Par Luc Michel

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
PROPAGANDE DE BIDEN-ZELENKY VS POUTINE : QUI VA S’EFFONDRER DEMAIN, LA RUSSIE OU LES USA ?

Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/
2022 05 10/ Série IV/

Biden et son clown sanglant inspirent un flot de propagande russophobe dans les medias de l’OTAN. Une story telling qui annonce « l’effondrement demain » de la Russie. Mais un son de cloche nous vient d’Amérique du Nord !

Eléments du dossier …

« LE SYSTEME POLITIQUE AMERICAIN EST EN TRAIN DE s’effondrer » (Stephen Marche)

L’intellectuel canadien Stephen Marche prédit une explosion inévitable des États-Unis. Il développe cinq scénarios catastrophes et comment les éviter :

« La fermeture du pont fissuré dans une petite ville déclenche des affrontements, la présidente des États-Unis est assassinée par un jeune radicalisé, un ouragan dévaste New York »… Voilà les étincelles qui, selon Stephen Marche, journaliste et essayiste canadien établi aux États-Unis, pourraient déclencher la prochaine guerre civile tant le pays est divisé, armé, inégal. Il envisage aussi la séparation des États, plus du tout unis, à l’amiable. Son livre The Next Civil War (La Prochaine Guerre civile  ») commence par ces phrases : « Les États-Unis touchent à leur fin. La question, c’est de savoir comment. »

« LE GRAND DIVORCE AMERICAIN »
(LE POINT)

Ravivée autour de la question de l’avortement, la guerre culturelle qui oppose progressistes et conservateurs ébranle la démocratie outre-Atlantique. Des manifestants pro et anti avortement s’affrontent le 5 mai devant la Cour supreme a Washington.

La désintégration des États-Unis n’est plus un scénario fantaisiste. Au train où vont les choses, des Américains pourraient bientôt choisir leur lieu de résidence en fonction de leurs convictions politiques. Ceux qui refusent l’interdiction de l’avortement iront s’installer dans un État bleu (démocrate). Ceux qui ne veulent pas que leurs enfants apprennent la théorie du genre à l’école primaire préféreront habiter dans un État rouge (républicain). Progressistes d’un côté, conservateurs de l’autre…

Certains auteurs, comme l’essayiste Stephen Marche1 ou la politologue Barbara F. Walter2, voient là un engrenage conduisant à la guerre civile, dans une société fracturée où la violence politique affleure et où les armes sont surabondantes. Ce n’est plus l’abolition de l’esclavage qui en serait le déclencheur comme en 1861.

DIVIDED STATES OF AMERICA :
Etats-Unis, LA GUERRE CIVILE QUI VIENT

“Quand les combats commenceront, personne ne se rappellera que tout a commencé autour d’un pont. […] Pas le pont de Brooklyn, pas le Golden Gate, mais un petit pont à deux voies à qui personne n’avait pris la peine de donner un nom, sur une rivière que les gens ordinaires doivent traverser dans un petit comté rural qui déteste le gouvernement fédéral et a décidé de ne plus obéir à ses injonctions.”

Les combats qu’évoquent l’essayiste et romancier canadien Stephen Marche au début de The Next Civil War (“La prochaine guerre civile”, non traduit en français) n’ont pas encore eu lieu. Mais leur survenue est d’après lui très probable, sinon inévitable, à court ou moyen terme aux États-Unis. Dans son analyse, cette “guerre imminente sera la continuation d’un conflit plus ancien, celui qui a pris fin entre l’Union et la Confédération en 1865 sans avoir comblé l’écart entre les races, les régions et les perspectives économiques”, rapporte The Guardian.

Le prélude de cette future guerre civile est “éminemment plausible”, reconnaît dans The Altantic le journaliste Fintan O’Toole. Telle que l’imagine le livre, la situation commence à dégénérer après que les autorités fédérales ont décidé de fermer pour une durée indéterminée un pont devenu vétuste. Le shérif d’un comté qui n’est pas nommé devient le porte-voix de ses électeurs mécontents.

Il décide de prendre le contrôle du pont et de le rouvrir. “Les distingués représentants de l’Administration fédérale des autoroutes et de l’Agence pour la protection de l’environnement ne comprennent malheureusement pas les besoins des gens de ce comté, alors que moi, si”, déclare le fonctionnaire dissident à un journaliste de Fox News. Rapidement, il devient une idole et le pont, le point de ralliement d’un assemblage hétéroclite de groupes d’extrême droite et de “patriotes antigouvernement” – jusqu’à ce que la situation vire à l’affrontement avec les forces de l’ordre.

Le pont, le shérif et les dialogues sont purement imaginaires, autant d’“expériences de pensée” qui permettent à l’auteur de développer son propos. Mais Marche l’assure : les grandes tendances esquissées dans ces pages (chaos politique, attentat contre un futur président, catastrophes climatiques…) sont, elles, “basées sur les meilleurs modèles disponibles, avec des capacités de prévision établies”. L’écrivain a d’ailleurs pris soin d’interviewer “des militaires, des policiers, des spécialistes de l’approvisionnement en produits alimentaires, des historiens et des politologues”, confirme The New York Times.

POUR AUTANT, SES PREDICTIONS SONT-ELLES CREDIBLES ?

« Tous les scénarios [du livre] sont bien étudiés et présentés de manière éloquente », constate O’Toole. Les Américains “plus proches d’une guerre civile qu’ils n’aimeraient le croire”…

LES CLIVAGES POLITIQUES RECOUPENT DE PLUS EN PLUS DES APPARTENANCES ETHNIQUES : UNE INTENSE POLARISATION POLITIQUE.

On observe, aux Etats-Unis, que le débat politique s’est tendu. Républicains et Démocrates ont rarement été aussi divisés. La personnalité du président Trump n’a été sans doute pas étrangère à cette situation…

Or, ce qui arrive aux Etats-Unis nous intéresse, parce que c’est bien souvent l’indice de ce qui va survenir chez nous. Depuis l’élection de Donald Trump, les Américains s’inquiètent du degré de polarisation exceptionnel qui affecte leur vie politique. Entre partisans et adversaires de Trump, la haine réciproque est si intense qu’elle menace la légendaire stabilité politique des Etats-Unis.

Selon le psychologue Jonathan Haidt, il devient difficile de faire travailler ensemble des employés pro et anti-Trump. On est au-delà des conflits idéologiques classiques. Pour en rendre compte, le mot tribalisme, l’adjectif tribal sont devenus obsédants dans le discours médiatique. Les Etats-Unis seraient en train de régresser, du stade de la nation, à celui d’une juxtaposition de tribus, en guerre les unes avec les autres. Ce qui affaiblit considérablement le pays sur le plan international. Mais le plus grave, c’est que cet éclatement idéologique de la société recoupe en partie des clivages ethniques. Du coup, le concept de tribu prend tout son sens.

LE VOTE TRUMP : UN VOTE ETHNIQUE.

Car on a pu expliquer l’improbable victoire de Donald Trump elle-même par un réflexe tribal de certains Blancs ; le vote Trump aurait été un vote ethnique. La preuve : la majorité des femmes blanches ont préféré ce milliardaire sexiste à Hillary Clinton. Pour la politologue Amy Chua, dans son livre Political Tribes, « les Blancs qui savent qu’ils perdront la majorité aux Etats-Unis, au cours des vingt années qui viennent (sic). Ils auraient obéi, à leur tour, à un réflexe tribal. Comme les autres minorités, ils seraient en train d’adopter un comportement électoral dicté par leur appartenance ethnique, autant que par leurs intérêts de classe, ou leurs convictions. C’est pourquoi ils se seraient regroupés autour d’un politicien qui faisait appel, de manière souterraine, à cette identité.

UNE CULTURE DOMINANTE EST-ELLE INDISPENSABLE ?

Les Blancs seraient sur le point de devenir une tribu américaine comme les autres. D’où la récente apparition, aux Etats-Unis, de la question qui obsède bien d’autres nations, confrontées au défi du multiculturalisme : sur quel socle commun des cultures différentes doivent-elles reposer pour que les sociétés n’explosent pas ? De solides institutions suffisent-elles pour fixer les règles du jeu – c’est la thèse du « patriotisme constitutionnel » ? Ou faut-il qu’une culture dominante  – une Leitkultur, comme disent les Allemands demeure commune ?

C’est la thèse qui est défendue par Andrew A Michta, dans la revue The American Interest. Dans un article intitulé, « Yes, it can happen here », Oui, ça peut arriver ici, ce politologue se montre très pessimiste, d’une manière générale, pour l’avenir de nos démocraties occidentales. Quelle ironie du sort ! écrit-il, alors qu’il y a deux décennies, nos experts parcouraient le monde, du Moyen-Orient à l’Europe orientale, en donnant des leçons de « State building », aujourd’hui, ce sont nos propres Etats-nations qui approchent dangereusement du point de rupture. Elles sont au bord de l’éclatement et deviennent de ce fait ingouvernables. Jamais un tel degré de polarisation, selon des lignes de fracture de toute sorte – ethniques, religieuses, idéologiques – n’avaient autant menacé leur cohésion interne.

L’art du compromis qui caractérisait nos systèmes politiques est perdu. Bien des démocraties sont menacées par des haines politiques qui rendent très délicat l’art de gouverner.

SANS CONSENSUS MINIMAL, LES SOCIETES ECLATENT.

« La mode actuelle des politiques de l’identité a atteint un tel seuil, écrit-il, que le seuil de décomposition de nos vieux Etats-nations est désormais de l’ordre du possible. » Elles subissent, en effet, une grave érosion du consensus sur lequel elles étaient fondées. Nous avons tort de croire que nos institutions, celles des Etats-Unis ont plus de deux siècles – nous protègent, poursuit Michta. Elles ne suffisent pas. Car les institutions ne valent que par la puissance et la solidité des forces politiques qui les font vivre. A elles seules, ces institutions ne peuvent pas garantir la paix civile. Il faut qu’existe un consensus minimal entre les citoyens.

Pour que les nations ne sombrent pas dans la décomposition et dans une anarchie, dont on sait bien qu’elle crée une demande d’ordre et débouche sur des régimes autoritaires, il faut que les citoyens éprouvent un sens profond de réciprocité et d’obligation mutuelle. Mais il faut aussi qu’il existe une culture partagée, car c’est sur elle que fonde l’identité nationale.

Pendant longtemps, cette culture nationale a pu faire leur place à des narratifs particuliers – régionaux, ethniques, religieux ou idéologiques. Tel n’est plus le cas à présent. Car cette culture nationale a été systématiquement déconstruite dans l’enseignement. A force de répéter à nos élèves et à nos étudiants que l’histoire de leur nation n’est qu’une suite de crimes et que leur seul héritage est une honte à partager, nous avons aggravé la balkanisation, la tribalisation de nos sociétés. Et cela les fragilise dangereusement : qui voudrait risquer sa vie pour une institution aussi dévalorisée ?

THE DEMOCRACY INSTITUTE ET DAILY EXPRESS MÈNENT UN SONDAGE MENSUEL DES AMÉRICAINS SUR LE CONFLIT EN UKRAINE : POUR LE DEUXIÈME MOIS, LES RÉSULTATS SONT « EXCITANTS », ET CETTE FOIS ILS SONT « CHOQUANTS » :

– 43 % des Américains interrogés seraient d’accord pour dire que l’Ukraine perd face à la Russie, et 41 % ne veulent même pas y penser.

– jusqu’à 53 % des personnes interrogées pensent que les sanctions sont plus préjudiciables aux États eux-mêmes qu’à la Russie, malgré le fait que la hausse des prix de tout est le principal sujet de l’agenda national du pays.

– 50 % veulent ramener les Républicains au pouvoir, et seulement 42 % sont pour les Démocrates. Discours sur les élections au Congrès et au Sénat en novembre de cette année.

– 53 % pensent que ce n’est pas Poutine, mais Biden qui devrait démissionner.

– Les activités de Biden dans la « crise ukrainienne » ne sont approuvées que par 38 % et 52 % ne l’approuvent pas. Comme Macron, Biden est un président minoritaire à la légalité sans légitimité !

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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