Par Rudi Barnet

RABIN
La carrière de Yitzhak Rabin, né à Jérusalem en 1922, est d’abord militaire.
Dès1941 il est membre du “Palmah“, une force britannique composée de militants sionistes.
Fin 1945, le Palmah retourne les armes contre les Britanniques et commence à organiser des opérations commando contre des infrastructures et des cibles militaires.
En 1949, Ben Gourion, craignant qu’il devienne une force politique, dissout ce groupe paramilitaire.
Rabin aura une longue carrière militaire – il terminera comme général, chef d’Etat-Major de l’armée israélienne – et participera activement aux deux premières guerres israélo-arabes,
Il est resté célèbre pour avoir conduit le massacre des habitants de Lydda et Ramle en juillet 1948.
Ce carnage hérita du sinistre nom de “Marche de la mort de Lydda“ et provoqua la mort de plus d’un millier de Palestiniens, l’expulsion de dizaines de milliers d’autres… et le pillage des deux petites villes par les soudards de la future “armée la plus morale du monde“.
Rabin se lance en politique à partir de 1973 et, l’année suivante, succède à Golda Meir (voir ce nom) à la tête du parti travailliste et du gouvernement.
En 1994, il reçoit le prix Nobel de la paix, pour son rôle dans la signature des accords d’Oslo (voir ce mot)..
Il sera assassiné l’année suivante par un extrémiste sioniste.
Avant de se proclamer héraut du pacifisme et de serrer la main d’Arafat (voir ce nom), Rabin est aussi connu pour avoir déclaré : “J’espère me réveiller un jour et constater que Gaza a sombré dans la mer“.
REFUZNIKS
Depuis le 7 octobre 2023, Israël a mobilisé 287.000 réservistes (chiffre d’octobre 2024).
Le service militaire obligatoire est de 32 mois pour les hommes et de 24 mois pour les femmes.
Certaines personnes peuvent cependant bénéficier d’exemption si elles justifient des raisons médicales ou religieuses, ce qui est le cas des Haredim (voir ce terme).
Le terme “Refuzniks“ désigne les appelés israéliens qui, par objection de conscience, refusent d’accomplir leur service militaire dans les territoires palestiniens occupés.
Leur refus de prendre les armes entraîne de lourdes conséquences pour leur futur : une large partie d’entre eux passent un certain temps dans une prison militaire, la condamnation les discrimine dans leur recherche d’emploi, etc.
En 2004, un groupe de réfractaires et de vétérans a créé “Breaking the silence“ (voir ce terme) une ONG dont l’objectif est de récolter et de diffuser les témoignages de soldats sur leurs expériences dans les territoires occupés.
En publiant leurs récits, “Breaking the Silence“ espère forcer la société israélienne à confronter la réalité qu’elle a créée et à faire face à la vérité concernant les crimes commis.
Depuis le 7 octobre 2023, le Refuzniks sont considérés comme “traitres à la nation“.
En novembre 2024, le journal de droite “Yedioth Ahronoth“ a déclaré “Israël est confronté à une “énorme pénurie” de soldats. Environ 33 % des hommes ayant reçu l’ordre d’enrôlement ne se sont pas présentés aux bureaux de recrutement ces dernières années, tandis que 15 % ont abandonné le service. Les commandants de brigade et de bataillon chargés de gérer la situation ont expliqué qu’il s’agit de “désertions en série” et que les recrues “ne peuvent pas être intégrées de force”.
“La situation sur le terrain est difficile, car l’armée israélienne a besoin de 7 000 recrues de toute urgence”.
… Les Refuzniks ne sont plus seuls, apparemment.
REÏM
La base militaire de Réïm, située à moins d’un km de la “barrière de sécurité“, est le QG de la 143e division “Fire Fox“ en charge de la “garde“ de l’enclave (voir “Sept octobre 2023“).
Le 7 octobre 2023, elle a été attaquée par environ 150 Palestiniens.
C’est dans les champs adjacents à cette base que s’est déroulé la rave techno “ Tribe of Nova“ (voir ce terme).
Étant donné le “blackout“ sur la presse imposé par le régime sioniste, on dispose de peu d’informations sur la bataille qui s’est déroulée dans et alentour de cette base.
On sait cependant que une centaine de Palestiniens se sont infiltrés dans le kibboutz où six soldats israéliens et trois policiers ont été tués en combattant les assaillants à l’intérieur de la base.
Trois autres soldats et trois policiers ont été tués à l’extérieur.
Selon FDI (“Forces de défense israéliennes“) la base a abrité des dizaines de festivaliers fuyant le festival de musique “Tribe of Nova“. Il précise que les renforts sont arrivés tardivement et l’armée a eu recours à un char et à une pelleteuse pour tenter de neutraliser les assaillants retranchés dans une maison.
Le FDI signale aussi que 49 Palestiniens ont été tués.


SABRA et CHATILA
Ces deux noms resteront gravés dans le martyrologue palestinien.
Situés dans la banlieue de Beyrouth, Sabra et Chatila sont deux camps de réfugiés palestiniens qui ont été le théâtre d’une effroyable tuerie en septembre 1982.
En deux jours, entre 3.500 et 5.000 réfugiés civils y ont été massacrés par les “Phalanges libanaises“, une milice chrétienne, avec la collaboration active de l’armée israélienne sous les ordres de Sharon (voir ce nom).
En 2018, des documents diplomatiques étatsuniens confirment que l’armée israélienne a fait pénétrer des miliciens en pleine nuit dans les camps dont elle contrôlait les accès et a tiré des fusées éclairantes pendant les phases nocturnes du massacre afin que les tueurs se repèrent et poursuivent leur action
Jean Genet, le grand écrivain français, raconte (“Quatre heures à Chatila“).
“Il faut bien savoir que les camps palestiniens de Chatila et de Sabra, c’est des kilomètres et des kilomètres de ruelles très étroites car, ici, même les ruelles sont si maigres, si squelettiques parfois que deux personnes ne peuvent avancer que si l’une marche de profil.
Elles sont encombrées de gravats, de parpaings, de briques, de guenilles multicolores et sales, et la nuit, sous la lumière des fusées israéliennes qui éclairaient les camps, quinze ou vingt tireurs, même bien armés, n’auraient pas réussi à faire cette boucherie.
Les tueurs ont opéré !
Ils ouvraient des crânes, tailladaient des cuisses, coupaient des bras, des mains et des doigts, traînaient au bout d’une corde des agonisants entravés, des hommes et des femmes encore vivants puisque le sang a longtemps coulé des corps, à tel point que je ne pus savoir qui, dans le couloir d’une maison, avait laissé ce ruisseau de sang séché, du fond du couloir où était la mare jusqu’au seuil où il se perdait dans la poussière.“.
Depuis, il a été prouvé que la participation israélienne à cette horreur avait été planifiée aux plus hauts échelons de l’armée et du gouvernement d’Israël.
Il est aussi avéré qu’une unité de tueurs israéliens a pénétré dans le camp, pour assassiner des infirmiers, médecins et professeurs figurant sur des listes préparées à l’avance.
Au lendemain de la tuerie, Menahem Begin (voir ce nom), premier ministre d’Israël, déclarera “A Chatila, à Sabra, des non-juifs ont massacré des non-juifs, en quoi cela nous concerne-t-il ? “.
En 1983, sous la pression internationale, une commission d’enquête israélienne, dite “Commission Kahane“, a été nommée. Elle confirme la culpabilité des phalangistes libanais, et reconnaît Sharon “indirectement responsable pour n’avoir pas prévu la tragédie qui résulterait de l’entrée des tueurs dans les deux camps palestiniens“.
Elle le condamne… à recevoir un blâme !

SAMIDOUN
C’est un réseau palestinien de solidarité avec les prisonniers fondé en 2011.
L’organisation est accusée d’être une filiale du FPLP (voir ce terme) et de soutenir le Hamas (voir ce terme).
Depuis le 7 octobre 2023 (voir “Sept octobre 2023“) Samidoun organise des manifestations dans divers pays pour demander le soutien à la résistance palestinienne.
En réponse, les organisations sionistes et les partis de droite européens cherchent à le faire interdire.
Samidoun est classé comme mouvement terroriste par Israël et le Canada. Il est interdit aux Etats-Unis, en Allemagne et en Hollande… qui refusent même l’entrée du territoire à ses responsables.
Plusieurs gouvernements européens voudraient en faire de même… Début août 2025 le coordinateur du réseau pour l’Europe (Palestinien vivant en Belgique depuis de longues années) déjà fiché comme “prédicateur de haine“ s’est vu retirer son statut de réfugié.
En 2025, il n’est pas outrancier de penser que la majorité u gouvernement belge est proche de l’extrême droite.
En France, toujours en août 2025, le gouvernement tente de faire dissoudre le mouvement, s’inscrivant dans la politique répressive qui a déjà interdit des manifestations propalestiniennes, poursuivi des personnes et organisations pour “apologie du terrorisme”, interdit plusieurs événements sur tout le territoire… alors que les bombes pleuvent toujours sur Gaza.
A la mi-2025, malgré les affirmations du représentant de l’extrême droite néerlandaise, Samidoun ne figure pas sur la liste de l’Union européenne (Voir “Commission européenne“) comme groupe terroriste.
SDEROT
Ce kibboutz/ville (7.400 habitants), situé à moins de cinq kms au nord de l’enclave de Gaza, a été fondé sur les ruines du village palestinien de Najd.
En mai 1948, juste avant la création de l’État d’Israël, une “Opération Barak“ était lancée en application de “Daleth“ (voir ce terme). Les 600 villageois de Najd et ceux du village voisin de Simsim furent assassinés ou expulsés vers Gaza par les miliciens de la brigade paramilitaire Palmach.
Cette brigade s’est rendue célèbre pour avoir, durant la Nakba (voir ce nom), empoisonné les puits de tribus bédouines avec des germes de la typhoïde.
Lors de l’attaque du 7 octobre 2023 (voir “Sept octobre 2023“) les militants du Hamas s’empareront d’un poste de police et tueront 18 policiers. Environ 20 civils seront aussi abattus dans les rues de la ville.
L’armée israélienne encerclera le commissariat et le démolira avec les obus de ses chars puis avec ses bulldozers géants B9 (voir “Urbicide“)… écrasant les partisans palestiniens qui s’y trouvaient.
Le FDI (“Forces de défense israéliennes“) n’a pas informé sur le nombre de morts laissés par les assaillants.
Le 6 juin 2025, la municipalité de Sdérot a fait installer des jumelles sur pied sur un promontoire permettant d’observer les bombardements sur Gaza.
C’est devenu un “must‘ pour les Israéliens qui y amènent de quoi pique-niquer.
SDE TEIMAN
Fin 2024, on estimait qu’il y avait entre 10 et 15.000 Palestiniens dans les geôles israéliennes, dont une des plus importantes est Sde Teiman, une base militaire transformée en lieu de détention et de torture.
Cette prison est surnommée le “Guantanamo israélien“.
De multiples témoignages d’anciens prisonniers et du personnel de la prison, font état de l’usage de la torture : viols, amputations sans anesthésie, attaques par des chiens, électrochocs… etc.
Plusieurs dizaines de Palestiniens sont morts dans ce camp sous la torture ou par la privation de besoins élémentaires tels des médicaments.
Pour Israël, les Palestiniens sont des “combattants illégaux“, des terroristes qui n’ont pas droit aux protections offertes par le droit international… comme le montrent des images du camp de Sde Teiman dans lesquelles on peut voir des scènes dignes des centres de torture américains en Irak, comme celui d’Abou Ghraib, qui avaient choqué le monde en 2004.
Un militaire israélien, témoigne de la banalisation de la violence : “Des détenus ont été passés à tabac par des soldats. Certains en sont sortis blessés, l’un en est mort. J’ai vu de la négligence médicale, des soignants qui ne donnaient pas d’antidouleurs… De la cruauté à l’état pur“.
Au moins 135 corps mutilés de Palestiniens renvoyés par Israël à Gaza en novembre 2025 avaient été détenus à Sde Teiman.
“Physicians for Human Rights Israël“ a déclaré́ “Le nombre sans précèdent de Palestiniens morts en détention israélienne, les preuves vérifiées et documentées de décès résultant de tortures et de négligence médicale, et maintenant les conclusions tirées de l’examen des corps rapatriés, ne laissent aucun doute : une enquête internationale indépendante est désormais indispensable pour que les responsables en Israël soient tenus de rendre des comptes“.
À la suite de ces nombreux témoignages, cinq organisations de défense des droits humains ont saisi la Haute Cour de Justice (voir CPI et CIJ), demandant la fermeture du site… sans succès.
Fin octobre 2025, Yifat Tomer, la procureure militaire en chef – elle a le grade de général – a été obligée de démissionner après avoir autorisé la diffusion d’images témoignant de tortures, diffusion violemment condamnée par le ministre israélien de la Défense, Israel Katz “Quiconque propage des calomnies diffamatoires à l’encontre des soldats de Tsahal n’est pas digne de porter l’uniforme“… Elle a même été incarcérée sur ordre de Ben Gvir (voir ce nom), ministre de la sécurité nationale qui a déclaré “le service pénitentiaire agirait avec une vigilance accrue pour assurer la sécurité de la détenue dans le centre de détention où elle a été placée en garde à vu“.
Pas touche à la Hasbara ! (voir ce terme).… Et quand le message te déplait, essaie de tuer le messager !
Mais Sde Teiman est loin d’être une exception.
Meggido, Ashkelon, Anatot, Ketzi’Ot (voir ce nom), Damon, Ofer, Rakefet, Naftali et Neve Tirza (réservé aux femmes) sont d’autres lieux de détention accusés de pratiquer la torture.
SEPT OCTOBRE 2023
Les autorités israéliennes interdisant toute présence d’observateurs étrangers, il faudra attendre une future enquête de l’ONU et l’entrée d’une presse indépendante pour vérifier si, durant leur incursion, des assaillants palestiniens ont commis des crimes de guerre, voire des crimes contre l’humanité.
Pramila Patten, représentante spéciale du secrétaire général de l’ONU, avait estimé, dans son rapport de 2024 au Conseil de sécurité, qu’il y avait des « motifs raisonnables » de croire que des viols et viols collectifs avaient eu lieu le 7 octobre 2023.
Ce rapport avait été rédigé après un voyage en Israël, sur invitation du gouvernement israélien, et Mme Patten n’avait eu accès qu’aux documents fournis par le régime et rencontré que les personnes choisies par la FDI.
… Mais aucune rencontre avec des survivantes d’agressions sexuelles.
Selon le FDI, c’était impossible pour cause de “traitement intense ou refus de venir témoigner.“
Le 15 novembre 2025, Reem Alsalem, rapporteuse spéciale des Nations Unies sur la violence contre les femmes, a déclaré qu’aucune enquête indépendante n’aurait conclu à des viols commis le 7 octobre 2023.
Il est cependant avéré que des exactions ont été commises et que des civils ont été assassinés dans cette attaque des partisans palestiniens – c’est ainsi que Marek Edelman, le héros du ghetto de Varsovie, appelait les Palestiniens qui luttent contre le régime sioniste – et que de nombreux isolés de Gaza ont profité des brèches dans la clôture pour aller se venger des colons.
Mais il est aussi avéré que, dès le soir du 7 octobre, les médias occidentaux (voir “Medias occidentaux“) ont complaisamment répercuté la propagande du régime israélien sur ces événements !
Tout le monde a pu lire ou entendre que, ce matin-là, des “barbares palestiniens“ venus de Gaza (voir ce nom) ont attaqué et massacré de paisibles civils qui dansaient, dormaient ou prenaient leur petit déjeuner, décapitant leurs enfants et brûlant leurs corps, commettant des viols à la chaîne… etc.
Un pogrom ! Un génocide !
Netanyahu a pris le monde à témoin de la barbarie de ces “animaux humains“ (voir ce terme) qui, un matin d’octobre, ont assassiné un peuple pacifique et provoqué le chaos dans un monde en paix.
… Mais il n’accepte pas d’enquête indépendante !
Aujourd’hui encore, la propagande sioniste martèle ces mots de pogrom (voir ce terme) et de génocide (voir ce terme) pour qualifier l’attaque palestinienne… Et, plus de deux ans après les faits, les médias occidentaux n’ont que rarement, très rarement, relevé l’absurdité de telles accusations.
A qui veut-on faire croire que tout a débuté le 7 octobre 2024 ?
Oubliées les dizaines de milliers de victimes palestiniennes depuis le début de la colonisation, il y a près de cent ans (voir “Bilan mortuaire“) ?
Plus de deux ans après le drame, les “fake news“ sont toujours bien ancrés dans l’opinion occidentale et les informations qui, peu à peu, nous sont parvenues malgré la censure israélienne, ne semblent pas pouvoir rétablir la réalité… les faits !
En effet, le silence de la presse bien-pensante ne permet pas de “renverser la table“, ni de faire un sort à cet immonde slogan “Israël a le droit de se défendre“… proclamation qui tient pour nul et non-avenu qu’Israël est une puissance “occupante“.
Il ne fallait pourtant pas être prophète ou devin pour prévoir la réaction d’un peuple enfermé depuis près de vingt ans dans une “prison à ciel ouvert“ et qui ne peut que contempler, juste de l’autre côté de la “clôture de sécurité“, les villages dont il a été chassé.
Qui peut croire que la population de Gaza a oublié la Nakba (voir ce terme) ?
Qui peut croire qu’elle a oublié les centaines d’enfants et d’adolescents tués durant la “Marche du retour“ (voir ce terme) de 2019… abattus, comme à la foire, par les snipers du haut de leurs miradors ?
Qui pouvait ignorer que Gaza était comme une cocotte-minute qui, tôt ou tard, allait exploser ?
Que sait-on, objectivement, de ce qui s’est passé le 7 octobre 2023 ?
Une première information, révélée quelques semaines après l’attaque, notamment par le quotidien israélien “Haaretz“, est que le Hamas (voir ce nom) n’est pas la seule organisation a avoir lancé “Déluge d’al-Aqsa“ mais que tous les groupes armés de Gaza y ont participé : les “Brigades Al-Quds“, les “Brigades Abu Ali Mustafa“, les “Brigades Al-Nasir Salah al-Deen“ et la “Brigade des martyrs d’Al-Aqsa“.
Israël bloquant toute enquête sur ces évènements, on ne peut que se référer aux témoignages des journalistes restés sur place (voir “Journalistes à Gaza“), à ceux de certains habitants des Kibboutz ou des militaires qui y étaient stationnés… et aux communiqués de l’armée elle-même, le FDI (“Forces de défense israéliennes“).
Informations et faits… Liste non-exhaustive.
• Depuis plusieurs mois, les autorités militaires israéliennes étaient averties que le Hamas semblait préparer une attaque majeure… Avertissements apparemment ignorés ou négligés par l’État-major.
• Le 7 octobre 2025 au matin, les Palestiniens lancent l’opération “Déluge d’Al-Aqsa“.
Plusieurs milliers de partisans envahissent le territoire israélien par de nombreuses brèches réalisées dans la famesex “Barrière de séparation“.
On ne connaît pas le nombre exact de brèches. Six ont été officialisées par la FDI mais d’autres sources parlent d’une cinquantaine d’ouvertures.
Ils surgissent en parapentes, motos, autos… et même sur des canots gonflables comme sur la plage de la base militaire de Zikim.
• Selon le décompte israélien, l’attaque aurait entraîné la mort de 1.206 personnes, majoritairement des civils.
Plus de 300 militaires et policiers auraient été tués durant l’assaut ou la reprise des bases militaires et des kibboutz.
L’attaque aurait aussi fait plus de 3.400 blessés et 251 soldats et civils auraient été pris en otage.
Étant donné l’exclusion d’enquêteurs de la presse et de l’ONU, ces chiffres sont invérifiables.
• Plus de 100 combattants palestiniens qui visaient la base militaire de Réïm (voir ce nom). sont arrivés à “Tribe of Nova“ (voir ce terme), une rave de musique techno organisée à moins d’un km de la barrière ceinturant Gaza. Selon le FDI, les Palestiniens n’avaient aucune connaissance de l’existence de cet événement et c’est par hasard qu’ils seraient arrivées sur le site où ils ont massacré et kidnappé les festivaliers, dans ce qui est devenu l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire d’Israël… Les images prises par les festivaliers et les Palestiniens témoignent que des crimes de guerre y ont été commis..
Des policiers étaient présents et certains des 3.500 à 4.000 participants étaient armés – les militaires israéliens portent leurs armes en dehors du service et il n’est pas rare de voir des civils israéliens circuler avec un pistolet automatique à la ceinture.
Bilan israélien de cet assaut : 378 tués et 44 prises d’otages… Pas d’infos sur les morts palestiniens.
• Le 7 octobre au matin, les Palestiniens lancent l’opération “Déluge d’Al-Aqsa“
Des policiers étaient présents et certains des 3.500 à 4.000 participants étaient armés – les militaires israéliens portent leurs armes en dehors du service et il n’est pas rare de voir des civils israéliens circuler avec un pistolet automatique à la ceinture.
Bilan israélien de cet assaut : 378 tués et 44 prises d’otages… Pas d’infos sur les morts palestiniens.
• Des alarmes aux troupes en charge de la “garde“ de l’enclave disant que 150 palestiniens avaient envahi Réïm (voir “Reïm“), le QG de la Division de Gaza (143e division Fire Fox), sont restées sans réponse.
C’est seulement cinq heures après le début de l’opération “Déluge d’Al-Aqsa“ que des combats sont signalés à l’extérieur et dans la base militaire.
• Selon le Hamas, plusieurs véhicules et leurs occupants, israéliens et palestiniens, ont été détruits par les missiles Hellfire des hélicoptères Apache… pour les empêcher d’aller à Gaza.
Le régime sioniste nie cette attaque mais une enquête publiée dans “Yediot Aharonot“, journal proche du gouvernement, a conclu que “Au moins 70 véhicules ont été détruits par des tirs de chars, de drones ou d’hélicoptères israéliens, conformément aux ordres du haut commandement militaire israélien d’empêcher la capture d’otages“à n’importe quel prix“ (voir “Hannibal“).
• Les rapports de l’armée et les enquêtes de la presse israélienne montrent que de nombreux bâtiments des kibboutzim ont été détruits, d’une manière qui correspond à l’utilisation d’armes lourdes que ne possédaient pas les insurgés palestiniens… révélant ainsi la responsabilité des chars Merkava.
• La base militaire de Mopdarom, située à environ 3,5 kilomètres de la frontière avec Gaza, au nord de Nir Oz (voir ce nom) a été envahie le 7 octobre 2023 par 35 Palestiniens qui sont parvenus à en prendre le contrôle pendant trois heures. Ils ont finalement été repoussés par des militaires arrivés plus tard dans la journée.
Quatre soldats israéliens ont été tués et dix-sept autres blessés au cours des combats.
Dix Palestiniens ont été abattus.
• Le kibboutz Nir Oz (voir ce nom) comptait environ 400 habitants au moment de l’attaque.
Selon FDI, plusieurs centaines de miliciens palestiniens ont d’abord pris d’assaut la partie nord du kibboutz, détruisant un char Merkava, avant de commettre des exactions contre la population.
De nombreuses maisons seront saccagées et/ou incendiées.
Le bilan estimé de l’attaque est de 20 à 27 morts et 80 personnes enlevées.
Le nombre de morts palestiniens est inconnu.
• La petite ville de Ofakim (voir ce nom), située à 25 kms de Gaza, a été infiltrée par 22 Palestiniens qui ont livré bataille aux policiers et aux résidents armés.
27 résidents et six policiers ont été tués au cours du combat.
Les 22 Palestiniens ont été “neutralisés“.
• Une trentaine de partisans palestiniens ont attaqué le kibboutz Alumin, situé à proximité de la “barrière de séparation“ et ont combattu l’équipe de sécurité du kibboutz.
19 travailleurs étrangers originaires de Thaïlande et du Népal seront tués et tous les Palestiniens seront abattus par les militaires arrivés en renfort.
• Nahal Oz (voir ce nom) est une base militaire située à quelques centaines de mètres de la barrière.
C’est un important centre de renseignements pour l’armée israélienne.
Un rapport des “Forces de défense israéliennes“ (FDI) mentionne qu’environ septante Palestiniens se sont infiltrés, ont détruit le poste de commande et tué la plupart des soldats et soldates qui le défendaient.
Les combats se sont ensuite poursuivis dans le reste de la base et dans le kibboutz adjacent.
Selon le FDI, 53 soldats israéliens ainsi que 15 civils y seront tués et huit civils emmenés à Gaza.
La plupart des partisans palestiniens ont été tués dans les combats… sans précision.
• Une attaque a été déclenchée dès l’aube contre le kibboutz Sufa, ancien poste frontière collé à Gaza.
Selon le rapport de l’armée israélienne, un char de la compagnie territoriale a d’abord ouvert le feu sur les “terroristes“ s’approchant de la clôture, neutralisant plusieurs d’entre eux venus sur des pickups et des motos. Mais quatre terroristes ont réussi à pénétrer dans le kibboutz… Tous abattus.
Une seconde attaque a été menée par une trentaine de Palestiniens qui ont été “neutralisés“ par l’aviation et un commando d’élite… Tous les Palestiniens ont été abattus.
• Environ 120 partisans ont attaqué le célèbre poste–frontière de Erez, ce labyrinthe de tours en béton, d’enclos et de systèmes de surveillance, de canons, de scanners et de caméras..
Erez, le symbole visible de la domination du régime sioniste !.
Bilan : 9 soldats tués et 3 faits prisonniers… Deux d’entre eux seront ensuite tués par une bombe israélienne. Selon la FDI, sur les 120 Palestiniens qui avaient envahi Erez, neuf ont été éliminés à l’intérieur de la base et des dizaines d’autres abattus à l’extérieur par des frappes aériennes.
• Une bataille s’est déroulée dans la petite ville de Sdérot située à 5 kms de Gaza – c’était un village palestinien du nom de Najd… rasé en 1948 (voir “Nakba“) – entre une quarantaine de partisans palestiniens et des unités de la police locale et des civils (voir “Sdérot“).
Les Palestiniens seront tous éliminés et, côté israélien, 18 policiers et 37 civils perdront la vie.
• Le moshav (colonie agricole) de Yakhini est situé à une dizaine de kms de la clôture de Gaza.
Après plus de trois heures de combat, les huit terroristes infiltrés dans le moshav ont été “neutralisés“.
Côté israélien, on constate la mort de six résidents dont une policière de la Magav (police des frontières) un agent du Shin Bet (voir ce terme) et onze autres victimes.
• Seize partisans de la force Nukhba du Hamas sont arrivés par erreur au moshav Ein Habesor situé à une dizaine
de kms de la barrière ceinturant Gaza. La brigade de défense les a rapidement repoussé.
Selon le FDI “Seuls deux habitants ont été blessés lors du pogrom et le moshav a subi peu de dégâts“.
• Les Palestiniens avaient comme projet d’attaquer Urim, une base militaire de haute importance pour le régime sioniste. Sa fonction est d’intercepter les appels téléphoniques, les courriels et autres communications du Moyen-Orient, d’Europe, d’Afrique et d’Asie… Mais d’après la FDI “Arrivés à la jonction d’Urim, les terroristes ont suivi la mauvaise direction et ont attaqué une base adjacente du commandement du Front intérieur. Huit soldats ont été tués et plusieurs autres blessés “. Tous les assaillants ont été abattus.
• Des combats se sont déroulés au camp militaire Yiftach, situé à la frontière nord de l’enclave.
C’est une importante base construite sur les ruines de Qadas, village palestinien rasé en 1948. 27 partisans ont mené l’assaut qui a ont coûté la vie à neuf soldats israéliens.
L’arrivée successive de chars et d’unités d’élite a permis de reprendre le contrôle.
• Trois Palestiniens ont attaqué en parapente le village de Netiv Ha Asara, situé à côté du check-point de Erez et démoli la tour de contrôle militaire. 21 militaires israéliens ont été tués dans l’affrontement.
• Des combats se sont déroulé au kibboutz Nir Am où environ 65 partisans ont tenté de s’infiltrer.
Les chars Merkava et les forces du 13ème bataillon de la brigade Golani sont parvenus à les repousser et ont abattus un nombre non précisé d’envahisseurs.
• Des combats se sont déroulés dans le kibboutz Be’eri (voir ce nom) proche de la “barrière de séparation“.
Environ 300 Palestiniens ont envahi le kibboutz et tué 102 colons et militaires israéliens.
Un rapport de l’ONU indique qu’au moins 57 structures du kibboutz ont été endommagées ou détruites, soit plus d’un tiers de l’ensemble des bâtiments résidentiels.
Les obus d’un char ont démoli et incendié une maison, dans laquelle une quarantaine d’hommes du Hamas retenaient 15 Israéliens… Un civil israélien est le seul survivant.
Au moins 100 Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes et 18 ont été capturés.
• Une bataille s’est déroulée dans le kibboutz Zikim et sa base militaire Bahad 4, situés au nord de Gaza, au bord de l’océan à quelques centaines de mètres de la “barrière deséparation“.
38 Palestiniens sont arrivés avec six pneumatiques qui seront détruits avant d’atteindre la plage… 16 partisans pourront cependant débarquer et attaquer le kibboutz.
Selon le FDI “Grâce à l’alerte donnée par la marine, l’équipe de sécurité civile du kibboutz se positionne stratégiquement. Après un échange de tirs, les assaillants sont neutralisés“.
Sur la base Bahad 4, six officiers et une recrue ont été tués avant que les assaillants ne soient abattus.
• Une bataille s’est déroulée au kibboutz Magen, situé à cinq kms au sud de l’enclave de Gaza.
L’équipe de défense civile a combattu une vingtaine de militants du Hamas et les a mis en échec.
Deux membres du kibboutz ont été tués et les Palestiniens se sont retirés emportant les blessés et les morts avec eux et laissant derrière eux les corps de deux d’entre eux.
• Il y a eu un affrontement au kibboutz Nir Yitzhak, situé à moins de trois kms de la barrière sud de Gaza.
Ce kibboutz a été fondé en 1949 par l’armée israélienne et est un centre de formation pour les Juifs non israéliens qui se portent volontaires pour servir dans l’armée sioniste.
Trois résidents seront tués et cinq emmenés vers Gaza.
• Les Palestiniens ont attaqué Kerem Shalom, poste frontière entre l’Égypte et Gaza.
Plusieurs dizaines de Palestiniens ont tenté de s’y infiltrer par vagues successives, se heurtant à la résistance des militaires du groupe de sécurité local. L’aviation est intervenue puis des renforts terrestres sont arrivés
Le bilan fait état de six membres des forces de sécurité tués, neuf soldats et un civil blessés, mais aucun enlèvement… Le IDF a annoncé la “neutralisation“ de plusieurs dizaines de Palestiniens.
• Le kibboutz Kfar Aza, situé à moins de trois kms de l’enclave de Gaza, a été attaqué par un commando palestinien d’environ 80 hommes dont six assaillants par les airs en parapentes.
Le groupe de défense a perdu 18 hommes avant d’être secouru par un bataillon de 250 parachutistes.
Selon les autorités israéliennes, sur les 765 habitants du kibboutz, 46 civils et 31 militaires ont été tués… Ce chiffre sera ensuite ramené à 64 morts israéliens et19 Israéliens emmenés à Gaza.
Aucune information sur le nombre de Palestiniens tués n’a été communiqué par la FDI.
• Au lendemain de l’attaque de Kfar Aza une journaliste de la TV sioniste I24News affirmera que quarante bébés ont été assassinés, et que certains ont été décapités.
Cette “fake news“ sera diffusée par de nombreux médias et il faudra attendre le 19 octobre 2025 pour que le journal Haaretz informe que “la plus jeune victime du massacre de Kfar Aza est un adolescent de 15 ans du nom de Kutz“… et qu’il n’y a jamais eu de bébés ou d’enfants décapités !
• Le kibboutz Kissoufim, situé à quelques mètres de la barrière, a été fondé en 1951 par les “Jeunesses sionistes des USA“ et jusqu’en 2005 et le retrait de Gaza par Israël (voir “Sharon“), il était le point d’entrée sud de l’enclave, utilisé par l’armée et les colons.
Le 7 octobre 2023 l’attaque des Palestiniens a provoqué la mort de 8 Israéliens et de 6 travailleurs étrangers.
Quatre personnes seront enlevées et menées vers Gaza… Pas d’information sur les pertes palestiniennes.
………
Au bout de ce long déroulé, certainement très incomplet, une question essentielle se pose : à quand une commission d’enquête internationale sur cette tragédie ?
Quand saurons-nous ce qui s’est réellement passé ?
Sans vouloir le moins du monde excuser ou passer à “pertes et profits“ les probables crimes de guerre perpétrés, comment rétablir la vérité face au tsunami de déclarations frauduleuses qui ont inondé les réseaux sociaux et les médias du monde entier ?
Parmi ce flot d’accusations contre les “animaux humains“ (voir ce terme), il y en a une qui a pris une ampleur particulière : les quarante bébés du kibboutz Kfar Aza !
Itai Veruv, général de division, affirmera « Nous avons vu les bébés, les mères, les pères, dans leurs chambres, dans leurs salles de protection et comment le terroriste les tue.“
Et de son côté le lieutenant-colonel Buskita, soutenu par le général Hagari, porte-parole de l’armée israélienne, affirmera avoir vu des “bébés pendus en rang sur une corde à linge“.
Ce Buskita est un membre de “IDSF Habithonistim“, un organisme dont le but déclaré est de “façonner et d’influencer le récit quant aux besoins de sécurité nationale d’Israël“.
Il faudra attendre de nombreuses semaines de silence, pour que les rétractations et démentis commencent à être médiatisés… discrètement.
Plus de deux ans se sont écoulés et la Hasbara (voir ce terme) a fait son œuvre avec la complicité des médias dit “mainstream“et de responsables politiques occidentaux.
Une grande partie de l’opinion publique croit toujours à la véracité de ces odieuses allégations.
Ce qui est factuel, c’est que le 7 octobre 2023 de sanglants combats – une quarantaine selon le FDI – se sont déroulés et que de nombreux militaires et civils ont été faits prisonniers (voir “Otages et Prisonniers“) et emmenés vers Gaza… Mais où sont les enfants décapités, les femmes violées et éventrées à la chaîne, les couples brûlés vifs, les vieillards suppliciés ?
Où avez-vous vu un “pogrom“ (voir ce terme) ?
SHAMIR
Yitzhak Shamir, né Icchak Jaziernicki en Bielorussie en 1915 et émigré en Palestine vers 1935, était un terroriste sioniste devenu homme politique (Premier ministre, Ministre des affaires étrangères…).
.A son arrivée en Palestine, il a rejoint l’Irgoun, une organisation armée d’extrême droite qui commettra de nombreux attentats contre les civils palestiniens de 1936 à 1939, faisant près de 300 victimes.
Il devint ensuite chef du Lehi, groupe terroriste resté célèbre par l’attentat à la bombe, en 1946, de l’hôtel King David qui fit 91 morts… attentat réalisé en collaboration avec le groupe de Begin (voir ce nom).
Un autre de ses “hauts faits“ est son projet d’alliance militaire avec le régime hitlérien de 1941– Il y avait alors déjà huit ans que Dachau, le premier camp de concentration, était ouvert (!) – lui a valu d’être arrêté par les anglais pour « terrorisme et collaboration avec l’ennemi nazi ».
Il est aussi responsable de l’assassinat de Folke Bernadote, médiateur de l’ONU en mission pour proposer un plan de partage entre Israël et la population palestinienne.
Plusieurs fois emprisonné puis expulsé par les occupants britanniques, il ne reviendra en Israël qu’après la création de l’État en 1948.
Dans les années soixante, il dirigera les services du Mossad (voir ce terme) implantés en France.
Durant cette période, il coopèrera à la répression de la résistance algérienne avant de soutenir les tenants de l’Algérie française (OAS).
En 1965, Shamir et les services français du Mossad ont également été impliqués dans l’enlèvement et l’assassinat de Mehdi Ben Barka, l’opposant à la dictature marocaine.
Yitzhak Shamir, grand partisan de “Eretz Israël“ (voir ce terme) quitta la direction du Likoud en 1993, non sans avoir critiqué la politique envers les Palestiniens de son successeur “Bibi“ Netanyahu qu’il jugeait trop modérée.
A propos des Palestiniens, son point de vue est sans ambiguïté.
Le 1er avril 1988, il était alors premier ministre, il déclarait ::“Les Palestiniens seront écrasés comme des sauterelles… leurs têtes éclatées contre les rochers et les murs“.
Yitzhak Shamir ne passera jamais en jugement pour crime contre l’humanité.
SHARON
Les parents du général Ariel Sharon, né Scheinermann, étaient des colons sionistes venus de Biélorussie.
Lui-même est né en 1928 en Palestine, dans un “moshav “, une implantation coloniale.
Il a été ministre des affaires étrangères durant l’année 1999 et premier ministre d’Israël de 2001 à 2006.
Comme commandant d’un bataillon, il dirigea le massacre du village de Qibya en 1953.
Le dynamitage des maisons tua soixante-neuf civils, surtout des femmes et des enfants.
Ce massacre avait été condamné par l’ONU… sans conséquence pour la carrière du futur général.
Outre son rôle dans la guerre “des six jours“ en 1967 et celle du “Kippour“ en 1973, il est resté célèbre par son implication dans les massacres de Sabra et Chatila (voir ces noms), perpétrés avec son appui militaire par les phalangistes libanais en 1982.
En 2000, il provoquera la seconde intifada (voir ce nom) palestinienne qui fera plus de 3.000 morts, tant palestiniens qu’israéliens.
En 2001, il ordonnera la démolition de l’aéroport Arafat et en 2004, il fut le commanditaire de l’assassinat du fondateur du Hamas (voir ce terme).
En 2005, réalisera le “Plan de désengagement“ des 8.000 colons installés dans l’enclave de Gaza… mais n’en conférera pas l’autorité aux Palestiniens… qui ne contrôleront ni leurs frontières, ni leurs eaux territoriales, ni leur espace aérien.
Sharon ordonnera alors la construction de la fameuse “barrière de séparation“ (voir ce terme) de 65 kms de long qui fera de Gaza une prison à ciel ouvert pour plus de deux millions d’habitants.
Petite “cerise sur le gâteau“… En 2005, il inaugurera en grande pompe le musée de Yad Vashem dédié à la mémoire des Juifs exterminés par les nazis.
Ce musée est construit sur les terres des villageois de Deir Yassin qu’il a contribué à massacrer en 1947.
Ariel Sharon ne passera jamais en jugement pour crime contre l’humanité.
SHIN BET
C’est un des trois services de renseignement israéliens, aux côtés de l’Aman (renseignement militaire) et du Mossad (renseignement extérieur).
Le Shin Bet a pour tâche de collecter les renseignements liés à la sécurité intérieure, protéger les infrastructures critiques, faire du contre-espionnage, et combattre la résistance, qualifiée de le terrorisme.
Contrairement au Mossad (voir ce terme) qui n’obéit à aucune loi israélienne car il agit à l’étranger, le Shin Bet est encadré et surveillé. Il doit ainsi présenter de manière régulière un bilan de ses activités devant le Parlement israélien.
En 1997, le “Comité de l’ONU contre la torture“ conclut que les méthodes d’interrogatoire utilisées par le Shin Bet constituaient des actes de torture contraires à la Convention de 1984… pourtant ratifiée par l’État d’Israël.
Des dizaines d’années se sont écoulées et des actes de torture continuent à être pratiqués (voir “Sde Teiman“).
SHOAH
Ce nom, signifiant “catastrophe“ — “Nakba“ (voir ce nom) a la même signification pour les Palestiniens — a été donné à l’entreprise d’extermination systématique, menée par l’Allemagne nazie et ses alliés contre la population de religion ou de culture juive pendant la seconde guerre mondiale.
Elle a conduit à la disparition de cinq à six millions de Juifs, soit les deux tiers de celles et ceux d’Europe… représentant environ 40 % des Juifs du monde (voir “Juif(ve)“).
L’extermination des Juifs durant cette période se distingue par son caractère industriel, bureaucratique et systématique qui rend l’action génocidaire nazie unique dans l’histoire de l’humanité.
Paroxysme d’antisémitisme, ce génocide (voir ce terme) éradique une population qui ne représentait aucune menace militaire ou politique, sinon dans l’imagination des bourreaux.
En 1935, deux ans après son arrivée au pouvoir, Hitler promulgua les “Lois de Nuremberg“ qui accentuaient le processus d’exclusion des Juifs de la société allemande entamé dès avril 1933.
Symboles des théories raciales inhérentes à l’idéologie nazie, ces lois allaient fournir un cadre juridique à la persécution systématique des juifs en Allemagne et faire d’eux des étrangers dans leur propre pays
Même si les lois de Nuremberg de 1935 ne mentionnaient explicitement que les Juifs, elles s’appliquaient également aux noirs et aux Roms.
On considère cependant que la Shoah a réellement débuté par la “Nuit de Cristal“ de la nuit du 9 au 10 novembre 1938, durant laquelle des militants nazis saccagent 7500 magasins appartenant à des Juifs, détruisent 267 synagogues et tuent 91 personnes, en blessant des centaines d’autres. 30 000 hommes juifs furent arrêtés et déportés dans les camps de concentration de Dachau et Buchenwald… qui “fonctionnaient“ déjà depuis 1933. S’en suivirent les mises en place des sinistres camps d’extermination et des fours crématoires de Auschwitz, Mauthausen, Majdanek, Sobibor et autres Treblinka.
Durant cette même période, l’extermination d’environ un million de Roms, de milliers d’homosexuels, d’opposants politiques et autres victimes de la barbarie n’est pas concerné par ce terme… dans leur cas, on parle du « génocide nazi ».
Selon “l’Autorité des droits pour les rescapés de la Shoah“, il reste (chiffre d’avril 2024) 40.756 rescapés des persécutions juives sous le nazisme entre 1933 à 1945.
Le gouvernement allemand, via la “Claim Conference“, a versé environ 1,2 milliard de dollars en prestations d’indemnisation et de protection sociale pour les survivants de la Shoah dans le monde…. dont la majeure partie au gouvernement israélien.
A ce montant, il faut aujourd’hui ajouter l’aide supplémentaire versée par Berlin à Israël après l’attaque du 7 octobre 2023, soit 25 millions d’euros.
Cependant, malgré cet afflux financier, un sondage de la “Fondation pour le bien-être des victimes de la Shoah“ et de la “Fondation de l’Amitié“ révèle une réalité alarmante.
Selon cette enquête, 30 % des survivants peinent à couvrir leurs dépenses mensuelles avec leurs revenus actuels, tandis que seuls 23 % y parviennent sans difficulté.
Plus inquiétant encore, 71 % vivent avec moins de 6.000 shekels par mois, soit en dessous du salaire minimum israélien…Visiblement, l’argent versé par l’Allemagne n’est pas toujours arrivé à bon port !
SIONISME
Ce mot désigne une doctrine politique prônant la création d’un État exclusivement réservé à une population de religion et/ou de culture juive.
Cette idéologie est apparue vers la fin du dix-neuvième siècle, principalement parmi les communautés ashkénazes d’Europe centrale et orientale, en réaction aux pogroms (voir ce mot) qui sévissaient en Russie.
Elle est fondée sur l’ethno-nationalisme qui est la source et le moteur de la conquête violente du territoire palestinien, de l’expulsion de ses habitants et des pratiques d’apartheid sur ceux qui sont restés.
A la lecture des divers documents sur la naissance et le développement de ce mouvement, on constate qu’il existe au moins deux formes de sionisme… ou que le projet originel a été dévoyé.
Le premier mouvement, issu de la création de l’“Organisation Sioniste Mondiale“ de 1897, est laïc et porteur de l’aspiration à créer un foyer territorial… de manière pacifique !
Martin Buber (1878-1965), apôtre d’un État binational et démocratique, fut l’un des principaux militants de cette voie préconisant l’entente avec les Palestiniens.
L’implantation devait se faire par l’achat de terres ou la concession d’un territoire vierge d’habitants.
Si ce n’était pas le cas, une négociation devait permettre de trouver un accord avec la population locale.
Les militants de ce sionisme originel réalisèrent les premiers achats de terres palestiniennes… elles représentaient environ 6 % du pays au moment du nettoyage ethnique de 1948.
Dans le contexte historique particulier d’alors, ce projet était considéré comme honorable… Mais les premiers pionniers venus d’Europe ont du affronter l’hostilité des communautés juives installées de longue date en Palestine, ces Haredim (voir ce nom) qui vivaient en harmonie avec les Palestiniens et consacraient leur vie à l’étude et à la prière dans les écoles rabbiniques de Jérusalem, d’Hébron, de Safed et de Tibériade. … Ce sont ces mêmes Haredim qui s’opposent en 2025 au gouvernement de Netanyahu.
La seconde forme de sionisme, celle du régime israélien actuel et, malheureusement, d’une importante partie de la communauté juive occidentale, est en quelque sorte le négatif de l’idéologie originelle qui prônait l’établissement d’un “foyer“ pacifique dans un territoire étranger… alors que ces “nouveaux sionistes“ sont antidémocratiques, avec.pour objectif la création d’un État par la colonisation !
C’est le projet des groupes terroristes de l’Irgoun (matrice du Likoud, le parti de Netanyahu) et du Lehi qui semèrent la mort pour arriver à leurs fins de conquête.
Ainsi, les Begin, Stern, Jabotinsky, Shamir, Ben Gourion, Sharon… transformeront l’utopie pacifique en invasion violente et passeront le relais à leurs héritiers (Netanyahu, Smotrich, Ben Gvir…).
En 1909, Méïr Dizengoff, futur Maire de Tel Aviv, mettait déjà en garde contre cette dérive criminelle et disait : « Comment les Juifs qui exigent leur émancipation en Russie peuvent-ils dépouiller leur prochains de leurs droits et agir en égoïstes envers d’autres travailleurs lorsqu’ils arrivent en Eretz-Israël.“
Les dirigeants sionistes de l’entre-deux-guerres, Arthur Ruppin, Chaim Weizmann et David Ben Gourion, ont exprimé leur préférence pour la construction d’un État plutôt que pour le sauvetage des Juifs.
Dès 1938, Ben Gourion (voir ce nom) déclara “Si je savais qu’il serait possible de sauver tous les enfants d’Allemagne en les ramenant en Angleterre, ou seulement la moitié d’entre eux en les transportant en Israël, alors j’opterais pour la deuxième solution, car nous devons prendre en compte non seulement la vie de ces enfants, mais aussi l’histoire du peuple d’Israël“.
Ainsi, le caractère sacré de l’État juif l’emportant sur celui de la vie juive, les dirigeants sionistes n’ont cherché à sauver les Juifs de la persécution que dans la mesure où cela servait l’intérêt de l’objectif réel du sionisme, à savoir l’établissement d’un état sur le territoire où vivaient les Palestiniens.
En novembre 1975, l’Assemblée générale des Nations unies “détermina“ que le sionisme est une forme de racisme et de discrimination raciale… Quelques années plus tard, en 1991, sous la pression des États-Unis et sans débat contradictoire, cette même assemblée révoqua cette résolution.
Mais, comme l’écrit Gideon Levy, journaliste israélien : “L’idéal sioniste, c’est maintenant la guerre qui fait rage à Gaza. Un crime terrible qui reste à définir devant les tribunaux internationaux, une guerre qui horrifie le monde entier, à juste titre, un crime qui est maintenant transformé en valeur.“
En 1981 déjà, le grand historien Pierre Vidal-Naquet rappelait que “Le choix sioniste a sa logique qui est précisément l’inverse de ce qu’avait été l’attitude la plus courante du judaïsme diasporique du 19e siècle et du début du 20e siècle, en Europe et plus ou moins aussi en Amérique. Ceux qui étaient par excellence les exclus sont devenus ceux qui excluent. À l’« interdit aux Juifs » des antisémites correspond l’« interdit aux non-Juifs » qui est la règle d’Israël“.
SMOTRICH
Bezalel Smotrich est un politicien israélien d’extrême droite, ministre des finances et de la défense dans le gouvernement de Netanyahu (voir ce nom). Avec Itamar Ben Gvir (voir ce nom), Ministre de la sécurité nationale, il représente aujourd’hui la fraction la plus messianique et colonialiste du pouvoir sioniste.
Concernant les Palestiniens, il est sans ambiguïté.
En 2023, il déclarait “Il n’y a pas de peuple palestinien… le peuple palestinien est une invention datant de moins de 100 ans”.
Et pour ce qui est de ceux de Gaza : “Je saluerai l’émigration volontaire des Arabes de Gaza vers des pays du monde entier. C’est la bonne solution humanitaire pour les habitants de Gaza et de toute la région après 75 ans de déplacements, de misère et de dangers car il n’y a pas de population civile innocente à Gaza.
Tant que la guerre continuera, il sera immoral et impensable de laisser passer des camions soi-disant humanitaires“.
En octobre 2024, lors d’une conférence organisée par Israël 365, un média israélien destiné aux évangéliques (voir “Lobbys“) étatsuniens, il confirmera son projet. “Israël doit faire une déclaration sans équivoque aux Arabes et au monde entier : un État palestinien ne sera jamais créé, grâce à l’établissement de nouvelles villes et colonies au plus profond de la Judée-Samarie [Cisjordanie] et l’arrivée de centaines de milliers de colons supplémentaires pour vivre dans ces villes et colonies”.
Il joutera qu’Israël doit également étendre son contrôle sur l’enclave de à Gaza.
“Malheureusement, nous avons vu et constaté au cours de l’année écoulée des preuves vraiment douloureuses que lorsqu’il n’y a pas de présence militaire pendant une longue période, il n’y a plus de sécurité, et qu’une menace existentielle pèse alors sur Israël et ses citoyens, et nous ne devons en aucun cas permettre cela”.
En novembre 2024, il a annoncé que 2025 serait l’année de l’annexion complète de la Cisjordanie et de l’élimination des “dangers” liés à un État palestinien.
“La seule façon d’éliminer le danger d’un État terroriste palestinien de notre ordre du jour est d’appliquer la souveraineté israélienne à la colonisation juive dans l’ensemble de la Judée et de la Samarie”.
Enfin, fin novembre 2024, il a appelé à exploiter ce qu’il décrit comme « l’opportunité » de la présidence de Trump pour réduire de moitié la population palestinienne de Gaza.
“Il est nécessaire d’occuper la bande de Gaza et de créer une situation où la population de Gaza sera la moitié de ce qu’elle est aujourd’hui d’ici deux ans ! “.
En août 2025, Smotrich a relancé le projet “E1“ (voir ce terme) de colonisation des terres palestiniennes par la construction de plus de 3 000 logements entre Jérusalem et la colonie de Maale Adumim.
Ce projet aurait pour conséquence de couper la Cisjordanie de Jérusalem-Est occupée.
Comme dit Smotrich “Cela enterrera définitivement l’idée d’un État palestinien parce qu’il n’y aura alors plus rien à reconnaître et personne à reconnaître “.
Bezalel Smotrich est sans conteste le digne héritier du fascisme d’antan.
Le 9 septembre 2025, le Parlement européen a décidé qu’il était désormais, ainsi que Ben Gvir, déclaré « persona non grata » dans l’ensemble des 29 pays membres de l’espace Schengen.


TERRORISME
Ce terme qualifie l’usage d’actes de violence par une organisation politique, en vue de créer un climat d’insécurité dans la population… Le mot “terroriste“ était notamment utilisé par les Nazis pour désigner les résistants des pays qu’ils occupaient.
Il correspond aussi à l’accusation inventée par les pouvoirs occidentaux au fil de l’histoire coloniale, afin de justifier la répression des actes de résistance des autochtones.
C’est ainsi que le régime israélien considère qu’il n’existe pas d’opposants respectables à son pouvoir, seulement des terroristes. Quel que soit l’endroit et l’action violente des Palestiniens, tout acte de résistance est considéré comme terroriste.
Haneen Zoabi, Israélienne arabe et ancienne députée, a déclaré : « Il n’est pas possible de faire la distinction entre le Hamas et le peuple palestinien. Ceux qui sont entrés sur le territoire le 7 octobre ne sont pas entrés sur le territoire israélien, mais sur leur propre terre. Tout Palestinien doit résister à l’occupation israélienne. »…Elle a été emprisonnée le 21 septembre 2025 pour incitation au terrorisme.
Le régime israélien est souvent qualifié d“État terroriste“ étant donné qu’il utilise la force et la violence contre la population palestinienne pour la contraindre à accepter sans réserve son idéologie et son pouvoir.
Les moyens utilisés par le régime sioniste (voir “Sionisme“) vont des punitions collectives à l’organisation de la famine (voir “Génocide“) qui créent un climat de terreur et de soumission dans la population,… ce qui reflète bien les particularités du terrorisme d’État.
La mise à mort le 29 janvier 2024 de la petite Hind Rajab est un horrible témoignage supplémentaire du terrorisme pratiqué par un État colonialiste (voir “Colonialisme“).
Elle allait avoir six ans et avec ses quatre cousins, sa tante et son oncle elle fuyait la ville de Gaza sur ordre de l’armée israélienne… quand un char israélien les a pris pour cible.
On dénombrera 335 impacts de balles sur la voiture familiale… Balles perforantes et mitrailleuse FN Mag fournies par la “Fabrique Nationale de Belgique“ qui équipe les chars Merkava de l’armée “la plus morale du monde“.
… Mais la petite fille avait survécu !

Terrorisée, elle est restée des heures, seule dans la voiture criblée de balles à côté́ des corps de ses proches.
Elle est parvenue à téléphoner “J’ai si peur, s’il te plaît, viens. Viens, emmène-moi. S’il te plaît viendras-tu ?“
Les ambulanciers du Croissant-Rouge, venus pour la sauver, ils s’appelaient Yusuf Zeino et Ahmed al- Madhoun, seront délibérément exécutés par la mitrailleuse du Merkava.
Après de longues minutes, le tireur, le lieutenant-colonel Beni Aharon, achèvera la sinistre besogne et, d’une dernière salve, exécutera la petite Palestinienne… Un “animal à visage humain“ de moins !
Le 2 février 2024, le porte-parole de FDI affirmera ne pas être au courant de “l’incident“ et qu’il n’y avait aucun char ou soldat à proximité du véhicule… et pendant douze jours interdira l’accès aux victimes.
Un an plus tard, en septembre 2025, en réponse à ce crime de guerre, le régime sioniste nommera le lieutenant- colonel Beni Aharon au grade de commandant de la 146e Division blindée !
Une autre figure de ce terrorisme d’État est Yehuda Vach, général de brigade de la 252e division de la FDI
Né dans une colonie illégale de Cisjordanie, il a pour mentor le rabbin Redel qui pense que “ L’idéologie de Hitler était à 100 % correcte, mais il visait la mauvaise cible : il aurait dû exterminer les musulmans.“
Ses “exploits“ se situent surtout à Gaza où il ordonne la destruction d’hôpitaux, empêche les camions d’aide humanitaire d’entrer dans l’enclave, ordonne de tirer sur les ambulances, d’abattre les civils à la recherche de vivres… etc .
Une plainte à son encontre a été déposée auprès de la Cour pénale internationale (voir “CPI“) pour génocide, crimes de guerre et crimes contre l’humanité.
Il est probable que d’autres visages de criminels apparaîtront… quand il sera possible d’enquêter.
TRIBE of NOVA
Selon l’État-major des forces israéliennes “plus de 100 terroristes du Hamas sont arrivés par hasard le matin du 7 octobre 2023 à cette “rave“ organisée près de la base militaire de Reim (voir ce nom), très proche de Gaza. Ils ont massacré et kidnappé les participants, dans ce qui est devenu l’attaque terroriste la plus meurtrière de l’histoire d’Israël.. et un crime de guerre indéniable..
Plus de 3.500 personnes assistaient à cette rave nocturne, aux côtés d’environ 400 membres du personnel et 75 agents de sécurité. Au total, 344 participants et 34 membres des équipes de sécurité ont été tués et 44 personnes ont été emmenées dans la bande de Gaza.
Selon les éléments disponibles, le Hamas n’avait aucune connaissance préalable de l’existence du festival lors du lancement de son attaque, et serait arrivé sur le site par hasard.
À 8 heures du matin, près de 90 % des participants à la fête avaient évacué la zone de la rave, seuls le personnel de l’événement et quelques policiers étaient encore sur place, ainsi que certains festivaliers qui pensaient être plus en sécurité que sur les routes.
C’est à ce moment-là que plus de 100 terroristes du Hamas, circulant à bord de 14 camionnettes et de deux motos, se sont infiltrés en Israël et sont passés par la localité de Beeri (voir ce nom), située à la frontière de la bande de Gaza.“ (voir “Sept octobre 2023“)
Deux heures après le début de l’attaque, le commandant de Réim (voir ce nom) a décidé d’envoyer son unité d’élite. Ses troupes n’ont toutefois jamais atteint le site de la rave, car elles ont été prises dans les combats à Reim même.
Israël a toujours refusé la moindre enquête indépendante sur ce drame !


UNESCO
Cet organisme des Nations Unies soutient et encourage la coopération dans les domaines de l’éducation, de la science, de la culture et de la communication afin de promouvoir la paix dans le monde entier.
Il fournit des services essentiels à ses États Membres, en établissant des normes et des règles mondiales, en élaborant des outils de coopération internationale, en produisant des connaissances pour les politiques publiques et en créant des réseaux mondiaux de sites et d’institutions.
Entre 2015 et 2025, l’Unesco a activement encouragé l’éducation à la connaissance de l’Holocauste perpétré par les nazis en partenariat avec les principales institutions, telles le “United States Holocaust Memorial Museum“, ou le “Musée d’État Auschwitz-Birkenau“, et a aidé 24 États membres dans toutes les régions à intégrer l’histoire de l’Holocauste dans leurs programmes nationaux.
En 2011, la Palestine a été admise comme membre à part entière de l’organisation, ce qui a conduit les États- Unis à cesser de la financer.
En 2018, protestant contre cette admission et la reconnaissance de la vieille ville d’Hébron (voir ce nom) comme patrimoine mondial, Israël s’est aussi retiré de l’organisation.
En juillet 2025, les USA se sont également retirés, estimant que l’Unesco fait preuve de parti pris contre Israël et promeut des causes « clivantes ».
Bis repetita… Les USA ont annoncé, le 22 juillet 2025, leur retrait de l’organisation qu’ils avaient déjà quittée sous l’impulsion de Donald Trump fin 2018 avant d’y revenir en 2023 “La décision de l’UNESCO d’admettre l’État de Palestine comme État membre est hautement problématique, contraire à la politique des États-Unis, et a contribué à la prolifération de discours hostiles à Israël au sein de l’organisation“.
UNRWA
Créé en 1949 pour porter secours aux Palestiniens expulsés de leurs villages et de leurs terres par l’armée israélienne, l’UNRWA (United Nations Relief and Works Agency) est l’office de secours de l’ONU pour les réfugiés de Palestine.
Cette agence apporte une aide humanitaire à plusieurs millions de personnes, fait fonctionner plus de 700 écoles qui scolarisent plus de 500.000 enfants palestiniens. Elle a également créé 26 hôpitaux dans la bande de Gaza comprenant médecins, infirmières et personnel administratif.
Depuis octobre 2023, l’armée israélienne a mené des attaques meurtrières contre les installations de l’UNRWA à Gaza, un millier pour les seuls hôpitaux.
Plus de 140 centres, dont de nombreuses écoles, ont été bombardés et au moins 197 membres de l’agence onusienne ont été tués (chiffre au 7 juillet 2024)… Il s’agit du plus grand nombre de morts jamais subi par le personnel de l’ONU au cours d’une guerre.
En 2024, le régime sioniste a mené une agressive campagne de désinformation auprès des pays donateurs pour obtenir la suppression du financement de l’agence.
Un porte-parole du Likoud (voir ce nom) proclame alors : “Le monde commence à comprendre que l’UNRWA est une branche du Hamas et non une organisation humanitaire. Ses employés ont participé au massacre du 7 octobre, ses installations ont caché des armes, et elle a éduqué des générations de terroristes. »
Le 22 juillet 2024, le parlement israélien a officiellement déclaré que cette agence humanitaire était une organisation terroriste … justifiant ainsi les massacres dans les hôpitaux et la démolition des bâtiments.
Fin octobre 2024 de cette même année, une loi interdisant la présence et les activités de l’agence des Nations unies sur le territoire israélien a été votée, à une écrasante majorité par la Knesset.
Les Nations unies ont averti que cette décision pourrait être considérée comme un acte de punition collective, interdit par le droit humanitaire international.
Malgré la publication d’une enquête de l’ONU, jugeant non-fondées les accusations israéliennes, et la confirmation du soutien financier par les pays donateurs, dont les USA… la campagne de désinformation ne s’est toujours pas arrêtée (novembre 2025).
La Cour internationale de Justice (voir ce terme) a affirmé qu’aucune organisation ne peut remplacer la capacité de l’UNRWA à fournir une aide humanitaire à Gaza… Et qu’Israël n’avait apporté aucune preuve de l’implication de l’UNRWA dans l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023 (voit “Sept octobre 2023“).
Ne relâchant pas sa campagne de soutien au régime sioniste, la Chambre des représentants des USA a voté, fin juillet 2025, l’interdiction du soutien financier à l’UNRWA… Ce vote est une violation de plus du droit international, violation qui s’intègre parfaitement dans la campagne de famine organisée par d’Israël pour réaliser son nettoyage ethnique (voir ce terme) !
Depuis l’instauration du cessez-le-feu du 10 octobre 2025, l’UNRWA a repris ses activités dans la bande de Gaza, gérant plus de 100 abris, où vivent des dizaines de milliers de Palestiniens déplacés de force et assurant son rôle humanitaire essentiel en dépit des restrictions imposées par l’entité sioniste, en violation de l’accord de cessez-le-feu (voir “USA“).
De nombreuses écoles ont été rouvertes, sous tentes ou dans les ruines des bâtiments, pour plus de 200.000 élèves et une vaste opération de vaccinations des enfant a été lancée le 9 novembre 2025.
De son côté, la CIJ (voir ce terme) a enjoint le gouvernement de Netanyahu de “cesser d’utiliser la famine des civils comme arme de guerre“
URBICIDE & CULTURICIDE
Un urbicide est la volonté de détruire une ville “non en tant qu’objectif stratégique, mais en tant qu’objectif identitaire“… autrement dit, sans justification militaire ou autre.
Dans ses opérations de bombardement de Gaza, le régime sioniste s’est méthodiquement appliqué à effacer toute forme d’urbanisation et toute trace du passé, y compris l’ère préislamique, détruisant les monuments historiques ainsi que les lieux de culte… cimetières compris !
A perte de vue, des ruines, des ruines, et encore des ruines.
Le coût de la guerre à Gaza, en incluant les dégâts causés aux infrastructures, aux routes, aux terres agricoles, aux réseaux d’électricité, à ceux des eaux… est estimé à plus de 30 milliards de dollars.
Comme au Liban en 2006, c’est la doctrine “Dahiya“ (voir ce terme), impliquant de ne laisser aucun bâtiment debout, qui a été appliquée.
Détruire systématiquement toutes les infrastructures urbaines, anéantir les réseaux sociaux et culturels pour effacer la mémoire collective… tels sont les objectifs poursuivis par Israël ! En septembre 2024, “Education Cannot Wait“, un Fonds mondial des Nations unies pour l’éducation dans les situations d’urgence et de crise, estimait que près de 90 % des 550 établissements scolaires de Gaza étaient détruits ou endommagés.

Le 14 novembre 2025, l’UNRWA (voir ce nom) a révélé que plus de 282 000 maisons à Gaza ont été rasées.
Ce bilan complète les informations de septembre informant que 104 bâtiments appartenant à l’ONU ont été détruits ainsi que les trois quarts des 1.200 kms du réseau routier.
Sans oublier que le patrimoine religieux et culturel de Gaza a, lui aussi, été complètement ravagé.
Du rapport de l’UNOSAT (le centre satellitaire des Nations unies) il ressort que plus de 146 monuments historiques ainsi que 114 mosquées ont été endommagés ou détruits…. dont la grande mosquée de Gaza datant du Ve siècle !
“Israël largue en moins d’une semaine ce que les États-Unis larguaient en Afghanistan en un an, dans une zone beaucoup plus petite et beaucoup plus densément peuplée“ constate un expert militaire US.
Suivant une étude spécialisée, il faudra près de 350 ans pour reconstruire Gaza !
Ce qui se passe en Palestine, et à Gaza en particulier, est un acte qui va au-delà de la destruction physique et qui s’apparente bel et bien à un génocide culturel qui vise à briser la population sur le plan psychique et émotionnel et s’inscrit dans un processus colonial d’annihilation de l’identité palestinienne.
En coupant le peuple palestinien de sa propre culture, en tentant de rompre les liens entre son passé et son présent, Israël cherche à effacer tous ses horizons et à le déposséder de son avenir.
Fin août 2025, on a découvert qu’Israël utilise des véhicules blindés hors d’usage pour raser des quartiers entiers de la ville de Gaza.
Chargés de 6 à 7 tonnes de TNT ils sont “abandonnés“ dans ce qu’il reste de la ville… l’explosion libère une énergie équivalente à celle d’un séisme naturel de magnitude 3,7.
L’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme a révélé qu’en une seule semaine, environ 120 véhicules transportant environ 840 tonnes de dynamite ont explosés dans Gaza, libérant des gaz toxiques asphyxiant les familles palestiniennes.
Yossi Cohen, ex chef du Mossad, s’est vanté qu’Israël avait installé “du matériel piégé dans tout le pays“.
Début novembre 2025, un enfant de huit ans, il s’appelait Adam, a découvert ce qui ressemblait à un jouet dans les décombres de sa maison de Gaza… l’explosion l’a tué. (voir “Terrorisme“).
Le régime sioniste applique-t-il la même tactique que dans les années 1990, quand il larguait des bombes à fragmentation déguisées en jouets sur la population libanaise, tuant et mutilant d’innombrables enfants ?
Une autre arme israélienne est le Caterpillar D9, surnommé “Doobi“ c’est-à-dire ours en peluche, est un monstrueux bulldozer blindé à chenilles, construit par l’entreprise étatsunienne. Il pèse 60 tonnes et mesure quatre mètres de haut… L’armée israélienne en possède sans doute plus de 200 (134 nouveaux D9 sont arrivés en Israël en juillet 2025).
Au volant de ces D9, les valeureux militaires raclent les terres agricoles, détruisent les silos et percutent les immeubles, jusqu’à ce qu’ils s’écroulent comme des châteaux de cartes.
Ces braves sont invités sur les plateaux de télévision israéliens où ils se vantent du rythme effréné de leurs destructions “Cinquante bâtiments par semaine“, assure le plus célèbre d’entre eux, Avraham Zarviv.
Face caméra, certains commandants assument avoir rendu plusieurs quartiers invivables, au point que le retour des Palestiniens y est devenu impossible.
… De quoi enlever les derniers doutes sur les objectifs poursuivis par Netanyahu (voir ce nom) et son armée “la plus morale du monde“.
USA
C’est le principal allié du régime israélien… ou plutôt, Israël est le principal “proxy“ (voir ce terme) des États- Unis dans sa stratégie politique au Moyen-Orient !
Avant l’arrivée de Trump, le gouvernement “démocrate“ de Joe Biden avait déjà, après le 7 octobre 2023, dépensé plus de 22 milliards de dollars en soutien militaire à Israël… soit un dixième, en une seule année, de l’aide accordée à l’État hébreu depuis sa fondation.
Cette aide militaire est continue depuis 1947 et s’élève à ce jour à plus de 165 milliards de dollars.
Selon le ministère israélien de la sécurité, depuis début octobre 2023, 50.000 tonnes de matériel militaire américain sont arrivées en Israël, transportées par 500 avions cargos et 107 navires.
Courant 2024, le ministère US de la défense (Pentagone) a approuvé la livraison d’armes à Israël pour 20 milliards de dollars. Elle comprend une centaine d’avions de chasse, des véhicules blindés, des obus de chars et des missiles air-air de moyenne portée.
Mais cela n’empêche pas le gouvernement nord-américain de proclamer sa volonté de paix et d’œuvrer pour l’arrêt des hostilités… Tout en opposant son veto à toute condamnation ou critique d’Israël par le Conseil de sécurité de l’ONU et bloquant toute résolution qui réclame des pauses humanitaires.
Ce rôle de supplétif conféré à Israël par les USA ne date pas d’hier.
Il y a trente ans déjà, Alexander Haig, le secrétaire d’État déclarait “Israël est le plus grand porte-avions de l’Amérique, il est insubmersible, il ne transporte aucun soldat américain et il est situé dans une région cruciale pour la sécurité nationale des États-Unis“.
En 2017, Kamala Harris, vice-présidente des États-Unis, déclarait aussi “Nos relations en matière de défense sont essentielles pour les deux pays (…) c’est pourquoi je m’engage pleinement à maintenir l’avantage militaire qualitatif d’Israël“.
Début janvier 2025 le département d’État US a informé le Congrès de son intention de vendre pour 8 milliards de dollars d’armements au régime de Netanyahu… ce montant s’ajoute, évidemment, aux 22 milliards offerts par Biden en 2023.
Le Moyen-Orient est une région de première importance pour l’économie nord-américaine car elle représente près de 50 % des réserves pétrolières et près de 40 % des réserves gazières dans le monde.
Le contrôle de ces ressources ou tout au moins la possibilité d’influer sur la politique des États du Golfe en la matière est une question stratégique… Et les États-Unis ont besoin d’Israël, “allié sous-traitant“, pour mener cette guerre au Moyen-Orient (voir “Canal Ben Gourion“).
Face à de telle ambitions, on comprend que les actions génocidaires à Gaza, les bombardements en Syrie et au Liban, ne pèsent pas lourd du point de vue de Washington et de ses alliés occidentaux !
Depuis son arrivée à la présidence des USA, Donald Trump ne laisse guère de doute sur sa conception du droit international et des valeurs humaines.
Il a nommé Mike Huckabee, un fanatique “évangélique“ (voir ce terme) comme ambassadeur en Israël. C’est lui qui avait déclaré “Il y a certains mots que je refuse d’utiliser. Il n’y a pas de Cisjordanie – c’est la Judée et la Samarie. Il n’y a pas de colonie – ce sont des communautés, ce sont des quartiers, ce sont des villes. Il n’y a pas d’occupation.“
En janvier 2025, Trump avait nommé Dorothy Shea ambassadrice à l’ONU… une sympathisante sioniste qui reprend les abjections de Netanyahu : “L’ONU est un antre de l’antisémitisme qui a continuellement trahi Israël et trahi l’Amérique, agissant comme l’apologiste de l’Iran et de ses mandataires terroristes ».
Il n’hésite pas non plus à absoudre son “associé“ à tout propos… comme le 9 septembre 2026, lorsque l’aviation israélienne a envahi le Qatar, pays avec qui il n’est pas en guerre, et bombardé la ville de Doha pour tenter de “neutraliser“ les participants qataris et palestiniens à une réunion visant un cessez-le-feu.
L’attaque avait été effectuée par 15 chasseurs, qui ont largué 10 bombes et ont tué six personnes.
Trump a soutenu, la main sur le cœur, que les Etats-Unis étaient absolument étrangers à l’attaque.. une version qui n’est pas crédible car à une trentaine de kilomètres du Doha, se trouve la base aérienne étasunienne d’Al Udeid, la plus grande au Moyen-Orient, qui a certainement été avertie auparavant du plan d’Israël.
La réalité est que, quand les chasseurs israéliens ont pénétré dans l’espace aérien qatari, le commandement de la base étasunienne n’a lancé aucune alarme et permis aux chasseurs israéliens d’accomplir leur attaque.
A propos du “Plan de Paix Trump/Netanyahu“
Le 29 septembre 2025, la Maison Blanche a publié un plan en vingt points sensé mettre fin à la guerre dans le territoire palestinien. Ce plan a été concocté par les services de Netanyahu et Trump qui, tous deux colonialistes dans l’âme, n’ont, évidemment, pas demandé son avis au peuple palestinien… Ah la glorieuse époque où on scalpait les Amérindiens, où on “napalmait“ les Vietnamiens et où on pendait les “nègres“ !
Dans son premier point, le plan ordonne la libération immédiate des otages israéliens et d’environ 2.000 Palestiniens ainsi que l’évacuation progressive de l’armée israélienne qui sera suivi du retour de l’aide humanitaire.
Le “Plan de Paix“ prévoit aussi une administration pour Gaza, qui serait dirigée par l’ancien premier ministre britannique Tony Blair “Gaza International Transitional Authority (GITA), l’homme de l’invasion de l’Irak pour y détruire des “armes de destruction massive“ dont tout le monde savait qu’elles n’existaient pas.
Rien n’est prévu pour la Cisjordanie… qui pourra donc continuer d’être envahie par les colons.
Le 3 octobre 2025, le Hamas a marqué son accord sur le premier des vingt points : “Libération de tous les prisonniers de l’occupation – les vivants et les dépouilles – selon la formule d’échange incluse dans la proposition du président Trump », en référence aux prisonniers palestiniens devant être libérés en échange des otages retenus à Gaza“.
Mais concernant le reste du plan, Mahmoud Mardawi, représentant du Hamas (voir ce terme), l’a qualifié de “vague et ambigu“… et rejette certaines clauses comme celle sur le désarmement et l’expulsion » de ses membres.
Dès le lendemain de la présentation du “Plan de paix“ Netanyahu a apporté des modifications importantes, provoquant la colère des responsables arabes impliqués dans les négociations.
• Concernant l’accord il se donne un droit de veto sur le processus qui serait mis en place.
• Concernant le retrait des forces israéliennes, il affirme que “ Même si toutes les conditions sont remplies et que les trois phases du retrait sont achevées, l’armée israélienne restera dans un périmètre de sécurité à l’intérieur de Gaza… jusqu’à ce que l’enclave soit protégée de toute menace terroriste potentielle”… Soit indéfiniment !
• Il a aussi nié le point 19 de l’accord… qu’il vient de signer.
Ce paragraphe dit que dès que la paix sera installée “ les conditions seront réunies pour ouvrir une voie crédible vers l’autodétermination et la création d’un Etat palestinien, que nous reconnaissons comme étant l’aspiration du peuple palestinien“.
Devant la presse, il a nié que cet engagement figurait dans le texte du “Plan de paix“ !
Le chef de l’opposition, Yair Lapid, a déclaré : “Netanyahu dit ‘oui’ devant les caméras à Washington, puis dit ‘mais’ à son retour et prétend que tout cela ne doit plus être mis en œuvre”.
Roland Richa, observateur éclairé de cette tragédie, écrit “Ce qui est qualifié de « Plan de paix du président Trump » ne vise en réalité qu’un objectif, atteindre par la politique et la diplomatie ce que l’occupant n’a pas pu atteindre par la force. C’est l’aboutissement de la Nakba (voir ce nom) et le génocide en cours à Gaza n’est que le prélude à d’autres qui seront commis en Cisjordanie et dans les camps de réfugiés.“.
Le 13 octobre 2025, Trump a confirmé que le Hamas a reçu son accord pour se réarmer “pendant une période donnée“, estimant que le groupe palestinien tentait simplement de rétablir l’ordre après des mois de guerre “Ils ont été transparents à ce sujet et nous leur avons donné notre accord pendant un certain temps, a-t-il annoncé. Il faut comprendre qu’ils ont probablement perdu 60 000 personnes. C’est une lourde sanction.“
Mais, comme on pouvait s’y attendre, Netanyahu ne lâche pas son projet de “Eretz Israël“ (voir ce terme“).
Idem pour son ami Trump qui, début novembre 2025 a annoncé l’implantation d’une grande base militaire US pour garantir ce qu’il appelle la paix.
… Si vous avez aimé la “Pax Romana“ des empereurs de Rome, vous aimerez certainement la “Pax America“ de l’aspirant imperator de Washington.
Quelques jours après le début du soi-disant cessez-le-feu Israël a repris ses frappes sur le territoire assiégé, faisant de nouvelles victimes civiles et le régime sioniste a continué d’interdire l’entrée de l’aide humanitaire.
Toutes ces exactions témoignent, une fois de plus, de la poursuite de la politique d’étranglement, de famine et de chantage humanitaire pratiquée par Israël (voir “Famine“ et “Génocide“}.
Le 21 octobre 2025, au Parlement européen, la députée Rima Hassan interpellait les responsables occidentaux et synthétisait ce qu’était réellement ce “Plan de Paix“…
“ Dans un contexte colonial, la paix décrit toujours la tranquillité du colonisateur, jamais la justice pour le colonisé. Derrière le masque des faiseurs de paix, il y a aussi le visage des architectes du génocide et du colonialisme, pour qui la Palestine est d’abord le terrain d’une expansion politique, idéologique et économique. Depuis son entrée en vigueur, le cessez-le-feu a été violé plus de 80 fois par Israël, faisant 97 victimes palestiniennes. Sur la seule journée de dimanche, 153 tonnes de bombes ont été larguées sur Gaza. La menace de sanctions commerciales annoncées le mois dernier par l’Union européenne serait actuellement en passe d’être abandonnée. L’Union européenne ne rate jamais une occasion de blanchir Israël de ses crimes, qui perdurent encore aujourd’hui à Gaza et en Cisjordanie.
De la déclaration Balfour à nos jours, les États occidentaux ont systématiquement commis l’erreur de penser l’avenir de la Palestine sans les Palestiniens. D’une main, ils signent les accords de paix, de l’autre, ils livrent les armes à l’État qui pratique le génocide.
Depuis la Nakba, les Palestiniens n’ont en réalité jamais connu ce que le monde libre et civilisé appelle la paix, car la première quête du colonisé, c’est sa libération du joug colonial. Rien, absolument rien dans cet accord n’embrasse cette quête du peuple palestinien qui est mis sous tutelle internationale.
La paix en Palestine ne peut se traduire que par la fin de l’impunité d’Israël, la fin de la complicité occidentale avec ces crimes de colonisation, d’occupation, d’apartheid et de génocide. Autrement dit, pas de paix sans justice. La paix imposée par l’impérialisme est une guerre invisible, une guerre qui n’a pas de nom, mais qui est présente dans chaque geste de domination.
Si Edward Saïd était vivant, il ajouterait à sa propre citation: “Cet accord est un énième geste de domination de l’Occident sur l’Orient.“
A propos de la libération des “otages/prisonniers“ (voir ce terme) et de l’échange des corps, Francesca Albanèse (voir ce nom), rapporteuse spéciale de l’ONU, a déclaré le 28 octobre 2025 “ Les corps des Palestiniens détenus ont été rendus profanés, portant des traces de torture, ce qui témoigne de l’arrogance d’Israël, qui ne connaît plus la honte. Les prisonniers palestiniens, ou plutôt les otages palestiniens, libérés, racontent les tortures qu’ils ont subies. Dix mille Palestiniens sont toujours détenus dans les prisons israéliennes, et rien n’a changé. Je m’interroge sur les conséquences de tout cela pour les nouvelles générations. Car ma génération a grandi avec un idéal, une confiance dans les Nations Unies, qui aujourd’hui ont lamentablement failli à leur mission.“.
Qu’ajouter de plus ?
Depuis le 10 octobre, date de signature de l’accord de cessez-le-feu, Israël le viole journellement.
En moins d’un mois, son armée a commis plus de 125 violations documentées, causant la mort de 94 civils et en blessant plus de 344 autres. Parmi les violations recensées figurent 52 fusillades visant directement des civils, 9 incursions de véhicules militaires dans des zones résidentielles au-delà de la “ligne jaune“, 55 bombardements et attaques, et 11 démolitions de bâtiments civils… et le régime sioniste continue d’utiliser la famine comme arme de guerre (voir “Famine“) en bloquant les approvisionnements (nourriture, eau, tentes, matériel médical, couvertures, produits d’hygiène… etc) tandis que les Palestiniens affrontent l’hiver dans des abris de fortune sans chauffage ni installations sanitaires.
Le 28 octobre 2025, Mme Albanese déclarait “Soyons clairs : il n’y a pas de cessez-le-feu à Gaza. Des gens continuent de mourir, de souffrir de la faim et d’être déplacés de force. C’est simple et terriblement réel.“
Taire la vérité, n’est-ce pas déjà mentir ? Qui ne gueule pas la vérité, quand il sait
la vérité, se fait le complice des menteurs et des faussaires !
Charles Peguy

ADDENDA
Situation de l’opération “Épées de Feu“ (Du 8 octobre 2023 au 5 octobre 2025)
A la veille du 2ème anniversaire du début d’une guerre d’extermination généralisée et à son 730ème jour, les autorités gouvernementales locales de Gaza ont publié ce dimanche 05 octobre 2025 un rapport statistique détaillé des conséquences du génocide en cours commis par les forces israéliennes d’occupation.
Le rapport expose toutes les données documentées et mises à jour ayant affecté tous les aspects essentiels de la vie à Gaza couvrant la période depuis le 07 octobre 2023 au 05 octobre 2025.
Données démographiques et contexte général
2,4 millions de personnes dans la bande de Gaza sont victimes du génocide, de la famine et du nettoyage ethnique.
La bande de Gaza est détruite à 90 %.
Les forces isréliennes occupent 80 % de la bande de Gaza.
200 000 tonnes d’explosifs ont été larguées sur la bande de Gaza… La zone d’Al-Mawasi présentée comme une « zone humanitaire sûre » a été bombardée 136 fois.
Victimes, personnes disparues et massacres
76 639 Le nombre total de martyrs et de personnes disparues depuis le début du génocide.
67 139 Le nombre total de martyrs recensés dans les hôpitaux.
9 500 Le nombre des disparus, dont des martyrs qui sont toujours sous les décombres, ou dont le sort est encore inconnu. 20 000 Le nombre d’enfants martyrs, dont 19 450 dans les hôpitaux.
12 500 Le nombre de femmes martyres dont 10 160 dans les hôpitaux.
9 000 le nombre de mères martyres.
22 426 Le nombre de pères martyrs.
1 015 enfants moins d’un an d’âge ont été martyrisés.
450 Le nombre de nourrissons martyrisés pendant .
1 670 Martyrs du personnel médical.
140 Martyrs de la Défense civile tués.
254 Journalistes martyrs.
176 Martyrs employés municipaux dont 4 maires.
787 Martyrs policiers et travailleurs humanitaires.
894 Martyrs du mouvement sportif.
39 022 Familles ont été victimes de massacres.
2 700 Familles ont été exterminées et rayées de l’état civil représentant 8 574 martyrs.
6 020 Familles ont été exterminées avec un survivant représentant 12 917 martyrs.
55 % Des martyrs sont des enfants, des femmes et des personnes âgées.
460 Martyrs dus à la faim et à la malnutrition dont 154 enfants.
23 Martyrs lors des largages aériens.
42 % des patients atteints d’insuffisance rénale ont perdu la vie en raison du manque de nourriture et de soins de santé. 12 000 avortements chez les femmes enceintes en raison du manque de nourriture et de soins de santé.
17 Martyrs en raison du froid dans les camps de déplacés forcés dont 14 enfants.
Blessures, arrestations et cas humanitaires
169 583 Nombre total de blessés et de blessés arrivés dans les hôpitaux. 19 000 Nombre total de blessés nécessitant une réadaptation à long terme. 4 800 Amputations au total, dont 18 % d’enfants.
1 200 Nombre total de cas de paralysie.
1 200 Cas de perte de vision.
433 Nombre total de journalistes blessés.
6 700 Civils arrêtés.
362 Le nombre de membres du personnel médical détenus.
48 Le nombre de journalistes arrêtés.
26 membres de la Défense civile arrêtés
21 193 Nombre total de veuves de guerre et dont les époux étaient tombés en martyrs. 56 348 Nombre total d’enfants orphelins (sans ou avec un seul parent).
2 142 millions de cas de diverses maladies infectieuses à la suite de déplacements forcés. 71 338 cas d’hépatite C.
Secteur de la santé
38 Hôpitaux bombardés, détruits ou mis hors service.
96 Centres de soins de santé bombardés, détruits ou mis hors service.
197 Ambulances prises pour cible.
788 Attaques contre les services de soins de santé (installations, véhicules, personnel, chaînes d’approvisionnement). 61 Véhicules de la Défense civile.
Éducation et établissements d’enseignement
95 % des écoles de la bande de Gaza ont subi des dégâts matériels à la suite de bombardements et d’anéantissements. 90 des bâtiments scolaires ont besoin d’une reconstruction ou d’une réhabilitation majeure.
668 Bâtiments scolaires ont été directement bombardés, soit (≈80 %) du total des écoles.
Les écoles, les universités et les établissements d’enseignement ont été complètement détruits.
392 Écoles, universités et établissements d’enseignement partiellement détruits. 13 500 Nombre d’étudiants martyrs.
785 000 Le nombre d’étudiants privés d’éducation.
830 Enseignants et personnels éducatifs tués.
193 Scientifiques, universitaires et chercheurs tués
Lieux de culte et cimetières
835 Mosquées complètement détruites.
180 Mosquées partiellement détruites.
3 Églises ciblées plus d’une fois.
40 Cimetières détruits sur un total de 60 cimetières.
2 450 corps de morts et de martyrs volés dans les cimetières par l’occupation. 7 Fosses communes établies par l’occupation à l’intérieur des hôpitaux.
529 Martyrs récupérés dans des fosses communes à l’intérieur des hôpitaux.
Logement, déplacement forcé et logement
268 000 Unités résidentielles complètement détruites.
148 000) Unités de logement détruites d’une manière inhabitable. ≈153 000 Unités de logement partiellement détruites.
288 000 Ménages sans abri.
125 000 Tentes complètement hors d’usage sur un total de 135 000. ≈2 Millions de civils déplacés de force.
293 Centres d’hébergement ciblé
Famine, prévention de l’aide et traitement
220 jours depuis la fermeture complète de tous les points de passage de la bande de Gaza.
120 000 camions d’aide humanitaire et de carburant ont empêché d’entrer dans la bande de Gaza.
47 Hospices alimentaires visés dans le cadre de l’imposition de la politique de famine.
61 Centres d’aide et de distribution de nourriture ciblés dans le cadre de l’imposition de la famine.
540 Martyrs des initiateurs et des ouvriers dans le domaine de l’aide et du secours.
128 Le nombre de fois où l’occupation a ciblé des convois d’aide et des missions humanitaires.
2 605 martyrs, 19 124 blessés, et plus de 200 disparus dans les « pièges mortels », les soi-disant « centres d’aide américano-israéliens » et les demandeurs d’aide.
650 000 enfants risquent de mourir de malnutrition, de faim et de manque de nourriture.
40 000 nourrissons risquent de mourir de faim en raison d’un manque de préparations pour nourrissons.
250 000 boîtes de lait dont les enfants de la bande de Gaza ont besoin chaque mois et dont l’occupation empêche l’entrée. 22 000 patients nécessitant un traitement à l’étranger qui sont empêchés de voyager.
5 200 enfants ayant besoin d’une évacuation médicale d’urgence pour sauver leur vie.
17 000 patients qui ont terminé les procédures de transfert et qui attendent que l’occupation leur permette de voyager.
12 500 patients atteints de cancer sont menacés de mort et ont besoin d’un traitement.
350 000 patients chroniques sont à risque en raison du refus de l’occupation d’autoriser l’entrée des médicaments.
3 000 patients atteints de diverses maladies qui nécessitent un traitement à l’étranger.
107 000 femmes enceintes et allaitantes exposées au risque de manque de soins de santé.
Infrastructures et services publics :
725 Puits d’eau centraux complètement détruits.
134 Projets d’eau douce ciblés et où ont été commis des massacres qui ont laissé plus de 9 400 martyrs, dont la majorité étaient des enfants.
5 080 km de réseaux électriques détruits.
2 285 Le nombre de transformateurs de distribution d’énergie aériens et terrestres détruits.
235 000 compteurs d’abonnés détruits.
2 123milliards de kWh, soit la quantité d’électricité dont la bande de Gaza a été privée tout au long de la guerre.
700 000 mètres linéaires de réseaux d’eau détruits.
700 000 mètres linéaires de réseaux d’assainissement détruits.
3 millions de mètres linéaires de réseaux routiers et routiers détruits.
247 Sièges du gouvernement détruits.
292 Installations, stades et salles de sport détruits.
208 Sites archéologiques et patrimoniaux visés.
Agriculture, élevage et pêche :
94 % des terres agricoles détruites sur un total de 178 000 dunums. 1 223 puits agricoles complètements détruits.
665 élevages de vaches, de moutons et de volailles détruits.
93 000 dunums de terres cultivées en légumes réduits à 4 000.
85 % des serres détruites.
405 000 tonnes de production annuelle de légumes réduits à 28 000 tonnes. 100 % des pêcheries ont été endommagées.
Premières pertes directes pour15 secteurs vitaux :
70 milliards de dollars de pertes au total.
(≈5) milliards de dollars pour le secteur de la santé.
(≈) 4 milliards de dollars pour le secteur de l’éducation.
(≈28) milliards de dollars pour le secteur du logement.
(≈ 1) milliard de dollars pour le secteur religieux.
(≈4) milliards de dollars pour le secteur industriel.
(≈ 4,5) milliards de dollars pour le secteur commercial.
(≈ 2,8) milliards de dollars pour le secteur agricole.
(≈ 0,8) milliard de dollars pour le secteur des médias.
(≈ 2) milliards de dollars pour le secteur des loisirs et de l’hôtellerie.
(≈4) milliards de dollars pour le secteur domestique (contenu des ménages). (≈3) milliards de dollars pour le secteur des télécommunications et de l’Internet. (≈2,8) milliards de dollars pour le secteur des transports.
(≈1,4) milliard de dollars pour le secteur de l’électricité.
(≈6) milliards de dollars pour le secteur des services et des municipalités.
•••••••
A
B et C
D, E et F
G et H
I, J, K, L et M
N, O et P
Source : auteur
Notre dossier Palestine


[…] R, S, T et U […]