Par Robert Bibeau

Les grands capitalistes internationaux, environ 3000 milliardaires et quelques milliers de multimillionnaires, sont interreliés par leurs intérêts financiers dans un grand panier de crabes dans lequel les politiciens larbins magouillent au bénéfice de leurs sponsors richissimes. Le prolétariat ne doit pas se faire d’illusions, le polichinelle politique est le pantomime de ses maîtres d’affaires qui ensemble forment une classe sociale aux intérêts divergents et concurrents, contradiction que la scène politique reflète tristement…

Ces fortunes (ce grand capital) contrôlent l’ensemble des grandes corporations d’affaires (production, commerce, services et finance) du système capitaliste. Ces corporations sont les patrons de l’économie, de la finance et elles contrôlent la politique et les États totalitaires qui se disputent les marchés et se mènent la guerre froide ou chaude. À l’époque du capitalisme naissant (1700 – 1914), des périodes de guerre alternaient avec des périodes de paix et de reconstruction préparant la prochaine guerre. Sous le stade impérialiste, la guerre est continuelle et elle prend des formes inattendues.

Pour mener la guerre mondiale – qui est désormais leur terrain de chasse – ces fortunes se rassemblent en groupes d’intérêts financiers – industrie de l’armement, industrie chimique et pharmaceutique, industrie de la production mécanique et robotique, industrie de haute technologie – numérique notamment, industrie des communications et de l’information, etc. – et en groupes d’intérêts régionaux (Alliance Atlantique, Communauté des États indépendants, Union européenne, Alliance de Shanghai, Mercosur, etc.)

Deux clans – deux alliances

Ces alliances multinationales et régionales reflètent l’état de développement des économies continentales. Ainsi, sous la guerre pandémique du coronavirus deux clans se sont formés, l’un autour des États-Unis et de l’Union européenne et de leurs industries chimiques, pharmaceutiques, technologiques, et une seconde alliance s’est formée autour de la Chine-Russie et de leurs industries multinationales respectives.

Malgré le succès commercial des vaccins des multinationales du clan occidental, les puissances orientales (Chine-Russie) sont sorties les premières de cet exercice de guerre virale mondiale et surtout leurs perspectives économiques globales sont plus prometteuses que celles du clan occidental. L’exercice militaire de guerre virale a coûté cher aux puissances occidentales et une grave dépression guette ces pays et leurs grandes entreprises surendettées et surévaluées sur les marchés boursiers agités. Les perspectives économiques du FMI à l’horizon 2035 – les 7 du Québec

Un correspondant écrivait récemment : « si la Chine s’effondre et que les US deviennent la seule superpuissance, alors en Europe nous vivrons sous la loi du lion et ce sera la fin de n’importe quelle prétention de développement européen indépendant. La seule chance de l’Europe est de se proposer en arbitre entre ces deux géants… »

La Chine est en phase économique ascendante.  La Chine est déjà la première puissance  économique et industrielle du monde. La Chine, c’est 1,3 milliard de consommateurs enthousiastes – à peine sortis des privations, de la misère et de la pauvreté. La Chine c’est 800 millions de prolétaires aliénés, de plus en plus compétitifs et productifs dans une économie capitaliste robotisée et numérisée, dirigée d’une main de fer par un État totalitaire centralisé… sur le pied de guerre total, ce que n’ont pas réussi les capitalistes occidentaux où près du tiers de la population résiste aux préparatifs de guerre globale. La superpuissance impériale chinoise ne s’effondrera pas…elle vogue vers l’hégémonie mondiale ce qui enrage les capitalistes américains et les rend dangereux. L’Amérique intensifie sa guerre économique désespérée contre l’Empire chinois – les 7 du Québec  https://les7duquebec.net/archives/264548

America is back, Nato is back

« L’arrivée de Joe Biden est un signal important. Le retour des États-Unis à une position plus traditionnelle, plus prévisible rend la tournure des débats plus paisible, plus classique avec l’ensemble des Alliés. Ceux-ci pourraient ainsi s’empresser de retourner dans la position du foetus, confortable, placé sous l’ombrelle américaine. Les velléités d’un pilier européen dans l’Alliance, d’une refonte complète telle que le président français Emmanuel Macron l’avait, sinon rêvée, du moins proclamée, sont en train de s’effondrer. (1) L’Alliance atlantique en pleine forme avec Joe Biden. La France prise à revers – B2 Le média de l’Europe géopolitique (bruxelles2.eu) »

Tant que l’impérialisme européen n’aura pas réalisé son unité et ne se sera pas doté d’une armée commune, l’Union européenne ne peut rêver de jouer à l’arbitre entre les deux superpuissances. L’Union européenne ne semble même pas capable d’éloigner la prochaine guerre mondiale de son territoire. C’est ce que Joe Biden est venu lui rappeler comme l’avait fait Donald Trump quelques années auparavant. Pour l’instant, l’Union européenne n’est que le plus vaste marché du monde, mais plus pour longtemps.

Les scribouilleurs de l’industrie de l’information, propriété des milliardaires tétanisés, auront beau se bercer d’illusions sur le «retour du rafiot Américain à la tête de l’armada occidentale en rade», rien n’empêchera l’histoire de l’humanité de s’écrire par la guerre et par le sang des prolétaires. Le prolétariat international saura-t-il transformer cette millième guerre des riches en une Révolution sociale prolétarienne?  La guerre n’accouche pas de la révolution. Une classe sociale accouche de la révolution – les 7 du Québec  https://les7duquebec.net/archives/264479

Source : Les 7 du Québec
https://les7duquebec.net/…