Par Kader Tahri

Comme Janus, un journaliste aux deux visages !

J’aimerai apporter une réponse à l’article  «Ce cancer financier qui mine l’Algérie» de Mr Jean-Pierre Sereni, paru le 17 Janvier 2023 sur le site Orientxxi, relatant la situation économique de mon pays, sans être un économiste ou un quelconque financier, mais simple comptable des attaques d’une meute qui nous accrochent des plombs dans nos pompes, je déplore le contenu de l’article en question avec le parti pris flagrant, on en ressent presque une haine de l’Algérien sur cet article. La méchante gestion de l’Algérie, et les méchants algériens qui ne comprennent pas la bonne gestion. C’est comme un cyclope qui veut à tout prix nous faire partager sa juste vision des choses. On commence avec un économiste qui se contente de suggérer, puis tâche à convaincre, puis enjoint pour notre bien, impose alors par nécessité, et pour finir ne prend plus de gants et ne voit plus que son bon plaisir devenu carburant de toute action.

Nous sommes bien d’accord que notre Pays n’est pas parfait, mais est-ce que la perfection est sur terre, dans une forme de spéculation, l’article du Jean-Pierre Sereni montre que les Algériens sont des enfants. ???

À juste titre, lorsqu’il s’agissait de publier des informations dans le respect de l’éthique déontologique du journalisme, on se serait retenu de dénoncer ces individus. Mais, quand les règles de base du savoir sont enfreintes constamment et de façon flagrante, dans le seul but de diffamer tout un pays, le droit de réplique devient tout à fait naturel. Il ne faut pas confondre la liberté d’expression et la liberté de diffamer; en se servant de son statut pour répandre l’intox et la désinformation. Nous savons tous qu’en France, il existe un bien mouvement intellectuel qui adepte la théorie du chaos envers l’Algérie, ils nous fatiguent c’est gens-là.

Ah cette fameuse sonnette d’alarme de ce prétendu économiste du jour, à force d’être tirée, elle est usée jusqu’à la corde !

Merci Mr  Jean-Pierre Sereni, avec votre article, d’apporter de l’eau à notre moulin, en soulignant que la situation n’était pas des plus saines : Dépenses publiques, déficit commercial, endettement, secteur informel, criminalité, corruption, normes et lois débiles et démesurés, vous trouverez toujours plus mauvais que nous sur tel ou tel critère, mais plus mauvais que la situation en France sur tous les critères vous ne trouverez pas. ?

Ceci dit, sans animosité !!!!

Chapeau l’économiste ?

Il ne faut pas omettre de contextualiser le continent Algérie connait une vie économique en pleine croissance de l’avis même des institutions internationales, un front social apaisé, et une institution militaire davantage professionnelle et assurant ses missions dans la protection du territoire national.

Le rapport de la Banque mondiale sur l’Algérie 2023 reste relativement optimiste. La Banque mondiale note que la promulgation en 2022 de la nouvelle loi sur l’investissement et la publication de ses textes d’application; la suppression en 2020 de la règle 51/49 pour les secteurs non stratégiques et la publication de la nouvelle loi sur les hydrocarbures en 2019sont des actions positives. .Mais si l’amélioration à priori durable des équilibres extérieurs contribue à la résilience de l’économie, la hausse marquée des dépenses publiques en 2022 renforce la sensibilité des équilibres budgétaires et de la trajectoire de la dette publique aux prix des hydrocarbures, et renforce également l’importance d’une conduite budgétaire prudente, d’une mobilisation accrue des recettes fiscales, et du renforcement de l’efficacité, de l’efficience et de l’équité de la dépense publique Pour la Banque mondiale,la reprise économique en Algérie devrait se poursuivre en 2023, soutenue par le secteur hors hydrocarbures et par la croissance des dépenses publiques. L’institution financière internationale prévoit que « le PIB réel croîtrait de 2,3% en 2023, emmené par sa composante hors hydrocarbures (+3,1%) et des hydrocarbures (+0,5%) et « la croissance du PIB se modérerait à 1,8% en 2024. » Le PIB devrait s’établir à 197,9 milliards de dollars en 2023 et 193,2 milliards de dollars en 2024.Le PIB par habitant devrait baisser en 2023 et 2024.En valeur, selon les projections de la BM, le PIB par habitant devrait s’établir à 4.270 dollars en 2023 et 4.094 dollars en 2024, contre 4.427 dollars en 2022.En 2023, selon les prévisions de la Banque Mondiale, « la balance des comptes courants demeurerait excédentaire (+1,2% du PIB), grâce au maintien du prix des hydrocarbures à un niveau élevé. » « Les exportations d’hydrocarbures diminueraient pour atteindre 22,5% du PIB sous l’effet de la baisse modérée des prix et de celle des volumes exportés, dans un contexte de reprise de la consommation intérieure ».

Le rapport de la BM prévoit que « la croissance des réserves de change se poursuivrait en 2023 pour culminer à 13,5 mois d’importations de biens et services à la fin-2023, avant de s’infléchir en 2024. Dans le scénario de base, le secteur public et le secteur de l’énergie devraient tirer la croissance des investissements, tandis que la croissance de la consommation devrait être plus modeste, dans un contexte de reprise progressive du marché du travail et d’effet de l’inflation élevée sur le revenu réel des consommateurs, en partie compensée par les mesures de soutien au pouvoir d’achat. Sous l’angle sectoriel, la production pétrolière devrait se stabiliser à son niveau pré pandémie, atteint à l’été 2022 et la production gazière demeurerait stable, prolongeant sa bonne performance de 2022. La production algérienne de pétrole s’établira à 1,031 million de barils/jour en 2023 et 1,022 million de barils/jour en 2024. Celle du gaz atteindra 102,8 milliards de m3 en 2023 et 103 milliards de m3 en 2024.

Pour 2022, malgré une forte croissance des dépenses courantes, et une reprise marquée de l’investissement public, la forte dynamique des recettes issues des exportations d’hydrocarbures génère une forte hausse des recettes en 2022, qui excéderait celle des dépenses, et le déficit budgétaire global se résorbe modérément (5,7% du PIB). Mais dans un contexte global incertain, l’amélioration de la résilience et la viabilité des soldes extérieurs et budgétaires restent tributaires de la forte volatilité des prix mondiaux du pétrole, dans un contexte d’incertitude quant à la dynamique de l’économie mondiale. Des prix plus élevés ou plus bas qu’anticipés pourraient avoir un impact marqué sur les soldes extérieurs et budgétaires, la marge de manœuvre fiscale, les besoins de financement et la trajectoire des réserves de change », explique la même source. Les efforts de l’Europe pour diversifier son approvisionnement énergétique pourraient soutenir les investissements dans le secteur des hydrocarbures en Algérie, les recettes de l’État et la croissance à moyen terme. Cependant, il est attendu que les initiatives globales de lutte contre les changements climatiques découragent l’investissement dans les industries fossiles. En 2023 et 2024, la baisse de la valeur des exportations d’hydrocarbures diminuerait les recettes, ce qui ne serait qu’en partie compensé par la croissance des recettes fiscales » et que les dépenses courantes et d’investissement augmenteraient modérément, et le déficit croîtrait, financé par l’augmentation de la dette publique domestique. La dette publique avoisinerait ainsi 68% du PIB à la fin de 2024.Le déficit budgétaire global devrait quant à lui s’améliorer en 2022 puis se creuser à moyen terme, dans un contexte de baisse des recettes d’hydrocarbures et de rigidité des nouvelles dépenses et l’inflation se résorbant partiellement, modérée notamment par l’appréciation du dinar par rapport à l’Euro et au Dollar. Dans le scénario de base l’inflation ralentit, en partie grâce à la modération relative des prix à l’importation, à l’effet différé de l’appréciation du dinar vis-à-vis l’Euro, et aux politiques de renforcement des mécanismes de subvention aux produits alimentaires. L’inflation (moyenne annuelle) devrait s’établir à 7,8% en 2023 et 6,4% en 2024, contre 9,3 en 2022.

Source :AbderrahmaneMebtoul/previsions-du-fmi-et-de-la-banque-mondiale-pour-la-croissance-de-leconomie-mondiale-quelles-perspectives-pour-lalgerie/

Monsieur Sereni, vous vous faites régulièrement recadrer par des personnes qui parlent vrai et qui ne font pas leur beurre en créant de la polémique comme vous aimez à le faire. Et qui rappelons-le est loin d’être le travail d’un vrai économiste. L’Algérie pourrait faire appel à l’avis des experts russes, indiens, brésiliens, sud africains et chinois sur les perspectives de l’Algérie en intégrant les BRICS, surtout les grands changements qui attendent notre pays, de quelles façon les BRICS soutiennent ils l’Algérie pour accélérer les réformes structurelle. Donc 2023 restera une année d’espoir et du retour de la crédibilité dans les réformes qu’entretient cette nouvelle Algérie

Enfin sachez Monsieur que la vérité ne souffre d’aucune ambiguïté et que vos mensonges et votre lecture partiale et partielle de l’économie algérienne vous emmèneront vous et les autres va-t’en guerre directement dans les poubelles de l’Histoire, en remarquant que l’imaginaire français reste toujours marqué par d’autres mythes.

Selon certains médias français, le bilan économique de la France est lamentable. Aucune création d’emploi véritable, des emplois aidés pour masquer les chiffres du chômage, des subventions, une dette considérable à un tel niveau que le FMI fait les gros yeux, une balance commerciale déficitaire, un pays qui ne produit plus rien du fait de sa désindustrialisation, l’insécurité qui rendent une France peu attractive, une France qui s’enfonce davantage dans la misère, les chiffres sont alarmants pour certaines sources. Les inscrits sont en hausse de 12 % par rapport à l’année passée, soit 1.344.000 personnes. Parmi elles, 110.000 bébés de moins de 3 ans, (chiffre de l’année dernière qui devrait être porté à 137 000 en 2022 car en augmentation de 25 %). Ce sont « principalement des bébés appartenant à des familles monoparentales, très généralement des mamans seules ».

Par ailleurs l’Insee rapporte qu’en France sur le seul mois de décembre, l’inflation a augmenté de 5,9% par rapport au même mois de 2021. La hausse de l’inflation résulte d’une accélération des prix de l’énergie et de l’alimentation et, dans une moindre mesure, des produits manufacturés et des services, les ménages connaissent une hausse globale des prix plus prononcée mais d’ampleur plus forte qu’en 2021, note la même source.

On rajoute les pénuries des médicaments et les sanctions contre la Russie qui reviennent comme un boomerang et la récession venue de l’économie américaine (Inflation Reduction Act) dont la France est dépendante et qui craint une fuite de ses entreprises outre-Atlantique. 

Ce monsieur journaliste économiste ne dispose d’aucun des atouts jugés aujourd’hui nécessaires pour construire une étude sérieuse et objective transformant un journaleux de mauvaise facture en économiste charismatique : ce n’est pas l’insulter que de constater qu’il manque singulièrement de charme, qu’il est cassant, peu empathique, qu’il a le don de se faire des ennemis, dont il froisse l’ego en ne leur cachant pas le peu d’estime qu’il éprouve à leur endroit, et que l’étalage immodéré de sa supériorité intellectuelle n’est pas de nature à lui assurer mon affection. Je serai tenté de croire que la prospérité de l’Algérie ne pourrait advenir que sous la baguette de ce bon journaliste pseudo expert en économie.

Ça fait bien des années qu’on lit ça sur le Orientxxi :

Vous n’avez rien d’autre à faire, trouvez autre chose et surtout n’oubliez pas vos pilules?

Kader Tahri
https://kader-tahri.com

Source : auteur

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