Sergei SUPINSKY / AFP

Par RT

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Au cœur d’accusations de crimes de masse sur les civils en Ukraine, le Kremlin a démenti avoir eu un rôle dans ces décès, dénoncé des «falsifications» et demandé des «discussions internationales».

Le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov a déclaré le 4 avril que la Russie rejetait «catégoriquement» les accusations occidentales contre elle après la diffusion d’images montrant un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de la capitale ukrainienne après le départ des forces russes. 

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Moscou est accusé de crimes de guerre par le camp occidental, et même de «génocide» par son ennemi ukrainien et certains pays européens, dont la Pologne et l’Espagne. Selon la procureure générale d’Ukraine Iryna Venediktova, les corps sans vie de 410 civils ont été retrouvés dans les territoires de la région de Kiev récemment repris aux troupes russes. 

«Nous rejetons catégoriquement toutes les accusations», a déclaré Dmitri Peskov à la presse, assurant que les experts du ministère russe de la Défense avaient découvert des signes de «falsifications vidéo» et des «fakes» dans les images présentées par les autorités ukrainiennes comme preuves d’un massacre dont elles accusent la Russie. 

«A en juger par ce que nous avons vu, on ne peut pas faire confiance à ces images vidéo», a affirmé Dmitri Peskov, en assurant qu’il fallait «mettre sérieusement en doute cette information». Il a appelé les dirigeants étrangers à ne pas avancer d’«accusations hâtives» à l’égard de Moscou et à «écouter au moins les arguments russes». «La Russie souhaite et réclame que cela fasse l’objet de discussions internationales», a-t-ajouté.

Moscou veut convoquer le Conseil de sécurité de l’ONU

Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a lui aussi qualifié les faits rapportés à Boutcha d’«attaque à l’aide de fausses informations» organisée après le départ des troupes russes. 

«Les militaires russes se sont complètement retirés de cette ville le 30 mars. Le 31 mars, le maire de la ville a déclaré solennellement que tout allait bien. Et deux jours plus tard, nous avons vu cette mise en scène dans les rues qu’on tente maintenant d’utiliser à des fins anti-russes», a-t-il dit.

Il a aussi rappelé que la Russie avait demandé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité« sur cette question particulière car [elle] considér[e] que de telles provocations constituent une menace directe pour la paix et la sécurité internationales». Mais, a-t-il précisé, le «Royaume-Uni, qui assure la présidence du Conseil de sécurité ce mois-ci, n’a pas été en mesure jusqu’à présent de nous confirmer la possibilité d’une telle réunion». 

Émotion à l’international 

Parallèlement à ces déclarations, les pays de l’Union européenne discutaient dans la matinée de nouvelles sanctions à imposer à la Russie en «urgence», selon le haut représentant de l’UE Josep Borrell. 

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a parlé le 4 avril d’un possible «génocide» et réclamé la comparution des coupables «devant la Cour pénale internationale». Dans la foulée, le Premier ministre de la Pologne, voisine occidentale de l’Ukraine, a repris le terme de «génocide» et appelé à créer une commission d’enquête internationale sur ce sujet.

Emmanuel Macron, qui avait accusé directement les «autorités russes» dans un tweet la veille, a estimé le 4 avril qu’il y avait des «indices très clairs de crimes de guerre» à Boutcha et selon lui il est «à peu près établi que c’est l’armée russe» qui y était présente. 

Côté ONU, le Secrétaire général de l’organisation s’est dit le 4 avril «profondément choqué par les images de civils tués à Boutcha», et le bureau des droits de l’Homme des Nations unis a évoqué de «possibles crimes de guerre». 

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