L’Ambassade de Chine en France a pris note d’une tribune collective publiée le 20 mai par Le Monde dans laquelle une dizaine de scientifiques français appellent à boycotter le centre de recherche Lagrange de Huawei à Paris. Ce qu’est écrit dans cette tribune ne correspond pas à la réalité et induirait gravement en erreur les lecteurs et nuit à l’image de la Chine. En application des dispositions concernant le droit de réponse et le délit de diffamation dans les articles 13, 29, 42 de la Loi du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse, l’Ambassade de Chine demande au Monde de publier l’intégralité de ce qui suit dans sa prochaine édition :

Le Monde a publié le 20 mai une tribune collective dans laquelle une dizaine de scientifiques français appellent à boycotter le centre de recherche Lagrange de Huawei à Paris. Ce qu’est écrit dans cette tribune ne correspond pas à la réalité et déforme complètement l’image de la Chine. L’Ambassade de Chine en France en est choquée et se doit d’en faire des remarques.

Voici des propos diffamatoires dans la tribune : « Après des troubles (1997-2013) dus à la politique de sinisation, une campagne systématique de répression a été lancée par le gouvernement chinois en 2014. On estime que 1 à 2 millions d’habitants des “minorités” turques de la région ont été internés depuis 2017 dans des camps de détention de masse appelés “camps de rééducation politique”…Dans ceux-ci, les détenus sont soumis à une propagande visant à briser tout lien avec leur culture et leur religion, incluant l’interdiction de leurs langues, la destruction de mosquées ou de cimetières ainsi qu’un endoctrinement forcé. De nombreux cas de torture ou de traitements inhumains ont été rapportés : détenus roués de coups, enchaînés, suspendus au plafond, privés d’eau, de nourriture ou de sommeil. Des détenus ou ex-détenus sont soumis au travail forcé dans l’industrie du coton. » D’un seul coup d’œil, on peut savoir que c’est aux mensonges des « intellectuels » et « instituts » antichinois comme Adrian Zenz et l’Institut australien de stratégie politique que ces scientifiques se réfèrent. En « s’inspirant » des crimes du massacre des Amérindiens et du travail forcé des esclaves noirs commis par les États-Unis, de la Shoah commis par l’Allemagne nazie, et du camp de Guantánamo de l’armée américaine, Adrian Zenz et l’Institut australien de stratégie politique ont inventé des « chefs d’accusation » abominables contre le gouvernement chinois.

Voici les faits connus de tous : de 1990 à 2016, les forces séparatistes ethniques, les forces extrémistes religieuses et les forces terroristes violentes ont perpétré des milliers d’attaques terroristes au Xinjiang, causant d’innombrables victimes civiles et des centaines de morts dans la police. Afin d’éliminer définitivement le fléau du terrorisme violent, tout en combattant les terroristes, le Xinjiang a créé, conformément à la loi, des centres d’enseignement et de formation professionnels, pour aider ceux endoctrinés par les idées terroristes et extrémistes à apprendre les lois, la langue nationale courante et les compétences professionnelles, à se débarrasser des idées extrémistes et à retrouver une vie normale. Ces centres ne diffèrent au fond en rien des centres de déradicalisation ou des systèmes de correction communautaire aux États-Unis, au Royaume-Uni et en France. Comme les pratiques l’ont prouvé, la politique du gouvernement chinois dans la gouvernance du Xinjiang est bonne. Aucun attentat terroriste n’a eu lieu au Xinjiang depuis plus de quatre ans. La population multiethnique locale ne vit plus dans la peur et mène une vie tranquille et heureuse. On compte au Xinjiang plus de 20 000 mosquées, sept langues utilisées dans l’enseignement primaire et secondaire et cinq langues minoritaires utilisées dans les programmes radio/télé. L’espérance de vie des habitants du Xinjiang est passée de 30 ans au lendemain de la fondation de la Chine nouvelle à 72 ans, et la population ouïghoure au Xinjiang est passée de 5,55 millions il y a 40 ans à plus de 12 millions aujourd’hui. Où est cette « campagne systématique de répression » dont la tribune parle ?

L’écrivain français Maxime Vivas et plusieurs universitaires et instituts de recherche occidentaux ont déjà fait remarquer l’absence totale de fondement des accusations des pays occidentaux contre la Chine sur les questions liées au Xinjiang. Ces dernières années, plus de 1 200 diplomates, journalistes et universitaires de plus de 100 pays se sont rendus au Xinjiang, et environ 200 millions de touristes chinois et étrangers visitaient le Xinjiang chaque année avant l’épidémie de la COVID-19, dont plus de deux millions de touristes étrangers. Si un « génocide » et d’autres violations massives des droits de l’homme avaient vraiment eu lieu dans le Xinjiang, comment se fait-il que personne ne les ait jamais révélés sur les réseaux sociaux ? Le gouvernement local du Xinjiang a rendu public huit livres blancs sur les questions liées au Xinjiang, tenu plus de 40 conférences de presse et invité des centaines d’habitants du Xinjiang à raconter leurs expériences personnelles. Malheureusement, ces scientifiques préfèrent croire les mensonges de quelques « témoins » soudoyés par des forces occidentales antichinoises plutôt que d’écouter les 25 millions d’habitants tous groupes ethniques confondus du Xinjiang, les 1,4 milliard de Chinois et les voix justes qui s’élèvent de plus en plus sur la scène internationale. Ils pourraient au moins lire le livre de Maxime Vivas : Ouïghours, pour en finir avec les fake news.

La tribune des scientifiques accuse également la Chine d’utiliser les nouvelles technologies pour surveiller son peuple. Dans le monde d’aujourd’hui, il est courant de recourir aux produits technologiques modernes et à l’approche des mégadonnées pour améliorer la gouvernance sociale. Dans ce domaine, les pays occidentaux sont des « vieux routiers », seulement leurs technologies sont maintenant en retard par rapport à la Chine. Il n’est pas juste que la tribune des scientifiques, fake news à l’appui, appelle au boycott du centre de recherche de Huawei. Par qui sont fabriquées les caméras de surveillance que les gouvernements occidentaux ont installées en grand nombre dans leurs pays ? Ne devrait-il pas également appeler à les boycotter ? Ces scientifiques savent que, dans la société moderne, des informations personnelles sont collectées quand on utilise un smartphone et des produits numériques. La majorité de la population occidentale n’utilise pas les produits Huawei. Mais il n’y a déjà pas de vie privée pour eux à proprement dire. Leurs informations personnelles sont depuis bien longtemps entre les mains des GAFAM. Ce ne sont pas, il faut bien remarquer, avec des produits chinois comme Huawei que les États-Unis pratiquent leur cyberespionnage et leur surveillance dans le monde entier.

La France est une grande puissance scientifique. Les scientifiques signataires de cette tribune sont issus d’universités et d’instituts de recherche français prestigieux. L’Ambassade de Chine les tient en très haute estime. Nous n’écrivons pas cet article pour les attaquer, mais pour clarifier les faits afin qu’ils ne se laissent plus berner par des piètres « universitaires » ou « instituts de recherche » qui créent des mensonges et des rumeurs antichinois. L’Ambassade de Chine serait heureuse d’échanger avec les scientifiques signataires s’ils le souhaitent, et est à leur disposition pour leur fournir des documents sur le Xinjiang.

Source : Ambassade de Chine en France
http://www.amb-chine.fr/…