Poème de Ziad Medoukh

Je te vois dans les miroirs de mon âme,
Tu te promènes, tu plantes la lumière
Dans l’obscurité,
Tu éveilles la pensée de son long sommeil,
Tu dessines en ma vigilance
Les lettres de ma liberté.

Tu es grande comme des montagnes !
Tu nous élèves, force sans violence.
Tu es simple comme la fleur,
Solide comme le diamant,
Fortifiant comme un long sourire.

Oui Gaza est toujours là
Au fond de nous.
Elle assèche nos larmes,
Elle nous inspire à aimer son peuple
Digne et résilient.

Puis elle diffuse dans l’espace
Une chanson de lumière et de feu.
De la révolte des lettres commence l’histoire.
Les mots révoltés se forment
Comme une fleur de volcan.

Sur le front du poème
Elle défie les tempêtes, la mort et l’oubli.
Née du sein de la patience
Elle sème le blé de l’espoir dans la terre.

Ton nom est un acte de résistance douce,
Une prière d’olivier et de braise.
La nature y devient refuge,
La langue y est caresse,
Et chaque lettre oppose au feu la beauté.
Au massacre de la mémoire,
La ruine survit en floraison.

C’est une lutte d’enracinement,
Où l’amour n’est plus une abstraction,
Mais une fidélité au sol, aux enfants,
Aux arbres, à la dignité.

Gaza, cette fleur au milieu des ruines,
Arrache le silence des bouches de la faim
Et fait pousser du blé à partir du siège.
C’est un mur qui ne tombera pas,
Une pierre qui ne s’assouplit pas,
Une terre qui a mangé le pain de la patience.
Elle a pétri son sel avec le sang.

Gaza trace son chemin, même long,
Vers la liberté
Pour maintenir son havre de paix
Elle sème l’Espoir
Avec sa belle âme.
Dans les cœurs si tristes,
Sa lumière illumine le monde
Et soulève l’humanité entière.

Source : auteur

Le sommaire de Ziad Medoukh
Notre dossier Palestine

Laisser un commentaire