manœuvre est-il véritablement isolationniste et protectionniste ou bien s’agit-il d’une forme musclée d’imposition d’un partage des coûts, pour faire front devant les « puissances révisionnistes » pointées par la National Security Strategy (2017) ? Est-ce la figure de Lindbergh (« America First ») qui prévaut ou celle de Huntington (la défense de l’Occident) ? », interrogeait alors Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More.

« Si Donald Trump est parfois ambivalent, le Congrès ainsi que l’establishment politique et militaire des États-Unis sont quasiment unanimes à vouloir rester engagés en Europe » ce qui « a conduit les États-Unis à accroître leur engagement militaire sur l’isthme Baltique-mer Noire. Désormais, des soldats et des équipements américains sont déployés sur le sol des États baltes, de la Pologne et de la Roumanie. Qu’ils soient riverains de la Méditerranée ou situés en Mitteleuropa, les alliés des États-Unis ont élaboré le consensus nécessaire pour renforcer la posture de défense et de dissuasion sur leurs frontières orientales. La menace russe et l’article 5 demeurent donc au cœur des missions de l’OTAN ».

BIDEN L’ATLANTISTE

L’idée de mettre sur pied une armée européenne a été de plus en plus évoquée par les dirigeants du Vieux Continent depuis l’élection de Donald Trump. C’est dans le cadre de ce deal non-écrit que l’Amérique du démocrate Joe Biden, ayant comme mot d’ordre « le développement des relations outre-atlantistes et le multilatéralisme », permettra aux partenaires européens de l’OTAN de concrétiser une partie de leurs ambitions conformément aux principes de cette organisation.

Par exemple, simultanément au virage des États-Unis vers la région Indopacifique, les membres européens de l’OTAN ont été autorisés à combler le vide qui a été créé en Asie de l’Ouest en raison du transfert de forces et d’équipements américains vers l’Asie du Sud-est.

La multiplication par huit du nombre de forces de l’OTAN en Irak ainsi que la prolongation de dix mois de la mission de militaires allemands en Afghanistan sont des exemples manifestes de ce deal non-écrit déjà scellé entre les Européens et les Américains. Cela ne signifie pourtant pas que les Européens seront mis du côté des équations politico-militaires de l’Indopacifique et de l’Eurasie sous prétexte du vide militaire en Asie de l’Ouest.

ISRAEL SOUS LE CENTCOM

Par ailleurs, le Pentagone a annoncé qu’Israël passerait sous la tutelle de son Commandement central axé sur le Moyen-Orient (CENTCOM) et qu’il devrait mettre fin à sa relation de longue date avec le Commandement européen (EUCOM). Cette décision a été prise afin de donner plus d’espace à l’OTAN pour qu’elle puisse mieux se concentrer sur la Russie.

L’OTAN CONTRE PEKIN

Ailleurs dans la région d’Indopacifique, les membres européens de l’OTAN ont le feu vert des Américains pour s’engager dans le projet d’une lutte contre la Chine. Viennent à l’appui de cette affirmation, le déploiement d’un sous-marin atomique français dans la mer de Chine méridionale et d’un navire d’assaut français dans la mer de Chine de l’Est, le possible déploiement du navire La Reine Elisabeth du Royaume-Uni dans le Pacifique occidental ainsi que la circulation d’une frégate allemande dans la mer de Chine méridionale après 19 ans d’absence dans cette région très stratégique.

La conclusion ; pour garder de l’équilibre entre les ambitions militaires de l’Union européenne et le souhait des États-Unis de maintenir leur suprématie militaire dans le cadre de l’OTAN, il a été convenu que l’OTAN ne soit plus une organisation militaire passive mais plutôt un acteur actif qui joue son rôle sur l’échiquier international. Dans le même temps, les équations du pouvoir ont été transférées de l’océan Atlantique à l’océan Pacifique.

CE QUI EST EN JEU.

OU COMMENT L’AGENDA GEOPOLITIQUE OUVERR PAR LE GEOPOLITICIEN JEAN THIRIART EN 1964 EST AU CŒUR DES ENJEUX ?

« Il importe enfin de comprendre les enjeux globaux de l’époque, marquée par le déplacement des équilibres de richesse et de puissance vers l’Asie et le Pacifique. Le front des puissances révisionnistes menace de transformer l’Europe en « petit cap » d’une Eurasie sino-soviétique, une péninsule bientôt privée du régime de liberté des mers sur lequel repose sa liberté et sa prospérité. Au-delà, la primauté de l’Occident, passé sous leadership américain après une « nouvelle guerre de Trente Ans » (1914-1945), est en jeu », analyse encore Jean-Sylvestre Mongrenier (Institut Thomas More). C’est le concept d’ « Occident » sous hégémonie américaine qui est au centre du jeu. « L’Occident c’est l’aire de distribution de Coca-Cola » disait Jean Thiriart ! « Vue sous ce rapport, l’OTAN est la poutre maîtresse d’un « Grand Espace » euro-atlantique, les États-Unis étant parvenus à donner une forme politique et militaire à cette ancienne réalité de civilisation qu’est l’Occident ».

Jean-Sylvestre Mongre, atlantiste, évoque encore explicitement« les poutinophiles » qui « cherchent un espace de fuite dans la fallacieuse « Europe de Lisbonne à Vladivostok ». »

II-
LA SECONDE « OTAN DU PROCHE-ORIENT » FACE A L’IRAN ET SES ALLIES EURASIATIQUES : LA « MIDDLE EAST STRATEGIC ALLIANCE »

Un OTAN du Moyen-Orient était une « équation difficile, des intérêts multiples ». Beaucoup de tensions et de conflits déclarés ou larvés entre potentiels alliés risquaient de rendre complexe la conclusion d’une « Middle East Strategic Alliance » (MESA), équivalent de l’OTAN pour le Proche Orient.

LA CONCRETISATION D’UNE VIEILLE IDEE DE 2015

Le très sérieux Wall Street journal révélait dans son édition du 15 février 2017 que « les États-Unis exploraient l’idée d’une coalition militaire entre plusieurs pays arabes et Israël. À l’époque, la nouvelle avait fait réagir quelques spécialistes du sujet sans provoquer de grandes réactions politiques ». Voilà cependant que depuis juillet 2018, le projet d’une OTAN arabe a resurgi et sa concrétisation à l’automne 2018 fait transparaître le regain d’opposition entre les États-Unis et l’Iran.

LE MESA – MIDDLE EAST STRATEGIC ALLIANCE

Cette idée d’alliance politique, initialement formulée par le prince saoudien Mohammed Ben Salmane (MBS) en 2015, vise à créer une entité militaire unique pour l’ensemble des États musulmans sunnites. Reuters indique notamment l’organisation d’un sommet les 12 et 13 octobre prochain. Pourquoi et comment expliquer la création de cette alliance ? « En évoquant début janvier la nécessité d’une « OTAN Moyen-Orient » pour faire face aux risques d’une conflagration régionale, le Président américain a rouvert le débat déjà ancien sur les vertus supposées d’une « Global NATO ». Expérimentée en Afghanistan et en Libye, celle-ci a suscité doutes et interrogations, notamment en Europe », explique Jean-Sylvestre Mongrenier, chercheur associé à l’Institut Thomas More.

La montée des tensions avec l’Iran et les guerres sans fin du Proche-Orient ont provoqué « un nouveau débat sur le rôle, la raison d’être, les missions et le périmètre opérationnel de l’OTAN ». Pourtant, l’engagement militaire américain en Europe s’est accru sous Trump et, lors du sommet atlantique de 2019 (Londres, 3-4 décembre), le Président américain est allé jusqu’à affirmer que « l’OTAN constituait une belle et bonne chose ». Lors d’un entretien avec son Secrétaire général, Jens Stoltenberg, il avait demandé une plus grande implication au Moyen-Orient, voire sa transformation en une « OTAN Moyen-Orient ».

Depuis, avec l’appui de l’OTAN, une alliance régionale se constitue entre Israël et les pétromonarchies arabes du Golfe. Au cœur de celle-ci l’Axe Paris-Emiratis qui voit l’alliance de la thalassocratie française, qui est le nouveau visage de l’impérialisme français, avec la puissance maritime émiratie, qui a émergé de la Guerre du Yemen et se déploie du Golfe de Syrte au détroit d’Oman.

La priorité est accordée à la « menace iranienne », alliée à Moscou et Pékin. changea également la donne.. Enfin, la « percée russe au Moyen-Orient, via l’alliance avec Damas et Téhéran, et le jeu de go chinois dans la région » ont été pris en compte par les  stratèges américains.

COMMENT L’OTAN S’EST ENGAGEE « HORS ZONE » DANS LES GUERRES AMERICAINES

Comme lors des guerres de yougoslavie, l’OTAN s’engagée « hors zone », c’est-à-dire à l’extérieur de la zone couverte par l’article 5 du traité de l’Atlantique Nord. Non point pour assurer la défense de l’un des membres de l’OTAN mais afin « d’imposer la paix » ; Puis ce fut l’Afghanistan. Et l’intervention sur le théâtre syro-irakien, « contre l’État islamique » (sic), menée dans le cadre d’une coalition de « bonnes volontés » (Inherent Resolve, 2014). En 2010, le Concept stratégique défini au Sommet de Lisbonne n’excluait plus le « hors zone », ce que montra l’année suivante l’agression de l’OTAN en Libye (opération Unified Protector, mars-octobre 2011). Aujourd’hui, aux côtés d’Israël et des pétromonarchies du Golfe, les structures et chaînes de commandement de l’OTAN sont directement engagées.

L’ « OTAN DU PROCHE-ORIENT » CONCERNE AUSSI L’ASIE DU SUD-EST

« On ne saurait pourtant ignorer l’importance du Moyen-Orient et de la « plus grande Méditerranée » dans la situation géopolitique de l’Europe. L’Asie du Sud-Ouest se situe à intersection du monde atlantique, de l’Eurasie et de l’Indo-Pacifique. Risques, défis et menaces s’y concentrent et hypothèquent le devenir de l’Europe, celle-ci n’ayant tout simplement pas la possibilité de s’extraire de son environnement stratégique. Plus généralement, le Moyen-Orient demeure un nœud gordien. Outre les réserves de pétrole les plus importantes et aisément exploitables au monde, la région constitue un carrefour géostratégique entre Europe et Asie (voir la route de Suez ainsi que les flux qui empruntent le détroit d’Ormuz) », commente Jean-

S’y ajoutent l’émergence de l’Iran comme la grande puissance régionale, la percée russe et la présence renforcée de la Chine populaire, d’un bout à l’autre de cette « plus grande Méditerranée ».

III-
VERS UNE « OTAN DU PACIFIQUE » FACE A LA CHINE : LE QUAD

L’’institution de « partenariats globaux » avec des pays tels que l’Australie ou le Japon est l’occasion d’une « politique d’ancrage en Asie-Pacifique ». La volonté américaine de « mondialiser l’OTAN » se manifeste aussi dans cette zone face à Pékin. La déclaration générale du sommet de Londres de l’OTAN avait pris en compte les ambitions de Pékin..

Les tensions entre les États-Unis et la Chine augmentent. Les États-Unis recherchent des relations militaires plus étroites avec l’Inde (qui est comme nous l’annoncions le « maillon faible » des Brics et de l’Organisation de Coopération de Shanghai), l’Australie et le Japon contre la Chine. Les pays, connus sous le nom de « quad », sont de proches alliés américains. L’alliance est appelée à ressembler à l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord pour faire face au «défi potentiel de la Chine».

LE RETOUR DU QUAD INDO-PACIFIQUE : PLUS MENACANT AUJOURD’HUI QU’IL NE L’ETAIT EN 2008

En mars 2018, la Heritage Foundation (un influent trink-tank US), en partenariat avec trois grands groupes de réflexion d’Australie, d’Inde et du Japon, a organisé la cinquième édition de son «Dialogue Quad-Plus» à Tokyo, au Japon. Inauguré en 2013, ce dialogue a été conçu comme un forum permettant aux représentants des groupes de réflexion et des gouvernements des quatre « démocraties » de discuter des défis géopolitiques communs et de promouvoir une plus grande collaboration stratégique. Tout aussi important, il visait à encourager les quatre gouvernements à relancer le « Dialogue stratégique quadrilatéral » (QSD) qui s’était réuni pour la première fois en mai 2007 mais avait été dissous l’année suivante.

BIDEN MARCHE DANS LES PAS DE TRUMP

Sur le front géopolitique, la situation est sombre. La stratégie de sécurité nationale de 2017 de l’administration Trump avait dépeint la Chine en des termes plus fortement compétitifs que n’importe lequel de ses prédécesseurs récents. « Les tensions sur l’empreinte croissante de la Chine dans l’océan Indien et parmi les voisins du sous-continent indien ont ajouté une couche de friction supplémentaire à une rivalité déjà épineuse. Et le différend entre la Chine et le Japon au sujet des îles Senkaku ne montre aucun signe d’apaisement », commente la revue néo-conservatrice US The National Interest.

Chaque membre du Quad a exprimé des inquiétudes au sujet de – et a refusé d’approuver – la prééminente Initiative de la Ceinture et de la Route (BRI) de la Chine (les « nouvelles Routes de la Soie) , l’Inde prenant la première direction solitaire. Le Quad a également trouvé un terrain d’entente sur l’importance de l’ordre fondé sur « des règles et les principes sous-jacents des visions américaines et japonaises pour un Indo-Pacifique libre et ouvert ».

Dans ce contexte, en novembre 2017, les quatre pays ont reconstitué leur « Dialogue quadrilatéral sur la sécurité », qui s’est de nouveau réuni pour la deuxième fois en avril 2018. « Au cours de la décennie qui a suivi la dernière QSD, les démocraties ont renforcé la confiance et la coopération fonctionnelle au niveau bilatéral et à travers un trio de dialogues stratégiques trilatéraux complémentaires et qui se chevauchent ».

A noper dans ce contexte géopolitique :

– L’alliance étroite anti-chinoise de la France avec l’Inde dans l’Océan indien.

– Le Japon a réinterprété sa constitution pour permettre une plus grande coopération en matière de défense avec l’Amérique et d’autres partenaires de sécurité.

– L’Australie et l’Inde ont récemment commencé leurs premiers exercices militaires bilatéraux. Une longue liste de nouveaux exercices conjoints, de ventes d’armes, d’accords d’interopérabilité militaire, d’énoncés de vision commune et d’arrangements d’échange de renseignements ont renforcé les fondations de l’un des réseaux de sécurité informels les plus solides au monde.

– En 2007, l’Inde n’avait pratiquement aucun matériel militaire américain à proprement parler; il héberge désormais des avions de surveillance et de transport américains de pointe, de l’artillerie, des hélicoptères d’attaque et des missiles. Bientôt, il pourrait introduire des drones armés américains et même des avions de combat.

L’INDE OPPORTUNISTE EST AUSSI LE « MAILLON FAIBLE » DU QUAD

Certes, le Quad n’est pas sans défis. L’Inde reste peut-être le membre le plus circonspect, « toujours aigri par le retrait de l’Australie du QSD initial et inquiet qu’un autre gouvernement travailliste à Canberra pourrait inciter un autre réajustement de sa politique chinoise ».

Dans certains cas, les forums trilatéraux restent le lieu privilégié pour des réalisations de fond. Les quatre pays, en particulier le Japon et l’Australie, ont du mal à « marcher sur la corde raide entre un équilibre solide de la sécurité tout en maximisant les opportunités ».

Les quatre pays renforcent leur collaboration sur les « initiatives régionales de connectivité qui favorisent la bonne gouvernance, la transparence, la responsabilité et le financement durable de la dette ». Le Quad représente à la fois une stratégie d’endiguement visant la Chine, mais la Chine reste un partenaire commercial de premier plan pour chaque membre du Quad.

Le Quad est un ajout symboliquement et substantiellement important à un réseau existant de coopération stratégique et de défense entre quatre pays particulièrement capables de l’Indo-Pacifique. Ce qui rend le Quad unique, c’est que « ses membres sont suffisamment puissants militairement et économiquement pour résister à diverses formes de coercition chinoise tout en offrant le «muscle» nécessaire pour défendre les fondements d’une Indo-Pacifique libre et ouverte contre d’éventuels challengers ».

* Lire la première partie de mon analyse sur
LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY :
GUERRE FROIDE 3.0, LE RETOUR DE LA CONFRONTATION DES BLOCS GEOPOLITIQUES
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LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)
POUR EODE

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