L’installation nucléaire de Dimona en Palestine occupée. ©Reuters

Par PressTV

Les pays occidentaux disent s’inquiéter de voir la Russie recourir éventuellement à l’arme atomique dans la guerre en Ukraine, alors qu’ils ferment pour la plupart les yeux sur l’arsenal atomique du régime israélien ; quoique, de nombreux autres pays aient désormais pris conscience de cette historique hypocrisie du bloc occidental.

Dans un tel contexte, des observateurs internationaux consultés par la revue The National Interest estiment probable que la guerre d’Ukraine accélère les efforts un peu partout dans le monde pour accéder à l’arme atomique. Sur ce fond, « l’état de conflictualité qui domine le Moyen-Orient laisse s’attendre à une intensification de la course à la nucléarisation dans cette région », ajoute la revue américaine.  

À ce propos, l’agence de presse IRNA fait allusion aux efforts menés ces dernières années par plusieurs pays du monde pour imposer une revendication : « Il n’y a pas que les pays aux penchants anti-israélien et antioccidental, qui doivent s’expliquer sur leurs présumées tentatives d’accéder à l’arme atomique ».

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« Cela ne devrait étonner personne que les États-Unis, le Canada et Israël aient été parmi les cinq régimes à voter contre le projet de résolution onusien intitulé “Le risque de prolifération nucléaire au Moyen-Orient”, connu sous l’appellation de A/C.1/77/L.2 ou L.2, qui demandait à Israël de détruire ses armes nucléaires et placer ses installations nucléaires sous la supervision de l’Agence internationale de l’énergie atomique. La résolution a fini pourtant par être adoptée par 152 votes positifs et 5, négatifs. »

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On a affaire là-dessus à un suivisme aveugle envers Israël ; sinon, comment se fait-il que Washington ne réalise pas le danger d’utilisation d’armes atomiques sous prétexte d’écarter les menaces dites « existentielles », de la part d’un Israël longuement dirigé par des régimes extrémistes ? Mis à part la Résistance régionale, cette menace contre l’existence même du régime israélien, les responsables du régime occupant disent la voir partout. En 2015, le Premier ministre de l’époque Benjamin Netanyahu a prétendu que la campagne « Boycott, désinvestissement et sanction, (BDS) » constituait elle aussi une menace contre l’existence d’Israël.

En effet, l’Humanité tout entière, non seulement au Moyen-Orient mais partout dans le monde, devrait se préoccuper de ce discours venant d’un régime qui, par soi-disant souci existentiel, insiste à préserver son arsenal nucléaire, qu’au moins les observateurs s’étant confié à la revue américaine, jugent « capable de détruire le Moyen-Orient » !

« Certains diraient que l’existence de l’arsenal atomique israélien s’explique par une peur historique liée au conflit arabo-israélien. Mais c’est là une erreur ; puisqu’on sait qu’Israël a cherché à acquérir l’arme atomique, dès qu’il a achevé le nettoyage ethnique des Palestiniens sur leur territoire ancestral, et bien avant qu’une résistance sérieuse arabe ou palestinienne puisse se concevoir en réaction à cette agression. Ce régime refuse toujours et encore de signer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires (TNP) ratifié par 191 pays du monde. »

Toujours selon la revue américaine, l’appui accordé par les États-Unis à Israël ne se limite pas à s’assurer d’une soi-disant suprématie militaire de Tel-Aviv par rapport aux voisins régionaux en termes d’armements conventionnels. « Les États-Unis souhaitent qu’Israël reste l’unique superpuissance régionale, quitte à dispenser ce régime à l’obligation internationale de s’expliquer des mesures prises dans le sens de développement des armes de destructions massives (ADM) ».

Les efforts collectifs censés contraindre Israël à adhérer au traité sur la non-prolifération nucléaire semblent donc être une nécessité.

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Source : PressTV
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