Rapport du CPI

Gaza – Centre Palestinien d’Information 

Alors que Gaza étouffe de toutes parts, soumise à un siège implacable depuis plus de 20 mois, avec sa population endurant massacres, famine et oppression, ses habitants restent fermement attachés à leur terre, rejetant tout projet de déplacement forcé, même si l’alternative est de vivre dans la faim ou de mourir sous les bombes. En revanche, dès les premiers jours de l’escalade entre l’Iran et l’entité sioniste, les territoires occupés ont été le théâtre d’une fuite massive de centaines de colons. Le gouvernement sioniste a même imposé des restrictions pour les empêcher de quitter le pays, de peur de voir la terre se vider de ses occupants illégitimes. 

Alors que des médias sionistes rapportent que des centaines de ressortissants fuient les ports de Herzliya, Haïfa et Ashkelon à bord de yachts privés en direction de Chypre, les esprits se souviennent des images d’archive de 1948, lorsque les colons étaient arrivés en Palestine par la mer. 

Face à l’intensification des frappes entre l’Iran et l’entité occupante, la ministre sioniste des Transports, Miri Regev, a émis un décret interdisant aux colons sionistes de quitter le territoire, à l’exception des étrangers et des touristes, suscitant un vif débat au sein de l(entité sioniste. 

Ils ont fui les missiles

Selon un rapport du journal Haaretz, les ports sionistes sont devenus des points de départ pour des voyages en mer transportant des individus et des familles vers Chypre, alors que l’inquiétude grandit face à la détérioration de la situation sécuritaire. Bien que la plupart des voyageurs aient refusé de s’exprimer publiquement, certains ont admis avoir « fui les missiles ». 

Le rapport indique que la marina de Herzliya s’est transformée ces derniers jours en une « plateforme de départ alternative », avec des couples et des familles arrivant dès l’aube, traînant leurs valises à la recherche d’un yacht pour Chypre, puis vers des destinations plus sûres hors de l’entité. 

Le coût d’un tel voyage varie entre 2 500 et 6 000 shekels, selon le type de yacht, sa vitesse et son confort, tandis que des rapports font état de navires transportant des passagers sans assurance. 

« Comme ils sont venus… ils repartiront »

Le rapport a été largement partagé sur les réseaux sociaux palestiniens et arabes, où des activistes ont publié une photo d’archive de 1948 montrant des colons juifs arrivant en Palestine par la mer, accompagnée du commentaire ironique : « Comme ils sont venus… ils repartiront. ».

Des internautes ont souligné qu’ils n’étaient pas surpris par ces tentatives de fuite, affirmant que les sionistes quitteraient la Palestine de la même manière qu’ils y étaient arrivés en 1948 – par la mer, pour s’installer sur une terre qui ne leur appartenait pas. 

Ils ont ajouté que cette terre n’était pas la leur, d’où leur empressement à fuir, car au fond d’eux, ils savent qu’elle ne leur appartient pas. Contrairement aux Palestiniens, qui, malgré les massacres et le siège, restent ancrés dans leur terre, car elle est la leur, celle de leurs pères et de leurs ancêtres. « Ils sont les propriétaires légitimes, et tôt ou tard, chaque droit finit par être rendu. »

D’autres ont expliqué que c’était là la vraie différence entre les habitants de Gaza (et de Palestine en général) et les sionistes : les Gazaouis, malgré la destruction et la mort, tiennent bon sur leur terre, tandis que les occupants fuient dès la première menace. 

Des voleurs prêts à s’enfuir

Pour certains internautes, la décision de la ministre Miri Regev d’interdire aux sionistes de quitter le pays marque le début de la « Grande Fuite », soulignant que cette mesure n’a été prise que parce qu’elle sait que son public est composé de « voleurs » – et qu’un voleur est toujours prêt à prendre la fuite. 

Plusieurs blogueurs ont estimé qu’il s’agissait d’une « migration inverse », marquant le début de la fin du projet sioniste, qui avait commencé en 1948 sur les ruines des droits palestiniens, avec le soutien de puissances internationales.

Un activiste a écrit : « Comme ils sont venus par bateau, ils repartiront. Retournez d’où vous venez, voleurs de terre ! Rentez dans vos pays d’origine. »

Un autre a ajouté : « Ce n’est que le début… Partez, cette terre n’est pas la vôtre. La terre reconnaît ses enfants, et l’histoire n’épargne pas les envahisseurs. »

D’autres encore ont comparé la décision de Regev à une « cage dorée », dont les portes se referment sur les colons par crainte d’un effondrement massif et d’une fuite généralisée. 

La mort plutôt que la fuite 

Pendant ce temps, le nombre de martyrs ne cesse d’augmenter, du nord au sud de Gaza, depuis plus de 20 mois, en raison de l’attachement de la population à sa terre et de son refus du plan de déplacement forcé orchestré par l’entité sioniste avec le soutien des États-Unis d’Amérique. Cette réalité souligne le contraste entre les propriétaires légitimes, qui préfèrent la mort à l’exil, et les envahisseurs temporaires, qui savent qu’ils sont des voleurs sur une terre qui n’est pas la leur, et qui ignorent le sens du mot « patrie », car ils n’en ont jamais eu. 

Les scènes de fuite des colons rappellent aussi le retour des habitants de Gaza du sud vers le nord pendant la trêve de janvier dernier, après un déplacement forcé causé par les horreurs de la guerre et le génocide mené par l’occupation depuis le 7 octobre 2023.

Source : CPI
https://french.palinfo.com/…

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