Image d’illustration. – © AP Photo/Alastair Grant

Par RT France

Source : RT France

A la demande d’eurodéputés, Assange devait s’exprimer par visio-conférence devant le Parlement européen pour la remise du prix Sakharov, dont il est finaliste. Mais les autorités pénitentiaires de la prison britannique de Belmarsh l’en ont empêché.

Ce 13 décembre, le journaliste et fondateur de WikiLeaks Julian Assange, toujours emprisonné en Grande-Bretagne, devait s’exprimer devant les parlementaires européens à Strasbourg, en visioconférence depuis sa cellule, en sa qualité de finaliste du prix Sakharov.

Mais les autorités pénitentiaires l’en ont finalement empêché, comme l’a expliqué son épouse Stella Morris lors d’une conférence de presse. «Je me sens coupable, parce que c’est Julian qui devrait se tenir ici devant vous, et pas moi. […] Il y a eu plusieurs demandes à la prison de Belmarsh pour que Julian participe par visio-conférence. C’était important pour les hommes politiques ici au Parlement d’entendre de Julian sa situation», a-t-elle expliqué, estimant qu’il n’existait aucune raison formelle qui justifie cette interdiction.

«Il ne purge pas une peine de prison, [les autorités] l’empêchent simplement de vous voir. C’est ça la réalité, quelles que soient les excuses administratives qui sont données», a-t-elle ainsi accusé.

«Il ne peut pas s’exprimer librement, même quand des membres du Parlement ou des groupes politiques demandent formellement à ce qu’il soit présent par vidéo», a encore regretté Stella Morris, rappelant que les Nations unies considèrent Julian Assange comme victime d’une persécution politique, et que son cas représente une menace pour la liberté de la presse mondiale.

«Il y a un consensus, parmi tous les défenseurs des droits de l’homme et de la liberté de la presse que cette affaire est un affront au principe le plus basique d’une société libre et ouverte», à savoir une presse «où l’on peut montrer les méfaits au plus haut niveau», a-t-elle ajouté.

Assange finaliste du prix Sakharov

«Défendre Julian, défendre sa liberté, demander à ce qu’il soit libéré, signifierait simplement aligner la position de l’Union européenne à la charte des droits fondamentaux», a conclu Stella Morris, appelant l’Union européenne à se positionner clairement sur cette affaire.

La remise du prix Sakharov (remis au peuple ukrainien, mais dont il est l’un des finalistes) devait permettre la première prise de parole publique de Julian Assange depuis son incarcération en 2019 à la prison de haute sécurité de Belmarsh, dans la capitale anglaise.

Le journaliste, qui a passé sept années enfermé à l’ambassade d’Equateur à Londres avant d’être arrêté, risque 175 ans de prison aux Etats-Unis qui réclament son extradition. Julian Assange s’était fait connaître en diffusant sur WikiLeaks plus de 700 000 documents confidentiels sur les activités militaires et diplomatiques américaines, notamment en Irak et en Afghanistan, impliquant des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité.

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