Par Erwan Castel

Récemment le chef du Conseil National de Sécurité et de Défense ukrainien, un certain Danilov, pour apporter sa cuillérée d’eau au moulin de la guerre a déclaré que le terme « Donbass » devait être abandonné, interdit et banni des discours ukrainiens et occidentaux au prétexte qu’il serait une « invention » russe…

Pourtant, Aleksey Myacheslavovich Danilov, né le 7 septembre 1962 à Krasny Luch, région de Lugansk, RSS d’Ukraine (URSS) devrait bien connaître ce que désigne le nom « Donbass » puisqu’il y est né et y a fait ses études.

L’ancienne « Méotide » devient le « Donbass » au 19ème siècle lorsque cette région de la Novorossiya, administrée par le gouvernorat de Yekaterinoslav se lance dans l’exploitation industrielle du bassin houiller local qui occupe principalement le bassin fluvial du « Donets », un affluent du Don qui traverse la région.

Dans son hystérie russophobe Danilov ne devrait pas seulement vouloir effacer le nom « Donbass » mais aussi la géologie, l’hydrographie et surtout l’Histoire qui atteste effectivement l’identité russe de cette région européenne, n’en déplaise aux ukropithèques délirants.

Car surtout que dire alors du toponyme « Ukraine » qui du berceau historique de la « Rus » de Kiev jusqu’à la définition de l’Etat ukrainien au XXème siècle est la conséquence unique d’une histoire russe et des actions des empereurs ou présidents de la Grande Russie ! 

Voyons l’évolution historique territoriale et les paternités politiques de l’Ukraine :

L’Ukraine était russe, la majorité de sa population est russe (sauf les polono-lituaniens de la Galicie, l’extrême Ouest du pays), et elle sera à nouveau russe !
En fait derrière cette saillie ridicule du chef du Conseil National de Sécurité et de Défense ukrainien on peut observer l’affrontement entre 2 visions ontologiques du Monde radicalement différentes et qui, dans l’extension séculaire des thalassocraties capitalistes occidentales, sont même opposées jusqu’à des affrontements politiques, économiques et militaires.

  • D’un côté la vision d’un monde unipolaire et centralisé qui, pour imposer le libéralisme protéiforme de sa marchandise s’appuie sur la collaboration des Etats-nations qui, après avoir animé dans le passé la première extension du capitalisme archaïque par la destructions des pays naturels européens et la colonisation extérieure, aujourd’hui vidés de leur souveraineté pour n’être que les simples exécutants – mais toujours totalitaires – de l’étape suivante de la marchandisation du Monde. 
  • De l’autre côté, une vision multipolaire héritière de celle des imperiums originels qui tente d’établir une destinée supra nationale, supra communautaire et supra idéologique respectant les diversités humaines politiques, ethniques, religieuses et culturelles dans une convergence des traditions vers un bien commun de type civilisationnel réel. Aujourd’hui la Russie mène ce front multipolaire contre le mondialisme effréné occidental qui cherche a imposer sa pensée unique cosmopolite dans l’asservissement des peuples.

Et cette hégémonie capitaliste de la ploutocratie internationale, qui ressemble plus à une fuite en avant incontrôlée qu’à une extension raisonnée, s’appuie aujourd’hui sur une stratégie du chaos pour réaliser des conquêtes territoriales confiées à des proxy étatiques ou terroristes, auxiliaires de l’OTAN ou des services étasuniens.
Face à ce Nouvel Ordre Mondial, des peuples se révoltent et regroupent pour conserver leurs identités mais dans un destinée partagée, et non pas ce recroquevillement communautaro-centré nationaliste provoqué par le spectacle de la marchandise pour mieux alimenter la matrice chaotique de sa dictature capitaliste. C’est cela l’ « idée d’empire » que le vrai fédéralisme tente de protéger et développer.
Bien sûr l’Ukraine a refusé ce fédéralisme depuis 25 ans préférant le chaos à un équilibre entre ses différentes communautés nationales (dans le sens étymologique de « natio’) Résultat: les vampires occidentaux ont parrainés les pires crapules du pays, les bandéristes pour l’entrainer dans une spirale infernale de violence sociale, d’asservissement économique et de débilisme politique dont l’objectif avoué depuis 2014 est la formation au frontières de la Russie d’une colonie militaire au service de l’OTAN dans le perspective d’une guerre contre Moscou et dont le détonateur est armé dans « Donbass » depuis 7 ans.
Rien de plus logique donc que les ukropithèques au pouvoir à Kiev, dans le domaine de la guerre de l’information et du conditionnement à la guerre militaire où ils promettent à l’OTAN une « lustration » physique des populations de Donetsk et Lugansk, tentent d’effacer stupidement la toponymie russe du paysage de l’Ukraine. 

Ironie du calendrier, le même jour on apprenait l’interpellation pour détention d’armes illégales de l’ultra nationaliste Semyon Semenchenko, fondateur et ancien commandant du bataillon spécial ukrainien….. « Donbass » !

Décidément Danilov a vraiment loupé l’occasion de fermer sa gueule !

Erwan Castel

Source : Alawata
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