Par Luc Michel

# PCN-INFOS/ Edition spéciale – automne 2023/
PCN : NOS RACINES IDEOLOGIQUES ET GEOPOLITIQUES (IV)

Edité par Luc MICHEL et le PCN
PCN-INFOS/ 30e Année
(fondé en 1993 par le PCN-Paris)

par Luc Michel/

Partie IV

# LA LONGUE MARCHE DU PCN (PARTIE II) : ANNEES 2013-2023

LE NOUVEAU PCN : ENCORE PLUS TRANSNATIONAL, ENCORE PLUS REVOLUTIONNAIRE !

2017 : Le PCN devient le … PCN !

Après sa Conférence extraordinaire de février 2017, l’accord de nos cadres étant aujourd’hui confirmé et avalisé, notre Parti, le PCN, fondé en juin 1984,

* garde son sigle (et le capital médiatique et politique accumulé au cours de 33 ans de combat),

* conserve son idéologie révolutionnaire, notre « Communautarisme » transnational, socialisme post-marxiste esquissé dès 1964 (Rien à voir avec le « commautarisme » libertarien apparu aux USA après 1993 ou encore le « communautarisme à la française », repli ethno-religieux)

* mais modifie son nom :
en langue française « Parti Communautaire Néoeurasien », « PCN » en abrégé,
en langue russe « Неоевразийская Общественная Партия », « PCN- НОП » en abrégé.

POURQUOI CE CHANGEMENT DE NOM ?

Pour des raisons de cohérence idéologique !

Nous sommes maintenant dans la pratique depuis 2015 le réseau Eurasie d’une Organisation internationale, également présente en Afrique, l’ Organisation panafricaine PANAFRICOM (1) (2), (également sous la présidence de Luc MICHEL, dont l’Afrique et avant la Jamahiriyah libyenne sont depuis 1985 le second combat). Cette Internationale nouvelle est réunie autour d’une idée géopolitique centrale : « l’Axe Eurasie-Afrique »,  théorisée par le géopoliticien Luc MICHEL.

Et donc le PCN se devait de se réorganiser suivant cet axe de marche et de combat.

Pour des raisons de cohérence politique et géopolitique !

Nous avons été fondé il y a plus de 50 ans, en 1995 autour d’une idée-force, la Grande-Europe de Vladivostok à Reykjavik. Dans les Années 1960-70, nous voyons dans l’Europe de Bruxelles une étape vers cet Etat européen contnental. Puis le doute est venu dans les Années 80 et nous avons alors fondé l’ »Ecole géopolitique euro-soviétique », prônant une unification continentale d’Est en Ouest et une fusion URSS-CEE. Aujourd’hui, la petite-Europe croupion de Bruxelles, de lâchetés en Abandons, s’est totalement vassalisée  aux USA via l’OTAN et un projet-politique mort-né. A l’Est, autour de Moscou et cette idée géopolitique « néoeurasiste » (que nous avions sortie des limbes idéologiques en 1984), se développe une « autre Europe », une « Seconde Europe » plus cohérente et seule indépendante, celle que nous défendons et qui répond à notre vision idéologique de l’unification continentale.

Parce nous revendiquons ce qui est nôtre !

* Cfr. Luc MICHEL, GEOPOLITIQUE / THESES SUR LA « SECONDE EUROPE » UNIFIEE PAR MOSCOU
sur http://www.eode.org/eode-think-tank-geopolitique-theses-sur-la-seconde-europe-unifiee-par-moscou/

* Cfr. PCN-TIMELINE / IDEOLOGIE / 1984 : LE PCN REINVENTE L’‘EURASISME’ MODERNE
sur http://www.lucmichel.net/2014/05/30/pcn-timeline-

QUI PARLAIT DE L’EURASISME EN 1984 ?

Précisément le PCN. L’idée eurasiste, apparue dans les Années 1920-30 et qui flirtait avec les idées proches de « la troisième Rome nationale-Bolchévique » de Staline, était disparue depuis longtemps. En 1984, nous sortions dans notre Revue doctrinale CONSCIENCE EUROPEENNE, dirigée par Luc MICHEL, des limbes de l’histoire idéologique cette idée « eurasiste » (et nous parlions aussi de ses idées-sœurs : géopolitique des Grands espaces, National-bolchévisme russe, etc).

A l’époque le leader de l’Eurasisme de gauche était encore un petit professeur de Philosophie marxiste et celui de l’Eurasisme de droite un activiste petit-nationaliste russe.

L’Eurasisme en Russie, dans toutes ses variantes, est entièrement sortie de la Géopolitique continentale de notre Ecole euro-soviétique. Nous reprenons aujourd’hui ce qui est nôtre et a tant été affadi, dévié ou galvaudé.

LA LONGUE MARCHE DU PCN CONTINUE !

Pour le PCN, la forme organisationnelle prise en 1984 par notre Organisation communautariste transnationale fondée en 1965 sous le nom de PCE (Parti Communautaire Européen, 1965-1971), la « longue marche » (le terme est celui d’un journaliste belge d’origine trotskiste en 1993) continue !

# PANAFRICOM : 

L’ORGANISATION-SŒUR AFRICAINE DU PCN (2015-2023)

* PANAFRICOM :
Découvrir la WebTv/ 
http://www.panafricom-tv.com/
Voir la Page Officielle Panafricom https://www.facebook.com/panafricom/

* Sur le NEOPANAFRICANISME :
Aborder la nouvelle idéologie panafricaniste,
Voir la Page Panafricom II – Néopanafricanisme
https://www.facebook.com/Panafricom2/

Notre parti avec le géopoliticien Luc MICHEL est en fait le créateur d’un puissant LOBBY PRO-RUSSE en Europe et en Eurasie depuis trois décennies, mais aussi en Afrique (où Luc Michel a été un précurseur) depuis les années 2013. L’influence et l’immense popularité de Poutine en Afrique s’explique par un travail de Lobbying, qui a mené à la création d’une RUSSOSPHERE AFRICAINE, qui influence la psychologie des masses populaires africaines et marginalise les élites compradores pro-occidentales. Luc Michel est au cœur de cette DIPLOMATIE PARALLELE , dont le but est de « tester le terrain là OU LA DIPLOMATIE PUBLIQUE OFFICIELLE EST FAIBLE OU LIMITEE ».

« La plupart des opérations de Michel en Afrique promeuvent le panafricanisme et les sentiments anticolonialistes comme point de ralliement pour soutenir la thèse centrale de Michel : que les pays africains gagneraient s’ils se distanciaient de leurs colonisateurs européens et développaient des relations solides avec la Russie (…)  L’argument a du succès dans plusieurs pays africains car il repose sur des sentiments réels et répandus au sein de la population. »

La Russie s’appuie également sur le soutien de plusieurs penseurs de la sphère panafricaniste, une idéologie qui « plaide pour une solidarité entre tous les peuples africains, en opposition à un continent dépendant de l’Occident (…) Un monde multipolaire, où les Occidentaux ne dirigent pas tout, est le combat commun des Russes et des panafricanistes », écrit la BBC (février 2023), selon les théses de Luc Michel depuis 2013.

RETOUR AU NEOPANAFRICANISME

Le Panafricanisme d’hier est inséparable des idéologies du XXe siècle. Ces idéologies en ont limité la portée et explique pourquoi il a toujours manqué une ligne pragmatique.

Pour en venir au sujet, le panafricanisme c’est quoi en fait ?

Le Panafricanisme, et ce fut un de ses grands problèmes, est né on va dire globalement entre le Congrès panafricain de 1900 et la naissance de l’Union africaine le 9.9.1999. Il a malheureusement épousé toutes les idéologies européennes du XIXe et du XXe siècle. Ce fut dans certains cas sa force, mais également sa limite et son malheur.

Il y a eu le nationalisme évidemment. Il y a eu les idéologies de Libération nationale. Il y a eu le Marxisme-Léninisme. On se souvient du Grand George Padmore avec son livre « Communisme et Panafricanisme » dont la couverture a marqué tous ceux qui l’ont lu : une carte de l’Afrique au couleur du drapeau panafricain avec la faucille et le marteau. Il y a eu aussi des choses moins bonnes, non libératrices. Il y a même au sein du courant que l’on appelle « afrocentriste » une orientation qui malheureusement reprend ce qu’il y avait de pire dans les idéologies européennes. C’est l’idéologie du repli identitaire. Qui fut aussi celle du Fascisme et du Nazisme. Il y a encore aujourd’hui des afrocentristes qui affirment l’idée d’une « supériorité raciale de l’Homme noir ». Cela n’est pas plus défendable que les théories qui avaient cours autour de Berlin à partir de 1933. Ce sont des impasses. Des impasses qui ont évidemment coûté très cher au Panafricanisme. Et en Afrique, où de la Méditerranée au Cap, il y a des noirs mais aussi des arabes, des blancs et des populations métissées, c’est une orientation de division et pas d’unification ! Lumumba qui associait panafricanisme et humanisme avait déjà refusé cette impasse !

Le Néopanafricanisme aujourd’hui c’est un humanisme. C’est l’opposition même à ce qui est le repli identitaire, les idées racialistes, les idées de division, les Petit-nationalismes … L’Africain aujourd’hui est un citoyen du monde, il a son mot à dire dans ce monde et il a beaucoup à apporter au monde. Il faut aller redécouvrir l’histoire africaine et beaucoup d’autres choses !

LE NEOPANAFRICANISME DE LA NOUVELLE GENERATION PANAFRICAINE

J’en viens maintenant à ce qui est le futur du Panafricanisme, ce que j’ai appelé justement le NEOPANAFRICANISME.

C’est un Panafricanisme qui est soutenu par des gens comme Luc Michel, qui, au départ, animent la télévision panafricaine ‘Afrique media’.

Il y a eu en fait quatre générations de panafricanistes :

* La toute première, celle des Congrès panafricains, de Du Toit ou Marcus Garvey.

* La deuxième génération, çe fut celle de Lumumba, de Nasser, de Nkrumah. Celle de ces chefs africains qui ont cru – mais les Européeistes y ont cru aussi sur le vieux continent – qu’il suffisait de vouloir une Nation africaine, de combattre pour une idée transnationale pour qu’elle prenne corps, pour qu’elle se propage. Cela n’a pas fonctionné.

* La troisième génération, c’est celle de l’Union Africaine. Celle de Kadhafi.

* La quatrième, c’est évidemment celle que nous représentons tous, celle à laquelle, pour la première fois dans l’histoire du Panafricanisme, adhèrent des masses populaires considérables.

Après deux éclipses – la première après les Années 60 et la seconde après la destruction de la Jamahiriya libyenne et la mort de Kadhafi (le père de l’UA) -, un nouveau Panafricanisme, le « Néopanafricanisme », a le vent en poupe.

LE NEOPANAFRICANISME TOUCHE A LA FOIS L’AFRIQUE D’EN HAUT ET L’AFRIQUE D’EN BAS

C’est un panafricanisme qui touche à la fois l’Afrique d’en haut, celle de Idriss Déby Itno ou Obiang Gnema Mbasoçgo, et l’Afrique d’en bas, celle des masses (rassemblées derrière « Afrique Media »). Avec les élites africaines, avec les élites avec qui Luc Michel discute, particulièrement dans les sommets de l’Union Africaine et ailleurs, il y a des officiels qui nous disent suivre ce Néopanafricanisme. Ce sont des ambassadeurs, ce sont des chefs d’État, ce sont des ministres. Il y en a quasiment dans tous les pays africains, même si certains gouvernements n’ont pas pris l’option panafricaine, il y a des néopanafricanistes en leur sein.

C’est aussi une idéologie d’en bas parce que parce qu’elle touche vraiment les gens des masses populaires. Le Néopanafricanisme, aujourd’hui, ce n’est plus une affaire d’intellectuels, c’est l’affaire de gens du peuple parfois peu éduqués. C’est une affaire de masses considérables dans la jeunesse de tous les pays africains. Une chaîne de télévision comme ‘Afrique Media’ est née de cela principalement. C’est une interaction entre une chaîne et son public. Mais aussi un public qui a été conscientisé par sa chaîne. Allez écouter les jeunes, les ouvriers dans les rues de Douala, de Yaoundé ou de Ndjaména et vous aurez une immense surprise ! Ils vont infiniment plus loin dans leur désir d’Afrique que les gouvernements. C’est un phénomène tout à fait nouveau qui me rend optimiste, parce que ce désir d’Afrique des masses on ne pourra pas l’étouffer ! Et je vais ajouter que dans les 20 années qui vont venir les hommes politiques africains qui voudront aller à l’encontre de cela – que ce soit par petit-nationalisme, que ce soit par pesanteur politique, ou encore pire parce qu’il y a une bourgeoisie africaine compradore qui est très heureuse dans son statu quo néo-colonial -, il faut le dire, ces gens vont se heurter aux masses panafricaines !

Cette génération elle ne croit plus aux idéologies. Elle ne veut plus entendre parler de tout ce qui a raté. Elle croit au Panafricanisme en lui-même. Elle pense, et c’est notre avis aussi, que le Néopanafricanisme peut devenir une idéologie complète, globale avec sa vision du monde et sans devoir épouser quelque chose d’autre pour exister, un « Communautarisme africain » !

Vous noterez que l’Afrique suit la marche du monde parce qu’au centre du Vieux Continent, il y a ce que l’on appelle le « Néoeurasisme. C’était une curiosité intellectuelle dans les années 80. C’est en fait une idéologie russe des années 20, dont nous  avons été les premiers à reparler dans les années 80.

Mais, aujourd’hui, c’est l’idéologie officieuse de l’Etat russe. Les Russes pensent que l’on peut tout bâtir autour de cela. Il faut que l’Afrique suive évidemment la même démarche.

VERS UN PARTI D’ACTION NEOPANAFRICANISTE

Le Néopanafricanisme est à la fois un point de départ et un point d’arrivée, l’alpha et l’oméga, mais à ce stade une étape initiale incontournable (la nécessité du parti avant la Révolution ou de l’église avant la religion).

Le Néopanafricanisme c’est une idée en marche !

Tout d’abord il faut de l’action ! Le Panafricanisme c’est « une idée en marche ». L’idée en marche est ce que Mazzini le grand européen de 1830 disait du mouvement de libération et d’unification de l’Europe, il disait « nous sommes une idée en marche ». Le Grand Victor Hugo disait LUI « je suis une force qui va » ! C’est la même idée, c’est ce que les marxistes appelaient la « Praxis ». Marx n’avait pas tort sur tout évidemment, bien au contraire !

L’exemple historico-idéologique de Mazzini – celui du « Risorgimento » italien nous enseigne que l’Afrique a besoin d’un « Parti historique révolutionnaire », nous démontre la nécessité d’un « parti d’action » pour l’Afrique en appui de la diplomatie et des Etats Panafricains, trait d’union entre les masses panafricaines et les élites néopanafricanistes.

C’est cette politique pragmatique néopanafricaniste, celle des petits pas décisifs qui font avancer la cause.

Nous avonsd derrière Kadhafi combattu 25 ans et appartenu à la troisième génération panafricaine. Avec « Afrique Media » et « Panafricom », Luc Michel est devenu le « panafricaniste blanc » (dixit son ami Roland Lumumba) et l’un des animateurs de la quatrième génération.

# NOS PRECURSEURS (PARTIE 3) : LES NATIONAUX-BOLCHEVIKS ALLEMANDS

Luc Michel :
« Nationalisme de libération et anti-fascisme ne peuvent ni ne doivent être opposés. »
(Wolfgang VENOHR, biographe de NIEKISCH)

« Non, l’idée d’un Etat travailliste super-national avec le travail infligé comme un pensum dans un réseau d’industries savamment groupées, tout cela n’a pu naître que dans l’esprit délirant et super-rationaliste d’une coterie d’intellectuels dépourvus de tout instinct national. Tout ce « socialisme prussien » n’est que rêverie et duparie. C’est faux et c’est dangereux, parce que cela barre la route au national-socialisme. »

(Adolf HITLER, évoquant en 1934 le livre DER ARBEITER, le Travailleur, l’une des œuvres idéologiques majeures du National-Bolchévisme)

Tout d’abord précisons le cadre idéologique.

Le terme de « Bolchévisme national », « national Bolchevismus » en deux mots en Allemand, apparaît en 1919 sous la plume de Karl RADEK, le délégué du Komintern en Allemagne. Il désigne par là tout d’abord la gauche du Communisme allemand, alors rassemblée à Hambourg par ses deux leaders LAUFENBERG et WOLFFHEIM.

En 1921, il en fera « National-bolchévisme », « Nationalbochevismus » en un seul mot. Terme où, cette fois et dans un sens différent de 1919, il englobe alors tous ceux qui à droite du KPD sont partisans de l’Alliance avec la Russie soviétique.

Le terme de « Communisme national », « national Kommunismus » en deux mots en Allemand, est celui par lequel se désignent eux mêmes en 1919 Lauffenberg et Wolfheim. Ils sont les initiateurs à la fois du National-communisme tel qu’il apparaîtra au sein et en marge du KPD après 1930, et de la version idéologique du National-bolchévisme, dans le sens qu’elle prendra après 1925 – fusion du mouvement national révolutionnaire et du socialisme, « orienté à l’Est » (sens que lui donnera aussi le PCN en 1983-85, lorsque notre Parti réinventera idéologiquement et politiquement le « national-bolchévisme moderne », celui de la fin du XXe Siecle, et le « national-communisme »).

Le vocable de National-communisme », « Nationalkommunismus » en un seul mot en Allemand (et dans ce cas le second mot est le principal et le premier le précise) , est, lui, inventé par un de ses adversaires les plus radicaux, TROTSKI, pour dénoncer cette ligne idéologique du KPD et du Komintern, dans son livre « GEGEN DIE NATIONALKOMMUNISMUS » publié en 1931.

Enfin le vocable « Nationalisme-révolutionnaire », en un seul mot en Allemand « die Nationalrevolutionäre »,  les Nationaux-revolutionnaires, est clairement daté lui aussi, il naît dans l’Allemagne des années 1919-20 au sein de la mouvance communiste allemande et non pas dans les milieux nationalistes.

On remarquera que si le « National-bolchévisme » est une idéologie, le « Nationalisme-révolutionnaire » est lui un mouvement, aux frontières idéologiques mouvantes.

Le premier qui utilisa le terme de « Nationalisme-révolutionnaire » fut LAUFENBERG, le leader du Conseil des Ouvriers, Marins et Soldats d’Hambourg – encore et toujours lui ! –  en 1919.

Le terme sera repris par la suite dans les publications de l’Internationale communiste et dans plusieurs livres de LENINE ou de TROTSKY et il fut largement utilisé lors du « Congrès des Peuples opprimés » à Bakou organisé par les Bolcheviques en 1922.

Il fut ensuite repris, en compagnie du terme « néonationalisme », par la mouvance des frères JÜNGER, qui élaborèrent une somme idéologique opposée au libéralisme et au capitalisme, mais aussi au nazisme.

Le Nationalisme-révolutionnaire moderne, tout comme le National-bolchevisme, doit beaucoup à une oeuvre fondamentale d’Ernst JÜNGER, « LE TRAVAILLEUR » – DER ARBEITER –, publiée en 1932, dans laquelle Ernst NIEKISCH voyait un ouvrage « fondamentalement national-bolchevique », et à propos duquel le « VÖLKISCHER BEOBACHTER », l’organe du NSDAP, écrivait que JÜNGER « se rapprochait de la zone des balles dans la tête ».

HITLER, lui, y voyait l’adversaire principal qui « barrait la route » au Nazisme, dans ses entretiens avec Hermann RAUSCHNING (que celui-ci publiera sous le titre « HITLER M’A DIT »). Ecoutons Adolf HITLER tonnant en 1934 contre l’idéologie nationale-bolchévique et le livre DER ARBEITER : « Non, l’idée d’un Etat travailliste supra-national avec le travail infligé comme un pensum dans un réseau d’industries savamment groupées, tout cela n’a pu naître que dans l’esprit délirant et super-rationaliste d’une coterie d’intellectuels dépourvus de tout instinct national. Tout ce « socialisme prussien » n’est que rêverie et duperie. C’est faux et c’est dangereux, parce que cela barre la route au national-socialisme » !

JÜNGER y prédit l’avènement d’un Etat où dominera la « figure du Travailleur », dans un système où le capitalisme libéral a définitivement été aboli. C’est là l’essence de l’idéologie national-révolutionnaire.

L’idéologie nationale-révolutionnaire pense en terme d’Etat et d’espace, alors que les nationaux-socialistes pensent en termes de peuples et de races. Ernst JÜNGER, dans le « TRAVAILLEUR » et dans « L’ETAT UNIVERSEL », qui lui fait suite, souhaite d’ailleurs un « Etat planétaire » proposant un modèle alternatif de vision de l’homme et de la société. L’étendue de cet Etat exclut une vision raciale ou ethnique. On notera donc que Hitler dans ses conversations avec Hermann Rauschning (qui en tira 2 livres célèbres) voyait dans LE TRAVAILLEUR l’adversaire politique et idéologique principal du Nazisme, opinion que partageait la SS.

« DES » RESISTANCES OU UNE RESISTANCE ALLEMANDE ?

« En 1927, Ernest Niekisch, plus tard voué au martyre, fonde le journal antihitlérien , Der Widerstand, première apparition du terme abstrait La Résistance. »

(Pr Henri  BERTRAND, résistant belge, professeur à l’Ecole royale militaire de Bruxelles)

Il nous faut donner une précision dans un autre domaine. Nous utilisons le terme de « LA Résistance allemande ». Alors que de nombreux historiens, dans la ligne très orientée idéologiquement de l’historiographie ouest-allemande, parlent « DES résistances allemandes ». Cette compartimentation, qui permet commodément de séparer les « bons » résistants – les conservateurs proches des idées de la RFA – des « mauvais » – communistes, nationaux-bolchéviques, prorusses, etc., ne me paraît pas acceptable.

Car plus les recherches avancent dans ce domaine, plus l’interpénétration de tous ces groupes et réseaux apparaît visible et évidente. A l’exception notoire justement des milieux conservateurs et anticommunistes qui sont l’une des composantes de la fameuse « SWARZCHE KAPELLE » (la Résistance militaire et le « 20 juillet 1944 ») et qui font cavalier seul.

La Résistance allemande, si elle n’est pas unifiée organiquement comme la Résistance française des Années 1942-44, n’en est pas moins une mouvance ou encore une galaxie que ne séparent nullement les classifications idéologiques arbitraires des historiens ouest-allemands.

Lorsqu’on étudie les structures de la Résistance nationale-communiste, nationale-bolchévique et nationale-révolutionnaire  allemande, on s’aperçoit immédiatement de cette réalité d’une mouvance. Car ses réseaux comprennent aussi des militants et des sympathisants issus de tous les milieux politiques d’avant 1933. Communistes et syndicalistes, socialistes et chrétiens, nationalistes et membres de la gauche strassérienne. Et ces réseaux aident travailleurs et prisonniers étrangers, déportés et juifs. Et dans certains cas ce sont des réseaux communistes, liés au KPD ou au GRU soviétique (Glavnoyé Razvédyvatel’noyé Upravléniyé – le service de renseignement militaire de l’Union soviétique), qui sont dirigés par des militants national-communistes ou national-bolchéviques (comme la section berlinoise de l’ « ORCHESTRE ROUGE »).

Prenons justement ce réseau en exemple : « La Rote Kapelle avait, on l’a vu, sa spécificité, écrit Gilbert BADIA dans « CES ALLEMANDS QUI ONT AFFRONTE HITLER » (Ed. de l’Atelier, Paris, 2000). Ce qui ne l’empêchait pas de nouer des contacts avec beaucoup d’autres formations résistantes: avec la Rose Blanche, par le truchement de Falk Harnack, frère d’Arvid, avec le groupe communiste animé par Robert Uhrig, avec le Cercle de Kreisau (intermédiaires von Einsiedel, von Trotha), ainsi qu’avec des résistants de l’entourage de Stauffenberg grâce à Trott zu Solz et von der Schulenburg ».

« Freya von Moltke, la femme du comte Helmuth James von Moltke, l’animateur, avec Peter Yorck von Wartenburg, du Cercle de Kreisau, admirait l’engagement des femmes de l’Orchestre rouge », precise l’historien Gilbert MERLIO.  Freya von Moltke declara en effet :  » Je regrette de ne pas avoir été aussi loin et je considère que cela a été une faiblesse de ma part. C’étaient des femmes qui voulaient faire quelque chose, qui ne pouvaient supporter de ne rien faire ».

En ce qui concerne la Résistance militaire, et contrairement ici aussi à l’historiographie ouest-allemande, il y a des contacts nombreux entre les pro-russes du NKFD et le groupe Treskow-Stauffenberg (voir les 6e et 7e Parties de cette étude).

Illustration : le nouveau Logo du PCN.

Photos :

La wbTV de PANAFRICOM ;
Luc Michel en meeting à Kinshasa (RDC. Juin 2016) ;
Luc Michel en meeting à Kinshasa (RDC. Juin 2016) ;
Luc MICHEL en audience privée avec le président congolais Kabila (uin 2016),
Luc Michel avec le président burundais feu Nkurunziza (mai 2016),
Luc Michel avec des généraux burundais (mai 2016).

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