Par Middle East Monitor

Une nouvelle étude du Centre social Sada montre que les contenus palestiniens sur les réseaux sociaux ont été supprimés jusqu’à au moins 80 pourcents. Les détails sur l’envergure de cette censure anti-palestinienne ont été exposés par l’ONG qui observe les contenus liés à la Palestine et aux campagnes pour la liberté d’expression sur les réseaux sociaux.

Des experts qui se sont exprimés auprès de l’organisation ont précisé que la soudaine augmentation dans la suppression de contenus fait suite à la normalisation des relations de certains pays arabes avec Israël ces derniers mois. Le constat de Sadia confirme ceux de ImpACT International for Human Rights Policies. En juin, ce Think thank basé à Londres a découvert que Facebook avait bloqué des comptes appartenant à des activistes palestiniens, des bloggers et des journalistes, violant leur droit d’exprimer leurs opinions librement.

Cela fait des années que les Palestiniens se plaignent de voir leurs comptes ciblés par Facebook en les supprimant sans notification. Les dernières suspicions de suppression de contenus ont été soulevées quand Sada a été inondé de plaintes de Palestiniens et d’arabes possédant un compte Facebook dont l’audience ayant accès à leurs contenus a subi une chute brutale de 50 à 80 %. La plupart des personnes s’étant plaintes sont réputées avoir des millions d’abonnés sur les réseaux sociaux.

Une enquête a révélé que ces plateformes publiaient seulement les contenus en arabe qui mettaient en valeur la normalisation des relations entre des pays arabes et l’État sioniste. Des experts des réseaux sociaux ont confirmé que la suppression était planifiée et orchestrée. Apparemment, cela peut être fait relativement facilement à travers la gestion des algorithmes de données sur Facebook qui n’est pas toujours simple à détecter.

Une liste d’agences de presse palestiniennes qui a subit la suppression de contenus a été publiée par le Centre social Sada plus tôt dans l’année lorsqu’il a identifié 45 cas de suppression de contenus en un seul mois. Alors que Facebook est considéré comme le plus important censeur, Tik Tok censure aussi des contenus liés à la Palestine.

L’organisation a demandé à Facebook de clarifier pourquoi cela se produit.

Elle appelle aussi les organismes de défense des droits de l’Homme à suivre cette question et à s’exprimer contre la menace qu’elle fait peser sur la liberté d’expression.

Traduit de l’original par J. V. pour l’AFPS

Photo : Logos d’applications de réseaux sociaux populaires le 12 janvier 2020 par Raşit Aydoğan pour Anadolu Agency

Source : AFPS
https://www.france-palestine.org/…