Par Rudi Barnet

INTIFADA
Ce terme signifie “Soulèvement, révolte“ contre un régime oppresseur.
C’est un mouvement d’opposition populaire contre l’armée colonialiste israélienne dans les territoires qu’elle occupe illégalement.
La première Intifada surnommée ‘Révolte des pierres“, débuta en décembre 1987.
C’était un mouvement massif et non armé protestant contre l’occupation et la confiscation des terres.
Israël répliqua par des mesures répressives, tuant près de 2.000 Palestiniens, en emprisonnant des dizaines de milliers d’autres et démolissant plus de 500 habitations.
De son côté la résistance palestinienne tua environ 900 Israéliens.
Cette première Intifada dura jusqu’en 1993 et se termina avec les accords d’Oslo (voir ce terme).
La seconde Intifada débuta en septembre 2000 par une provocation, la “visite“ de Ariel Sharon (voir ce nom), chef de la droite radicale israélienne, sur l’esplanade des mosquées, troisième lieu saint de l’Islam.
Après une série d’émeutes et d’attentats, dont celui de l’hôtel Park à Netanya qui avait fait 29 victimes, le régime israélien déclencha ’Rempart en Galilée“ en avril 2002.
Cette opération militaire qui dura plus de deux ans avait pour objectif affiché la réoccupation partielle des territoires sous contrôle de l’autorité palestinienne, la capitulation des opposants et la renonciation à toute forme de résistance.
Elle est aussi marquée par la construction de la “Barrière de séparation“ (voirce terme)
Sur le terrain, l’armée israélienne procéda de manière systématique à la destruction des infrastructures, dont celles financées par l’Union européenne, bombarda journellement des camps de réfugiés, lança des attaques contre des hôpitaux et des ambulances, etc.
Début 2004, le bilan des victimes de cette intifada se monte à 2.856 (2.169 Palestiniens et 687 Israéliens). Ainsi, en près de cinq ans d’affrontements l’armée sioniste aura emprisonné des milliers de Palestiniens, assassiné des dizaines de militants par attentats ciblés, confisqué des centaines d’hectares de terre, arraché des milliers d’arbres fruitiers, détruit des centaines de maisons…
Certains considèrent que cette seconde intifada s’est terminée avec le départ des 7.800 colons de Gaza en 2005… D’autres pensent qu’elle est toujours en cours.
A cette date, le peuple palestinien n’est toujours pas disposé à accepter moins que la création d’un État en Cisjordanie et à Gaza avec Jérusalem-Est comme capitale.
ISRAËL
C’est le 14 mai 1948 que David Ben Gourion (voir ce nom) a proclamé la création de cet État après le plan de partage décidé par l’ONU.
Comme premier ministre il s’opposera à la rédaction d’une constitution pour Israël, affirmant “Pas avant le retour des Juifs du monde entier dans leur patrie“.
Autre particularité, Israël n’a jamais accepté de définir les frontières de son État.
L’ONU et la plupart des régimes occidentaux reconnaissent Israël dans le territoire fixé par les accords d’armistice de 1949, zone délimitée par ce qu’on appelle communément la “Ligne verte“.
La population actuelle du pays est estimée à un peu moins de dix millions d’habitants dont environ deux millions d’ “Arabes-Israéliens“, descendants des Palestiniens qui ont survécu à la Nakba (voir cet nom).
Les origines du reste de la population d’Israël sont diverses (voir “Diaspora“).
La grande majorité provient d’Europe centrale et orientale, dont plus d’un million, de Russie.
Parmi les autres sources, on distingue principalement les 200.000 émigrés originaires du Maroc.
On compte aussi un peu plus de cent mille Étasuniens qui ont fait leur “Alyah“ (voir ce terme).
Le 19 juillet 2018, le parlement du pays a adopté la “Loi Fondamentale de l’État d’Israël“ qui en fait “L’État- Nation“ du peuple juif (voir ce terme)… Exclusivement !
L’hébreu devient la seule langue nationale et l’arabe, pourtant pratiqué par plus de 20 % de la population, est relégué dans un “statut spécial“ faisant des “Arabes-Israéliens“ des citoyens de seconde zone.
Cet État qui se proclame “la seule démocratie du Moyen-Orient“ a promulgué plus de soixante lois structurant l’infériorité de la “nationalité arabe“ en Israël (voir “apartheid“) et ce dans tous les domaines de la vie : droit de citoyenneté, participation politique, droits fonciers et au logement, accès à l’éducation, droits culturels et linguistiques… sans oublier l’interdiction des mariages mixtes.
Depuis sa création, Israël a mené plusieurs guerres qui lui ont permis d’agrandir son territoire.
C’est le cas d’une grande partie des terres attribuées à la population palestinienne par le plan de partage de l’ONU de 1947, du plateau syrien du Golan, de Jérusalem et d’une partie de la Cisjordanie.
Jusqu’à ce jour, le régime sioniste a refusé d’appliquer 229 résolutions du conseil de Sécurité et de l’Assemblée générale de l’ONU… Sans compter celles des CIJ et CPI (voir ces termes).


JIHAD ISLAMIQUE PALESTINIEN
Ce mouvement se définit comme une “organisation nationaliste islamique et mouvement de libération“ et considère le Djihad (ce terme a plusieurs significations : Guerre sainte, Résistance, Lutte…) comme “un combat contre l’injustice“
Issu des “Frères musulmans“ égyptien, le JIP (Jihad islamique palestinien) s’est développé dans la bande de Gaza vers 1980… six ans avant la création du Hamas (voir ce terme).
Les Brigades Al-Qods forment sa branche armée.
Il est plus petit que le Hamas, ne dispose pas du large réseau social construit par ce dernier et est davantage porté sur la lutte armée contre l’occupation israélienne.
Son fondateur, Fathi Shaqaqi dirige l’organisation pendant deux décennies jusqu’à son assassinat, en octobre 1995 à Malte, par le Mossad (voir ce terme). Après la mort de Shaqaqi, le JIP est dirigé jusqu’en 2018 par Abdallah Shallah (décédé à Beyrouth).
Depuis, le secrétaire général du mouvement est Ziyad al-Nakhalah.
Ses premières opérations militaires datent de 1984 et sont initialement des attaques à l’arme blanche, faute de moyens, puis pendant la première intifada (voir ce terme) par des jets de pierres et de cocktails molotov.
De 1987 à 2010, surtout après son opposition aux accords d’Oslo de 1993 (voir “Oslo“), le JIP revendiquera de nombreux attentats, parfois suicides, sur le territoire israélien, comme l’attaque des bus, l’explosion de voitures piégées, le déclenchement de bombes dans des lieux publics… etc.
Les victimes civiles et militaires se compteront par centaines.
Ensuite, jusqu’à aujourd’hui, l’organisation est surtout responsable de multiples envois de roquettes depuis l’enclave de Gaza… jusqu’au 7 octobre 2023 (voir ce terme).
L’Iran le soutiendrait financièrement mais le mouvement se déclare politiquement indépendant de Téhéran.
Le groupe opère surtout à Gaza et en Cisjordanie mais a également mené des attaques en Jordanie et au Liban.
Si le JIP fait face à la répression de l’armée israélienne, il s’oppose aussi à celle de l’Autorité palestinienne qui, avec la signature des accords d’Oslo, s’est engagée dans une coopération sécuritaire avec Israël.
Le 7 octobre 2023, le Jihad islamique a participé, aux côtés du Hamas et des autres groupes armés de Gaza, à l’incursion sanglante sur le territoire israélien (voir “Sept octobre 2023“).
Le lendemain de l’attaque, Al-Nakhalah a annoncé que son mouvement détenait plus de trente prisonniers “Ils ne rentreront pas chez eux tant que tous nos prisonniers ne seront pas libérés des prisons ennemies, sans exception“ (voir “Otages et Prisonniers“).
JOURNALISTES à GAZA
Depuis le début de son offensive sur l’enclave de Gaza, Israël a interdit toute présence de la presse et éliminé systématiquement ceux, étrangers et Palestiniens, qui s’y trouvaient après le 7 octobre 2023.
La presse semble devenue la cible préférée des snipers israéliens qui ont abattu, en moyenne, deux journalistes par semaine durant l’année 2024.
Le bilan de journalistes tués, directement visés par les tireurs d’élite ou dans les bombardements, est actuellement de 238 (mi-août 2025)… Tous sont qualifiés, comme d’habitude, de “terroristes“.
En septembre 2024, les locaux de Al Jazeera (voir ce nom), la chaîne de télévision la plus regardée dans le monde arabe, ont été fermés par l’armée israélienne… sans grande réaction des médias occidentaux (voir ce terme) pour qui la liberté d’expression semble à géométrie variable.
En Cisjordanie occupée, les forces israéliennes répriment en permanence celles et ceux qui tentent d’informer le monde sur les conséquences des raids dans les villages palestiniens.
“Il est très inquiétant de voir les soldats israéliens en Cisjordanie reproduire le même mépris pour la sécurité des journalistes qu’à Gaza, en violation flagrante du droit international“ a dénoncé l’ONU.
Le 24 décembre 2024, le Fatah de Mahmoud Abbas (voir ces deux termes) a annoncé que “Al Jazeera“ ne pourrait plus opérer dans les zones sous contrôle de l’Autorité palestinienne.
… Et le 28 décembre, Shatha al- Sabbagh, journaliste palestinienne, a été assassinée à Jénine par un policier de l’Autorité palestinienne.
Vous avez un autre qualificatif que collabo ?
L’association “Reporters sans frontières“ a déposé plusieurs plaintes pour crimes de guerre à la Cour pénale internationale (Voir “CPI“), déclarant que “Toute couverture médiatique jugée critique du gouvernement, voire celle témoignant de la compassion à l’égard des victimes palestiniennes, est devenue un terrain risqué“.
Et un de ses correspondants témoigne “A Gaza, si vous avez l’inscription PRESS sur le dos, vous êtes une cible“.
Devant une telle situation, la presse occidentale (voir “Médias occidentaux“) se retrouve dans un cul de sac.
Sauf à de rares, trop rares, exceptions, elle se contente de diffuser les messages de la Hasbara (voir ce terme) et de diffuser des reportages de “press tours“ organisés par l’armée israélienne.
Ce qui n’est heureusement pas de Haaretz qui est l’honneur de la presse israélienne, voire internationale, en refusant les diktats et attaques du régime de Netanyahu “Haaretz ne reculera pas et ne se transformera pas en un pamphlet gouvernemental qui publie des messages approuvés par le gouvernement et son chef“…
Le 25 août 2025, deux frappes israéliennes sur un hôpital du sud de la bande de Gaza ont encore tué lundi cinq journalistes collaborant avec Al Jazeera, les agences de presse canado-britannique Reuters et Associated Pres… ce qui, à cette date, portait à 244 le nombre de journalistes assassinés par l’armée de Netanyahu.
Ce raid a aussi coûté́ la vie à quinze autres personnes, infirmiers et patients
Un communiqué de Netanyahu déplore cet “accident“. Puis, quelques heures plus tard, le général Asor, chef d’état-major déclare que six des personnes tuées étaient des terroristes du Hamas… armés d’une caméra pour suivre les mouvements des soldats israéliens !
Comme disait le collègue Goebbels “Plus c’est gros, mieux ça marche !“
Selon IFJ (International Federation of Journalists), au moins 278 journalistes, cameramen et membres des médias, en majorité des Palestiniens, ont été tués à Gaza par l’armée sioniste (chiffre au 3 septembre 2025).
Cette horreur n’empêchera pas le “philosophe Enthoven “ de déclarer (réseau X, 15 août 2025) “Il n’y a aucun journaliste à Gaza. Uniquement des tueurs, des combattants ou des preneurs d’otages avec une carte de presse“… et de considérer que “l’utilisation du terme “génocide“ est le plus spectaculaire mensonge du 21ème siècle !“.
JUIF(VE)
La propagande sioniste est incrustée dans une grande partie des adeptes religieux ou culturels de la communauté juive et un des dogmes est la croyance qu’elle fait partie d’une ethnie qui, depuis de nombreux siècles, vivait sur un territoire s’étendant du Jourdain à l’océan.
”L’invasion des légions romaines l’a chassée de sa patrie au premier siècle de notre ère mais les membres de la communauté, et leurs descendants, sont toujours restés soudés, ne se sont pas mêlés aux populations des pays où ils se sont installés”… Et soutient que la création de l’État d’Israël est simplement un retour dans la terre ancestrale.
Les historiens contemporains ont largement démontré que ce dogme est une fable (voir “Diaspora“) et que les Juifs dispersés dans le monde descendent de convertis d’origines diverses – “Comment fut inventé le peuple juif “ de Shlomo Sand, professeur à l’université de Tel-Aviv, est édifiant – … qu’il n’ont donc aucun lien ethnique avec les Hébreux antiques.
Les “missionnaires“ de la Torah ont, non seulement, “judaïsé“ des populations du pourtour méditerranéen, mais également celles de plusieurs pays africain…dont l’Éthiopie.
C’est ainsi qu’une petite communauté de “Falasha“ appelée aussi “Beta Israël“ y pratique encore aujourd’hui des rites bibliques anciens, assez éloignés de ceux du Judaïsme orthodoxe contemporain.
En 1977, en conformité avec l’objectif sioniste, le gouvernement de Begin (voir ce nom) en a fait la treizième tribu du “peuple élu“ et a organisé des ponts aériens pour “émigrer“ une importante partie de cette population.
Les Éthiopiens d’Israël représentent aujourd’hui 1,7 % de la population israélienne.
Ils sont régulièrement victimes de violences policières et les enfants sont parfois refusés par les écoles à cause de leur couleur de peau. Toutefois, Pnina Tamano-Shata a été la première “Beta Israël“ à être élue députée. Elle est depuis le 1er mai 2020 ministre de l’immigration et de l’intégration.
Il existe aussi des communautés pratiquant la religion juive au Malawi, en Inde (les Bnel Menashe), en Afrique du sud… et même en Chine.
Mais concernant la population de “type caucasien“ en Israël et dans le monde, seuls les Haredim (voir ce terme) peuvent être considérés comme les descendants des autochtones palestiniens restés fidèles à la Torah après l’invasion arabe de Mahomet au VIIe siècle.
Seuls ces Juifs orthodoxes israéliens peuvent revendiquer un lien ethnique avec leurs ancêtres hébreux.
Il est à noter que, durant treize siècles, jusqu’à l’arrivée des sionistes venus d’Europe, ces Haredim ont vécu en paix avec leurs “compatriotes“ qui s’étaient convertis à l’Islam ou à la religion chrétienne… et qu’ils se sont opposés aux colonisateurs venus d’Occident au début du XXème siècle.
Il résulte de ces constats que la quasi-totalité des Juifs, adeptes de la religion judaïque et/ou de la culture hébraïque, sont issus de différentes ethnies… et ne peuvent revendiquer la moindre racine dans le territoire “du fleuve à la mer“.
Les fidèles de cette communauté seraient environ vingt millions, répartis dans les cinq continents.
L’appellation Juifs ashkénazes désigne ceux d’Europe centrale et orientale qui pratiquent la langue yiddish tandis que, les Séfarades, originaires d’Afrique du nord parlent le judéo-espagnol.
Une troisième catégorie, les Misrahim, recouvre une mosaïque ethnique composée principalement de Turcs et d’habitants de l’Asie centrale.
Dans les premiers siècles de l’ère chrétienne, vraisemblablement pour renforcer l’unité de la communauté, la “Halakha“, la loi religieuse juive, a défini l’identité juive par la transmission matrilinéaire , c’est-à-dire qu’une personne est considérée comme juive si sa mère est juive ou si elle est convertie au judaïsme.
Malgré la vérité historique (voir “Diaspora“), malgré l’incontournable réalité d’un brassage des populations durant près de vingt siècles, le mouvement sioniste (voir “Sionisme“) prétend toujours, par une tortueuse manipulation sémantique, instituer le concept raciste et mensonger de “peuple élu“.
Cette absence d’ethnicité (voir “ADN“) ne s’oppose évidemment en rien au “sentiment d’appartenance“ à la communauté juive, ni d’ailleurs à toute autre communauté, qu’elle soit catholique, bouddhiste… etc.
Comment faut-il le dire, le crier ou le chanter… Aucun être humain ni aucun pouvoir n’a le droit de mépriser, expulser, oppresser ou assassiner celles et ceux que Villon appelait “nos frères humains“, les fidèles d’une autre croyance ou issus d’une autre ethnie. (voir “antisémitisme“) ?


KEREN HAYESSOD
Fondée à Londres en 1920 en partenariat avec les autorités britanniques, Keren Hayesod (ou Appel Unifié pour Israël), est l’organisation de collecte de fonds sioniste la plus importante dans le monde.
Son siège mondial est situé à Jérusalem et l’organisation se prétend absolument apolitique et sans but lucratif, mais entretient des liens de coopération étroite avec le Gouvernement israélien.
Elle est active dans 60 pays et finance les travaux de l’Agence juive (voir ce terme).
Les dons récoltés par Keren Hayessod ont, notamment, permis de créer
- plus de 900 localités
- la compagnie d’aviation EL AL
- l’Université hébraïque de Jérusalem
- l’Orchestre national d’Israël
- des centaines de localités agricoles et d’écoles
- des milliers de logements
- la compagnie nationale d’électricité,…
L’organisation a aussi rendu possible l’intégration de plus de trois millions de nouveaux immigrants.
Depuis le Sept octobre 2023 (voir ce terme), Keren Hayessod apporte un soutien immédiat et à long terme aux individus et aux familles des otages/prisonniers et à leurs proches.
KIBBOUTZ
A l’origine – les premières implantations datent des années 1920 – un kibboutz était un village collectiviste à vocation agricole dont l’objectif était l’implantation en Palestine de populations sionistes.
Ces implantations célébraient une conception spartiate de la vie, le travail manuel, l’organisation et la gestion communautaire des habitants… excluant cependant les indigènes arabes.
A partir de 1948 et de la Nakba (voir ce terme), la politique de colonisation fit prendre une nouvelle tournure aux kibboutzim.
D’immenses terrains agricoles, appartenant à des Palestiniens, furent confisqués et offerts aux colons qui n’eurent aucun scrupule à occuper les terres des paysans chassés du pays… parfois même à s’installer sur des terres appartenant à des Palestiniens restés en Israël, mais expulsés par l’armée.
Ainsi, la conception “idéaliste“ des kibboutzim fit place à des objectifs plus mercantiles.
L’agriculture céda aussi le pas à l’industrie par la création de manufactures (textile, bois, tourisme…).
Aujourd’hui, la plupart des kibboutzim sont devenus des pôles agro-industriels, au point qu’en 1990, ils représentaient déjà 7 % de la production industrielle de l’État.
La dernière grande vague de création de kibboutzim eut lieu en 1952.
Installés, en particulier, le long de la frontière de la bande de Gaza, ils étaient considérés comme une ligne de défense contre les Palestiniens… Il y a 70 ans !
Aujourd’hui, la plupart sont devenus les lieux de résidences privées d’une bourgeoisie cossue.
En 2024, 32 kibboutzim sur les 270 implantations reconnues sont encore considérés comme collectivistes et communautaires, observant les règles égalitaristes d’origine.
La population totale des quelques 240 “anciens kibboutzim“, dont ceux implantés entre l’enclave de Gaza et la Cisjordanie, est estimée à environ 100.000 résidents civils… et militaires.
En effet, certains de ces kibboutzim situés très près de la barrière ceinturant Gaza, tels ceux de Nahal Oz ou de Réïm (voir ces termes) sont également des bases de l’armée israélienne.
A l’heure actuelle, le régime israélien ne développe plus le modèle kibboutz.
Il a fait place à celui des colonies, toutes jugées illégales par l’ONU, implantées sur les terres confisquées aux Palestiniens… Cisjordanie, plateau du Golan et Jérusalem-est.
Elles sont au nombre approximatif de 200 et regroupent plus de 800.000 sionistes fanatiques.
Certaines sont devenues des villes, telles Ma’aleh Adumim (40.000 colons) ou Ariel (20.000 colons).
KITZI’OT et RAKEFET
Kitzi’Ot est en termes de superficie (plus de 40 hectares) le plus grand centre de détention d’Israël.
Il est situé dans le désert du Néguev, à 72 kilomètres au sud-ouest de Beer Sheva.
Des militants de la “Flotille de la Liberté“ d’octobre 2025 y ont passé quelques jours.
Le témoignage d’un participant est édifiant “Menottés pour de longues durées, tirés par les menottes dans les déplacements, les coups pleuvaient pour ceux qui avaient le malheur d’avoir un nom ou une tête d’arabe (…) En réponse à une demande d’insuline pour un participant diabétique en crise, les gardiens nous ont hurlé “We have no doctor for animals“.
Quand on sait que ces prisonniers étaient des Européens en attente d’expulsion, donc “bien traités“… On imagine ce que subissent les prisonniers/otages (voir ce terme) palestiniens.
… Et puis il y a Rakefet !
C’est une prison souterraine ouverte au début des années 1980 pour incarcérer une poignée des figures les plus dangereuses du crime organisé israélien, mais fermée quelques années plus tard pour cause de conditions inhumaines… Mais réouverte par Ben Gvir (voir ce nom) en 2023 pour les “animaux à visage humain“ de Gaza.
Le PCATI (Comité israélien contre la torture) témoigne que plusieurs centaines de civils palestiniens y sont enfermés sans jamais voir la lumière du jour, victimes de passages à tabac réguliers et de violences correspondant aux formes de torture déjà bien documentées dans d’autres centres de détention israéliens.
Meggido, Ashkelon, Anatot, Damon, Sde Teiman (voir ce nom) Ofer, Naftali, Neve Tirza (réservé aux femmes) sont d’autres lieux de détention accusés de pratiquer la torture par les ONG humanitaires.
KKL
Le Fonds national juif, en hébreu Keren Kayemeth LeIsrael (KKL), est un organisme sioniste fondé en 1901 pour, à l’origine, s’occuper de l’achat de terres en Palestine.
Au moment de la proclamation de l’État d’Israël, il aura acquis environ 100.000 hectares … soit un peu plus de 3 % de la surface du pays..
Après la création de l’État d’Israël en 1948, ses activités se sont principalement tournées vers le développement de la colonisation.
Le KKL possède et gère aujourd’hui plusieurs centaines de milliers d’hectares de terres confisquées aux Palestiniens et est connu pour avoir planté de nombreuses forêts sur l’emplacement de villages autochtones… rasés par l’armée (voir “Nettoyage ethnique“) .
L’organisation compte plus de cinquante “agences“ dans le monde, chargées de récolter des fonds auprès des communautés juives pour le développement de ses activités.
Actuellement le KKL opère principalement en Cisjordanie pour la création de nouvelles colonies.
En cas de doute sur les objectifs réels de l’organisation, voici ce que déclarait le directeur du KKL en 1940… huit ans avant la création d’Israël.
Il n’y a aucune voie sauf celle consistant à transférer les Arabes d’ici aux pays voisins et de les transférer tous, sauf peut-être [les Arabes de] Bethléem, Nazareth et de la vieille ville de Jérusalem.
Pas un village ni une tribu [bédouine] ne doivent être épargnés.
Et, seulement après ce transfert, le pays sera capable d’absorber des millions de nos frères et le problème juif cessera d’exister. Il n’y a pas d’autre solution. Certains responsables occidentaux, notamment le Canada, semblent aujourd’hui réaliser que le pacifisme de la mission, la façade verte, les objectifs caritatifs… sont de cruelles moqueries.

LIKOUD
Parti politique créé en 1973 par Menahem Begin (voir ce nom) il est aujourd’hui dirigé par Netanyahu (voir ce nom) et se situe clairement dans la mouvance droite radicale, voire extrême-droite.
Longtemps minoritaire, ce parti s’est peu à peu imposé comme la principale force politique d’Israël.
Le Likoud revendique un État juif s’étendant sur les deux rives du fleuve Jourdain, y compris la Jordanie, et défend le libéralisme économique et politique et sa charte rejette fermement la création d’un État arabo-palestinien “à l’ouest du Jourdain“.
Elle stipule que les communautés juives implantées en “Judée Samarie“ (Cisjordanie) sont une concrétisation des valeurs sionistes, qu’elles sont l’expression du droit irréfutable du peuple juif à disposer de la terre d’Israël (voir “Juif(ve)“).
La charte affirme aussi que Jérusalem est la capitale “éternelle et indivisible“ de l’État d’Israël et rejette fermement toute proposition palestinienne envisageant la division de la ville.
Le Likoud concède cependant que les Palestiniens peuvent vivre librement dans un contexte d’autonomie mais pas en tant qu’État indépendant et souverain (voir “apartheid“).
Netanyahu, son chef actuel s’est allié avec plusieurs partis d’extrême droite, dont “Force Juive“ de Itamar Ben Gvir et le “Parti Sioniste Religieux“ de Bezalel Smotrich (voir ces noms) pour constituer le gouvernement le plus extrémiste de l’histoire du pays… et mener la guerre génocidaire contre les Palestiniens.
LOBBYS
Outre ses propres outils de propagande (voir “Hasbara“), le régime sioniste dispose de puissants lobbys, ces groupes d’intérêt, de pression et d’influence.
Aux USA, le principal est l’AIPAC (American Israël Public Affairs Committee) qui emploie plus de trois cents personnes à temps plein et déclare compter 1,5 million membres, dont de nombreux financiers et hommes d’affaires.
Il existe aussi un avatar de l’organisation, “Elnet“ basé en France (voir “Elnet“)
Les buts déclarés de l’AIPAC sont :
• S’assurer du veto des États-Unis contre toute résolution de l’ONU condamnant les actions d’Israël
• Assurer une aide financière généreuse envers le régime israélien
• Assurer une aide militaire solide envers Israël
Son poids sur la politique des USA est indéniable… Dans les faits, ses activités témoignent qu’il est clairement un agent du gouvernement israélien et son emprise sur le Congrès est telle que la politique américaine envers Israël n’y est même pas débattue !
En 2017, la vice-présidente des USA Kamala Harris avait prêté allégeance à l’AIPAC
“Nos relations en matière de défense sont essentielles pour les deux pays, et c’est pourquoi j’appuie l’engagement des États-Unis à fournir à Israël une aide militaire de 38 milliards de dollars au cours de la prochaine décennie et m’engage pleinement à maintenir l’avantage militaire qualitatif d’Israël“.
Avant les élections de 2024, l’AIPAC prévoyait de dépenser plusieurs dizaines de millions de dollars dans des campagnes publicitaires contre des candidats au Congrès, principalement du parti démocrate, qu’elle jugeait insuffisamment favorables à Israël.
L’AIPAC cherche aussi à faire adopter une loi visant à criminaliser et à punir les organisations qui soutiennent la cause palestinienne ou à priver les universités de fonds fédéraux pour avoir autorisé des manifestations de soutien à cette population.
Cependant, pour contrecarrer l’influence de l’AIPAC, des lobbys juifs progressistes ont vu le jour dans les années 2000. Parmi eux, “J Street“ ou “If Not Now“, qui n’hésitent pas à parler d’apartheid ou de génocide quand ils évoquent la situation à Gaza, exigeant un cessez-le-feu et prônant une solution à deux États.
Mais le plus important lobby pro-israélien ne se trouve pas dans la communauté juive des USA… Il est chez les chrétiens évangéliques (voir ce terme) qui sont 92 millions aux États-Unis !
Actuellement, plus d’un Étatsunien sur cinq se définit comme “évangélique“.
Une des principales obédiences est l’“Église évangélique luthérienne en Amérique“, fondée en 1988 à Chicago. Elle rassemble environ trois millions de fidèles et compte 8 600 lieux de culte aux États-Unis.
Depuis avril 2025, Mike Huckabee, un pasteur baptiste évangélique blanc américain (voir “Evangéliques“), est ambassadeur des États-Unis en Israël.
Il affirme que “Il n’existe pas de Palestiniens !“ et que “L’identité palestinienne n’est qu’un outil politique pour tenter d’arracher des terres à Israël“.
MARCHES DU RETOUR
Des “marches du retour“ se sont déroulées durant plusieurs mois en 2018 et 2019 devant la “grille de sécurité“ de 65 kms entourant l’enclave de Gaza (voir ce nom).
Commencée en 2001, cette barrière truffée de technologie, de postes d’observation sera achevée en 2014, transformant, objectivement, Gaza en ghetto.
Les “Marches du retour“ étaient des manifestations réclamant la levée du blocus imposé illégalement et le droit au retour des réfugiés palestiniens dans leurs villages.
Durant des mois, les manifestants, certains “armés“ de pneus en feu, de frondes et de cerfs-volants enflammés, ont ainsi affronté les snipers israéliens positionnés sur les miradors… qui abattaient ceux qui osaient s’approcher à moins de cent mètres.
Le résultat de ces séances de ‘tir-pipes“ est que plus de 200 Palestiniens, dont une majorité d’enfants et d’adolescents, seront “neutralisés“ et que près de 29.000 personnes seront blessées, dont plus de 7.000 par des tirs à balles réelles.
La nature des blessures montre que les Israéliens utilisaient des Remington M24, des fusils à lunette fournis par les USA, tirant des munitions de 7,62 mm… qui ont la particularité de s’évaser dans la plaie.
Selon l’ONU et les ONG humanitaires, ces tentatives de tuer et de mutiler s’apparentent à des homicides délibérés, ce qui constitue un crime de guerre…. Mais ce sont les Palestiniens qui, plus tard, seront accusés d’avoir, le sept octobre 1923, perpétré un “pogrom“ (voir ce terme).
MEDIAS OCCIDENTAUX
C’est un pléonasme que d’affirmer que, jusqu’à ce jour (fin septembre 2025) la plupart des médias “mainstream“ occidentaux privilégiaient le narratif israélien, ignoraient les voix palestiniennes.
Concernant les événements du 7 octobre 2023, ils se sont quasi exclusivement référés aux communiqués de l’armée israélienne (voir Hasbara) et mis à part quelques rares courageux qui tentaient de respecter leur éthique, la quasi-totalité de ces “communicants“ – terme sans doute plus approprié que “journalistes“ – avaient adopté une attitude servile et diffusé sans sourciller la propagande sioniste.
Mais discrètement… entre gens de bonne compagnie, l’apparence est primordiale, n’est-ce pas ?
En application de ce précepte et sachant que le langage façonne fortement les émotions ressenties face aux événements d’actualité, ces plumitifs veillent à ce que leur complicité soit le moins visible possible… Et la technique est bien rodée.
On évitera d’informer sur certains “sujets qui fâchent“ comme les révélations des universités de l’Oregon et de New York sur les dizaines de milliers de tonnes de bombes larguées sur Gaza (voir “Urbicide“) et la comparaison avec les dégâts causés par la bombe atomique d’Hiroshima… hors ceux provoqués par l’uranium évidemment.
L’étude des chercheurs de l’Oregon démontre que, durant les premiers mois des bombardements sur Gaza, c’est l’équivalent d’une fois et demie Hiroshima (voir “Bilan des destructions“) qui a été largué sur la population palestinienne !
Information impubliable, évidemment !
Impubliable aussi d’informer que, suivant ces chercheurs US… le mois de février 2024 présentait le pic avec l’équivalent du tonnage de bombes reçu par Dresde, Hambourg et Londres au cours de la IIe guerre mondiale !
Privilégiant le langage“ châtié“, on utilisera le terme “conflit“ de préférence à “colonisation“ ou “nettoyage ethnique“ et on évitera surtout le mot “génocide“.
Histoire de créer une sorte d’équivalence entre les morts des kibboutzim (voir “kibboutz“) et les dizaines de milliers de victimes palestiniennes, on parlera des “tués dans les deux camps“.
On évitera aussi le mot “otages“ pour les milliers de civils dans les geôles sionistes, le réservant aux israéliens détenus à Gaza… Sans révéler que la majorité des malheureux toujours aux mains du Hamas (fin 2024) sont des soldats “capturés“ sur les bases militaires, et donc des “prisonniers“ (voir “Otages et Prisonniers“).
On ne parlera pas de “massacres“ de civils dans les camps de réfugiés mais de “faits de guerre“ et on dira toujours “selon le Hamas, organisation terroriste“ quand il s’agit d’une information défavorable à Israël… Jamais ce genre d’avertissement quand c’est l’armée israélienne qui communique.
… Et, bien entendu, les snipers israéliens ne seront jamais coupables d’assassinats, ils auront seulement “neutralisés“ les résistants, pardon je voulais dire les “terroristes“, palestiniens et on ne mentionnera que du bout des lèvres l’implication active des puissances occidentales.
Mais pour ces “communicants“, la solidarité professionnelle a aussi ses limites.
Ainsi, on évitera de mettre en lumière et de commenter l’éradication systématique de la presse par l’armée israélienne… à ce jour, mi-octobre 2025, 270 journalistes abattus (voir “Journalistes à Gaza“) .
Ces exécutions seront même parfois attribuées aux deux “belligérants“ (mensonge proféré, sans vergogne, par un “éditorialiste“ de “Le Soir“ en octobre 2024).
L’anecdote qui suit est un bel exemple de la soumission des médias “mainstream“ à la parole israélienne.
Début novembre 2024 des incidents ont éclaté à Amsterdam dans le cadre d’un match de football opposant l’équipe locale à un club israélien.
Dès le lendemain, les médias de Bruxelles, Londres ou Paris titraient en première page “Pogrom à Amsterdam!“ (voir “Pogrom“), reprenant servilement la propagande du gouvernement sioniste (voir “Hasbara“).
Il n’a fallu que deux jours pour apprendre que c’est un groupe de 2.600 fanatiques racistes du “Maccabi Tel- Aviv“ bien connus pour leur violence, groupe accompagné de membres du Mossad (voir ce terme), qui, dès la veille du match, avait envahi la ville clamant des slogans tels “Il n’y a plus d’école à Gaza… parce qu’il n’y a plus d’écoliers“, agressant un taximan marocain et arrachant les drapeaux palestiniens qui pendaient aux fenêtres des maisons.
Pendant et après le match, ce même commando avait poursuivi ses provocations…et comme on pouvait s’y attendre, les militants propalestiniens avaient réagi et attaqué les Israéliens.
Nos honorables médias les ont qualifié de “hooligans antisémites (voir “Antisémitisme“), agresseurs de pacifiques touristes supporters du club israélien“.
Et il a fallu un mois pour que les médias “officiels“ commencent “discrètement“ à rétablir la vérité… et attendre fin décembre 2024 pour que la presse étatsunienne (“Washington Post“) remette en question la version initiale des événements : « Contrairement à ce qui a été rapporté initialement, les supporters israéliens ont attaqué, poursuivi et, dans de nombreux cas, frappé des musulmans à travers la ville (…) Les récits dominants dans les médias lors des événements et les jours suivants sont erronés et ne reflètent pas la manière dont la violence s’est développée. »
Cinq “perturbateurs“ hollandais ont été condamnés pour coups et blessures… pas pour antisémitisme.
Quant aux hooligans israéliens arrêtés… ils sont rentrés au pays dans un avion spécialement affrété par “Mr Netanyahu himself“.
Depuis la condamnation de la CPI (voir ce terme), certains comportements se sont heureusement modifiés.
Ainsi, fin novembre 2024, plus de 100 employés de la BBC, et 130 membres de l’industrie des médias, ont signé une lettre adressée au directeur général de la BBC, exigeant que la chaîne “s’engage à faire preuve d’équité, d’exactitude et d’impartialité“ dans ses reportages sur Israël et le Hamas.
La lettre accuse la BBC de ne pas avoir fourni “un journalisme systématiquement juste et précis, fondé sur des preuves, dans sa couverture de Gaza“… Espérons !
Aujourd’hui, fin septembre 2025, dans la vague des manifestations populaires dénonçant les crimes commis par le régime sioniste et le projet de reconnaissance d’un “État de Palestine“ par l’immense majorité des pays membres de l’ONU, on voit apparaître les “résistants de la 25eme heure“, ces personnalités qui hier légitimaient la guerre génocidaire d’Israël et en sont aujourd’hui célébrés comme les opposants-phare.
Et on assiste, avec un plaisir non dissimulé, à une multiplication d’articles de presse et de reportages TV…
Mais faut pas se réjouir trop tôt !
Un film de propagande est actuellement diffusé par les télévisions “publiques“ françaises et belges présentant la bataille de Nahal Oz (voir ce nom) comme un pogrom {voir ce terme) où des milliers de “bêtes humaines“ ont massacré une quinzaine de pauvres jeunes filles, simples guetteuses désarmées… en réalité des militaires. chargées du déclenchement des tourelles de canon télécommandées fixées sur les miradors contrôlant Gaza.
De plus, plusieurs dizaines de “communicants“ des médias mainstream – dont un envoyé de la RTBF (télévision belge francophone) – ont été invités, tous frais payés, dans le cadre de l’opération “Pont aérien de communication » (voir “Hasbara“) lancée par le régime sioniste. Ils ont ainsi, sous l’oeil des militaires, pu visiter le kibboutz Bé’eri (voir ce nom) en compagnie de collègues d’autres médias internationaux et réaliser de complaisants petits reportages… diffusés sans vergogne sur les ondes.

MEIR
Née Golda Mabovitch à Kiev en Ukraine en 1898.
Elle a vécu toute sa jeunesse aux États-Unis, dont elle a acquis la citoyenneté, et est devenue militante de l’idéologie sioniste dès ses 18 ans.
Arrivée en Palestine en 1921 à l’âge de 23 ans, Golda Meir a participé à la création de l’État d’Israël dont elle a été première ministre de 1969 à 1974.
En 1928, elle devient la secrétaire générale du conseil ouvrier féminin de la Histadrout (voir ce terme) puis, en 1940, directrice du département politique de cette confédération syndicale.
Comme première ministre, Golda Meir n’a jamais jugé devoir rechercher le dialogue avec les Palestiniens… Sa déclaration de 1969 est sans appel “Quand la paix viendra, nous pourrons sans doute un jour pardonner aux Arabes d’avoir tué nos fils. Mais il nous sera beaucoup plus difficile de leur pardonner de nous avoir contraints à tuer les leurs“.
A cette même date, elle nia l’existence du peuple “Comment pourrions-nous rendre les territoires occupés ? Il n’y a personne à qui les rendre.“
Son nom a été donné à plusieurs lieux et bâtiments aux États-Unis, en Israël… et en France où deux rues et une allée portent son nom.
Elle restera certainement dans l’Histoire pour “Il n’y a pas de peuple palestinien. Ce n’est pas comme si nous étions venus, les avions expulsés et pris leur pays… Ils n’existent pas !“.
Golda Meir ne passera jamais en jugement pour crime contre l’humanité.
MOSSAD
C’est le service chargé du renseignement extérieur et des opérations spéciales en dehors des frontières d’Israël.
Il compte plus de 6.500 permanents et dispose d’un important budget.. près de trois milliards de dollars !
Contrairement au Shin Bet (voir ce terme) qui est chargé des renseignements intérieurs, les objectifs, la structure et les pouvoirs du Mossad sont exempts de l’application des lois fondamentales de l’État car placé sous l’autorité unique et directe du Premier ministre.
C’est le Mossad qui enleva le nazi Eichmann en Argentine et le ramena en Israël où il fut pendu.
L’organisme est aussi connu pour être peu regardant sur la moralité de ses recrues.
Un exemple notoire est celui de Otto Skorzeny, lieutenant-colonel des Waffen-SS, et créateur des unités spéciales entourant Hitler…devenu agent du Mossad en 1962.
Skorzeny est l’auteur de diverses exécutions “extrajudiciaires“ dont l’assassinat d’un savant allemand sur ordre de Yitzak Shamir (voir ce nom) alors le chef de l’unité des opérations spéciales.
Cette collaboration entre sionistes et nazis n’est pas exceptionnelle.
L’accord “Haavara“ de 1933 (voir ce terme) témoigne de la relation, pour le moins ambigüe, entre eux et l’Allemagne nazie. Cette collaboration permit l’émigration de plusieurs milliers de Juifs allemands fortunés.
Autre signe de cette attitude ambiguë… Dans les années 2000, une “amicale“, regroupant d’anciens nazis de France et de Belgique existait à Tel-Aviv.
Depuis sa création en 1949, le Mossad est à l’initiative de multiples assassinats dans le monde… qui ont causé la mort de plus de 1.000 personnes, y compris de simples passants.
Parmi ses ‘hauts faits d’armes“ citons l’opération “Colère de Dieu“ durant laquelle il assassina un à un les Palestiniens suspectés d’être les auteurs directs ou indirects de la prise d’otages des Jeux olympiques de Munich de 1972… ou représentants de l’OLP (voir ce terme) en France (Mahmoud Hamchari), Italie (Wael Zouaiter), Grèce (Zaid Mouchassi), Belgique (Naïm Khader)…etc.
De nombreux spécialistes pensent que ces assassinats ont bénéficié de la collaboration discrète de services de renseignement des gouvernements européens qui avaient, en 1969, mis en place un “Club de Berne“ pour échanger des informations…. notamment avec Israël.
Mais la coopération européenne avec le Mossad ne s’est pas arrêtée là.
Le réseau a évolué avec le temps, reprenant les méthodes de guerre secrète et de contre-insurrection héritées, entre autres des conflits du Vietnam et d’Algérie coloniale.
La continuité de ces pratiques témoigne d’une logique ininterrompue : neutraliser la résistance palestinienne, où qu’elle se trouve, et ce au mépris du droit international… C’est ainsi que le Mossad est l’auteur du crime de guerre que fut l’opération “bipeurs“ au Liban, en 2024 qui tua une dizaine de civils et fit 2.700 blessés.
Un de ses derniers “haut faits“ est la préparation et l’organisation du bombardement qui frappa Doha, capitale du Qatar en septembre 2025.
Cette attaque violait la souveraineté́ d’un État et causa la mort de sept personnes… mais pas celle des responsables, négociateurs du Hamas et médiateurs Qatari, visés. L’opération a quand même atteint son objectif : empêcher le cessez-le-feu à Gaza !
Source : auteur
Notre dossier Palestine


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