Les forces patriotiques devront faire face à la mission sacrée de sauver la République. D. R.

Par Mohsen Abdelmoumen

Au moment où l’Algérie peine à sortir du désastre causé par le règne catastrophique de la fratrie Bouteflika, on constate qu’un climat délétère a envahi tout le pays. Le seul mérite de cette atmosphère pestilentielle est de nous montrer la putréfaction politique et médiatique dans laquelle s’est enlisée l’Algérie. Des pseudos débats et des assertions qui n’épargnent aucun symbole de l’État national ont lieu quotidiennement, comme on l’a vu récemment avec la campagne de dénigrement de l’émir Abdelkader qui a été vilipendé sur la place publique sous les applaudissements et les encouragements du lumpen prolétariat. À qui profite le crime sinon au Makhzen marocain qui n’est pas loin de cette offensive calomnieuse contre le fondateur de l’État algérien moderne ? Je rappelle que l’émir Abdelkader a été trahi par un sultan de pacotille marocain. Quoi qu’il en soit, l’état de décomposition actuel en Algérie est effarant et inquiétant car il a permis l’union incestueuse entre Rachad, les démocrates, la gauche algérienne, les trotskystes, le MAK, les oligarques, les néo-harkis, et d’autres groupes dont on parle moins mais qui sont tout aussi nuisibles pour l’Algérie. Les gesticulations quotidiennes des traîtres composant ce bric-à-brac, véritable chaudron de sorcière, entraînent notre patrie vers son démantèlement. Force est de constater que les assauts permanents des forces antinationales liées à l’agenda impérialiste et néocolonialiste sont de plus en plus virulents et participent à l’abrutissement des Algériens en torpillant tout esprit critique dans une société meurtrie par une décennie de guerre et de massacres par les terroristes islamistes et vingt années du règne calamiteux de Bouteflika. Le processus d’aliénation de l’Algérien continue à faires des ravages au niveau de la société, et nous assistons à des tentatives répétées pour gommer la mémoire du peuple algérien tout en assassinant son cerveau. Un tour d’horizon dans les réseaux sociaux nous convainc du niveau de délitement que nous avons atteint.

Le mariage de complaisance entre Bouteflika et les Frères musulmans a produit cette situation qui est le couronnement d’un long processus commencé en livrant l’éducation nationale aux islamistes. La trahison historique des élites politiques et celle des élites intellectuelles a fabriqué le monstre hybride qu’est l’Algérie actuelle. Moche, sans repères, invivable et qui ne produit que la régression allant du révisionnisme néocolonialiste jusqu’à l’islamisme terroriste. Qu’ont-ils fait de toi, ma chère patrie ? Il n’y a plus de limites et bientôt, on assistera au jugement à titre posthume de Larbi Ben M’Hidi et de ses compagnons, les pères fondateurs de l’État algérien. Pourquoi pas ? Dans ce processus destructeur, il n’y a aucun garde-fou, tout est permis. C’est un véritable déchaînement contre tous les symboles de l’État national algérien. Cela nous renseigne que la maladie s’est métastasée et que les soins ne peuvent qu’être fermes et résolus. Sauvegarder l’État national nécessite une thérapie de choc pour ranimer un corps plongé dans le coma. Pour cela, il nous faut un bon diagnostic et des outils adéquats. Nous n’avons ni l’un ni l’autre pour l’instant et nous assistons en permanence à un bal des faux culs et à un défilé de faux prophètes qui représentent ce qu’il y a de plus méprisable dans l’espèce humaine. Ces tartufes, ces traîtres, n’ont jamais été et ne seront jamais la solution, bien du contraire, ils sont le problème. Leur lent travail de sape agrandit chaque jour le risque de démantèlement de notre patrie et les dangers qui nous guettent, qu’ils soient d’ordre géopolitique, économique et sécuritaire, sont immenses et doivent être traités de manière urgente. L’Algérie plongée dans ce brouillard sans cap et sans projet est comme un bateau sans gouvernail entraîné vers un énorme maelstrom qui ne lui laissera aucune chance de rester à flots. Bien évidemment, bon nombre de facteurs exogènes comme le Makhzen marocain, la France néocoloniale, etc. sont des acteurs éminents dans ce désarroi national.

Le moment est venu de poser les jalons d’un courant patriotique qui sera l’antithèse du projet de destruction programmée de l’Algérie par l’empire. Neutraliser les forces antinationales, celles de la félonie liées à l’impérialisme, est la tâche historique de ce courant patriotique qui doit émerger de toute urgence, parce que la situation ne permet pas d’attendre plus longtemps. L’Algérie n’a pas le luxe de perdre du temps, il y va de sa survie. Constituer un front patriotique qui va sanctuariser l’État et notre armée est capital. Le vide dont ont profité les forces antinationales doit impérativement être comblé par les forces patriotiques qui sont face à la mission sacrée de sauver la République et de restaurer l’État national, et de les sortir définitivement des griffes des renégats félons au service de l’agenda impérialiste. Le courant patriotique doit s’imposer comme la seule force qui défendra l’Algérie de nos ancêtres en perpétuant le combat des Novembristes et en propulsant notre pays vers la modernité à laquelle il a toujours aspiré.

Mohsen Abdelmoumen

Source : Algérie Résistance
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