Par Michel Raimbaud

En ce sinistre automne, ami lecteur, vous n’aurez pas pu échapper au déferlement de la propagande de guerre dans notre « grande démocratie ». Depuis maintenant un mois, les chaînes du petit écran ou les tribunes des grands journaux sont comme les passages à niveau de jadis, un débat sur la guerre Israël-Hamas pouvant en cacher un autre sur la guerre Hamas-Israël…Avec une inquisition obsédante : des deux protagonistes imposés, l’un bénéficie par définition d’une totale légitimité tandis que l’autre est maudit : il est « conseillé » de préférer l’un et de le dire d’entrée au meneur de jeu, pour l’apprivoiser. Certains préfèreront même ne pas prononcer le nom du diable, afin de ne pas avoir d’ennuis. Peu importe la chaîne (c’est le mot qui convient) ou le média, car la plupart sont de connivence. Peu importe l’inutilité de ce radotage, puisque l’objectif n’est pas d’informer, mais de conforter une doxa sommaire, de formater les moutons du « bercail occidental », ce qui ne présage rien de bon en matière de sauvegarde des libertés fondamentales au pays des lumières, ou de respect des droits de l’homme et du citoyen dans le pays qui se targue d’en être la patrie.…

Une guerre Israël-Hamas ou vice-versa ?

La doxa réduit donc les conflits à une lutte entre le Bien et le Mal, entre notre « Occident collectif », bastion de la civilisation, et le reste du monde, la « jungle » où règnent le méchant Poutine et le sournois Xi-Jinping, attirant les sauvages du « Sud Global » tricontinental (Asie, Afrique et Amérique latine). Les narrateurs sont ainsi mis au défi de défendre et d’illustrer une cause perdue d’avance : ceux qui ont pris possession de l’histoire et dit le droit durant cinq siècles, « les gens comme nous », un dixième de la population mondiale, sont confrontés aux neuf dixièmes restants, qui ne supportent plus l’arrogance des Occidentaux et de leurs suppôts. Pour leur part, astreints à une lutte à un contre neuf ou dix, les dirigeants du camp en déclin sautillent de guerre en guerre: avant-hier contre le Covid, hier en Ukraine, aujourd’hui à Gaza, contre la Palestine et les Arabes, demain en Mer de Chine ou au large de Taiwan…

Hamas-Israël ou Israël-Hamas ? L’appellation (l’une ou l’autre) a de toute évidence été imposée comme un élément de langage déterminant permettant de classifier et de situer les protagonistes sur l’échelle des valeurs.

Au centre des préoccupations de notre Axe du Bien trône Israël, un Etat « moral » par définition, en situation de légitime défense, à qui incombe la rude tâche de devoir défendre le monde civilisé, ses valeurs, ses règles, le Bien, la Liberté, les Droits de l’Homme, représentant donc les fameux « gens comme nous ». Les occupants, leurs soldats, leurs policiers, les colons extrémistes, les milices de l’apartheid ? Des gardiens de la paix, un peu brusques, mais, face à des « animaux humains », que voulez-vous…etc….

Cet Etat bien de chez nous révèle toute sa vertu face au Hamas, clairement « un groupe terroriste », acteur d’une agression immotivée, incarnation du Mal absolu, de la barbarie, émanation en filigrane des soi-disant Palestiniens (qui « n’ont jamais existé », pas plus que les territoires occupés, selon les affirmations de feue Golda Meir). Le lecteur trouvera peut-être sur le net la trace de vidéos terrifiantes, dans lesquelles il pourra lire ou entendre des propos hallucinants : « Nous leur faisons de toute façon ce que nous voulons et personne ne nous dit ce que nous devons faire !!…Mais nous disons aux autres ce qu’ils doivent faire !!! ». Des dizaines années d’impunité ont effacé toutes les limites qui auraient pu brider les garde-chiourmes du blocus illégal et inhumain infligé aux 2,5 millions de Palestiniens de la bande de Gaza, réfugiés de 1948 sur leur propre terre, parqués en 1967 dans cette enclave occupée, devenue à partir de 2007 le plus grand camp de concentration à ciel ouvert de la planète. Si vous avez le cœur bien accroché, jetez donc un autre coup d’œil aux vidéos circulant sur le web, surréalistes dans leur violence, incroyables dans leur sauvagerie, extraites d’un film d’horreur, filmées, au milieu de la panique, des bombardements, des destructions, du massacre généralisé, notamment des enfants…Tel est le quotidien de Gaza depuis un mois, tabou dans le camp du Bien. C’est aussi le sort occulté des trois millions de Palestiniens de Cisjordanie ou de Jérusalem, exposés aux exactions, confiscations et vexations quotidiennes.

S’il convient de déplorer toutes les victimes civiles, sans exception, cette dénonciation ne saurait faire oublier le droit des Palestiniens à la résistance à toute occupation ou oppression, légitimé par le droit international après 1945, quelle que soit la forme de cette résistance. Car la « communauté internationale » est responsable de cette situation qu’elle a acceptée. Bien que la colère monte : le Secrétaire Général des Nations-Unies Guttierez ne cache plus sa colère et la rapporteuse spéciale de l’ONU, Francesca Albanese, n’hésite pas à dire que « toute l’action militaire d’Israël à Gaza est illégale ». Des démissions sont annoncées. On commence par ailleurs à s’inquiéter (mieux vaut tard que jamais) des 56 années d’occupation, en violation flagrante du droit international (Institute for Public Accuracy). En février 2024, la Cour Internationale de Justice de La Haye devrait se prononcer quant au caractère, légal ou illégal, de cette occupation (cf Bulletin Comaguer 535).

Chez ceux qui ont entrepris de réécrire l’Histoire, il est habituel de brouiller les repères chronologiques. N’en déplaise aux faussaires, l’histoire de la Palestine arabe crucifiée ne commence pas le 7 octobre 2023 et elle ne s’est pas gelée à cette date. Il sera pourtant rarissime de trouver dans les prestations de nos journalistes un semblant de mémoire qui replacerait la guerre de Gaza dans l’histoire tragique de la Palestine depuis un siècle.

L’usurpation initiale, fondement de l’ignominie infligée aux Arabes

Le drame est initié par la déclaration Balfour de 1917, et annoncé dans le sillage de la Grande Guerre, lors de la suppression du califat en 1924, lorsque la région Syrie-Irak-Palestine est confiée en mandat aux deux superpuissances coloniales que sont alors la Grande-Bretagne et la France. A l’ombre de la perfide Albion, les Arabes de Palestine font connaissance avec les sionistes à la faveur du démantèlement de l’Empire Ottoman.

Peu populaire chez les Juifs d’Europe, le projet sioniste est surtout un projet colonial patronné par les Britanniques. La création d’un « Etat tampon » peuplé de colons venus d’ailleurs avait été planifiée au début du siècle dernier par le Premier Ministre Campbell-Bannerman. Le double but de cette stratégie – servir les intérêts de la Couronne et semer une zizanie perpétuelle dans la zone moyen-orientale – sera atteint, au-delà de toute espérance.

Ce sont les crimes perpétrés par les Européens à l’encontre des Juifs, culminant sous le régime hitlérien avec l’horrible Holocauste, qui favoriseront la montée d’un courant favorable à la création du Foyer National juif, en Afrique, en Amérique du Sud, ou en Palestine.

Le sort de la Palestine se concrétise à l’issue de la seconde guerre mondiale (en 1947) et peu de temps après la création de l’ONU, dont les 51 fondateurs sont « occidentaux » ou de la bonne mouvance. Si le Plan de partage tient lieu de repentir aux Européens, c’est à bon marché puisqu’il ignore les droits des Arabes autochtones et les dépossède sans vergogne de plus de la moitié de leurs terres historiques (55% aux sionistes contre 45% aux Arabes palestiniens). Cette partition sera concrétisée en 1948 : les Britanniques mettent fin sans préavis à leur mandat et l’Etat d’Israël est proclamé. Dans le désordre ambiant, l’Etat arabe et le statut international de Jérusalem passeront aux oubliettes, la Jordanie héritant de leur administration. La première guerre contre Israël est déclenchée sur-le-champ.

Les historiens ou analystes escamotent cette usurpation irréparable dont les Arabes sont alors victimes, qui alimentera une rancœur indélébile, carburant efficace pour l’entretien d’un état de guerre. Voté sous pressions américaines, le Plan de partage donne une légalité au nouvel Etat, mais il n’efface en rien la légitimité des droits palestiniens. La guerre actuelle ne saurait donc être appréhendée en ignorant ce contexte de frustration, exacerbée en 1967, suite à la défaite-éclair des Arabes : ayant annexé de facto la Cisjordanie, Jérusalem et Gaza, les Israéliens les administreront en tant que puissance occupante, étendant bientôt leur mainmise sur d’autres territoires. Cette situation se traduira par une aggravation du sort des Palestiniens, à qui rien ne sera épargné : déni du droit à l’autodétermination, répression, discrimination, apartheid, avec l’appui de ses protecteurs.

Le droit international ou les « règles »

On aurait pourtant pu attendre d’un Etat créé par l’ONU qu’il respecte ce droit international sur lequel était fondée son existence, mais la communauté onusienne n’a pas bronché, amnistiant systématiquement son protégé malgré ses innombrables violations. Dès lors que se délite sa toute-puissance, l’Occident déloyal préfère imposer des « règles » de son invention. L’Etat d’Israël, qui préfère lui aussi les « règles » au droit international, a pu ainsi imposer ses caprices, ses provocations, sa dérive folle…Et c’est en toute connaissance de cause que les accords d’Oslo ont été « oubliés », que les condamnations multiples ont été ignorées (atteintes aux droits de l’homme, arrestations arbitraires, exécutions sommaires…). Vexations, destructions, confiscations, provocations ont pu se pérenniser, les violations des Lieux Saints se banaliser : la colonisation a pu se poursuivre comme si de rien n’était.

Quelques chiffres suffiront à décrire un parcours de hors-la-loi fondé sur cette impunité totale garantie par les Etats-Unis et leur véto. Pour la seule période 1948/2016, on dénombrera 226 résolutions du Conseil de Sécurité violées en 68 ans, soit une moyenne de trois par an, auxquelles il faut ajouter 21 résolutions pour les sept années passées, soit en tout près de 250 résolutions en théorie immédiatement exécutoires. On dénombrera parallèlement 140 résolutions de l’Assemblée Générale de 2015 à 2023….

Les 75 ans du chemin de croix palestinien seront marqués par les guerres israélo-arabes de 1956, de 1967, de 1973, les accords d’Oslo, deux intifadas (soulèvements), l’invasion de la bande de Gaza par les Israéliens en 2007, suite au succès électoral du Hamas. Il sera jalonné par les bains de sang de Deir Yassine (1948), Dawaniya (1949), Qibya (1953 par Ariel Sharon), Kafr Qassem (1956), Bahr al Baqqar (1970), Sabra et Chatila (1982), présentés comme actes d’auto-défense de la sentinelle du monde libre face à la barbarie.

Depuis le marché de dupes des accords d’Oslo, cette Palestine était sortie des écrans, perdant sa « centralité » dans l’esprit des Arabes, mais non dans les obsessions sionistes : de 2002 à 2023, on décompte quatorze offensives, sous des enseignes saugrenues à l’américaine : Rempart (2002), Arc-en-ciel puis Jour de pénitence (2004), Pluie d’été et Changement de direction (2006), Orchard (2007), Plomb durci (2008/2009), Pilier de défense (2012), Bordure protectrice et Gardien de nos frères (2014), Bouclier du Nord ‘2018), Ceinture noire (2019), Gardien du mur (2021) et Epées de fer (2023).

L’Etat d’apartheid

La solution à deux Etats ayant fait long feu, dès lors que cette perspective n’a jamais été qu’un leurre à l’usage des Arabes, et la question de Palestine s’étant évaporée, les dirigeants de l’Etat sioniste ont pu mener au grand jour leur véritable entreprise : marginaliser, à défaut d’anéantir, la présence palestinienne en Palestine, entransformant l’Etat d’Israël en Etat juif. Ne cachant plus qu’ils considèrent les Arabes, qui constituent l’essentiel de leur environnement, comme des « animaux humains », ils ont accéléré la mise en place d’une ségrégation globale, comme celle de l’Afrique du Sud ou de la Rhodésie à la belle époque. Entre autochtones arabes et occupants sionistes a été consacré un régime de séparation totale selon le modèle sud-africain : paradis pour les uns et enfer pour les Palestiniens.

Ceux-ci ont été condamnés à vivre ce statut de paria sur leur propre terre, devenue la terre d’autrui. La Cisjordanie a été transformée en un puzzle de bantoustans ou en un labyrinthe de murs, de barbelés, de routes de contournement au milieu desquels se glissent des postillons de Palestine. Jérusalem est devenue un terrain d’affrontement où mosquées et églises subissent les assauts périodiques des fanatiques. Gaza est un camp de concentration où sont livrés à la merci de leurs geôliers plus de deux millions et demi de prisonniers…C’est ainsi que la Palestine est devenue le théâtre d’une tragédie qui a nom « génocide ».

Soucieux de se démarquer de leur voisin saoudien tout en s’attirant les bonnes grâces de l’irascible Trump, certains Etats du Golfe avaient multiplié les avances au ci-devant « ennemi sioniste ». Sortis de nulle part tel un pieux Covid, des « accords d’Abraham » avaient été signés avec les Emirats de l’ex-Côte des Pirates et le Bahrein, suivis par le Soudan (ex-« pays des trois Non » à Israël), par le Maroc, dont le Roi est président du Comité Al Qods (la ville sacrée). Le gendre de Donald Trump, Jared Kouschner, était chargé de transformer l’essai en faisant miroiter aux yeux des Arabes « ibrahimisés » une « transaction du siècle » qui mettrait au rencart la cause palestinienne pour une poignée de dollars…L’avenir était radieux…pour les sionistes. Mais ils avaient sans doute eu tort de se réjouir trop vite.

Le grand basculement du monde

A l’heure où l’on feint de s’interroger sur la violence endémique sur la terre trois fois sainte, carrefour des civilisations, il est bon de rappeler que la Syrie-Palestine se situe à l’épicentre de la confrontation violente qui a déclenché un basculement géopolitique du monde : l’hégémonie de « l’Occident collectif » n’est plus qu’une relique du passé et un nouvel ordre guidé par trois Etats-civilisations (Russie-Chine-Iran) prend le relais, entraînant dans son sillage un « Sud Global » séduit par le modèle multipolaire en cours de structuration. La Syrie – pays emblématique – figure en bonne place dans le nouveau camp gagnant, et l’on pouvait jusqu’ici se demander quelle serait la place réservée à la Palestine, cette « Syrie du Sud » rejeton naturel de la Syrie historique.

Tous ceux qui tentent de pressentir le destin des pays arabes, de la Syrie, du Liban, de la Palestine, de l’Egypte, de l’Arabie, auront noté que c’est au cinquantième anniversaire (quasiment jour pour jour) de la guerre de Ramadan/Kippour de l’automne 1973 que s’est esquissé le début d’une réponse. L’offensive palestinienne sur Gaza du 7 octobre 2023 a créé la stupéfaction et rebattu profondément les cartes du dossier, détruisant le mythe écorné de l’invincibilité d’Israël : elle a redonné à la cause palestinienne toute sa centralité et mis du baume au cœur de beaucoup de Palestiniens ou d’Arabes, quelles que soient leurs positions par rapport aux assaillants …La « résistance » a été qualifiée de « terrorisme », c’est normal, rappelait De Gaulle dans une conférence de presse de novembre 1967, restée célèbre.

Après quatre semaines de carnage, durant lesquelles les parties prenantes de l’Occident collectif et ses proxies ont communié dans une certaine exécration du Mal. Il est temps de s’interroger sur le bilan de l’opération « Epées de fer », riposte à la tempête déclenchée par les Palestiniens (Toufan al Aqsa). Les Israéliens se vantent beaucoup de performances sans gloire. Suite aux bombardements incessants sur les deux millions et demi de Palestiniens enfermés dans leur camp de concentration de 360 kilomètres carrés, les chiffres fusent et parlent d’eux-mêmes : selon l’Agence Medias Palestine, plus de 10000 Palestiniens tués, dont près de la moitié sont des enfants (d’après Defense for Children International Palestine)…

Nettoyage ethnique ou génocide ?

S’il est entendu que les extrémistes d’Israël projettent l’extermination de toute la population de Gaza, puisque ses responsables s’en vantent et en ont entamé la mise en œuvre, un débat est engagé : génocide ou « nettoyage ethnique » ? Ce qui est en cours à Gaza s’inscrit en droite ligne dans la politique adoptée par les sionistes dès 1948 consistant à effacer toute trace de la Palestine et des Palestiniens sur leur lieu d’implantation : le ressenti penche plutôt vers le génocide, à base de crimes de guerre et/ou de crimes contre l’humanité, relevant de la Cour Pénale Internationale (CPI). La chambre préliminaire de cette dernière a confirmé sa compétence territoriale sur l’ensemble de la Palestine en février 2021, bien qu’Israël n’ait pas signé le Traité de Rome. Et en Occident, le terme de « génocide » est de plus en plus utilisé.

Comme d’autres peuples de la région, les Palestiniens sont face à un dilemme : mourir à petit feu en espérant un improbable sursaut de conscience de leurs bourreaux, ou mourir au combat en provoquant le destin. Comment se taire, comment rester stoïque face à l’arrogance des promoteurs de ce génocide, sous nos yeux, puisque les gouvernements occidentaux donneurs de leçons, pourvoyeurs de crimes et châtiments à l’encontre des Arabes, accordent un soutien aveugle aux acteurs du génocide, en notre nom.

Comment peut-on parler sérieusement d’une solution politique à deux Etats, alors que la part palestinienne est réduite à des confettis, que les dirigeants israéliens ressemblent à des fous furieux et que la haine gagne toute la région ? L’Occident en porte la responsabilité, mais le vent tourne : la colère gronde dans ses grandes villes, où les manifestations en faveur de la Palestine prennent de l’ampleur. En ce samedi 4 novembre, une foule immense défilait dans les rues de Paris en protestant avec véhémence « contre le génocide des Palestiniens », avec une immense ferveur qui ne trompe pas. Ne sentons-nous pas une immense bouffée d’espoir quand de grandes voix, d’horizons divers, appellent à la paix, à la raison, à la justice, à l’humanité, à l’intelligence.

De toute façon, nous ne pouvons nous taire, a fortiori face à nos enfants et petits-enfants. Innombrables sont ceux qui diront, quand le vent aura tourné : « Nous ne savions pas ». On les croira peut-être, mais sur leur lit de mort ou dans leur tombe, il y aura toujours un œil de Caïn pour les fixer du regard.

Michel Raimbaud, le 6 novembre 2023

Michel Raimbaud, ancien ambassadeur de France, ancien directeur de l’Ofpra, conférencier, essayiste. Auteur de plusieurs ouvrages, notamment : Le Soudan dans tous ses états , Tempête sur le Grand Moyen-Orient ,  Les Guerres de Syrie., Syrie, Guerre globale : fin de partie ? (livre collectif)

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