Par Jannick Alimi
Source : Le Revenu
Michel Savy, professeur émérite à l’École d’urbanisme de Paris et à l’École des ponts, a accordé un entretien au Revenu. Il vient de publier «Les Nouveaux Enjeux de la logistique», chez Odile Jacob.
Le Revenu : Vous vous êtes penché sur un secteur peu étudié, la logistique. Que recouvre cette activité ?
Michel Savy : Au XIXe siècle, «logistique» était un mot rare, qui désignait tout ce qui servait à ravitailler les armées. Au XXe siècle, le mot s’est glissé dans la gestion des entreprises.
Aujourd’hui, il est devenu banal. Pendant le Covid, tout le monde a rendu hommage à ces professions jusque-là obscures, comme les conducteurs de camions, les magasiniers, les caissières…
La logistique, c’est l’ensemble des flux de marchandises qui peuvent partir du fin fond de la Chine jusqu’au «dernier kilomètre», c’est-àdire la boutique en bas de chez vous, voire chez vous avec le commerce électronique.
C’est le système sanguin de circulation de tous les produits nécessaires à la vie. Elle présente une face statique, l’entreposage, le stockage ; et une face cinétique, les transports.
Le Revenu : Quel est son poids économique ?
Michel Savy : Une partie de la logistique est assurée par et pour les entreprises elles-mêmes et il est donc compliqué de l’évaluer précisément.
Une autre partie est externalisée à des sociétés dont le transport, le stockage, la livraison sont les métiers. Le coût logistique en France est évalué à 10% du PIB avec environ 2 millions d’emplois.
Sur une longue période, ce poids est quasi stable.
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