Par Rudi Barnet

Un célèbre proverbe l’affirme… Les faits sont plus têtus qu’un lord-maire de Londres !
Alors ?

Avec un clin d’œil souriant à une collection de poche bien connue, ce petit abécédaire illustré vise modestement à informer celles et ceux qui ont quelques difficultés à identifier ou décrypter les informations, les déclarations, les protagonistes… bref, à y voir un peu clair dans les réalités et pratiques de la dernière colonie de peuplement du XXIe siècle.

Loin d’avoir la prétention d’être exhaustif, ce modeste lexique ne demande qu’à être complété, précisé, corrigé, mis à jour…

Le contenu de chacune des rubriques, toutes liées à la tragédie du peuple palestinien, provient essentiellement de la compilation d’informations diffusées par les organismes internationaux (ONU, UNESCO…), les ONG concernées par les droits humains (Amnesty International, Human Rights Watch, Ligue des Droits Humains, UJFP, Addameer, B’Tselem, International Solidarity Movement (ISM)…) et les médias respectables (Palestine Remembered, Le Monde Diplomatique, Politis, The Guardian, Aurdip, Haaretz, Mondoweiss, Palestine Solidarité, Pressenza, France-Irak Actualité, Yaani, Blast, Courrier International, Capjpo EuroPalestine, Middle East Eye, Orient XXI, Chronique de Palestine, The Cradle, Assawra…)

… ou non.

Sans oublier, évidemment, les médias sympathisants ou propagandistes du régime sioniste (I24 News, K., BFM TV, Tribune Juive, CNews, ActuJ, LCI, J Street, Le Point, Franc-Tireur, Times of Israël, Yediot Aharonot…)… et les communiqués de l’armée israélienne elle-même.

Au-delà des informations sur les faits, thèmes, idéologies, mouvements ou personnes, la lecture de ce lexique/aide-mémoire devrait aussi permettre, du moins je l’espère, une vision “panoramique“ de ce qui a conduit à l’horreur actuelle… Depuis les premières exactions colonialistes des années 1920 jusqu’aux volontés génocidaires d’aujourd’hui.

Afin de ne pas noyer le lecteur dans une liste démesurée de sources, j’ai préféré ne pas établir un catalogue de références… Mais elles sont à la disposition de quiconque.

En espérant que ce “Israël vs Palestine… pour les nuls“’ (arrêté au 20 novembre 2025) sera , malgré ses lacunes, utile à celles et ceux qui n’acceptent pas d’être complices des crimes commis en leur nom !

Rudi Barnet (novembre 2025)

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Mahmoud Abbas est né en 1935 à Safed dans le nord de la Palestine, aujourd’hui territoire de l’état israélien. Aussi connu sous le nom d’Abou Mazen, il est le président de l’Autorité Palestinienne depuis 2005 et de l’État de Palestine depuis 2013 Il a participé à la création du Fatah (voir “Fatah“) principale composante de l’OLP (voir ce terme) jusqu’à l’émergence du Hamas.

En effet, en janvier 2006, cette organisation politique se proclamant laïque mais de tendance islamiste remporte les élections législatives palestiniennes et obtient la majorité absolue au Parlement palestinien.

La mission d’observation des élections mandatée par l’Union européenne déclare que le scrutin s’est déroulé en toute régularité et le 19 février 2006 Ismaël Haniyeh, l’un des dirigeants du Hamas, est nommé Premier ministre par Mahmoud Abbas.

Mais, immédiatement après cette nomination, Abbas, refuse sa défaite et charge Mohamed Dahlan, chef des services de sécurité, de mettre en œuvre un plan d’action pour reprendre le pouvoir.

Ce plan, financé et soutenu par Condoleeza Rice, Secrétaire d’État du gouvernement des USA comprend une force de 20.00 hommes qui seront rassemblés et entraînés en Égypte.

En juin 2007, cette petite armée tentera de renverser le gouvernement élu du Hamas.

Elle sera mise en déroute en quatre jours et les membres du Fatah seront bannis du territoire de Gaza.

En représailles, Abbas accuse Haniyeh d’avoir voulu le renverser et expulse Mohamed Dahlan qui partira s’installer à Abou Dhabi.

Depuis, Mahmoud Abbas n’a cessé de donner des gages de bonne volonté aux États-Unis, à l’Union européenne, aux pays du Golfe… et au régime israélien, celui-ci, il a organisé une coordination sécuritaire comprenant, entre autres, une communication régulière entre les forces israéliennes et celles de l’Autorité palestinienne afin d’éviter tout incident lorsque l’armée israélienne pénètre dans les villes palestiniennes.

Cette Autorité palestinienne aide également à protéger les Israéliens qui entreraient par erreur dans les zones palestiniennes et procède, pour le compte d’Israël, à des arrestations de gens accusés de terrorisme.
Sa collaboration avec le régime sioniste n’empêche pas Mahmoud Abbas de masquer cette réalité en prononçant des discours critiques d’Israël à la tribune de l’ONU.

Surnommé parfois le “Pétain palestinien“, il est aujourd’hui rejeté par la grande majorité de la population. Depuis près de vingt ans, craignant sans doute d’être, une fois de plus, battu par le Hamas, il a constamment retardé la tenue d’élections.

A Pékin, en juillet 2024, le Hamas a signé un accord d' »unité nationale » avec Abbas et le Fatah, ainsi qu’avec les autres organisations palestiniennes.

Le secrétaire général de l’ONU a salué cet accord qui prévoit une gouvernance provisoire commune après la guerre et la tenue d’élections pour un gouvernement qui exercerait son autorité sur tous les territoires palestiniens…. Cet accord n’a jamais été concrétisé.

Le 24 décembre 2024, au nom du Fatah, Abbas a annoncé que la chaîne de télévision “Al Jazeera“ (voir ce nom) ne pourrait plus opérer dans les zones sous contrôle de l’Autorité palestinienne.

Cette décision complète l’interdiction imposée par le régime sioniste en septembre 2024 dans sa campagne de répression de l’information (voir “journalistes“).

Ce 30 septembre 2025, au lendemain de la proclamation du “Plan de Paix“ (voir ce terme). concocté par Trump et Netanyahu exigeant, entre autres, la reddition du Hamas, “Si le Hamas n’accepte pas, ce sera l’enfer à Gaza“, ajoutait Trump… Abbas a applaudi des deux mains.

Vous avez dit collabo ?

Georges Ibrahim Abdallah est un militant communiste libanais, né en 1954.

De 1972 à 1979, il est instituteur dans un village de la plaine de la Bekaa

Motivé par la cause palestinienne, il rejoint le Front populaire de libération de la Palestine (voir “FPLP“)

En 1982, les FARL (Fraction armée révolutionnaire libanaise) dont il est un des fondateurs revendiquent l’assassinat de l’attaché militaire américain et celui d’un conseiller à l’ambassade d’Israël en France. perpétrés en représailles à l’implication américaine et israélienne dans l’invasion et l’occupation du Liban.

En 1984, à Paris, il est poursuivi par un commando du Mossad (voir ce nom) et se réfugie dans un commissariat… où il est arrêté

D’abord inculpé de délits mineurs (faux et usage de faux), son inculpation est modifiée et en 1987, il est jugé par une cour d’assises spéciale pour “complicité d’assassinat“ et condamné à la perpétuité.

Il proclame alors : Si le peuple ne m’a pas confié l’honneur de participer à ces actions anti-impérialistes que vous m’attribuez, au moins j’ai l’honneur d’en être accusé par votre cour et de défendre leur légitimité face à la criminelle légitimité des bourreaux.

Se définissant lui-même comme un « combattant communiste révolutionnaire et antisioniste (voir ce terme) » mais pas un terroriste (voir “Terrorisme“), il n’exprimera jamais de regrets pour les actes de son groupe

Libérable depuis 1999, les autorités françaises, conseillées par celles des USA, refuseront toutes ses demandes de libération… jusqu’en 2025.
Après 41 ans de captivité, l’otage Abdallah est enfin libre.

Yasser Abu Shabab est un Bédouin palestinien, né près de Rafah au début des années 1990, gangster et chef des “Forces Populaires“, une bande armée qui sévit dans l’enclave de Gaza.

En 2015 il avait été arrêté pour trafic de drogue et condamné à 25 ans de prison.

En octobre 2023, profitant d’un bombardement, il s’était évadé de la prison de Asda, près de Khan Younis.

En 2024, soutenu par le régime israélien qui lui fournit armes et matériel, son groupe commence à piller des camions d’aide pour Gaza venant d’Égypte.

Jonatan Whittall, responsable de l’ONU pour la coordination des affaires humanitaires a déclaré que des gangs comme celui d’Abou Shabab étaient responsables du “véritable vol d’aide depuis le début de la guerre » et que cela se faisait “sous la surveillance des forces israéliennes“.

Depuis juin 2025, la milice de Abu Shabab contrôle certaines zones de l’est de Rafah.

Sa bande collabore évidemment avec GHF (Gaza Humanitarian Foundation) l’organisation militaire israélo- étatsunienne (voir GHF) et, en compagnie des vétérans de la guerre d’Irak du “Infidels Motorcycle Club“, abat les Palestiniens venus quémander de la nourriture.

Dès l’annonce du “Plan de Paix“ (voir “USA“), la milice d’Abu Shabab s’est retirée dans une zone qui ne sera pas évacuée par l’armée israélienne lors de la première phase de l’accord de cessez-le-feu, permettant ainsi au groupe de mercenaires de bénéficier de la protection israélienne.

Le gang de Abu Shabab – il comporte environ 2.000 hommes – n’est pas le seul à sévir sur le territoire de Gaza. Plusieurs autres milices sont soutenues et financées par le régime israélien, notamment le clan Dogmush impliqué dans l’opération “Chars de Gidéon“ (voir ce terme).

Citons encore quelques autres clans, collabos actifs du régime sioniste dans les zones occupées : les clans Al- Majayda, Hellis, Jundaya, ou encore les gangs de Ashraf al-Mansi et de Rami Khalas, un ancien du Fatha (voir ce nom) qui affronte les forces du Hamas depuis la mise en œuvre du “Plan de Paix“ à mi-octobre 2025.

Depuis sa fondation en 1896, le mouvement sioniste (voir “Sionisme“) a investi d’importants budgets dans des “études“ tendant à démontrer qu’il existe un patrimoine génétique commun aux différentes populations juives et à prouver ainsi l’unité ethnique des pratiquants de la religion et/ou de la culture Juive…

Hors de toute approche scientifique – les dernières études, notamment celles de Robert Pollack, biologiste juif de l’université Columbia, démontrent que le “génome juif“ est un fantasme, qu’il n’existe pas de séquences ADN présentes chez les Juifs et absentes chez les non-Juifs.

Cette épithète raciale est apparue vers 1950 dans les discours des dirigeants politiques israéliens… et largement propagée depuis dans les milieux sionistes.

Si le qualificatif de “peuple israélien“, comme celui de “peuple étasunien“ ou “peuple belge“, correspond à une réalité…celui de “peuple chrétien“ ou de “peuple juif“ n’a aucun sens ethnique !

Cependant, aujourd’hui encore, ce bobard raciste continue à être diffusé.

Et des charlatans proposent toujours un test prouvant l’origine juive… pour un peu plus de mille euros !

Cinq sociétés se partagent ce marché mondial – trois américaines (Family Tree DNA, 23andme, Ancestry DNA), une anglaise (Living DNA) et une… israélienne (My Heritage).

Ce juteux commerce est, depuis 2015, soutenu par le gouvernement israélien qui exige des citoyens des ex- États de l’Union soviétique la fourniture d’un test ADN “prouvant“ leur appartenance au judaïsme pour pouvoir émigrer en Israël et bénéficier des avantages qu’offre la Loi du Retour (voir “Alyah“).

Pas de souci, l’ADN juif a encore un bel avenir auprès des gogos… idem pour le monstre du Loch Ness.

Cette organisation sioniste (voir “Sionisme“) a été créée en 1929 sous le nom de “Agence juive pour la Palestine“. Jusqu’en 1948, elle sera le gouvernement de fait des colons implantés en Palestine et la matrice des cadres du premier gouvernement israélien.

A partir de 1939, elle organise l’émigration clandestine qui amènera près de 80.000 Européens en Palestine.`

Dès la fin de la seconde guerre mondiale, elle s’oppose frontalement aux occupants britanniques en créant le “Mouvement de Rébellion Hébraïque“ qui a été responsable d’un grand nombre de sabotages, d’attaques de postes de police britanniques et autres attentats terroristes.

De 1935 à 1948 (date de création de l’État), l’Agence juive est dirigée par Ben Gourion (voir ce nom) qui organisa de nombreuses grèves et manifestations contre la puissance mandataire.

Après la fondation de l’État, elle a changé de nom et est devenue “Agence juive pour Israël“.

C’est aujourd’hui le plus important organisme parapublic du gouvernement israélien, chargé de la propagande internationale pour l’immigration (voir “Alyah“).

Financée, notamment par “Keren Hayesod“ (voir ce terme), elle dispose d’un budget annuel d’environ 200 millions de livres sterling (± 240 millions d’euros) pour financer ses activités de promotion et d’installation des arrivants.

Des délégations de l’agence sont établies dans plusieurs capitales occidentales. Elles sont chargées d’organiser des événements (salons commerciaux, spectacles, meetings….) appelant à l’immigration vers Israël.

Ce 27 juillet 2025, le régime israélien annonce que, pour répondre à la famine, imposée par lui, qui dure depuis des mois, il va parachuter des vivres pour la population… alors qu’il interdit l’entrée des secours qui s’accumulent à la frontière égyptienne… Cynisme à tous les étages !

La population de l’enclave de Gaza (un peu plus de 2,3 millions d’habitants) est, entre autres, composée de descendants de réfugiés du nettoyage ethnique (voir ce terme) de 1948… Ce que les Palestiniens nomment “Nakba“ (voir ce terme) qui amena la création de l’UNWRA (voir ce terme).

Fin octobre 2024, cette agence onusienne assurait l’approvisionnement des Palestiniens confinés dans cette sorte de “prison à ciel ouvert“ de 365 km2 (équivalent de Toulon et sa banlieue !).

Depuis le début de sa guerre à Gaza, Israël accuse le Hamas de voler l’aide humanitaire.

Cet argument, clé́ de la rhétorique de Netanyahu, qui lui a permis de légitimer le blocage des livraisons de nourriture dans l’enclave, a été démenti par une analyse de l’Usaid, l’agence des Etats-Unis pour le développement, du 25 juillet 2025 qui révèle que “aucune preuve de vol systématique de l’aide par le Hamas n’avait été trouvée“.

Cette agence étasunienne a examiné et signalé 156 incidents de vol ou de perte d’aide financée par les USA entre octobre 2023 et mai de cette année 2025.

Parmi ces incidents, 44 seraient “directement ou indirectement“ liés aux actions militaires israéliennes, note le rapport (voir “GHF“).

Par ailleurs, deux responsables militaires israéliens affirment que “rien ne prouve que le Hamas ait régulièrement volé l’ONU“ comme l’affirme les autorités sionistes.

… Mais, parallèlement, l’ancien ministre de la Défense israélien Avigdor Lieberman a révélé (4 juin 2025), qu’Israël “transfère des armes à un groupe de criminels et délinquants, sur instruction du Premier ministre“. qui a confirmé : “Israël agit pour vaincre le Hamas par différents moyens, sur recommandation de tous les chefs des services de sécurité“ (voir “Abu Shabab“).

Depuis novembre 2024 le régime israélien a interdit toute présence et activité à l’UNWRA pour mettre en place, en collaboration avec le gouvernement des USA… la désormais redoutée GHF.

Les opérations de cette “Gaza Humanitarian Foundation“ se sont transformées en piège pour les Gazaouis. Au 21 juillet 2025, on comptait 1054 civils abattus alors qu’ils essayaient d’obtenir de la nourriture, par d’anciens militaires étatsuniens, des snipers israéliens ou des membres de la bande de Abu Shabab ?

On ne sait pas car il n’y a pas d’enquête !

L’armée israélienne aurait aussi détruit l’équivalent de plus de 1.000 camions d’aide destinés aux civils de la bande de Gaza. Les articles d’aide, tels que la nourriture et les fournitures médicales, auraient été avariés après avoir été laissés au poste frontière de Kerem Shalom pendant des semaines… C’est ce qu’a rapporté KAN News, la chaîne d’information du radiodiffuseur public israélien.

Une étude menée par l’organisation humanitaire “Médecins sans Frontières“ a montré qu’un quart des enfants de la bande de Gaza âgés de six mois à cinq ans souffrent de malnutrition sévère (Voir “Famine“).

Selon l’UNRWA (voir ce terme) “L’utilisation délibérée de la faim comme arme de guerre par les autorités israéliennes à Gaza a atteint des proportions sans précédent

Ce constat survient dans un contexte d’indignation internationale face au manque d’aide apportée à la population de la bande de Gaza.

Francesca Albanese est une juriste italienne spécialisée en droit international.

En 2022, elle est nommée “Rapporteuse spéciale de l’ONU pour les territoires palestiniens“ pour une période de trois ans et rédige un rapport proposant à l’ONU d’élaborer un plan visant à “mettre fin à l’occupation coloniale israélienne et au régime d’apartheid“.

“ Les violations décrites dans le présent rapport mettent en évidence la nature de l’occupation israélienne, à savoir un régime intentionnellement acquisitif, ségrégationniste et répressif conçu pour empêcher la réalisation du droit du peuple palestinien à l’autodétermination.“

Depuis, elle est la “bête noire“ gouvernement des USA et du régime sioniste qui ne ménage pas ses efforts pour tenter de la décrédibiliser et de la faire expulser de l’ONU.

En 2024, elle publie un rapport intitulé “Anatomie d’un génocide“ dans lequel elle affirme qu’il y a des “motifs raisonnables“ de croire qu’Israël a commis plusieurs actes de génocide dans la bande de Gaza.

Malgré l’opposition virulente de plusieurs pays – principalement Israël, USA, Hongrie… et Pays-Bas – elle est confirmée dans cette fonction jusqu’en 2028 par le Conseil des droits de l’homme des Nations unies.

En juillet 2025, les États-Unis, méprisant ouvertement les règles de droit et l’ONU, annoncent des sanctions contre elle, l’accusant de “activités partiales et malveillantes“, “antisémitisme décomplexé“ et de “soutien au terrorisme“… et interdisant par décret aux citoyens et entreprises étatsuniens d’entretenir tout lien avec elle !

A la mi-août 2025, dans une intervention relayée par UN Watch, elle a affirmé: “Les gens continuent de dire “Mais Hamas, Hamas, Hamas”… Je ne crois pas qu’ils aient une idée de ce qu’est réellement le Hamas.

C’est une force politique qui a remporté les élections de 2005, que cela nous plaise ou non

Mme Albanese reconnaît qu’elle est affectée par les mesures de rétorsion décidées par le gouvernement de Trump qui a bloqué ses comptes bancaires et lui a interdit l’entrée sur le territoire des USA … où elle vivait avec sa fille et son mari “C’est une forme de censure financière : je ne peux pas ouvrir de compte bancaire, nulle part. Je ne peux donc pas toucher de salaire, ni rien payer, je ne peux par exemple pas commander un taxi sur mon téléphone. Je dépends toujours de quelqu’un d’autre“.

Cette répression du régime de Trump n’a visiblement pas modifié sa ligne de conduite comme représentante des Nations Unies… Le 15 septembre 2025 elle déclare : “Il est trop tard pour prévenir le génocide commis par Israël à Gaza. Le génocide est en cours. Nous devons l’arrêter et punir les coupables”,

Et elle ajoute “Israël pratique un camouflage humanitaire et perpétue un génocide en le présentant au monde comme une entreprise militaire“.

Le 22 septembre 2025, elle annonce qu’elle va enquêter sur le rôle des médias (voir “médias occidentaux“) dans le génocide des Palestiniens “J’attends avec impatience le jour où les médias occidentaux seront jugés pour avoir participé à ce génocide (voir ce terme). Car il s’agit d’un génocide qui a été justifié et rendu possible par les médias qui ont adhéré au récit israélien.“

En arabe “L’Île“ est une chaîne de télévision satellitaire d’informations en continu en langue arabe basée à Doha au Qatar qui depuis 2001 est la plus regardée dans le monde arabe.

A partir d’octobre 2023 Al Jazeera était l’un des seuls médias internationaux à informer en direct depuis la bande de Gaza… Elle est alors devenue la cible du régime israélien (voir “Médias occidentaux“).

Cinq de ses journalistes seront alors abattus, la famille du chef du bureau d’Al-Jazeera sera massacrée lors d’un bombardement… et le 1er avril 2024, le parlement israélien votera une loi pour interdire la diffusion de ce média dans son pays : fermeture des bureaux locaux, impossibilité d’utiliser leurs équipements et extinction du site internet (voir “Journalistes à Gaza“).

En écho, le 1er janvier 2025, l’Autorité Palestinienne a suspendu l’ensemble des activités de la chaine en Cisjordanie y compris la diffusion, l’accusant de « diffuser des contenus et reportages caractérisés par de la désinformation, de l’incitation à la sédition et de l’ingérence dans les affaires internes palestiniennes« 

Le 10 juillet 2025, l’armée israélienne a assassiné six journalistes de Al-Jazeera dormant sous leur tente à côté de l’hôpital Al-Shifa… Ce qui porte à plus de 240 le nombre de journalistes tués depuis octobre 2023.

Alyah, terme hébreu signifiant “ascension“ ou “élévation spirituelle“, désigne l’acte d’immigration en Israël d’une personne cataloguée comme juive.

Depuis la “Loi du Retour“ votée en 1950, toute personne qui proclame sa judéité et/ou peut la prouver par la présence de juifs dans son ascendance (Voir “ADN“), ou qui épouse une personne de religion juive, ou encore qui se convertit au judaïsme, a le droit de devenir citoyen de l’État d’Israël.

Cette émigration est plus que facilitée par l’“Agence juive pour Israël“ qui offre divers avantages, depuis la gratuité du billet d’avion, jusqu’au “Saf Èita“ (coup de pouce financier de plusieurs milliers d’euros durant la première année de séjour) en passant par toute une série d’aides telles la réduction d’impôts, l’annulation de diverses taxes, la sécurité sociale gratuite, l’accès à des bourses d’études…etc.

En ce qui concerne les arrivées, Yaakov Hagoel, président de l’Organisation sioniste mondiale (WZO) a déclaré qu’au cours des 11 derniers mois (octobre 2023 à août 2024) 29.000 personnes avaient immigré en Israël sous la “Loi du Retour“… Soit une baisse de 60 % (en 2022, ce nombre était de 73.000).

Une vaste campagne de promotion est menée en 2024 par l’Agence juive, principalement en direction des USA, pour tenter de surmonter ce “déficit“ de population.

Fin 2023, le journal “Zaman Israël“, citant l’autorité israélienne, a cependant révélé qu’environ 370.000 Israéliens avaient quitté le pays depuis le 7 octobre 2023.

Durant l’année 2024, environ 82.000 Israéliens ont quitté le pays, tandis que seulement 23 800 y sont entrés, selon des chiffres du Bureau central des statistiques israélien.

Le 17 septembre 2025, ce “Bureau central des statistiques“ a publié un rapport sur la situation actuelle de la démographie israélienne.

Extraits : La population totale d’Israël est estimée à 10,148 millions de personnes.

Parmi eux, 7,758 millions sont des Juifs et autres (78,5 %), et 2,13 millions d’Arabes (21,5 %). À ces chiffres s’ajoutent environ 260 000 résidents étrangers.

Le solde migratoire est défavorable : cette année 2025, environ 25.000 nouveaux immigrants sont arrivés, mais 79.000 Israéliens ont quitté le pays, entraînant une perte nette de 28.000 personnes.

Chez les adultes juifs, 42,7 % se définissent comme laïcs, 21,5 % comme traditionalistes non religieux, 12 % comme religieux, et 11,4 % comme Haredim (voir ce terme).

L’Agence juive (voir ce terme) va avoir du boulot !

Dans le judaïsme, le terme Amalek a une connotation sinistre.

Il désigne les Amalécites, un peuple mentionné dans la légende biblique comme étant les persécuteurs des israélites fuyant l’Égypte.

Au fil des siècles, Amalek a pris une signification plus symbolique… l’incarnation du mal absolu !

Le 28 octobre 2023, lançant l’invasion de Gaza, Benyamin Netanyahu haranguait ainsi son armée, autoproclamée “la plus morale du monde“.“Rappelez-vous ce qu’il vous a fait ! Allez et frappez Amalek, et détruisez tout ce qui lui appartient !


Vous ne l’épargnerez point, et ferez mourir hommes et femmes, enfants et nourrissons, bœufs et brebis, chameaux et ânes
!“

Ce propos est clairement un appel au nettoyage ethnique !

En décembre 2023, l’Afrique du Sud a déposé une plainte contre le régime israélien auprès de la Cour Internationale de Justice (voir“CIJ“) l’accusant de violer la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide dans son assaut militaire à Gaza..

Dans sa plainte, l’Afrique du Sud dénonce le discours de Netanyahu comme l’expression, par le plus haut fonctionnaire de l’État israélien, d’une intention génocidaire à l’encontre du peuple palestinien.

Face à la vague de protestations venant de nombreux pays étrangers, Netanyahu a tenté de minimiser le contenu de son exhortation et prétendu que ce n’était qu’une référence biblique niant qu’il appelait au génocide des habitants de Gaza.

Cette référence à Amalek a déjà été utilisée plusieurs fois par le passé par l’extrême droite israélienne pour justifier le meurtre de Palestiniens et pour appeler à leur extermination.

C’est ainsi que Yoav Galant, Ministre de la défense d’Israël qualifie les Palestiniens !
Son premier ministre Netanyahu renchérit « Je ne les considère pas comme des êtres humains. Mais je ne les appelle pas des animaux humains parce que ce serait insultant pour les animaux ».
Mais leurs prédécesseurs n’étaient pas en reste.
En 1982 déjà, Begin (voir ce nom), alors premier ministre, déclarait : “Les Palestiniens sont comme des bêtes marchant sur deux jambes“ et sa collègue Golda Meir (voir ce nom) renchérissait “Il n’y a pas semblable chose que les Palestiniens, ils n’ont jamais existé…“

Déshumaniser c’est nier l’identité et l’individualité d’une personne que l’on va dès lors considérer comme inférieure à un être humain, voire comme non-humaine. Ce concept est au cœur des multiples génocides commis à travers les siècles, de l’esclavage des siècles antiques aux tueries contemporaines.

On distingue deux formes de déshumanisation niant la nature ou humaine d’individus ou de groupes.
La première est la déshumanisation mécaniste dans laquelle autrui est considéré comme un objet et où sa nature humaine est niée… Comme, simple exemple, les Aborigènes qui, jusqu’en 1967, étaient classés comme “ éléments de la faune et de la flore australienne“.
La deuxième forme est celle dans laquelle autrui est appréhendé comme une créature inférieure.
Les caractéristiques propres à l’être humain (sensibilité, intelligence…) ne lui sont plus associées.

Tout au long des siècles, cette déshumanisation a permis de justifier de multiples exactions et crimes.
C’est elle qui a permis les massacres des Amérindiens du Nord, des Tutsis d’Afrique, le génocide arménien, celui du colonialisme belge au Congo… Et, bien entendu, celui des Roms et des Juifs d’Europe durant les années 1940.

Il suffit donc que la force militaire dominante détermine la non-humanité d’une population dite “ennemie“ pour se déculpabiliser de son crime.
Les nazis traitaient les juifs de “untermenschen“ (sous-hommes) pour, sans remords, les envoyer dans les chambres à gaz d’Auschwitz ou, comme au ghetto de Varsovie, les exterminer au lance-flammes.

Aujourd’hui, dans les pas des militaires nazis, les généraux israéliens considèrent aussi que les Palestiniens sont des “untermenschen“.

… Et que penser, début août 2025, de la vague de condamnations indignées des gouvernements et des médias occidentaux en découvrant les photos des corps décharnés des deux “prisonniers/otages“ diffusées par le Hamas (voir ce terme) ?

Cette lamentation n’est-elle pas un témoignage supplémentaire de la volonté de déshumanisation du peuple palestinien, jointe à une hypocrisie raciste sans nom… au moment où plus de 10.000 prisonniers et prisonnières sont soumis à la torture et à la famine dans les geôles sionistes et où des milliers d’enfants meurent (28 par jour selon le rapporteur de l’ONU), dans les ruines de Gaza ?

Le 15 septembre 2025, le grand allié du régime sioniste a confirmé le mépris raciste de son partenaire… Réaffirmant son “soutien indéfectible à Israël“, Marco Rubio, le secrétaire d’État américain (voir “USA“) a qualifié les Palestiniens d’“animaux barbares” et a affirmé que tout a commencé le 7 octobre, ignorant les 77 années d’occupation israélienne de la Palestine.

Forme particulière de racisme, ce terme a été inventé en 1879 par Wilhelm Marr, journaliste allemand hostile à la population juive.

Cette haine irrationnelle a conduit à l’immonde génocide perpétré par les Nazis, à l’assassinat de millions de citoyens européens, juifs de culture ou de religion… et continue de sévir dans la société contemporaine, principalement occidentale.

Visant la population de culture et/ou de religion juive le terme “antisémitisme“ est cependant inadéquat, voire absurde, car il fait référence à une racine ethnique commune… mythique (“voir “ADN“).

En effet, la population de langue sémitique est originaire d’une région s’étendant de l’Afrique du nord à la Syrie, comprenant les ethnies arabe et berbère… dont les Palestiniens.

Il résulte de ce constat que seule une minorité de Juifs israéliens, ceux de la secte Haredim (voir ce terme), descendants des Berbères que le Calife Omar a soumis en 638 après JC. peut revendiquer un lien ethnique avec les juifs antiques.

Les autres Juifs de la planète sont, comme l’ont révélé les historiens contemporains, les descendants de convertis (voir “Diaspora“), principalement européens.

Ces Juifs ashkénazes, séfarades ou misrahims (voir “Juif(ves)“) n’ont aucune filiation ethnique avec les Berbères sémites qui peuplaient cette région il y a deux mille et quelques ans.

Il est donc préférable, si on veut éviter tout amalgame, de parler de « judéophobie » ou de “antijudaïsme“.

Mais il n’en reste pas moins que, au-delà de tout débat sémantique, il faut combattre sans relâche ce que l’on appelle communément l’antisémitisme, cette “bête immonde dont le ventre est encore fécond “, qui se répand actuellement avec virulence dans les pays occidentaux.

Elle est non seulement la résurgence d’un racisme atavique, mais est aussi le produit de la confusion entre la judéité et la politique criminelle menée par le régime sioniste (voir “Sionisme“)…. Amalgame souvent entretenu par les partisans de la politique colonialiste de l’État israélien qui n’hésitent pas à qualifier d’antisémites toutes celles et ceux qui osent dénoncer ses crimes… Proclamant que l’antisionisme (voir ce terme) n’est qu’un avatar ou un paravent de l’antisémitisme.

Ce risque de confusion sévit un peu partout, tant à l’ONU que dans les organisations défendant les droits de l’Homme ou les Cours de Justice… Les déclarations de la juge Sebutinde, pourtant membre du tribunal de la CIJ (voir ce terme) “Le Seigneur compte sur moi pour me tenir du côté d’Israël“ témoignent de cet amalgame tortueux.

Même des Juifs progressistes tombent parfois dans le panneau en affirmant que “l’État d’Israël est le centre du monde juif“… confondant le spirituel et le politique, la religion et le pouvoir temporel.

Contrairement aux slogans diffusés par la Hasbara (voir ce terme), l’antisionisme n’est en aucune façon une hostilité à la présence de pratiquants de la religion hébraïque en Palestine ni à l’existence d’une communauté juive sur ce territoire.

C’est essentiellement une opposition à une idéologie colonialiste, à une politique fondée sur une vision ethno- raciale des rapports sociaux qui conduit à institutionnaliser les discriminations et oppressions subies par les Palestiniens.

L’antisionisme prône l’égalité en droits nationaux, individuels et religieux de tous les habitants de la Palestine, la transformation de l’État d’Israël, non plus en “État du peuple juif“, concept raciste, mais en État de tous ses citoyens, de manière à ce que tous les citoyens israéliens puissent vivre en égalité (voir “Sionisme“).

Comme le proclame l’UJFP (Union juive française pour la Paix). “Nous n’acceptons pas le suprématisme juif et nous voulons le respect des droits de tous entre la mer et le Jourdain quelle que soit la configuration future de ce territoire“.

On peut noter que, historiquement parlant, l’antisionisme est un mouvement lancé par des citoyens de culture juive qui se sont opposés à celui fondé par Hertzl (voir ce nom) en 1897.

La principale raison à cette opposition est que le judaïsme est d’abord une religion… et qu’une religion n’est pas une nation, ni un peuple.

Pour les orthodoxes du mouvement Haredim (voir ce terme), il ne peut d’ailleurs pas y avoir d’État juif avant le retour du Messie.

Si le slogan “Antisioniste = Antisémitisme“, proclamé comme un mantra par les défenseurs du régime israélien, est absurde, il n’en est pas moins vrai que des racistes se camouflent parfois derrière l’antisionisme.
Il existe même de grands défenseurs de l’État d’Israël… certains antisémites !

En effet, aux USA (voir ce terme) des millions de chrétiens évangéliques (voir “évangéliques“) soutiennent le régime sioniste et poussent les juifs étatsuniens à rejoindre Israël… afin d’en “débarrasser“ les États-Unis.

Ils constituent le plus important lobby (voir ce terme) de soutien à Trump et à la droite radicale étatsunienne.
Leur objectif majeur est de réaliser la prophétie de la “Fin des Temps“, croyance selon laquelle le retour de Jésus-Christ dépend de l’établissement d’un État juif en Israël

Quand tous les Juifs seront là-bas, Jésus reviendra pour instaurer un nouvel âge !“.

Ce mot signifie « séparation, mise à part ».

Il trouve son origine dans le système raciste en vigueur en Afrique du sud sous le régime afrikaner.
Cette ségrégation ethnique, a été appliquée par des états comme les USA, le Canada et la plupart des pays européens… et est toujours d’actualité dans de nombreuses régions du monde.

En Israël, deux pratiques d’apartheid sont en vigueur :

• Le petit pour protéger l’intimité d’une population, comme l’interdiction faite aux Palestiniens d’utiliser certaines routes et transports publics, la limitation de leurs droits civils et politiques… etc.

• Le grand imposant des zones de résidence géographiquement séparées et déterminées par le mur de plus de 700 kms, dit de sécurité, érigé entre Israël et les territoires palestiniens (voir “Barrière de séparation“).

A l’intérieur de l’État d’Israël, près de deux millions de Palestiniens, les Arabes/Israéliens (voir ce terme), sont victimes de discriminations en ce qui concerne la nationalité, le mariage, l’accès au travail, le permis de construire, les déplacements… etc.

En Cisjordanie et à Jérusalem-est, territoires occupés, aucun droit ne régit la vie et le travail de la population palestinienne… ni salaire minimum, ni âge minimum, ni maxima horaires.

En outre, les habitants vivent sous l’arbitraire de la juridiction militaire dans des enclaves territoriales qui les isolent et desquelles ils ne peuvent sortir sans autorisation de l’armée.

Parmi d’autres astreintes, on peut aussi citer les multiples check-points et l’interdiction d’emprunter des routes réservées aux Israéliens.

Concernant la bande de Gaza, l’apartheid a été porté à son comble par la création de ce “ghetto à ciel ouvert“ pour plus de deux millions de Palestiniens qui, depuis bientôt vingt ans, sont emprisonnés derrière une clôlture de 65 kms de long et qui subissent une oppression systématique ‘voir “Marches du retour“).

Ces pratiques du régime sioniste ont été dénoncées par l’ONU et de nombreuses organisations humanitaires, y compris en Israël même, comme crimes contre l’humanité..

Mais le régime israélien n’est jamais en manque d’initiatives racistes.

Voici la dernière : en novembre 2024, le parlement a voté une loi permettant que l’expulsion d’un “terroriste“ arabo-israélien (voir “Arabes israéliens“) puisse être accompagnée de celle de ses proches (parents, enfants, frères…).
Cette loi ne concerne, évidemment, que les Palestiniens “résidants israéliens“, car Israël n’a jamais eu besoin de législation pour expulser de leur terre les Palestiniens de Cisjordanie ou de Gaza.

Ce nouveau dispositif s’ajoute à la liste toujours plus longue des lois suprématistes séparant juridiquement le traitement des citoyens israéliens, selon qu’ils sont juifs ou “arabo-sémites“ (voir ce terme)..

Ce sont les habitants d’Israël descendants des Palestiniens qui n’ont pas été expulsés en 1948.

Cette population d’environ deux millions de personnes, dont 140.000 Chrétiens, représente plus de 20 % des habitants de l’État sioniste… Leur carte d’identité est différente de celle des autres citoyens d’Israël. Considérés comme des “ennemis de l’intérieur“ (voir “Apartheid“), ils sont, objectivement, des citoyens de seconde zone et subissent diverses discriminations, reconnues par la “Cour suprême“ en 2000.

Les émigrés juifs d’ethnie arabe ou berbère provenant de pays comme le Maroc ou l’Algérie ne sont pas comptés parmi les Arabes israéliens… Mais comme Juifs.

Plus de soixante lois structurent l’infériorité de la “nationalité“ arabe en Israël, et ce dans tous les domaines de la vie : droit de citoyenneté, participation politique, droits fonciers et au logement, accès à l’éducation, droits culturels et linguistiques, limitations des déplacements, contrôles de police… etc.

En outre, la loi du 19 juillet 2018 dite “Loi État-nation du peuple juif “ stipule que “Seul le peuple juif a droit à l’autodétermination nationale en Israël “ et que l’hébreu est la seule langue de l’État.

Actuellement, cette population autochtone vit une situation précaire et subit les conséquences des drames de Cisjordanie et de Gaza.

En octobre 2023, Itamar Ben-Gvir (voir ce nom), ministre de la Sécurité nationale, a autorisé la distribution gratuite d’armes à tous les civils juifs disposant d’un permis… pas aux “Arabes Israéliens“ évidemment.

Dans la foulée, il a déclaré : “Ceux qui souhaitent soutenir les Palestiniens de Gaza le peuvent, je les mettrai dans les bus qui s’y rendent“.

Le 12 septembre 2024, une bombe a exterminé une famille de Ramla, au sud-est de Tel-Aviv, et, depuis le début de l’année 2025, la police a recensé 173 meurtres d’Arabes/Israéliens … la quasi-totalité non élucidés.

Depuis l’offensive sur l’enclave de Gaza, et malgré une totale interdiction, de nombreux Palestiniens d’Israël tentent de manifester leur solidarité avec Gaza et affrontent journellement les violences policières.

Comme les Jordaniens, les Libanais ou les Syriens, les Palestiniens font partie de l’ethnie arabo-sémite.
Depuis le Ve siècle avant JC, ils sont installés sur cette terre qui va de l’Égypte au Liban et du Jourdain à la mer Méditerranée.

A partir du VIIe siècle et la conquête des musulmans venus d’Arabie, la population locale s’est peu à peu convertie à l’Islam, tout en cohabitant pacifiquement avec les autres religions de la Bible.

Ces citoyens israéliens sont en majorité musulmans, mais aussi chrétiens, et comprennent des Bédouins et des Druzes (voir ces deux termes),

Comme l’on démontré les historiens contemporains, il n’y a pas d’ethnie juive car la quasi-totalité des Israéliens est constituée de descendants des populations – principalement européennes, turques et nord- africaines – converties à la religion hébraïque… il y a plusieurs siècles (voir “Juif(ve)“).

Cependant, une petite partie des Israéliens de religion hébraïque, descendants des Palestiniens soumis par les conquérants arabes, peuvent aussi revendiquer leur origine sémite.

On les trouve presqu’essentiellement parmi les Juifs ultra-orthodoxes, les Haredim (voir ce terme), qui représentent aujourd’hui un peu moins de 14 % de la population israélienne.

Ils sont souvent réprimés par le régime sioniste (voir “Sionisme“) parce qu’il refusent de prendre les armes et s’opposent à la guerre.

En juin 2024, la Cour suprême israélienne a ordonné la conscription des Haredim qui étaient dispensés de service militaire depuis la création de l’État hébreu en 1948.

Yasser Arafat, né en Égypte en 1929, est le cofondateur du Fatah (voir ce terme) et de l’OLP (voir ce terme) qu’il dirigera jusqu’à son décès en 2004, vraisemblablement dû à un empoisonnement.

La Nakba (voir ce terme) de 1948 signe le début de son engagement dans la lutte anticoloniale.

Convaincu que le peuple palestinien doit prendre en main son propre destin, il milite aux côtés des Frères musulmans égyptiens, sans jamais rejoindre leurs rangs.

En 1959, il crée le Fatah, le Mouvement de Libération de la Palestine qui a pour objectif la libération de tout le territoire palestinien par la lutte armée.

Par la suite, Arafat adoptera une politique de dialogue, privilégiant la volonté d’obtenir une reconnaissance internationale de la cause palestinienne.

En 1974, aux Nations Unies, il réclame le respect du droit au retour voté en 1948, l’autodétermination et l’établissement d’une autorité nationale palestinienne « Je vous apporte d’une main le rameau d’olivier et, de l’autre, le fusil : ne me forcez pas à lâcher le rameau ».

En 1993, il signe les accords d’Oslo (voir ce nom) et devient le premier président de l’”Autorité palestinienne“ qu’il dirigera jusqu’à sa mort… Mahmoud Abbas (voir ce nom) lui succèdera.

L’année suivante, il reçoit le prix Nobel de la paix en compagnie de Shimon Peres et Yitzhak Rabin (voir “Rabin“).

Si “Oslo“ a été une duperie pour son peuple et s’il n’a pas réussi à bâtir un réel État palestinien, il a toutefois été la première personnalité palestinienne à proposer un compromis historique avec les colonisateurs.

Affirmer que le régime israélien est surarmé est une lapalissade !

Précédé par USA, Chine, Russie, Inde, Royaume-Uni, France, Corée du sud… et quelques autres, Israël est une puissance atomique (voir “Arme nucléaire“) considérée comme une des vingt puissances militaires mondiales.

La marine se compose d’une dizaine de sous-marins, d’une quinzaine de navires de guerre et d’une cinquantaine de patrouilleurs.

L’armée de l’air comprend plus de 400 avions-bombardiers et plus de 200 hélicoptères d’attaque.
Le corps blindé est composé de plus de 2.600 chars de combat.

L’armée de l’air israélienne se démarque sur la scène internationale grâce aux nombreux drones d’attaque et de reconnaissance qu’elle produit et utilise… et exporte dans de nombreux pays.

Au cours de la dernière décennie, Israël a aussi considérablement augmenté ses importations d’armes.

L’Institut international de recherche sur la paix de Stockholm (SIPRI) estime que, durant la période de 2019 à 2023, Israël était le 15e plus grand importateur mondial d’armes majeures.

Jusqu’à ce jour, la France refuse les appels de la société civile en faveur d’un embargo total sur les armes à destination d’Israël… En 2024, cet Etat a exporté pour 29,27 millions de dollars en matériel d’armement !

Le ratio extrêmement déséquilibré entre les victimes et les blessés palestiniens et israéliens n’est donc pas dû à l’habileté des soldats et des officiers israéliens, mais plutôt à leur armement largement supérieur et à son utilisation massive et indiscriminée.

Entre 2019 et 2023, les États-Unis représentaient 69 % des importations d’armes d’Israël.

Il est donc assez évident que seul un changement notable dans le soutien des États-Unis à Israël pourrait amener Tel-Aviv à la table des négociations…. Et Netanyahu et consorts au tribunal de La Haye.

Israël s’oppose officiellement à la présence d’armes chimiques dans les états voisins… Mais fait silence sur ses propres stocks… dont le phosphore blanc, substance incendiaire qui brûle à des températures extrêmement élevées et déclenche des incendies dans les zones où il est déployé.

Son usage contre des civils est considéré comme crime de guerre par l’ONU.

Israël a utilisé cette arme interdite à multiples reprises, notamment en 2008 lors de “Plomb durci“ contre Gaza ainsi qu’en 2021 dans ses bombardements d’une quinzaine de localités du sud-Liban, tuant de nombreux habitants.
Fin octobre 2023, toujours au Liban, Israël a également mené une attaque au phosphore blanc contre les petites villes de Houla et de Dhaiya (voir ce nom), faisant, une fois de plus, de nombreuses victimes civiles…

En juillet 2024, l’État libanais a déposé plainte au Conseil de Sécurité de l’ONU pour de nouveaux bombardements au phosphore blanc… et attend la réponse.

Amnesty International et Human Rights Watch ont aussi dénoncé l’emploi de munitions au phosphore blanc contre le port de Gaza le 11 octobre 2023… Sans réaction de l’ONU.

L’AIEA (Agence Internationale de l’Energie Atomique) estime qu’Israël possède entre 80 et 300 ogives nucléaires… et produirait entre 10 et 15 nouvelles bombes chaque année. Son centre opérationnel est basé près de la ville de Dimona, à quelques kilomètres de la mer morte.

Ce site nucléaire a été construit clé en main par la France dans les années cinquante…. Et est évidemment interdit d’accès à tout contrôle de l’ONU.

Israël n’a jamais reconnu être une puissance atomique et Mordechai Vanunu, le technicien nucléaire qui, en 1986, a révélé cette réalité, a fait 18 ans de prison pour “trahison de secret d’État“.

Affirmant ne pas posséder de bombes atomiques, Israël menace cependant en permanence d’envoyer ses missiles nucléaires sur Téhéran pour… les empêcher d’avoir l’arme atomique… Cherchez l’erreur.

Un rapport de l’ONU fait état du largage sur Gaza, en octobre et décembre 2023, de bombes contenant de l’uranium appauvri sur des bâtiments résidentiels, une école, des camps de réfugiés et un marché.
Ces bombes sont conçues pour percer des structures fortifiées blindées, provoquant d’énormes destructions et libérant des gaz toxiques… Elles sont fournies par les États-Unis….C’est vraisemblablement une telle bombe qui a été utilisée pour l’assassinat de Hassan Nasrallah, secrétaire général du Hezbollah (voir ce terme).

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G et H

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Source : auteur

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