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Par Deema Aed Yaghi

Je me dis parfois que peut-être que tout est dans ma tête et que cette merde n'arrivera jamais.
Et que maintenant, je suis chez moi en train de boire mon Nescafé dans ma tasse préférée. Que je ne me sens pas heureuse et pas en sécurité.
Ou que peut-être je suis maintenant à l’université pour enseigner le français aux étudiants.
Ou que peut-être je suis en France à la recherche d'un emploi.
Ou que peut-être je suis dans un cauchemar sans fin et qui n’aura jamais de fin.
Toutes ces pensées et souvenirs vont me tuer. Ces souvenirs sont très durs et douloureux quand j’y pense.
Ma maison me manque vraiment. Pour chaque détail de ma maison se rattache un beau souvenir et une belle sensation. Ma maison me manque. Ma chaude chambre violette me manque. Mon lit et mon oreiller me manquent.
Tout me manque depuis que cette merde est arrivée.
Je me demande s'il reste quelque chose de la maison ?! Ou si ma maison est toujours là et en bon état. Je n'ai aucune idée où j'irais si ma maison est détruite.
Je ne souhaite rien d'autre que d'être chez moi maintenant.

Deema Aed Yaghi est jeune écrivain de Gaza

Source : auteur

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