Par Alain Marshal
Alors que les médias occidentaux, Mediapart compris, ont été prompts à colporter les récits de viols perpétrés par le Hamas le 7 octobre, aujourd’hui démentis, ils sont extrêmement discrets quant aux viols systématiques perpétrés par l’occupant contre les otages palestiniens. La raison de ce silence est manifeste : ces crimes sont si ignobles qu’ils révèlent le visage hideux de l’occupant ainsi que celui de ses soutiens, assumés ou refoulés.
Lire également notre article précédent :
Quand Roald Dahl dénonçait les crimes israéliens au Liban
Cet article de 1983 de Roald Dahl, auteur de classiques pour la jeunesse, reste brûlant d’actualité. Il rappelle que l’occupant israélien n’a pas attendu 2023 pour émuler le nazisme. N’en déplaise à Edwy Plenel et à Mediapart, le génocide à Gaza n’est pas une « guerre de riposte au 7 octobre », mais un nettoyage ethnique consubstantiel au sionisme, parachevant la Nakba de 1948 et la Naksa de 1967.
Fuite vidéo de Sde Teiman : les deux positions du débat reflètent la déchéance morale d’Israël
La plus haute responsable juridique de l’armée israélienne est prise pour cible en raison de son rôle dans un scandale qui a divisé le pays. Sa complicité dans le génocide, elle, n’est jamais évoquée.
Par Ori Goldberg, +972 Magazine, 7 novembre 2025
Traductions et notes Alain Marshal

L’ancienne avocate générale militaire Yifat Tomer-Yerushalmi assiste à une cérémonie en l’honneur du juge sortant de la Cour suprême Yosef Elron, à Jérusalem. 18 septembre 2025. (Yonatan Sindel/Flash90)
L’attention du public juif israélien est actuellement absorbée par un scandale lié à une vidéo divulguée montrant des gardiens de prison israéliens violant un détenu palestinien dans le centre de détention de Sde Teiman l’année dernière. Pourtant, fidèle à ce qui caractérise l’Israël d’aujourd’hui, l’indignation populaire ne vise pas l’atrocité elle-même, mais la fuite qui l’a révélée.
[Note : nous parlons d’un otagepalestinien, contre lequel aucune charge n’a été retenue, aucune accusation portée, qui a été passé à tabac (il a eu plusieurs côtes brisées) et victime d’un viol collectif en détention par un groupe de soldats israéliens qui lui ont enfoncé un objet tranchant dans le rectum jusqu’à le déchirer et perforer ses intestins.]
Au cœur de l’affaire se trouve la plus haute responsable juridique de l’armée, l’avocate générale militaire Yifat Tomer-Yerushalmi. La semaine dernière, après l’annonce par le procureur général de l’ouverture d’une enquête sur la fuite, Tomer-Yerushalmi a été suspendue de ses fonctions. Elle a démissionné deux jours plus tard, reconnaissant dans sa lettre de démission avoir été personnellement impliquée dans la transmission de la vidéo aux médias.
La séquence a été rendue publique en août 2024 par Guy Peleg, correspondant juridique de la chaîne d’information la plus regardée du pays, Channel 12, à qui Tomer-Yerushalmi aurait probablement transmis la vidéo. Plus tard, lorsqu’elle a été chargée d’enquêter sur la fuite, elle aurait menti sur son propre rôle.
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