Par Al Manar

Rédaction du site

La plupart des criminels palestiniens qui commettent les crimes les plus dangereux au sein de la société palestinienne dans les territoires de 1948 sont des agents du Shin Bet, le service de sécurité intérieure israélienne, connu aussi sous l’appellation Shabak.

Selon le correspondant la télévision israélienne Channel 12 pour les Affaires de police, cette question a été soulevée lors d’une réunion organisée en préparation à une rencontre prévue ce jeudi entre le chef de la police israélienne et le ministre israélien de la Sécurité intérieure.

« Les criminels qui commettent des crimes graves aujourd’hui dans la société arabe sont pour la plupart des agents du Shin Bet, et dans ce cas, les mains de la police sont liées, car ces agents jouissent de l’immunité et ne peuvent pas être approchés », a-t-il rapporté, selon la traduction du site d’al-Mayadeen tv.

Au cours des cinq dernières années, près de 500 Palestiniens ont été tués de sang-froid dans les territoires occupés, dont 130 durant l’an dernier, selon les chiffres officiels israéliens. Sans que la police d’occupation israélienne ne bronche.

Pour les Palestiniens, la police israélienne est de mèche avec les criminels palestiniens impunis.
Ils ont exprimé leurs soupçons et leur réprobation à plusieurs reprises ces derniers mois, dans des manifestations organisées pour protester contre le taux élevé de crime organisé dans leurs milieux, stigmatisant la complicité de la police israélienne et le silence du gouvernement israélien.

En janvier 2021, lors d’une interview avec le site web de la chaine de télévision qatarie al-Jazeera, Anas Ighbairyeh, le fils du dirigeant de Mouvement islamique D. Souleiman Ighbairyeh qui avait été victime de tirs de feu dans la ville Oum al-Faham a accusé la police et les renseignements israéliens d’être entièrement responsables de la tentative de liquidation de son père.

Selon Anas, la police israélienne encourage la discorde et les conflits intestins au sein de la population arabe dans le cadre d’un projet destiné à démanteler la société palestinienne de l’intérieur.

D’après les estimations de la police israélienne, il y a à peu près 500 mille armes à feu non autorisées dans les territoires palestiniens de 1948.

Le président de la Commission des libertés dans l’intérieur palestinien, cheikh Kamal Khatib, qui était le vice-président du Mouvement islamique a pour sa part, indiqué que la provenance de 70% de ces armes est les dépôts de la police et de l’armée israéliennes, citant comme source les forces de sécurité israélienne.
Selon lui, il existe aussi un trafic d’armes depuis la Jordanie et la Cisjordanie et qui est aussi sous la supervision de la police israélienne.
« Israël qui surveille tout sur les Palestiniens de l’intérieur est-il incapable de parvenir à ces armes et à les confisquer », s’est-il interrogé pertinemment.

Selon M. Khatib, Israël a décidé après la seconde intifada de l’an 2000 de punir les Palestiniens de l’intérieur pour leur soutien à la cause de leur peuple et leur attachement à al-Qods et al-Aqsa en propageant la zizanie et les conflits intestins. C’est à partir de cet évènement que les postes de police israéliens ont été établis dans les zones à majorité palestinienne des territoires de 1948.   Et depuis, la criminalité y est en hausse.

Il a fait part d’un plan israélien mis en exécution qui consiste à enlever certains palestiniens pour altérer leur identité et les déraciner de leur environnement pour qu’ils lui soient hostiles.

Selon le chercheur palestinien de l’Institut des études pour la Palestine (Institute for Palestine studies), Amir Mokhawal, le crime organisé dans les milieux palestiniens est une arme utilisée par les autorités de l’occupation israélienne « comme outil destiné à gangrener l’individu palestinien et la société dans son ensemble, afin de le désengager de sa cause et de sa méthode de lutte ».

Mokhawal constate entre autres que « les prisons israéliennes pullulent des chefs et des membres de la mafia et du crime organisé parmi les juifs, alors qu’il n’en est rien pour les arabes ».

Tous les clans criminels israéliens qui sont actifs dans la société israélienne ou les services publics israéliens sont tout de suite réprimés et supprimés, alors que le crime organisé parmi la population palestinienne jouit d’un laisser faire, explique-t-il dans son étude.

Il remarque aussi un désengagement suspect de la part des autorités israéliennes qui imputent cette criminalité à la mentalité arabe.
« A tous les coups nous leur ripostons pourquoi il n’en est rien en Cisjordanie et dans la bande de Gaza », rétorque-t-il.

L’une de solutions qu’elles préconisent, estime-t-il, celle d’augmenter le nombre des postes de police israélienne dans les régions palestiniennes semble être la cause du problème. En effet, il s’avère que ce sont les localités ou sont établies ces postes que le crime organisé palestinien est le plus actif, déplore-t-il.

Plus est-il que les membres du crime organisé palestinien sont de plus en plus influents au sein de la société palestinienne.
« Ils occupent la plupart des conseils municipaux depuis 20 ans », précise le président du Comité de suivi de la population arabe à l’intérieur, Mohamad Barakat.
« La puissance de ces organisations s’est consolidée grâce au soutien qu’elles obtiennent de l’Etat », a-t-il aussi indiqué en allusion aux autorités de l’occupation israélienne. Et de poursuivre : « l’Etat ne défend pas la loi dans les villages et villes arabes. Et celles-ci (les organisations de crime organisé, ndlr) jouissent du parrainage de l’Etat et de celle de sa police et sa protection », a-t-il indiqué.

Source: Divers

Source : Al Manar
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