Par Mohamed Belaali

Il y a cinquante quatre ans jour pour jour, le Che a été exécuté à la Higuera le 9 octobre 1967 par l’armée bolivienne encadrée par la CIA.

Pour l’impérialisme yankee, Guevara était devenu l’homme à abattre. Non seulement il représentait un danger pour les intérêts de la bourgeoisie américaine parce que la révolution a triomphé à Cuba à moins de 150 km des Etats-Unis, mais aussi et surtout parce que son combat contre l’impérialisme était total, planétaire.

Le Che a bien compris que l’impérialisme, stade suprême du capitalisme, était le véritable ennemi des peuples. Combattre l’impérialisme partout à travers le monde était pour lui «le plus sacré des devoirs» (1) .

Ernesto Che Guevara était persuadé que la défaite de l’impérialisme américain passait nécessairement par le triomphe de la révolution mondiale. La victoire ne sera jamais complète tant que d’autres peuples restent soumis à la domination impérialiste.

Le Che ne se contentait pas de théoriser la lutte. Il a mené personnellement, les armes à la main, des combats aussi héroïques que désespérés contre l’impérialisme et le colonialisme dans la Sierra Maestra cubaine, dans le maquis congolais ou encore dans la forêt et les montagnes boliviennes. La pratique et la théorie pour le Che étaient étroitement liées et tellement imbriquées l’une dans l’autre qu’elles ne formaient qu’un tout inséparable. Sa vie, brève mais intense, se confondait avec ses idées. Il a été jusqu’au bout de ses convictions révolutionnaires,«dans une révolution on triomphe ou on meurt (si elle est véritable)» disait-il (2).

Aujourd’hui l’impérialisme américain contre lequel s’est élevé le Che, les armes à la main, sème encore la terreur et la désolation à travers le monde. C’est ce même impérialisme qui menace d’attaquer le Venezuela et l’Iran comme il a attaqué hier l’Afghanistan, la Yougoslavie, l’Irak, la Libye, la Syrie, le Yémen etc.

Le Che est mort, mais pour celles et ceux qui luttent, son souvenir restera «enfoui tel un trésor dans la partie la plus profonde, la plus secrète et la plus riche de leur être, réchauffant leur courage, attisant leur énergie» (3).

Mohamed Belaali

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(1)«En los nuevos campos de batalla llevaré la fe que me inculcaste, el espíritu revolucionario de mi pueblo, la sensación de cumplir con el más sagrado de los deberes: luchar contra el imperialismo dondequiera que esté: esto reconforta y cura con creces cualquier desgarradura».
http://www.cuba.cu/gobierno/discursos/1965/esp/f031

(2)Pierre Kalfon « Che Ernesto Guevara, une légende du siècle » p.403.

(3)Ahmed Ben Bella premier président de l’Algérie indépendante. Le Monde diplomatique, octobre 1997.

Source : le blog de l’auteur
https://www.belaali.com/…