Par Luc Michel

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/ IRANOSPHERE/ REGARDS SUR LA GUERRE HYBRIDE IRANIENNE (I): LA DEFENSE POPULAIRE SYRIENNE FACE AUX USA, AUX TURCS ET A L’OTAN

Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2021 09 28/
Série III/1370

* En Syrie, des milices chiites de la RÉSISTANCE POPULAIRE sont apparues sur le modèle du Hezbollah linanais, appartenant notamment à la minorité alouite, qui combattent aux côtés de l’Armée d’Assad. Une de ces milices, la brigade al-Baqir, une branche dans la région de la Djézireh dans l’est de la Syrie, a déclaré : « Les Forces de résistance populaire considèrent les milices soutenues par les occupants américains, connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), comme un outil au service de ceux qui occupent la partie orientale de la Syrie (…) Contrairement aux affirmations d’une partie de la société syrienne, notamment les Kurdes, les FDS n’ont aucune légitimité officielle et ne représentent personne, mais c’est un groupe terroriste combattant l’armée syrienne ». Concernant l’axe de la Résistance, ils disent que « cet axe a joué un rôle majeur dans le soutien à la résistance des citoyens de cette région depuis le début de la crise syrienne », et que « la République islamique d’Iran a joué un rôle important, notamment en soutenant la Résistance syrienne contre l’armée d’occupation américaine ». « Les frères iraniens ont été un partisan sincère de la Résistance syrienne dans la guerre d’abord contre Daech et les groupes armés terroristes, puis l’armée d’occupation américaine et les FDS ».

Un commandant de la Résistance populaire syrienne a évoqué les actions des États-Unis et des milices séparatistes sous leur commandement dans le nord de la Syrie et a déclaré que l’Iran se tenait aux côtés du gouvernement et du peuple syriens dans la guerre contre Daech et les occupants.

En Syie, la guerre déclenchée par les occidentaux, est dans sa dernière phase. La Syrie ba’athiste contrôle 85% du territoire national. Il reste à libérer les territoires directement occupés par les armées de l’OTAN : le nord avec les turcs et leurs supplétif djihadistes, le nord-est sur l’Euphrate avec les USA, les Français et leurs supplétifs kurdes. Ni les iraniens, ni les russes, ni l’Armée arabe syrienne, ne veulent d’une confrontation directe, ouverte, avec l’OTAN. Cette phase sera donc une « guerre hybride », « en deçà de la guerre » classique.

LA RESISTANCE POPULAIRE

Omar al-Hussein al-Hassan, commandant de la brigade al-Baqir, une branche de la Résistance populaire dans la région de la Djézireh dans l’est de la Syrie, a déclaré : « Les Forces de résistance populaire considèrent les milices soutenues par les occupants américains, connues sous le nom de Forces démocratiques syriennes (FDS), comme un outil au service de ceux qui occupent la partie orientale de la Syrie (…) Certains éléments de ces milices sont originaires des monts Kandil et sont des partisans du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), considéré comme une organisation terroriste par les Nations unies. Certains des membres de ces groupes sont des Kurdes turcs contrairement à leur affirmation selon laquelle ces personnes représentent les Kurdes syriens », a précisé al-Hassan.

Le commandant des forces populaires syriennes s’est ensuite attardé sur la position des citoyens de l’est de la Syrie, qui sont principalement des nomades, vis-à-vis du gouvernement syrien : « On peut dire que la plupart d’entre eux sont fidèles à leur gouvernement, mais certains d’entre eux, qui sont très peu nombreux, font partie des indifférents qui se contentent d’être obéissants à l’armée d’occupation américaine et aux FDS. Ils ont donc tenté d’établir des liens avec ces miliciens afin d’insinuer aux Syriens que les tribus de l’est de l’Euphrate sont avec l’armée d’occupation (…) La plupart des habitants de la région de la Djézireh en Syrie en ont assez des crimes commis par les FDS. Ces miliciens ont laissé les mains ouvertes aux criminels, et mettent en œuvre les scénarios des occupants américains pour étouffer toutes les voix qui s’opposent à leur présence dans la région. Ces éléments criminels mettent délibérément le feu aux produits des citoyens syriens, volent leurs biens, et les menacent pour qu’ils ne protestent pas contre leurs actes inhumains », a ajouté ce commandant de la Résistance populaire de l’est de la Syrie.

Il a souligné que la plupart des habitants de l’est de la Syrie sont prêts à rejoindre les rangs de la Résistance populaire contre les FDS, pour expulser les forces d’occupation américaines de la région. Concernant l’axe de la Résistance, il a dit que « cet axe a joué un rôle majeur dans le soutien à la résistance des citoyens de cette région depuis le début de la crise syrienne », et que « la République islamique d’Iran a joué un rôle important, notamment en soutenant la Résistance syrienne contre l’armée d’occupation américaine ».

« La République islamique d’Iran, à travers ses conseillers militaires qui sont venus ici à la demande du gouvernement syrien, joue également un rôle important en apportant son soutien à notre résistance et notamment en libérant de vastes zones de l’est de la Syrie. Ces conseillers n’ont épargné aucun effort, et nous saluons leur soutien et leur action dans le règlement de la crise syrienne », a-t-il indiqué. « Les frères iraniens ont été un partisan sincère de la Résistance syrienne dans la guerre d’abord contre Daech et les groupes armés terroristes, puis l’armée d’occupation américaine et les FDS », a-t-il ajouté.

Ce commandant de la Résistance populaire syrienne a déclaré que « les tribus de l’est du pays sont avec le gouvernement, ont une voix unie, et sont prêtes à rejoindre leurs proches dans les zones libérées, qui échappent au contrôle des FDS et des groupes armés soutenus par les États-Unis et la Turquie ».  S’attardant sur les actions de l’armée d’occupation américaine à Raqqa, il a souligné : « La ville a été complètement détruite par la coalition du mal, dirigée par les Etats-Unis (…) Les occupants ont détruit la ville afin de changer son tissu démographique. Ils ont pris possession des terres et des propriétés de cette ville », a-t-il poursuivi.

« La Syrie est forte avec ses enfants et ses tribus, et nous sommes déterminés à libérer le territoire syrien du joug des occupants américains, malgré le siège de la Syrie et malgré tout ce qui se passe dans ce pays », a-t-il conclu.

NOTES COMPLEMENTAIRES

1-
LA GUERRE ASYMETRIQUE DE L’IRAN :
Contrairement ce que beaucoup écrivent, la guerre asymétrique n’a pas été inventée par la Russie en Ukraine en 2014, mais par le parti-milice non-étatique Hezbollah, pro-iranien, au Liban en 2006 contre Israël… Laura-Maria HERȚA, chercheuse atlantiste, constate l’émergence des acteurs non-étatiques dans la guerre hybride  au Liban : « Le terme guerre hybride est associé à des acteurs lançant des campagnes militaires contre les États. La guerre menée par Israël contre le Hezbollah basé au Liban en 2006 a été celle qui a déclenché la préoccupation pour la capacité d’un acteur non étatique, comme le Hezbollah, de constituer une menace sérieuse pour les Forces de défense israéliennes conventionnelles (FDI) non pas parce qu’il employait simplement des stratégies, mais parce que sa force force militaire combinée avec sa « politique, sociale, diplomatique et informationnelle. Des composants qui fournissent le substrat du soutien à son organisation militaire » (Hybrid Warfare – A Form Of Asymmetric Conflict », 2017).
Depuis, via les partis-milices pro-iraniens Hezbollah (Liban), Ansarallah (Yemen) et Al-Hashd Al-Shaabi (Irak), l’Iran, « puissance pauvre » comme la Russie, mène une guerre hybride efficace contre ses adversaires de l’axe géopolitique Wshington-Ryad-Tel aviv et de l’axe naval Paris-Abu Dabi.

2-
DE LA RUSSOSPHERE A L’IRANOSPHERE !
Luc Michel a puissamment contribué à la structuration du lobby pro-russe, la « Russosphère », au cœur de la guerre hybride, en Eurasie depuis 2005 et en Afrique après 2014. « Luc Michel est omniprésent dans la Russosphère internationale », dira de lui L’Express en 2015. Aujourd’hui, le Bloc de l’Est c’est Moscou, Pékin et Téhéran et les iraniens arrivent en Afrique soutenir les Néopanafricanistes. Voici donc le géopoliticien Luc Michel, consultant permanent de la Télévision d’Etat iranienne francophone PRESS TV (avec son ZOOM AFRIQUE quotidien), occupé à structurer une « Iranosphère » en Afrique …

3-
JE SORTIRAI DANS LES PROCHAINES SEMAINES UN NOUVEAU LIVRE:
Le grand retour de mes Éditions Machiavel fondées en 1982 ! Je sortirai dans les prochaines semaines un nouveau livre: Le livre fera 350 pages sur ma vision de la Guerre hybride. Qui est au coeur de mon action internationale en tant qu’ « entrepreneur géopolitique » …
Titre: « La russosphere. Anatomie, théories et acteurs de la guerre hybride »

LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ) & EODE

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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