© UNRWA. Une employée de l’UNRWA à Gaza examine un enfant pour détecter des signes de malnutrition.
Par ONU Info
Source : ONU Info
Alors que le Président américain Donald Trump a assuré mardi qu’Israël avait accepté de finaliser les termes d’un cessez-le-feu de deux mois dans la bande de Gaza, des gens continuent de s’évanouir dans les rues de l’enclave palestinienne à cause de la faim, ont déploré mercredi des agences humanitaires des Nations Unies.
Selon l’Agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens (UNRWA), « il n’y a pas assez d’eau à boire (…) et toute une population est affamée sous les yeux du monde entier ».
« Dans la bande de Gaza, la faim est utilisée comme une arme… », accuse l’agence onusienne.
Pour remédier à cette tragique situation, l’UNRWA réitère son appel pour une levée du siège de Gaza et de l’acheminement de toute urgence de l’aide, « en toute sécurité, sous l’égide des Nations Unies, y compris de l’UNRWA ».
Dans le cadre de cette mobilisation internationale pour envoyer de la nourriture à Gaza, l’agence onusienne rappelle qu’il y avait auparavant 400 points de distribution de l’aide. Ces sites étaient coordonnés par les agences de l’ONU et d’autres organisations humanitaires.

© UNRWA. Des Gazaouis attendent sur un site de distribution de nourriture de l’ONU en janvier 2025.
Parcourir des kilomètres pour très peu de nourriture
« L’aide doit être distribuée au plus près des communautés les plus vulnérables : femmes, enfants, blessés, handicapés », a insisté l’UNRWA, relevant que « le siège doit être levé et l’ONU autorisée à faire son travail ».
Une façon de critiquer les distributions alimentaire, confiées depuis la fin mai à la Fondation humanitaire de Gaza (FHG), qui ont basculé dans le chaos.
L’ONU et des ONG humanitaires ont sévèrement critiqué la FHG et refusent de travailler avec elle, en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité. Selon des rapports de la presse, le ministère de la santé de Gaza affirme que près de 550 personnes ont été tuées en cinq semaines à proximité des sites de distribution, alors qu’elles cherchaient à obtenir de la nourriture.
« Le système actuel de la FHG est dégradant. Les personnes affamées doivent parcourir de nombreux kilomètres pour obtenir très peu de nourriture et, en plus, elles se font tirer dessus », a affirmé sur le réseau social X, Juliette Touma, Directrice de la communication de l’UNRWA.
Repousser la famine
C’est dans ce contexte que l’Autorité fédérale suisse de surveillance des fondations (ASF) vient d’ordonner la dissolution formelle de la Fondation humanitaire de Gaza, située à Genève. Selon les médias suisses, cette fondation n’a plus lieu d’être car elle n’a plus de représentant suisse et d’adresse à Genève et elle n’ a rien fait pour y remédier. Cette organisation d’aide humanitaire avait ouvert une antenne à Genève au début de l’année.
Dans ce chaos ambiant de la distribution de l’aide par cette fondation, le Programme alimentaire mondial (PAM) a averti que la fenêtre permettant de repousser la famine à Gaza se refermait rapidement.
Dans un message publié sur les réseaux sociaux, l’agence a ajouté que ses équipes s’adaptent en temps réel, en mettant en place de nouveaux points de distribution, en naviguant à travers des contraintes extrêmes et en utilisant tous les itinéraires sûrs pour atteindre les gens là où ils se trouvent.
Toutefois, pour soutenir ces efforts, le PAM a réitéré son appel en faveur de points d’accès multiples et d’itinéraires sûrs pour atteindre les populations, du soutien de la communauté internationale et d’un cessez-le-feu durable.
Déplacements dans le nord de Gaza
Par ailleurs, vingt mois après le début de la guerre, et quelques semaines après avoir repris son offensive terrestre, l’armée israélienne étend son offensive dans le territoire palestinien, en intensifiant son emprise dans le nord de la bande de Gaza.
Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA), les hostilités meurtrières continuent d’accroître les souffrances des civils à Gaza, provoquant de nouveaux déplacements. Et depuis l’annonce dimanche d’un nouvel ordre d’évacuation, les humanitaires sur le terrain indiquent qu’au moins 1.500 familles ont été déplacées du nord de Gaza, ainsi que des parties orientales du gouvernorat de Gaza, vers les parties centrales et occidentales du gouvernorat de Gaza.
Depuis le week-end, cinq bâtiments scolaires abritant des familles déplacées dans le nord de Gaza auraient été touchés, faisant des morts et des blessés. « Les premières évaluations des partenaires indiquent que de nombreuses familles qui avaient fui les écoles touchées sont retournées dans le nord de la bande de Gaza, principalement en raison du manque d’alternatives et de l’espace limité pour les abris ailleurs », a détaillé l’OCHA.
Source : ONU Info
https://news.un.org/fr/…
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