Par Rudi Barnet

Ce mot signifie “catastrophe“ et désigne le nettoyage ethnique opéré en application du plan Daleth (voir ce terme) par les milices terroristes sionistes durant l’année 1947… puis, après la proclamation de l’État d’Israël en 1948, par l’armée israélienne (voir “Haganah“).

Plus de 530 villages palestiniens furent rasés et environ 800.000 civils, sur les 1,4 million de personnes qui résidaient dans 1.300 villes et villages, furent chassés de leurs terres.

Durant cette opération, Israël a également perpétré plus de 70 massacres, dont les tueries de Deir Yassin et de Lydda, tuant plus de 15.000 Palestiniens.

Fuyant les bombardements et les massacres, la population s’est alors réfugiée en Cisjordanie, alors jordanienne, dans la bande de Gaza, tenue à cette époque par l’Égypte, au Liban, en Syrie et en Jordanie.

En juin 1948, face à la situation catastrophique de ces réfugiés, les Nations Unies envoient le Comte suédois Bernadotte pour proposer un accord permettant de remédier à la catastrophe humanitaire.

Ce plan contient notamment “le droit au retour des réfugiés palestiniens chassés de leurs terres, sans limite de nombre“, conformément à la résolution 194 des Nations unies et à la Déclaration universelle des droits de la personne.

Bernadotte est assassiné le 17 septembre 1948 par le groupe Stern de Yitzhak Shamir (voir ce nom).

Devant le refus d’Israël d’accepter la paix et de respecter la résolution de l’ONU, décision est prise de créer l’UNRWA (voir ce nom) pour assurer l’aide aux rescapés du nettoyage ethnique (voir ce terme).

Cet organisme commencera à opérer en mai 1950 et est toujours en activité en 2025.

La législation israélienne interdit l’usage du mot “Nakba“ dans les manuels scolaires, et la criminalisation de sa commémoration est régulièrement proposée par les responsables du Likoud (voir ce terme).

Le tabou atteint son paroxysme en 2011, lorsqu’une loi autorise le retrait des subventions publiques à toute organisation, municipalité ou institution, impliquée dans une activité liée à la commémoration de la “Nakba“, célébrée chaque année par les survivants.

Aujourd’hui, les Palestiniens sont toujours confrontés aux mêmes formes de violence, de racisme, de confiscation de terres, d’expulsions et d’autres formes de dépossession, tant en Israël que dans les territoires palestiniens occupés.

La situation des Palestiniens est donc similaire à bien des égards à celle d’autres peuples indigènes du monde qui ont été déracinés de force, privés de leurs terres, remplacés par des colons et contraints de vivre comme des citoyens de seconde zone dans leur propre pays (voir “Animaux humains“ et “Apartheid“).

Le 15 août 2025, le général Aharon Haliv, ancien chef des services du renseignement, a déclaré : “Les Palestiniens ont besoin d’une Nakba de temps en temps et les milliers de morts que compte Gaza sont nécessaires et indispensables pour les générations futures”.

Nahal Oz est un kibboutz (voir ce terme) situé à quelques centaines de mètres de la bande de Gaza..

Mais c’est surtout un important centre de renseignements pour l’armée israélienne et, avec la caserne de Réïm (voir ce nom), une des deux bases militaires stratégiques de la région. (voir “Sept octobre 2023“)

Pour ce qui est de l’attaque sur Nahal Oz, le rapport des “Forces de défense israéliennes“ (FDI) précise que la base a été le site du plus grand nombre de frappes aériennes dans les batailles du 7 octobre en raison de la présence de nombreux soldats.

Toujours selon le rapport du FDI, 14 frappes de drones et 6 frappes par hélicoptères ont été effectuées à l’intérieur de la base, et 150 missiles ont été tirés.

Le rapport précise également qu’environ soixante Palestiniens se sont infiltrés par une brèche – On estime que, au minimum, six brèches ont été faites dans la “clôture de sécurité“ – et ont attaqué la base détruisant une grande partie du poste de commande et tuant la plupart des soldats et soldates qui le défendaient.

Vingt militaires ont été tués et six sont portés disparus.

Parmi les morts se trouvaient 16 femmes soldats de l’unité 414, chargées de la surveillance de la barrière et du déclenchement des canons télécommandés fixés sur les miradors (voir “Hasbara“ et “Médias occidentaux“).

La destruction de ce poste de commande à rendu aveugles toutes les unités de l’armée israélienne qui défendent le “Barrière de séparation“.

Les combats se sont poursuivis dans la base et dans le kibboutz.

Selon le FDI (“Forces de défense israéliennes“) 77 autres frappes de drones, 36 frappes d’hélicoptères et 10 frappes par des avions ont été effectuées et 1 600 obus d’artillerie ont également été tirés par trois chars.

Concernant les victimes, 53 soldats israéliens ainsi que 15 civils seront tués et huit civils emmenés à Gaza. On estime que 71 militants palestiniens ont été tués dans les combats

Son père, Bension Mileikowsky. né à Varsovie, était un admirateur affiché de Mussolini.

Installé aux États-Unis en 1940, il dirigea la New Zionist Organization of America jusqu’en 1948.

Benyamin Netanyahu, lui-même né en 1949 à Tel-Aviv, a passé sa jeunesse aux États-Unis et fait ses études au “Massachusetts Institute of Technology“… Il possède la nationalité étatsunienne.

Sa carrière politique est foisonnante : ambassadeur d’Israël à l’ONU de 1984 à 88, ministre de la défense, des finances ou des affaires étrangères dans divers gouvernements… et premier ministre depuis 2022.

Sioniste de droite radicale, il a toujours été farouchement opposé à la création d’un État palestinien et considère que la Cisjordanie fait partie d’Israël.

Il ne cachera jamais sa sensibilité extrémiste, déclarant notamment “Hitler ne voulait pas exterminer les Juifs à l’époque ; il voulait seulement les expulser.“

Il est  poursuivi en Israël pour corruption et inculpé pour fraude et abus de confiance dans le cadre de trois affaires distinctes en novembre 2019… et devient ainsi le premier chef de gouvernement israélien à être inculpé alors qu’il est en exercice.

Après l’attaque des Palestiniens du 7 octobre 2023 il a déclaré « Je ne les considère pas comme des êtres humains mais je ne les appelle pas des animaux humains parce que ce serait insultant pour les animaux ».

Concernant la situation à Gaza, il lui est reproché de ne tenir aucun compte de la sécurité des otages israéliens enlevés durant l’attaque d’octobre 2023. Les familles des otages l’accusent de les avoir abandonnés et de poursuivre la guerre pour se maintenir au pouvoir.

Opposé à la reconnaissance des droits des Palestiniens, il s’est aux “accords d’Oslo“ (voir “Oslo“) et a, une fois de plus, confirmé sa volonté d’annexion : “Nous allons tenir notre promesse : il n’y aura pas d’État palestinien, cet endroit nous appartient !“ (11 septembre 2025).

Ce 29 septembre 2025, il a conclu un accord avec son grand allié, le président Trump, qui consiste en un plan en 20 points (voir“USA“) pour, selon eux, “mettre fin à la guerre dans la bande de Gaza“.

Trump a déclaré que le Hamas « expiera en enfer » s’il rejette son plan qui, en synthèse, exige la “capitulation en rase campagne“ de la résistance palestinienne.

Toujours fidèle à sa “stratégie de la falsification“, à peine sorti de la réunion avec son “associé“ Trump, et moins d’une heure après la publication de ce plan qui stipulait la possibilité de création d’un “État de Palestine“ et le retrait progressif des forces israéliennes, Netanyahu déclarait “Il n’est pas question de la reconnaissance d’un État palestinien. Même en cas d’accord avec le Hamas, nos troupes ne quitteront pas Gaza !“

Il a fait l’objet d’une plainte auprès de la Cour pénale internationale (CPI) de La Haye pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité et un mandat d’arrêt a été émis contre lui en novembre 2024… Comme on pouvait s’y attendre, il a accusé la CPI d’antisémitisme.

Un massacre est l’action de tuer indistinctement une population humaine ou animale, soit en partie soit complètement. Quand un massacre est perpétré en vue de l’extermination d’un groupe humain, sur des critères ethniques, nationaux, religieux ou raciaux, on parle alors de “génocide“.

Durant les quelques 90 années précédant le 7 octobre 2024, soit depuis 1920, les groupes terroristes qui deviendront le noyau de l’armée israélienne, ont été responsables de multiples massacres de civils palestiniens, tels ceux de Chabra et Chatila (voir ces noms)… en application du plan Daleth (voir ce terme).

Ces exactions dépassent de loin l’appellation de “massacre“ car outre les tueries de civils, plus de 500 villages furent rayés de la carte et environ 800.000 Palestiniens expulsés de leur maison et de leur terre.

La réalité de ce nettoyage ethnique a été établie de manière irréfutable par, notamment, les travaux de l’historien israélien Ilan Pappé (“Le Nettoyage ethnique de la Palestine“).

Dans l’application du plan Daleth, une des actions majeures fut l’opération ”An-Far” lancée dans le sud palestinien. Selon les rapports de l’armée israélienne, l’opération a permis de capturer et raser seize villages… et d’expulser plus de 20.000 Palestiniens vers la bande de Gaza.

Selon un ancien porte-parole de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens “Cette dernière année, nous avons vu Gaza passer de plus grande prison à ciel ouvert du monde au plus grand camp de concentration du monde.

Aujourd’hui, Gaza a été transformé en abattoir à une échelle industrielle. Et j’utilise le mot «abattoir» à dessein parce que, franchement, les animaux de la plupart des abattoirs du monde sont tués plus humainement que les femmes et les enfants de Gaza“.

Il est à noter que le nettoyage ethnique actuel n’est en rien consécutif au drame du 7 octobre 2023 !

Depuis des dizaines d’années, plus précisément depuis le premier congrès sioniste (voir “Sionisme“) de 1897, nombreux ont été les dignitaires, tenant de cette idéologie fascisante (Hertzl, Ben Gourion…), qui ont appelé à une éradication massive de la population autochtone.

En août 2014, Moshe Feiglin, politicien rival de Netanyahu, déclarait “Hitler était un génie militaire inégalé. Le nazisme a fait passer l’Allemagne d’un bas niveau à un niveau physique et idéologique fantastique“. Il appelait aussi à la destruction de Gaza et proposait un plan détaillé pour relocaliser les Palestiniens dans le désert du Sinaï : « Les forces armées israéliennes prendront le contrôle de toute la bande de Gaza, en utilisant tous les moyens nécessaires pour minimiser les dommages à nos soldats, sans aucune autre considération « .

Le 20 mai 2025, il n’hésita pas à proclamer, sans risque d’ëtre poursuivi par la justice sioniste, “Chaque enfant, chaque bébé de Gaza est un ennemi. L’ennemi n’est pas le Hamas ni son aile miltaire. Chaque enfant à Gaza est un ennemi. Nous devons occuper Gaza et la coloniser, et pas un seul enfant n’y restera. Il n’y a pas d’autre victoire“. 

Dans le même élan suprémaciste, Ayelet Shaked, ministre de la Justice, avait appelé à l’extermination des mères des « serpents »… C’était en 2014, bien avant la révolte des Palestiniens.

“Ce sont tous des combattants ennemis, et leur sang sera sur toutes leurs têtes. Cela inclut les mères des martyrs, qui les envoient en enfer avec des fleurs et des baisers. Elles devraient suivre leurs fils, et rien ne serait plus juste.
Leurs maisons devraient également être détruites, sinon d’autres petits serpents y seront élevés
“.

Mais le plus “célèbre“ des incitateurs racistes est sans doute Bezalel Smotrich (voir ce nom), ministre de la défense du gouvernement de Netanyahu depuis 2022, qui prône l’annexion de tout le territoire palestinien ainsi que la Jordanie et une partie de la Syrie afin de recréer le “Eretz Israël“(voir ce terme).

En octobre 2021, il s’est attaqué à la dizaine de députés “Arabes-Israéliens“ (voir ce terme) – Le parlement israélien (Knesset) comptant 120 députés, cette dizaine d’élus représente 22 % de la population d’Israël – leur proclamant “Vous êtes ici par erreur ! C’est en effet, une erreur que Ben Gourion n’ait pas terminé le travail et ne vous ait pas expulsés en 48“.

En mars 2023, il déclarait “Le peuple palestinien est une invention de moins de cent ans. Est-ce qu’ils ont une histoire, une culture ? Non, ils n’en ont pas. Il n’y a pas de Palestiniens, il y a juste des Arabes”.

Depuis le 7 octobre 2023, le déchaînement des appels au nettoyage ethnique est quasi journalier.

Uzi Rabi, chercheur à l’université de Tel-Aviv, déclare (août 2024) :“Délogez toute la population civile du nord, et quiconque y demeurera sera légalement condamné comme terroriste et soumis à un processus de famine ou d’extermination“.

La Commission d’enquête de l’ONU pour les territoires palestiniens occupés a publié un rapport (10 octobre 2024) concluant qu’Israël a cherché à détruire le système de santé de Gaza dans le cadre d’une guerre d’extermination des Palestiniens.

“Israël se livre à une politique concertée visant à détruire le système médical de Gaza comme élément d’un assaut plus large sur Gaza, commettant des crimes de guerre et le crime contre l’humanité d’extermination avec des attaques incessantes et délibérées contre le personnel et les installations médicales. Les forces armées israéliennes ont délibérément tué, détenu et torturé le personnel médical et pris pour cible des véhicules médicaux tout en empêchant les Palestiniens blessés de quitter Gaza pour aller se faire soigner à l’étranger.

Actuellement, on estime que, à minima, 65.000 Palestiniens ont été tués à Gaza, principalement des femmes et des enfants. Plusieurs milliers d’autres sont portés disparus, piégés sous les décombres.

La quasi-totalité de la population a été déplacée, et aucune partie de Gaza n’a été épargnée.
Cette horrible réalité a été confirmée par un rapport du 8 novembre 2024, du Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme qui estime que les femmes et les enfants représentent près de 70 % des morts dans la bande de Gaza sur la période novembre 2023 à avril 2024.

Depuis octobre 2023, Israël a forcé plus d’un million de Palestiniens à quitter le nord de Gaza pour fuir vers le sud et a créé une zone militaire appelée “corridor de Netzarim“, rendant impossible le retour des habitants dans leurs maisons.

Le gouvernement sioniste est donc bien responsable du crime de nettoyage ethnique.

L’expression figure d’ailleurs dans le rapport de l’ONG Human Rights Watch consacré aux déplacements forcés qui concernent 90 % de la population du territoire de Gaza.

Il semble cependant que certaines consciences s’éveillent.

Début décembre 2024, Moshe Ya’alon, ancien ministre israélien de la Défense, dénonçait le nettoyage ethnique « Je parle au nom des commandants qui servent à Gaza. On les met en danger de mort et ils seront exposés à des poursuites devant la Cour pénale…. Je dois alerter sur ce qui se passe là-bas. Des crimes de guerre sont commis. Aucune démocratie n’a jamais été traduite devant la Cour pénale de La Haye… Israël n’est plus une démocratie“.

Mais “cerise sur le gâteau“ de cette ignominie, le 31 août 2025, le “Washington Post“ révélait qu’un plan circule à la Maison Blanche sur la transformation de Gaza en une station balnéaire idyllique.

Ce plan de 38 pages, intitulé “The Great Trust“ propose le nettoyage ethnique total de l’enclave palestinienne.

Il prévoit la prise de contrôle par les Etats-Unis de la bande de Gaza pendant au moins dix ans, afin de la transformer en une “station balnéaire étincelante et en pôle de fabrication de technologies de pointe”. Concernant la population gazaouie, deux solutions sont évoquées par ce “Plan Trump/Netanyahu“.

La première consiste à encourager le déplacement des Gazaouis vers d’autres pays dans le cadre d’un programme dit de “départs volontaires”.

En réalité un déplacement forcé… avec 5.000 euros versés à chaque Palestinien pour maquiller l’opération.

La seconde, pour les Gazaouis qui oseraient refuser cette “invitation” rémunérée à quitter leurs terres, serait de finir parqués dans des “zones restreintes et sécurisées à l’intérieur de l’enclave”

On retrouve à l’initiative de ce plan les mêmes personnes que les promoteurs de la Fondation humanitaire pour Gaza (voir “GHF“) qui a déjà provoqué la mort de plus de 2.000 Palestiniens (voir “Abu Shabab“).

Ce 23 septembre 2025, à l’Assemblée générale de l’ONU, en réponse au vote reconnaissant “l’État de Palestine“ par 158 pays sur 193, la ministre israélienne de l’Innovation, Gila Gamliel, du parti Likoud de Netanyahou, a déclaré “Nous rendrons Gaza inhabitable jusqu’à ce que la population parte, et nous ferons de même en Cisjordanie“.

C’est ce qu’on peut appeler la “Pax Sionista“ !

Ce kibboutz, situé à moins de deux kilomètres de la bande de Gaza, est une des colonies fondées par les unités Nahal, le programme de l’armée israélienne qui combine la création de bases militaires et l’établissement de colonies agricoles dans les territoires conquis.

Fondé en 1952, Nir Oz a été construit sur un terrain contigu à l’enclave de Gaza qui appartenait au village palestinien de Ma’in Abu Sitta avant 1948 et le nettoyage ethnique perpétré par les forces sionistes.

Ce kibboutz comptait environ 400 habitants au moment de l’attaque des Palestiniens (voir “Sept octobre 2023“).

Selon certains médias occidentaux (voir ce terme), les milices palestiniennes ont d’abord pris d’assaut le camp militaire situé dans la partie nord du kibboutz, détruisant au passage un char israélien, avant de commettre des exactions contre la population civile.

De nombreuses maisons seront saccagées et/ou incendiées.

Selon le FDI, le bilan de l’attaque  est de 47 personnes (41 habitants et six festivaliers rescapés de la rave voisine) tuées et de 75 personnes emmenées à Gaza.

L’équipe chargée de l’enquête n’a retrouvé qu’un seul corps dans le kibboutz, ce qui laisse penser que les terroristes du Hamas avaient collecté les corps de leurs camarades tués par des civils armés. Devant le kibboutz, les corps de 64 “terroristes“ ont été retrouvés, tués par des hélicoptères de l’armée de l’air israélienne ou par des chars…“

La présence de l’ONU et de la presse étrangère étant interdite (voir “Journalistes“ et “Médias occidentaux“), aucune enquête indépendante n’a encore été entamée sur ce drame, mais les exactions commises par les Palestiniennes constituent vraisemblablement un crime contre l’humanité.

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L’Organisation de Libération de la Palestine (OLP) est à la fois un parti politique et un groupe militaire, fondé le 28 mai 1964.


L’OLP est composée de plusieurs associations palestiniennes, dont le Fatah (voir ce nom), le Front Populaire de Libération de la Palestine (voir “FPLP“) et le Front démocratique pour la libération de la Palestine (FDLP).

Elle a été dirigée par Yasser Arafat (voir ce nom) à partir de 1969 jusqu’à sa mort en 2004

Depuis, l’organisation est présidée par Mahmoud Abbas (voir ce nom).

En 1970, l’organisation a subi un revers majeur, déplorant la mort de milliers de Palestiniens, lors de “Septembre Noir“ et l’assaut des armées jordaniennes qui délogent les groupes palestiniens de la Jordanie et les forcent à se réfugier au Liban.

En 1982, Begin et Sharon (voir ces noms) enverront l’armée israélienne envahir le Liban.

Cette guerre causera la mort de 20.000 Libanais et Palestiniens, dont une majorité de civils… et celle de quelques centaines de militaires israéliens.

Cette invasion a surtout été marquée par les massacres de Sabra et Chatila (voir ces noms).

En 1988 l’OLP proclame un “État de Palestine“.

L’Assemblée générale de l’ONU prend acte de cette déclaration d’indépendance et reconnaît au peuple palestinien son droit à exercer la souveraineté sur son territoire.

Dès l’année suivante, l’“État de Palestine“ sera reconnu par 89 États membres de l’ONU où l’OLP siège depuis en tant qu’observateur permanent, sous le nom de “Palestine“.

Depuis 2009, Abbas doit remettre son mandat de président et appeler à des élections.

Il évite de faire pour diverses raisons – sa défaite électorale contre le Hamas en 2006 en est sans doute une – s’opposant aux militants de la nouvelle génération qui prônent une unité nationale incluant le Hamas et le Jihad Islamique (voir ce niom).

Début août 2025, les ONG (Organisations Non-Gouvernementales) ont averti que sans action immédiate, la plupart pourraient être radiées par le régime israélien dans les semaines à venir, mettant fin à leurs activités humanitaires dans la bande de Gaza, en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Le bureau des affaires humanitaires de l’ONU (Ocha) dans les Territoires occupés alerte également : “Si aucune mesure urgente n’est prise, la plupart des ONG internationales partenaires pourraient être radiées d’ici le 9 septembre, voire plus tôt, ce qui les obligerait à retirer tout leur personnel international et les empêcherait de fournir une aide humanitaire essentielle et vitale aux Palestiniens“,

Plus de 93 organisations, dont des acteurs majeurs comme Oxfam, Save the Children, Medical Aid for Palestinians, CARE, Action contre la faim ou encore Catholic Relief Services sont sur la sellette.

Le 9 mars dernier, une directive du gouvernement israélien a modifié les conditions d’enregistrement des ONG opérant dans les zones palestiniennes. Parmi les nouveaux critères, l’obligation pour les organisations de transmettre les numéros d’identité et les coordonnées de leurs employés palestiniens (travaillant depuis Gaza, la Cisjordanie et Jérusalem-Est).

Cette condition est une ligne rouge pour les ONG qui indiquent “Les autorités israéliennes nous ont indiqué qu’après avoir analysé ces informations, elles nous demanderont de procéder au licenciement des membres du personnel qu’elles considèrent comme un risque pour la sécurité“.

Selon l’Unrwa, 408 travailleurs humanitaires, dont plus de 280 membres du personnel de l’Unrwa, ont été tués à Gaza depuis le début de la guerre.

Israël a indiqué qu’il refusera l’enregistrement d’une organisation si celle-ci ou un de ses employés “nie l’existence d’Israël comme État juif et démocratique, incite au racisme ou soutient des groupes terroristes“ “Cette directive marque un changement radical dans la politique d’Israël envers les entités étrangères qui, sous couvert d’aide humanitaire, sapent l’existence de l’État israélien, encouragent les boycotts et ternissent sa réputation“ a justifié le ministre des Affaires de la diaspora, Amichai Chikli, après sa publication le 9 mars 2025.

Comme l’ont dénoncé 55 ONG opérant en Israël “Conditionner l’enregistrement des ONG internationales à un alignement politique et idéologique porte atteinte à la neutralité, à l’impartialité et à l’indépendance des acteurs humanitaires“.
Celles-ci ont toutes, à ce jour, refusé de transmettre les informations de leurs travailleurs palestiniens.

Les conséquences ont été immédiates : les ONG non enregistrées dans le cadre du nouveau système se voient interdire l’envoi de fournitures à Gaza.

En juillet 2025, les autorités israéliennes ont rejeté les demandes répétées de 29 ONG souhaitant acheminer de l’aide humanitaire à Gaza.

L’Ocha a dénoncé une “violation des obligations d’Israël en vertu du droit international humanitaire“.

Dernière nouvelle, au 20 octobre 2025.

Après avoir fait part de sa volonté d’ouvrir, le point de passage de Rafah, entre l’Égypte et Gaza, Israël est revenu sur sa décision, invoquant la restitution au compte-gouttes, par le Hamas, des corps d’otages morts. Les camions chargés d’aide humanitaire – et avec eux, des centaines de milliers de Palestiniens – attendent toujours le feu vert israélien.

… C’est le sort des animaux à visage humain (voir “animaux humains“) dixit Netanyahu.

L’Organisation des Nations Unies a été fondée en 1945.

Aujourd’hui, elle compte 193 États membres.

On estime à plus de 1500 le nombre de résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU adoptées depuis 1947, dont plus de 200 concernent Israël… qui n’en a respecté aucune !

Il est vrai que, dès sa création, le régime sioniste s’est considéré “non-concerné“ par les règles, avis, ou votes de cette organisation dont Netanyahu dit “ce n’est rien de plus qu’une farce méprisable”.

En 2012, l’Assemblée générale a octroyé à la Palestine le statut d’État, non membre observateur (le même que celui du Vatican)… Les USA et Israël, ainsi que de nombreux pays occidentaux, se sont opposés à lui octroyer le statut de membre de plein droit.

Ce statut lui permet néanmoins de participer aux sessions et aux travaux de l’Assemblée générale et à disposer de missions d’observation.

L’hostilité d’Israël à l’ONU remonte à loin, quasiment à ses origines.

En 1948 déjà, Ben Gourion (voir ce nom), fondateur de l’État d’Israël disait déjà par dérision “Oum, Schmoum“ que l’on pourrait traduire par “l’ONU, on s’en fiche“.

Le 17 septembre 1948, quatre mois après la création de l’État d’Israël, et alors que la première guerre israélo- arabe éclate, Folke Bernadotte, médiateur de l’ONU, est assassiné par les tueurs du groupe “Lehi“, dirigé par Yithzak Shamir (voir ce nom) car il contrarie les ambitions israéliennes avec un “plan de paix“.

Aujourd’hui encore le régime israélien estime qu’aucun organisme international ne peut lui imposer de se soumettre à une loi générale contraire à la politique choisie par lui-même.

Le 27 septembre 2024, du haut de la tribune de l’Assemblée générale, Netanyahu, traitait l’ONU de “cloaque de bile antisémite à assécher“.

L’UNRWA (voir ce nom), un des organismes de l’ONU, est actuellement ciblée par Israël.

Malgré le fait qu’il a été démontré que seule une dizaine de ses 13.000 Palestiniens employés à Gaza, en Cisjordanie et au Liban ont, peut-être, été impliqués dans les attaques du 7 octobre, et limogés… Israël mène une campagne pour faire couper les vivres à l’agence et a bombardé un grand nombre de ses centres d’accueil..

En 2024, 220 employés de l’agence ont été tués par l’armée israélienne.

Constatant l’échec de sa tentative d’éradication de l’UNRWA (même les USA ont confirmé son financement) les responsables sionistes ont fait voter, en octobre 2024, une loi lui interdisant toute activité sur les territoires contrôlés par Israël… Cisjordanie et Jérusalem-Est compris

La rapporteuse spéciale de l’ONU, chargée d’enquêter sur la situation des droits de l’homme dans les territoires occupés (voir “Albanese“), a accusé Israël de génocide (voir ce terme).

“Je pense qu’il est inévitable qu’Israël devienne un paria compte tenu de son agression continue et incessante contre les Nations Unies et les Palestiniens et il faudrait peut-être s’interroger sur l’adhésion d’Israël à l’ONU, pour laquelle il semble n’avoir aucun respect“.

Le 18 septembre 2024, l’Assemblée générale des Nations unies a adopté une résolution exigeant qu’Israël mette fin, dans un délai d’un an à sa présence illégale dans les territoires palestiniens occupés depuis 57 ans. Cette résolution a été adoptée par 124 votes, dont la France, 43 abstentions et 14 voix contre, dont celles des États-Unis et d’Israël… Et n’a évidemment pas connu le début d’une application.

Avant le vote sur la reconnaissance de la Palestine comme État, prévu le 22 septembre 2025, l’assemblée générale de l’ONU a, le 12 septembre 2025, adopté la “Déclaration de New York“ (142 voix pour, 10 contre et  abstentions)

Ce texte prévoit la création de deux États et stipule “Dans le contexte de l’achèvement de la guerre à Gaza, le Hamas doit cesser d’exercer son autorité sur la bande de Gaza et remettre ses armes à l’Autorité palestinienne, avec le soutien et la collaboration de la communauté internationale, conformément à l’objectif d’un État de Palestine souverain et indépendant“.

Ce 23 septembre 2025 à l’ONU, 158 pays sur 193 ont reconnu “l’État de Palestine“… ce qui a immédiatement provoqué la réplique de Gila Gamliel, ministre israélienne “de l’innovation“ : “Nous rendrons Gaza inhabitable jusqu’à ce que la population parte, et nous ferons de même en Cisjordanie“ (voir “Nettoyage ethnique“).

Signés en septembre 1993, les accords d’Oslo s’affichaient comme un processus de paix visant à poser les premiers jalons de la résolution du “conflit israélo-palestinien“.

La direction de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine) dirigée par Yasser Arafat (voir ce nom), acceptait le droit d’Israël à une existence en paix et sécurité et en contrepartie, le gouvernement israélien, dirigé par Rabin (voir ce nom), reconnaissait l’OLP comme représentante légitime du peuple palestinien.

Les accords étaient conçus pour une période de transition de cinq ans, au terme desquels devait exister un État palestinien souverain.

Les points clés des accords étaient :

  • Durant ces cinq ans, l’armée israélienne se retirerait de la majorité des territoires palestiniens.
  • Un gouvernement palestinien, issu d’élections, administrerait certaines zones sous son contrôle.
  • Une coopération israélo-palestinienne serait mise en place dans les domaines de l’énergie, des

ressources, du commerce, de la finance, de la communication et de la sécurité sociale.

  • Les pays du G7 (Allemagne, France, Italie, Japon, Canada, Grande-Bretagne, États-Unis) lanceraient

un plan de développement économique.

Ce premier accord amena à un second, signé en septembre 1995.

Il entérine, pour les cinq années de transition avant la création d’un État palestinien souverain, la répartition en trois zones des territoires de la Cisjordanie : les zones A, B et C.

La zone A, environ 18% de la superficie totale de la Cisjordanie, sera sous le contrôle civil et militaire palestinien et englobera les grandes villes (Gaza, Jéricho, Ramallah…), à l’exception d’Hébron, qui est en partie sous contrôle de l’armée israélienne.

La zone B, près de 24% du territoire, sera sous le contrôle civil palestinien et sous le contrôle militaire conjoint israélo-palestinien.
La zone C, à peu près 60% du territoire, sera entièrement sous contrôle israélien, tant au plan civil que militaire. Elle inclut les colonies implantées en Cisjordanie, à Gaza (démantelées depuis 2005) et Jérusalem-Est.

La zone C devait être progressivement convertie en zones A et B et passer sous contrôle palestinien. Cette étape n’a toujours pas été accomplie à ce jour.

Dès la signature du premier accord, les groupes sionistes radicaux tenteront de le torpiller et en novembre 1994, Goldstein, un fanatique étatsunien massacrera 29 civils palestiniens en prière et en blessera 125 autres dans le Caveau des Patriarches de Hébron… Ce tueur est aujourd’hui glorifié par la soldatesque et les colons sur les murs de Cisjordanie et de Gaza !

En novembre 1995, moins d’un mois après la signature des “Accords d’Oslo II“, Rabin, premier ministre israélien signataire des accords, sera assassiné.

À la fin de l’année 2001, l’armée israélienne a renié l’accord et réoccupé les territoires palestiniens… c’est toujours le cas aujourd’hui !

Benyamin Netanyahu, détracteur virulent des ces accords, s’est vanté de les avoir fait échouer au moyen de fausses déclarations. “J’interpréterai les accords de telle manière qu’il sera possible de mettre fin à cet emballement pour les lignes d’armistice de 67.

Comment nous l’avons fait ? Personne n’avait défini précisément ce qu’étaient les zones militaires.

Les zones militaires sont des zones de sécurité. Ainsi, pour moi, la vallée du Jourdain est une zone militaire“.

La suite de l’Histoire a montré que les meneurs du régime sioniste avaient “enfumé“ les négociateurs palestiniens, que ces “Accords d’Oslo“ étaient un leurre orchestré avec la collaboration active des USA.

Comme l’écrira Edward Saïd, éminent professeur à l’université de New York, “La préoccupation principale du document concerne la sécurité d’Israël, tandis qu’il n’est aucunement question de la sécurité des Palestiniens contre les incursions d’Israël.“

Nadia Hijab, présidente de “The Palestinian Policy Network“, basé à Washington, déclarera de son côté “Oslo a été un « piège désastreux » pour les Palestiniens. Dès le début, les Israéliens – y compris Yitzhak Rabin – ont clairement fait savoir qu’un État palestinien souverain n’était pas prévu“

Jusqu’à leur libération, le 13 octobre 2025, les médias mainstream publiaient chaque jour des appels à la libération des citoyens israéliens “otages“ du Hamas… mais ne demandaient jamais celles des citoyens palestiniens emprisonnés par Israël.

Le langage influençant les émotions que nous ressentons face aux événements. ces “grands“ médias choisissaient de ne pas faire la différence entre civils israéliens “enlevés“ et soldats israéliens “capturés“.

Ah, l’usage correct des mots !

En effet, si on s’accorde pour dire qu’un militaire capturé est un prisonnier et qu’un civil enlevé est un otage… il est inadéquat de nommer “otages“ une partie des 250 Israéliens capturés par le Hamas puisque de nombreux militaires, capturés durant l’attaque des bases militaires (voir “Sept octobre. 2023“), en font partie.

De même, si on peut considérer comme prisonniers les Palestiniens, armés au moment de leur capture par l’armée israélienne, il n’en va pas de même des civils, dont de nombreux enfants, emprisonnés “administrativement“ (sans inculpation ni jugement) par le pouvoir sioniste… A moins de considérer, comme le chef de l’armée sioniste, qu’il n’y a pas de civils en Palestine, seulement des animaux humains ?

Début décembre 2024, près de 10.000 “otages“ palestiniens étaient enfermés dans les geôles israéliennes où ils subissaient mauvais traitements et tortures (voir “Sde Teiman“).

Début août 2025, la cheffe de la diplomatie de l’Union européenne a dénoncé “Les images des otages israéliens sont effroyables et témoignent de la barbarie du Hamas”.

Le Hamas a déclaré que les prisonniers vivent dans les mêmes conditions que les Palestiniens « Les Brigades Qassam ne privent pas délibérément les prisonniers de nourriture, mais ils mangent ce que nos combattants et tout notre peuple mangent »,

Plus de 11.000 civils palestiniens sont actuellement (août 2025) en détention dans les prisons israéliennes dont environ 4.400 personnes enlevées de Gaza depuis le 7 octobre 2023… Y compris de jeunes adolescents.
Divers témoignages révèlent que ces civils ont été soumis à des abus, à la torture, à la famine, à des agressions sexuelles, à des viols et à des exécutions extrajudiciaires (Voir “Sde Teiman…“).

76 prisonniers/otages – dont 46 de Gaza- (identifiés et déclarés) ont été tués dans les prisons israéliennes depuis le 7 octobre 2023, soit 313 depuis 1967.

Suite à l’accord de cessez–le–feu, premier point du “Plan de Paix“ du 29 septembre 2025 (voir “USA“), des familles gazaouies ont afflué à l’hôpital Nasser, dans l’espoir d’identifier le corps de proches disparus, après qu’Israël a transféré les corps de 90 Gazaouis, civils et combattants, décédés derrière les barreaux.

Certains portent des traces de torture et d’exécutions.

En date du 6 novembre 2025, les corps de six prisonniers/otages étaient encore à remettre à l’armée sioniste : deux militaires gradés et quatre civils… vraisemblablement morts sous les bombardements israéliens.
A la même date, on ne connait pas le nombre de corps d’otages que le pouvoir sioniste détient.

L’appellation Palestine a été attribuée à ce territoire au 1er siècle par l’empereur romain Hadrien.

La présence humaine dans cette région est attestée depuis l’âge de la pierre et, au cours des siècles, elle connut de multiples brassages de population (Égyptiens, Perses, Cananéens, Grecs…).

Il est à noter que, contrairement aux dénégations sionistes, la Palestine est un pays membre de l’ONU.
En effet, le 10 mai 2024, elle a été reconnue comme “État membre-observateur“ par l’assemblée générale de l’ONU (143 états ont voté pour, 9 états ont voté contre et 25 états se sont abstenus).

Israël et ses alliés, les USA, la France, la Belgique, l’Allemagne… n’ont pas voté cette résolution.

Durant les derniers siècles, ce peuple a vécu sous la domination étrangère, ottomane jusqu’en 1918, britannique jusqu’en 1948 et sioniste depuis… Mais la volonté d’autonomie et la création d’un État palestinien n’est pas neuve.

Sous la domination turque déjà, les Palestiniens luttèrent pour leur liberté.

En 1913, un “Congrès général arabe“ regroupant des intellectuels, chrétiens et musulmans, du Moyen-Orient, s’est tenu à Paris avec le soutien financier du gouvernement français.

Ce congrès revendiquait essentiellement une reconnaissance des droits politiques des Arabes par l’empire ottoman… Certains initiateurs de ce “Congrès Arabe“ furent pendus par le pouvoir turc.

Sous la domination britannique, les arrestations et les exécutions se multiplièrent… la “Grande Révolte“ de 1936 causa la mort de plusieurs milliers d’insurgés.

En 1069, Golda Meir (voir ce nom) déclarait “les Palestiniens n’existent pas“.. en ajoutant “Comment pourrions- nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre

Le nombre total de Palestiniens dans le monde est d’environ 14,6 millions, dont 5,5 millions vivent sur la terre de Palestine et près de 2 millions dans l’État d’Israël.

Le Comité de l’ONU pour les droits humains a publié un rapport (31 juillet 2024) dans lequel il est affirmé que, depuis le début de l’assaut contre Gaza “au moins 53 détenus palestiniens sont décédés suite à des mauvais traitements ou tortures dans des installations militaires et des prisons israéliennes “.

Les services du ministre Ben Gvir (voir ce nom) ont, depuis octobre 2023, emprisonné plus de 19 000 Palestiniens dont 585 femmes et 1 550 enfants,… rien qu’en Cisjordanie et à Jérusalem-Est.

Selon Addameer, association palestinienne pour les droits de l’homme basée à Jérusalem, le nombre total de détenus dans les prisons israéliennes était de 9.250 en novembre 2025.

Parmi eux, 3.368 détenus administratifs (sans inculpation ni jugement), dont 350 enfants et 49 femmes… en plus des quelques 1.500 à 1.700 détenus classés comme “combattants illégaux“, catégorisation qui n’existe pas dans le droit international.

Tous les prisonniers palestiniens libérés témoignent de l’enfer subi dans les prisons israéliennes : passages à tabac, lâcher de chiens, gazage, privations de nourriture, torture psychologique… etc.

Le 29 octobre 2025, Israel Katz, ministre de la défense israélien, a signé a signé un décret interdisant au Comité international de la Croix-Rouge de rendre visite aux prisonniers détenus… en vertu de la “loi sur la détention des combattants illégaux“

C’est en 2002 que le régime sioniste a inventé cette “loi“ afin de soustraire les Palestiniens, jugés “combattants illégaux“, à toute protection juridique… en quelque sorte un complément à la “détention administrative“ (voir ce terme) qui autorise l’incarcération indéfinie et sans inculpation.

Depuis octobre 2023, Israël a suspendu l’accès du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) à tous les détenus palestiniens, qu’ils soient de Gaza ou de Cisjordanie.

Mot d’origine russe signifiant “destruction, pillage“.

C’est une attaque criminelle contre une population civile désarmée incluant une dimension raciste ou xénophobe, et accompagnée de pillages et de massacres.

Hors ceux perpétrés en Russie contre la population juive sous le tsarisme et dans d’autres pays de l’Europe centrale à la fin du dix-neuvième siècle, un des plus célèbres est celui perpétré en 1938 par le régime nazi à Munich. Durant ce qu’on a appelé la “Nuit de cristal“, les troupes hitlériennes ont attaqué les synagogues, les locaux des organisations juives, les magasins et les biens des Munichois juifs.

Près de cent personnes seront tuées, une centaine de synagogues brûlées et 7.500 magasins pillés.

Pour le régime sioniste, tous les attentats perpétrés par les Palestiniens sont qualifiés de pogroms… Mais ce terme n’est jamais appliqué pour les tueries de masse perpétrés par les milices sionistes, telles Sabra et Chatila (voir ces termes), Deir Yassin, Kafr Kassem… qui sont qualifiées soit de batailles sanglantes ou de regrettables incidents.

La qualification de “pogrom“ pour l’attaque palestinienne du 7 octobre 2023, martelée tous azimuts par le régime israélien et ses sympathisants sionistes (voir “Sionisme“) a été largement accréditée par les médias occidentaux (voir ce terme)… malgré les révélations factuelles sur cette attaque (voir “Sept octobre 2023“).

Une “guerre par procuration” (proxy war en anglais) se réfère à un conflit où deux puissances opposées ne s’affrontent pas directement sur le champ de bataille, mais plutôt à travers des tiers.

Ces tiers, communément appelés supplétifs ou proxys, peuvent être des États, des groupes rebelles, des organisations terroristes ou d’autres entités.

La puissance extérieure fournit un soutien matériel, financier, ou militaire à son proxy dans le but d’avancer ses pions, de soutenir ses propres intérêts stratégiques sans s’engager directement dans un conflit ouvert.

Les proxys ne sont pas une invention moderne. Le concept remonte à l’Antiquité, où les grandes puissances soutenaient des alliés locaux dans le but de maintenir leur influence régionale.

C’est cependant au cours du XXe siècle que cette pratique a atteint son apogée.

Le concept est associé à l’époque de la guerre froide, quand les États-Unis et l’Union soviétique utilisaient des proxys dans diverses régions du monde pour étendre leur influence et saper celle de l’autre sans risquer une confrontation directe.

Les USA se sont servis des Moudjahidines contre l’URSS en Afghanistan, des Contras contre les Sandinistes au Nicaragua, d’Al Qaeda en Syrie, de Daech pour contrôler l’est de la Syrie et le nord de l’Irak… Ils se servent actuellement de l’Ukraine pour affaiblir la Russie.Dans le contexte actuel, on peut considérer que le Belarus est un proxy de la Russie, que la Corée du nord est un proxy de la Chine, etc, etc.

De même, concernant le Moyen-Orient, cette même qualification peut être attribuée à Israël qui est indéniablement le supplétif des USA pour combattre les régimes, tel l’Iran, opposés à l’empire.

A

B et C

D, E et F

G et H

I, J, K, L et M

R, S, T et U

Source : auteur

Notre dossier Palestine

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