La compagnie de danse Batsheva en 2007 © David Shankbone-Wikimedia
Communiqué de l’AFPS
Non aux représentations de la Batsheva Danse Company à la Villette
La compagnie israélienne de danse contemporaine Batsheva Danse Company, invitée par le Théâtre National de la Danse de Chaillot, vient d’annoncer l’annulation de sa tournée parisienne du 11 au 19 juillet à La Villette.
C’est une évidence que la prestigieuse Batsheva Danse Company est une vitrine internationale dont Israël profite pour se donner l’image pacifique et policée d’un État berceau des arts. La Batsheva Danse Company ne se contente donc pas de danser, elle est aussi un outil d’artwashing.
Depuis le début des actions menées à l’occasion des précédentes représentations de la Batsheva en régions, nous avons écrit : Soutenue par cet État criminel qui la finance, la Batsheva Dance Company en est le partenaire utile et actif dans la mesure où elle ne s’est jamais désolidarisée de la politique israélienne d’occupation, de colonisation, d’apartheid pas plus qu’elle n’a dénoncé un génocide possible…. Le communiqué publié par la Batsheva pour annoncer l’annulation de sa venue à La Villette est une nouvelle illustration de sa volonté de ne pas se désolidariser de la politique criminelle d’Israël. En effet, lancer un appel vague à la réconciliation et à prier pour la paix, en omettant bien toute référence à la justice équivaut à passer sous silence le sort réservé au peuple palestinien par l’État d’Israël et à s’en rendre complice.
Chaillot est l’un des six Théâtres Nationaux placés directement sous la double tutelle des ministères de la culture et de celui des finances. Dans le contexte actuel, programmer la Batsheva engageait la responsabilité des deux ministères de tutelle et, à travers eux, celle du gouvernement de la France.
L’AFPS a écrit au directeur de Chaillot comme à la ministre de la culture pour dénoncer la complicité de blanchiment du crime de génocide à Gaza et demander l’annulation de cette programmation. Cette complicité supplémentaire s’ajoutait à la poursuite des livraisons d’armes et à l’absence de sanction à l’encontre d’Israël, autant de manifestation du refus de l’Etat français d’entraver la commission d’un génocide patent quand le droit international lui en fait obligation.
Quelles qu’en soient les raisons avancées, l’AFPS se réjouit de l’annulation d’une opération d’artwashing au profit d’un Etat génocidaire et continuera d’exiger que la Batsheva Danse Company ne soit pas invitée à se produire en France, tant que sa complicité avec les crimes d’Israël se poursuivra.
Le Bureau National de l’AFPS, le 3 juillet 2025
Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…