Rapport du CPI

Centre palestinien d’information

Dans un contexte politique et sécuritaire extrêmement troublé, les derniers sondages d’opinion sioniste révèlent une image plus crue de cette société, qui dépasse la propagande officielle et les tentatives de « lisser » la réalité.

Les résultats ont dessiné les contours d’une société de plus en plus radicale, plongée dans une logique de force et de vengeance, et s’éloignant rapidement de toute option politique susceptible de mener à un règlement.

Selon l’expert en affaires sionistes Imad Abu Awad, dans un entretien accordé au Centre palestinien d’information, cette transformation structurelle reflète un état de peur existentielle et un profond manque de confiance qui secouent les colons de l’entité et les poussent vers davantage de violence et de radicalisation, considérées comme « la seule option » pour garantir la pérennité d’un État crée de toute pièce.

Hégémonie de l’armée et recul du niveau politique

Seuls 9,7 % des personnes interrogées estiment que la décision doit être prise par responsables politiques, contre 23,7 % qui considèrent que la décision doit être prise conjointement par les responsables politiques et l’armée et 14 % qui estiment qu’on ne peut compter ni sur l’un ni sur l’autre.

Selon Abu Awad, ces chiffres renforcent le « caractère sacré de l’armée » dans la conscience des sionistes et révèlent une tendance croissante à accorder à l’institution militaire un pouvoir quasi absolu dans la conduite de la guerre.

Une guerre qui envahit les foyers et un extrémisme collectif

L’un des indicateurs les plus importants est le fait que 56 % des sionistes ont déclaré qu’eux-mêmes ou un membre de leur famille avaient participé au service militaire ou à la réserve depuis le 7 octobre. Ce lien direct avec les combats renforce le sentiment collectif que la guerre n’est pas un événement extérieur, mais fait partie de la vie quotidienne, ce qui, comme l’explique Abu Awad, augmente le niveau d’extrémisme et rend la société plus encline à adopter des options de « guerre ouverte ».

Les Palestiniens hors du calcul des Priorités sionistes

Lorsqu’on a demandé au public quels dossiers devaient s’imposer aux décideurs, les résultats ont été les suivants : 81 % : le poids des forces de réserve, 72,3 % : les répercussions économiques, 61,5 % : la position internationale de l’entité génocigaire, 50,6 % : la crainte de poursuites judiciaires contre les soldats, et seulement 31,5 % ont estimé que les blessures infligées aux civils palestiniens devraient être un facteur déterminant.

Ces données révèlent clairement, comme l’affirme Abu Awad au Centre, une hiérarchie des priorités qui n’accorde aucun poids réel à la dimension humaine palestinienne, au profit de considérations militaires, économiques et politiques.

Ces données révèlent clairement, comme le souligne Abu Awad, une hiérarchie des priorités qui ne donne aucun poids réel à la dimension humaine palestinienne, au profit de considérations militaires, économiques et politiques.

Cela reflète une radicalisation sans précédent, accompagnée d’une large acceptation de la légitimation de la violence contre les Palestiniens.

Une société fasciste en crise de confiance interne

Abu Awwad affirme que la société sioniste connaît un glissement radical vers l’extrême droite, alors que les courants fascistes, auparavant rejetés, font aujourd’hui partie du gouvernement.

Il ajoute qu’il existe un courant croissant au sein de l’entité qui « croit en la loyauté envers le peuple et non envers l’État » et qui agit selon une logique biblique fondée sur la répression, la violence et l’expansion, ce que l’État considère comme une menace pour sa stabilité interne, et non comme un motif de modération envers les Palestiniens.

Selon son analyse, cette image révèle une société « qui vit dans l’illusion d’une puissance absolue », tout en souffrant d’un profond manque de confiance dans l’État et dans son avenir au sein de la région.

Abu Awwad estime que la poursuite de cette voie génère des tensions internes et régionales qui rendent le conflit encore plus sanglant et poussent l’entité néonazie à faire face à des défis existentiels cumulés.

Source : CPI
https://french.palinfo.com/rapports/…

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