Communiqué de l’AFPS

Depuis le début du Ramadan, à Jérusalem l’armée israélienne interdit aux Palestiniens l’accès à la porte de Damas, lieu de rassemblement en cette période de fête, transformant le lieu tous les soirs en scènes de guerre, multipliant violences et arrestations.

En parfaite complicité avec cette armée d’occupation, des centaines de fascistes, affiliés à l’organisation kahaniste Lehava, ont marché vers et dans la vieille ville de Jérusalem aux cris de « mort aux Arabes ».

De nombreux témoignages documentent des scènes d’une violence inouïe, des appels au meurtre, un déferlement de haine de la part des suprémacistes juifs. D’autant plus qu’ils savent pouvoir agir en toute impunité tant qu’ils s’en prennent aux Palestiniens avec le soutien ostensible des forces de police qui ont préféré réprimer les Palestiniens qui se sont opposés aux scènes de ratonnades.

Ces violences racistes n’ont suscité aucune réaction de la part de nos autorités. Pire, le Quai d’Orsay dans un communiqué inique non seulement les passe sous silence mais « appelle l’ensemble des acteurs à la retenue, à mettre un terme à toutes les violences et à permettre un retour au calme dans l’ensemble des territoires palestiniens ».

En rappelant son « attachement à la sécurité d’Israël » sans un mot sur les attaques, la répression, les actes inhumains dont les Palestiniens sont victimes tous les jours de la part de l’armée d’occupation, des colons, des fascistes, le gouvernement français en rajoute dans l’indignité.

Qu’attend-il pour prendre ses distances avec un État où la haine et le racisme n’ont plus de limite ? La France s’honorerait à reconnaître le régime d’oppression et de domination qu’exerce Israël à l’encontre du peuple palestinien pour ce qu’il est : un régime d’apartheid, un crime contre l’humanité, comme le souligne le rapport publié ce 27 avril par Human Rights Watch.

Le peuple palestinien lui, est debout, pour ses droits et sa dignité face à la haine et la barbarie. Cette fois encore à Jérusalem il a fait reculer l’arbitraire et la répression : Israël avait dû lui rendre la porte de Damas dimanche soir. Mais lundi soir l’armée a fait son retour avec son cortège de violences et d’arrestations.

Le Bureau national de l’AFPS
Le 27 avril 2021

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…