Par B’Tselem
A-Shifaa est le plus grand centre médical de la bande de Gaza. Outre des milliers de malades et de blessés et du personnel médical, l’hôpital abrite actuellement des dizaines de milliers de Gazaouis qui ont fui leurs maisons, craignant les frappes aériennes israéliennes et les avertissements militaires. Selon Israël, le Hamas a choisi d’installer une base militaire sous l’hôpital. Si tel est le cas, le Hamas commet un crime de guerre moralement répréhensible et absolument interdit par le droit international humanitaire.
Même s’il y a une installation militaire opérant sous l’hôpital, cela ne permet pas à Israël de bombarder le site. Une telle attaque causerait des dommages insupportables et horrifiants aux civils et constituerait un crime de guerre – en violation des dispositions du droit international humanitaire qu’Israël a déclaré à plusieurs reprises son engagement à respecter. Selon ces dispositions, Israël doit faire une distinction entre les civils et les combattants et s’abstenir de toute attaque qui causerait des dommages aussi généralisés aux civils. C’est certainement vrai pour les malades, les blessés et d’autres groupes vulnérables.
Ce principe n’est pas seulement une construction juridique, mais un principe moral fondamental : les civils, surtout lorsqu’ils sont incapables de se défendre, doivent toujours être protégés. Même en temps de guerre, et même si l’autre partie n’adhère pas au même principe.
Source : B’Tselem
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