Photo : Des Palestiniens inspectent les destructions massives suite aux frappes aériennes israéliennes sur le quartier populaire al-Rimal de la ville de Gaza, le 10 octobre 2023
Crédit : Mohammed Zaanoun (Active Stills Collective)

Communiqué de l’AFPS

L’opération armée menée par le Hamas a ciblé des bases militaires israéliennes. Elle a aussi pris pour cibles de très nombreux civils non armés, ce que nous dénonçons sans aucune ambiguïté.

Dans une escalade placée sous le signe de la vengeance, le gouvernement israélien compte en faire « payer le prix » aux Palestinien·nes de Gaza et à ceux de Cisjordanie dont Jérusalem-Est.

Ce sont plus de deux millions et demi de personnes, hommes, femmes et enfants de la Bande de Gaza, qui se retrouvent de nouveau sous un déluge de bombes, et menacées d’une expédition punitive de l’armée israélienne. Déjà, les bombardements ont causé plus de 1000 morts dont de très nombreux enfants, plus de 5000 blessés et des destructions massives.

Après 16 ans de blocus et d’innombrables attaques, les dirigeants israéliens ont décidé de priver d’électricité, de gaz, d’eau et de nourriture l’ensemble de la population de la Bande de Gaza : une punition collective d’une incroyable cruauté, désignée comme un crime de guerre par le droit international, et dénoncée par le Secrétaire Général de l’ONU. En désignant les habitants de la Bande de Gaza comme des « animaux », le ministre israélien de la Défense atteint le summum du racisme et des intentions génocidaires.

Le peuple palestinien a un droit légitime et incontestable reconnu par le droit international à organiser sa résistance y compris armée, dès lors que celle-ci se conforme au droit international humanitaire. L’Association France Palestine Solidarité réaffirme son soutien à la résistance du peuple palestinien face à l’oppression qu’il subit depuis 75 ans. Pour autant, notre indéfectible engagement solidaire ne saurait nous empêcher de dénoncer les actes effroyables commis par les commandos du Hamas.

Rien ne peut justifier de tels actes. Nous déplorons toutes les victimes civiles, qu’elles soient israéliennes ou palestiniennes, et nous dénonçons tous les crimes de guerre quels qu’en soient les auteurs.

Les États-Unis, l’Union européenne et la France affirment « le droit d’Israël à se défendre ». Au moment où les bombardements se multiplient sur la Bande de Gaza, et où des centaines de blindés sont massés autour de celle-ci, ces déclarations s’apparentent à un permis de tuer. D’une manière scandaleuse, elles confortent l’État d’Israël dans sa logique de vengeance d’État.

Nous attendons au contraire des autorités françaises et européennes qu’elles se mobilisent pour un cessez-le-feu immédiat, et nous exigeons que cessent les bombardements contre la Bande de Gaza, l’offensive terrestre programmée par Israël et le siège totalement inhumain qu’Israël fait subir à la population.

Nous refusons le climat de chasse aux sorcières qui manipule l’émotion légitime suscitée par les derniers événements. Nous dénonçons les interdictions des manifestations de solidarité avec le peuple palestinien. A Paris, le rassemblement prévu jeudi soir a été interdit, ce que nous allons contester devant les tribunaux. Nous exigeons le respect du droit à la liberté d’expression et de réunion.

Le Bureau national de l’AFPS, 11 octobre 2023, 12h00

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…