Par la rédaction de The Cradle
Israël fait pression sur les États-Unis pour les pousser à rejoindre sa guerre contre l’Iran et à participer à des frappes contre les installations nucléaires du pays.
“Ce que nous avons dit et rapporté, c’est que nous n’avons pas – comme certaines des sources que vous avez mentionnées ici, que nous n’avons aucune preuve d’efforts systématiques pour se doter d’une arme nucléaire”,
a déclaré M. Grossi dans une interview accordée à Christiane Amanpour de CNN.
Le chef de l’AIEA a également déclaré ne pas savoir si des activités secrètes ont été menées par l’Iran à l’insu de l’agence de surveillance de l’ONU.
La veille, M. Grossi avait déclaré ne pas pouvoir confirmer les informations rapportées par Israël concernant la militarisation du programme nucléaire iranien.
“Je ne me prononcerai pas sur les conclusions des services du renseignement israéliens”,
a déclaré le chef de l’AIEA.
“Il s’agit de leur évaluation… Je ne suis pas au courant des rapports internes ou des informations dont ils disposent. Alors que jusqu’au début des années 2000, on pouvait… le consensus général, non seulement de l’AIEA, mais aussi au niveau international, faisait état d’efforts plus ou moins structurés et systématiques en vue de la mise au point d’un dispositif nucléaire, ce n’est plus le cas aujourd’hui, du moins nous ne pouvons pas dire que l’AIEA dispose d’éléments suffisamment crédibles qui permettraient de conclure à cette éventualité”, a-t-il ajouté.
Les dernières déclarations de Grossi sur CNN interviennent une semaine après que le conseil d’administration de l’AIEA a adopté une résolution accusant l’Iran de ne pas respecter ses obligations nucléaires au titre du Traité de non-prolifération (TNP), auquel Israël et son propre programme nucléaire clandestin ne sont pas soumis.
Ils ont également coïncidé avec l’anticipation généralisée de l’entrée des États-Unis dans la guerre contre l’Iran aux côtés d’Israël, en particulier pour une attaque contre l’installation nucléaire de Fordow, lourdement fortifiée et située sous une montagne.
Les médias hébreux ont rapporté qu’Israël estime probable que le président américain Donald Trump entre en guerre, comme le réclame le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu.
Israël et les États-Unis ont accusé à plusieurs reprises l’Iran de chercher à fabriquer une bombe nucléaire au cours des dernières années.
Tel Aviv affirme que sa guerre contre ce pays a pour but d’empêcher que cela se produise.
Cependant, les estimations des services du renseignement américains ont confirmé une nouvelle fois que l’Iran est encore loin de pouvoir se doter d’une telle arme et qu’il ne poursuit même pas activement le développement d’une arme nucléaire.
“L’Iran ne peut pas détenir d’arme nucléaire”, a déclaré Trump le 17 juin, avant d’exiger la “reddition inconditionnelle” de Téhéran et de menacer (de mort) le guide suprême du pays, Ali Khamenei.
Selon un nouveau sondage publié par The Economist et YouGov Poll, 60 % des citoyens américains s’opposent à l’intervention de Washington dans la guerre menée par Israël contre l’Iran.
Les déclarations belliqueuses de Trump ont incité de nombreuses personnes à établir des parallèles entre la situation actuelle et les faux diagnostics posés par Washington avant l’invasion américaine de l’Irak en 2003, lorsque Colin Powell avait déclaré devant l’ONU que le gouvernement de Saddam Hussein produisait des armes de destruction massive (ADM).
Il est désormais de notoriété publique dans les cercles américains et occidentaux que ces évaluations, qui ont servi à justifier l’invasion de l’Irak, étaient totalement mensongères.
Une évaluation annuelle des services du renseignement américains publiée en mars dernier a révélé que “l’Iran ne développe pas d’arme nucléaire”.
Quelques mois plus tôt, l’ancien directeur de la CIA William Burns a déclaré :
“Nous ne voyons aujourd’hui aucun signe qu’une telle décision ait été prise”.
*Source : The Cradle
Traduit par Spirit of Free Speech
Source : France-Irak actualité
https://www.france-irak-actualite.com/…
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