© UNICEF/Eyad El Baba. Des familles reçoivent des couvertures à Gaza.
Par ONU Info
Source : ONU Info
Près d’un mois après l’entrée en vigueur du cessez-le-feu, les livraisons humanitaires vers Gaza demeurent entravées. Selon les Nations Unies, les autorités israéliennes ont rejeté plus d’une centaine de demandes d’acheminement de matériel de secours depuis la fin des combats.
« Nos partenaires indiquent que depuis le cessez-le-feu, les autorités israéliennes ont rejeté 107 demandes d’entrée de matériel de secours, notamment des couvertures, des vêtements d’hiver ainsi que des outils et matériaux nécessaires à l’entretien et au fonctionnement des services d’eau, d’assainissement et d’hygiène », a déclaré jeudi à New York Farhan Haq, porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU.
À Gaza, même en ces temps incertains, les enfants ont hâte de reprendre leurs études.
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Cela fait 3 ans que les enfants n'ont pas pu retourner en classe. Des tables ont été installées sous une tente dans un abri de l'UNRWA pour leur permettre d'apprendre temporairement.#UNRWAworks https://t.co/rnD68tAm8o
Près de 90 % des refus concernent plus de trente organisations non gouvernementales locales et internationales, a-t-il précisé. « Plus de la moitié de ces demandes ont été rejetées au motif que les organisations n’étaient pas autorisées à acheminer des biens humanitaires vers Gaza », a-t-il ajouté.
Des entraves persistantes à l’aide humanitaire
Ces restrictions, déplore l’ONU, continuent de freiner les opérations de secours, alors même qu’un plan de 60 jours a été mis en place pour tenter de répondre aux besoins urgents de la population.
« L’ONU et ses partenaires pourraient faire davantage si les autres obstacles étaient levés », a souligné M. Haq, précisant que certains matériels refusés avaient été classés par les autorités israéliennes comme ne relevant pas de l’aide humanitaire, ou considérés comme à « double usage » – tels que des panneaux solaires, des générateurs ou des pièces de véhicules.
Malgré un cessez-le-feu encore fragile entre les forces israéliennes et le Hamas – qui continuerait de contrôler un peu plus de la moitié de la bande de Gaza –, le bureau onusien des affaires humanitaires (OCHA) continue de recevoir des signalements d’activités militaires.
« Des explosions continues de bâtiments résidentiels sont signalées chaque jour dans plusieurs zones où l’armée israélienne reste déployée », a indiqué le porte-parole, citant Rafah et l’est de Khan Younès, dans le sud, et l’est de Gaza-ville, dans le nord.
L’OCHA a rappelé à l’armée israélienne son obligation de « prendre constamment toutes les précautions possibles pour épargner les civils, y compris les travailleurs humanitaires, dans le cadre de ses opérations ».
Une population épuisée, des retours incertains
Les déplacements de population restent massifs : plus de 680 000 personnes déplacées ont quitté le sud pour regagner le nord de l’enclave depuis le début du cessez-le-feu. Mais beaucoup de familles déplacées « ont exprimé leur souhait de rester là où elles se trouvent, en raison de l’ampleur des destructions, du manque d’alternatives et de l’incertitude persistante quant à la sécurité et à la disponibilité des services dans leurs lieux d’origine », a précisé M. Haq.
Malgré les obstacles, les agences des Nations Unies et leurs partenaires sont parvenus à atteindre des dizaines de milliers de foyers avec des distributions de nourriture, d’argent liquide et de services essentiels.
« Les effets de l’intensification de la réponse humanitaire à Gaza sont déjà visibles », a conclu Farhan Haq, « mais bien davantage pourrait être accompli si les obstacles restants étaient levés ».
Source ONU Info
https://news.un.org/fr/…
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