Par Quds News Network
Palestine occupée – Le ministre israélien d’extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, a fait une descente dans la cellule du plus éminent détenu palestinien, Marwan Barghouti, et l’a menacé.
Une vidéo largement diffusée sur les réseaux sociaux montre Ben-Gvir disant à Marwan Barghouti, en prison depuis 2002, dont plusieurs années en isolement cellulaire :
“Vous ne gagnerez pas. Nous éliminerons quiconque s’en prend à la nation d’Israël, quiconque assassine nos enfants et nos femmes. Vous devez le savoir, [cela s’est répété] tout au long de l’histoire”.
Les proches de Marwan Barghouti, âgé de 66 ans, qui ont visionné la vidéo ont déclaré à Al Jazeera Arabic avoir noté un changement “choquant” dans son apparence, apparemment dû à “l’épuisement et la faim”, et ont exprimé leur crainte qu’il ne soit tué en détention.
En octobre dernier, l’Association des prisonniers palestiniens a accusé le personnel pénitentiaire israélien d’avoir “brutalement agressé” et blessé Barghouti alors qu’il était détenu à l’isolement.
Son épouse, Fawda, a déclaré que Barghouti et d’autres prisonniers palestiniens subissent de nombreuses épreuves derrière les barreaux israéliens.
“Marwan, ils continuent à te traquer et à te poursuivre, même dans la cellule d’isolement où tu vis depuis deux ans, et l’acharnement de l’occupation et de ses représentants contre toi se poursuit. Tes mains sont enchaînées, mais je connais ton esprit et ta détermination, et je sais que tu resteras libre, libre, libre”,
a-t-elle écrit dans un message publié sur Facebook.
“Je sais que l’unique moyen de t’atteindre, c’est de te parler de la souffrance de ton peuple, et que l’unique chose qui te brise et te blesse, c’est ton incapacité à protéger nos fils et nos filles. Tu es de ce peuple ; où que tu sois et quoi que tu fasses, tu seras toujours avec lui”.
Le président du Conseil national palestinien (CNP), Ruhi Fattouh, a condamné ce qu’il a qualifié d’agressions physiques et psychologiques contre le leader emprisonné Marwan Barghouti.
Il tient Israël pleinement responsable du sort de Barghouti, qui, selon lui, aurait été soumis à des traitements inhumains pendant son isolement cellulaire, d’où son état de faiblesse et de maigreur actuels.
“Ces violations illustrent la guerre meurtrière menée contre notre peuple palestinien et ses dirigeants, dont Marwan Barghouti, ainsi que les opérations de nettoyage ethnique lancées par le gouvernement d’extrême droite sur les territoires palestiniens”,
a-t-il déclaré, appelant la Croix-Rouge et d’autres organisations de défense des droits humains à intervenir immédiatement pour assurer la sécurité de Barghouti et de tous les autres prisonniers palestiniens.
Le ministère palestinien des Affaires étrangères a également publié une déclaration qualifiant la visite de Ben-Gvir de
“provocation sans précédent et d’acte de terrorisme d’État organisé, relevant des crimes de génocide, de déplacement et d’annexion dont sont victimes les prisonniers et notre peuple”.
Izzat al-Risheq, haut responsable du Hamas, a déclaré :
“La barbarie est la seule langue que comprennent les dirigeants de cette entité inhumaine.
“Un ministre sioniste mobilise son armée, ses forces de sécurité et les ressources de son État, puis affronte un dirigeant captif, enchaîné et isolé dans une cellule disciplinaire, à peine capable de se tenir debout, et lui lance : ‘Vous ne nous vaincrez pas !’”, a déclaré al-Risheq.
“Si Ben-Gvir avait été victorieux à Gaza, il n’aurait pas tenu ces propos. Il n’exprime que l’arrogance d’un criminel qui se sait vaincu, dont le prestige vacille et dont la réputation est entachée par la honte de l’échec, et depuis des siècles” a-t-il déclaré.
Dans un communiqué distinct, le groupe a qualifié cette menace de
“démonstration de la lâcheté révélatrice de la nature fasciste de l’occupation et de son mépris pour toute forme de valeur humaine”.
Il a ajouté qu’à la suite de cette atteinte, la détermination de Barghouti n’en sortirait que grandie, contribuant à renforcer l’unité du mouvement des prisonniers face aux politiques de répression systématique et d’abus pratiquées par l’administration pénitentiaire de l’occupation.
“Ce comportement criminel n’est que la suite des crimes de guerre commis dans la prison de Sde Teiman, théâtre de violations horribles contre des prisonniers, dont des médecins, des soignants et des journalistes”, a-t-il ajouté.
*Source : Quds News Network
Traduit par Spirit of Free Speech
Source : France Irak Actualité
https://www.france-irak-actualite.com/…
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