Par Régis de Castelnau

Le choix que j’ai fait il y a fort longtemps d’embrasser la profession d’avocat, était le fruit de ce que l’on appelle communément une « vocation ». Il y avait la place dans la Cité, le rôle multiséculaire et indispensable de défendre non le crime mais l’Homme selon la belle expression d’Henri Leclerc qui fut mon modèle. La possibilité aussi de l’engagement dans des combats qui dépassaient l’individuel, et bien sûr la reconnaissance du rôle social dont l’importance s’exprimait dans le port de la robe, et les privilèges qu’il octroyait. Mais finalement, à la réflexion en regardant ce que furent ces 52 années, je mesure que le premier moteur était spontanément celui du refus de l’injustice, et l’aversion pour l’arbitraire.

Lorsqu’après le 7 octobre, au nom d’une vengeance biblique j’ai vu se déchaîner en Palestine une violence sans mesure dont les enfants furent les premières victimes innocentes, ce furent l’indignation et le refus qui s’exprimèrent immédiatement. J’en fut copieusement insulté, y compris par des proches devenus évidemment « anciens amis » qui me reprochèrent « d’avoir perdu ma boussole morale » (!) pour oser prendre le parti des « arabes » et m’opposer à un massacre devenu élément constitutif d’un génocide.

Mais tout ceci s’est fait sans jamais oublier ce qu’Israël impose aux palestiniens de Cisjordanie, cet affreux système de domination, à base d’incroyable racisme, de spoliation, d’exploitation, de violences quotidiennes allant jusqu’à laisser à des colons, meurtriers fanatiques un quasi droit d’exécution individuelle sur les habitants de ces territoires occupés. Comme vient de le démontrer l’assassinat impuni d’Awdah Hathaleen.

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Source : Vu du Droit
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