Par Ziad Medoukh

Annie Coussemant, la grande militante, l’engagée pour les bonnes causes est décédée. 

La grande amie de la Palestine n’est plus. 

L’attachée à la bande de Gaza est morte 

La grande humaniste nous a quittés. 

Le grand soutien à beaucoup de Palestiniens en France, au Liban,  et à Gaza a rendu âme 

Annie est partie, avant de voir la Palestine libre et indépendante 

Elle est partie avant de voir Gaza sa ville de cœur libre. 

Elle est partie , avant de voir Gaza, cette ville assiégée et enfermée , en finir avec son blocus inhumain . 

Annie a beaucoup soutenu Gaza et ses habitants 

Elle, qui a visité la bande de Gaza plusieurs fois 

Elle, qui a parrainé des orphelins de Gaza 

Elle , qui a payé la scolarité à beaucoup de jeunes filles palestiniennes au Liban et dans la bande de Gaza. 

Elle qui souhaite enterrer par une robe traditionnelle palestinienne offerte par Bata, une réfugiée palestinienne du camp de Gaza. 

Annie, qui malgré sa maladie grave a fait un échange Zomm avec les jeunes francophones de Gaza en avril dernier sur son expérience comme traductrice, et a donné des consignes à ces jeunes motivés. 

Elle qui a participé à soutenir deux camps d’été pour les enfants de Gaza en juillet 2021 

Elle, que chaque fois qu’elle vient à Gaza, elle insiste pour dormir chez des familles modestes dans les camps de réfugiés. Elle voulait partage avec elles leur vie et leur souffrance. 

La Palestine en général, et la bande de Gaza en particulier, ont perdu un grand soutien, une grande militante très engagée pour les droits du peuple palestinien. 

Entre Annie Coussemant et la Palestine, il y a une histoire d’engagement 

Entre Annie et Gaza, il y a une histoire d’attachement.  

Oui , Annie était une grande militante d’une gentillesse inoubliable, une personne de principes et de valeurs humaines, une femme engagée, qui jusqu’à ses derniers jours, continuait son combat pour les causes justes, et en particulier la cause palestinienne. 

J’ai eu le plaisir de rencontrer Annie pour la première fois à Gaza en 2003 quand Elle est venue pour rendre visite à des familles refugiées , elle a côtoyé ma femme, je trouvais une personne très déterminée, très solidaire et surtout très attachée à la bande de Gaza, et depuis des liens d’amitiés ont commencé entre nous les deux. 

Elle m’ présenté aux groupes et personnes de solidarité avec le peuple palestinien en France, notamment à Paris sud, elle m’ a reçu plusieurs fois chez elle avec un accueil très chaleureux pour moi et pour beaucoup de ses amis, sa maison était toujours une terre d’accueil. 

Je ne pourrai jamais oublier son humour quand elle discutait avec les gens, et sa générosité, son hospitalité, son grand cœur. 

Annie m’a caché sa maladie grave et son cancer, elle m’a parlé seulement deux semaines avant sa mort, elle ne voulait pas que je sois inquiet comme elle disait, elle ne voulait pas ajouter une inquiétude à notre quotidien dur dans la bande de Gaza. 

Malgré sa maladie et sa fatigue, elle continuait à s’y attacher à Gaza, mais surtout elle gardait ses principes. 

J’ai demandé à quelques amis parisiens qui ont visité la bande de Gaza pour la rendre visite à son hôpital, car je sais bien combien elle est attachée à Gaza et à ses habitants, ils m’ont dit impressionnés par son courage et sa force, malgré ses derniers jours pénibles.  

Je n’oublierai jamais sa phrase chaque fois quand on s’appelle : » Ziad, comment tu arrives à faire ces activités variées pour les jeunes et les enfants dans l’enfer de Gaza, et comment tu continues à parler de l’espoir au milieu des bombardements et du blocus ». 

Elle qui m’appelle souvent chaque fois quand  il y avait des évènements graves dans notre prison à ciel ouvert comme les bombardements israéliens pour avoir des nouvelles. 

Sa dernière phrase deux jours avant sa mort quand je l’ai appelé le mercredi 8 décembre : Ziad, je me sens proche de toi, de ta femme, de tes enfants et de Gaza. 

Repose en paix notre grande amie Annie,  le combat continue, et la Palestine sera libre un jour ! Et Gaza retrouvera sa vie normale ! 

Tous les mots, et toutes les phrases ne peuvent exprimer ma tristesse de ta disparition, mais sache que j’ai été très fier de te connaître, et je serai encore fier de raconter notre amitié et ta solidarité, ton soutien et ton engagement pour la Palestine, à tous les amis de Gaza qui n’oublieront jamais tous ceux qui, comme toi, sont des solidaires à leur cause juste. 

Une pensée énorme à tes sœurs , ta famille et à tes amis. 

Repose en Paix Annie, la Palestine tu n’oublieras jamais. 

Ton rêve de voir un monde plus juste se réalisera un jour.

Ziad Medoukh 
Citoyen palestinien de Gaza

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