Des pancartes lors d’un rassemblement contre la discrimination envers les
Américains d’origine asiatique à New York, aux États-Unis, le 21 mars 2021.
© Eric Lee Source: Reuters

Par RT France

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Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères ne s’est pas montré surpris par une étude publiée dans la revue Nature, montrant que les scientifiques chinois ou d’origine chinoise s’estimaient discriminés par les autorités américaines.

Le ministère chinois des Affaires étrangères a affirmé le 1er novembre que la discrimination et le racisme envers les Chinois était une «maladie chronique», présente depuis longtemps dans la société américaine.

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Lors d’un point de presse, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères Wang Wenbin a été interrogé sur le fait que des scientifiques chinois auraient du mal à obtenir des financements destinés à la recherche aux États-Unis en raison de critères ethniques, comme l’a rapporté la revue Nature le 29 octobre. Dans cette étude, 42,2% des scientifiques chinois ou d’origine chinoise affirmaient penser être victimes de profilage ethnique par le gouvernement américain, et 50,7% s’inquiétaient d’être possiblement surveillés par les autorités américaines. En comparaison, seuls 8,6% des scientifiques non chinois estiment faire l’objet d’un profilage racial et 11,7 d’une éventuelle surveillance.

Wang a expliqué que Pékin avait pris note de l’information, affirmant toutefois que la discrimination des Américains d’origine chinoise n’était pas une nouveauté selon lui, «mais une tache indélébile de longue date dans le développement économique et social des États-Unis». «Les attaques diffamatoires contre la Chine et la diffusion généralisée de fausses informations concernant Pékin sont indissociables de la haine manifestée dans la société américaine», a-t-il ajouté.

Le porte-parole a estimé que la problématique avait pris de l’ampleur durant la pandémie de Covid-19, et que les responsables politiques américains avaient rejeté leurs responsabilités dans la gestion de la crise sanitaire sur leur territoire en répandant des rumeurs contre la Chine. «Cela a conduit à une forte augmentation du nombre de crimes haineux contre des groupes asiatiques, y compris des Chinois», a-t-il ajouté.

Protéger les droits et intérêts des minorités ethniques

Wang Wenbin a également rappelé des faits historiques relevant de la discrimination contre des travailleurs chinois, notamment ceux impliqués dans la construction de l’Union Pacific Railroad. 15 000 à 20 0000 ouvriers chinois avaient été impliqués dans l’édification du premier chemin de fer transcontinental à partir de 1865. En 1867, 90% des travailleurs impliqués sur le chantier étaient chinois, mais ils «recevaient pour le même travail des salaires 30 à 50% inférieurs à ceux des Blancs [des migrants irlandais pour la plupart] et ils devaient payer leurs propres denrées alimentaires», comme l’avait rappelé l’historien américain Gordon Chang, vice-président de l’université Stanford, auprès de la chaîne History.

Le porte-parole chinois Wang Wenbin a ainsi appelé les États-Unis à «adopter des mesures efficaces pour résoudre les problèmes de discrimination raciale dans leur société, afin de protéger les droits et intérêts des minorités ethniques, y compris celle d’origine chinoise».

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Publié le 3 novembre 2021

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