Sponsor officiel du brushing… et de l’hypocrisie.
Par Le Média en 4-4-2
Moroccanoil, marque israélienne sponsor de l’Eurovision, continue de financer le glamour pendant que Gaza est sous les bombes. Un appel urgent au boycott mondial face à cette complicité silencieuse.
Alors que le sang continue de couler à Gaza, une entreprise israélienne spécialisée dans les soins capillaires — Moroccanoil — continue de lisser son image en brillant sponsor principal du très européen Concours Eurovision de la chanson. Ironie du sort : cette compétition censée porter les valeurs de paix, de diversité et d’unité, se retrouve cette année encore financée par une société basée dans un pays accusé de crimes de guerre par une large partie de la communauté internationale.
Deux poids, deux mesures : Russie bannie, Israël applaudi ?
On se souvient de la réaction rapide de l’Union européenne de radiodiffusion (UER) face à l’invasion de l’Ukraine par la Russie : exclusion sans appel du pays en 2022. Mais quand il s’agit d’Israël et de ses offensives meurtrières à Gaza, c’est un silence radio. Pire encore, l’État hébreu non seulement conserve sa place dans le concours — qu’il a déjà remporté plusieurs fois — mais il termine deuxième en 2024, comme si de rien n’était. Tout cela avec la complicité d’un sponsor phare : Moroccanoil, qui inonde l’événement de millions d’euros et de son branding turquoise en coulisses comme sur le tapis rouge.
Moroccanoil : la beauté en façade, le cynisme en coulisse
Sous ses allures glamour et ses campagnes avec les stars hollywoodiennes (de Madonna à Margot Robbie), Moroccanoil vend bien plus que de la brillance capillaire : elle vend l’oubli. Oublier que cette marque se revendique « marocaine » sans aucun lien réel avec le Maroc. Oublier aussi que ses produits sont « fabriqués en Israël », sans qu’on sache exactement si cela inclut des territoires palestiniens occupés. Oublier enfin que, pendant que l’entreprise vaporise sa laque sur les têtes d’artistes européens, des enfants meurent sous les bombes israéliennes.
Un appel au boycott mondial, pas seulement éthique — mais vital
De nombreuses ONG, des mouvements comme BDS (Boycott, Désinvestissement, Sanctions), et même des figures politiques ont appelé à boycotter Moroccanoil, dénonçant sa participation à une opération de blanchiment d’image (aussi appelée « artwashing ») orchestrée via l’Eurovision. Car financer un événement planétaire pendant qu’on pilonne un peuple n’est pas un acte de mécénat. C’est un pied de nez aux principes moraux élémentaires.
L’indécence d’une entreprise qui joue sur l’ambiguïté
Moroccanoil ne se contente pas de détourner l’attention avec des flacons élégants : elle s’acharne à dissimuler sa véritable origine derrière un storytelling à base d’exotisme marocain. Appropriation culturelle ? Bien sûr. Stratégie commerciale pour échapper au boycott ? Probablement. Une chose est sûre : cette posture trompeuse ajoute au malaise général.
Proposé par Amar Djerrad
Source : Le Média en 4-4-2
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