Par Ziad Medoukh

Une séance d’échange très intéressante via Zoom a été organisée le dimanche 13 décembre 2020 entre des représentants de la société civile de la bande de Gaza et des solidaires français de plusieurs villes et groupes de la campagne BDS en France. 

Cet échange initié par Juliette Simon et Perrine Olff, côté français, et Ziad Medoukh universitaire palestinien côté palestinien visait à développer des actions communes et des liens afin de renforcer la solidarité de différents groupes de soutien à la cause palestinienne en France et les habitants de la bande de Gaza. Ainsi que de présenter les différentes actions de solidarité menées par ces groupes en France en soutien à la Palestine. 

Cette rencontre a connu la participation côté français de Régine Fiorani, du Collectif Palestine en Résistance, Perrine Olff du Collectif Judio-Arabe  à Strasbourg, de Juliette Simone de Palestine 13, et de Jean-Guy Greilsane de l’UJFP et BDS.  

Les participants palestiniens de Gaza présents à cette rencontre virtuelle étaient : Wajih Abou Drifa, directeur du centre palestinien pour le dialogue démocratique et pour le développement, Alaa Hamuada , universitaire, Ibrahim Massri, juriste, May Nayef, directrice d’un centre de formation professionnelle, Nayrouz Karmout, écrivaine et poétesse, activiste féminine, Rawan Shawa, membre de l’initiative féminine. 

Et de Bethlehem via visioconférence Ramzi Ouada , coordinateur de la campagne académique international contre l’occupation et la colonisation et le plan d’annexion. 

Pendant deux heures, le dialogue s’est instauré entre les deux groupes qui ont échangé sur la situation actuelle en Palestine en général et dans la bande de Gaza en particulier, et sur les actions à mener en France et en Palestine. 

Ramzi Ouda, a parlé du danger du plan israélien d’annexion, il a évoqué la nécessité de développer une coopération universitaire et scientifique avec les universités françaises sur les thèmes de l’annexion. 

Wajih Abou Darifa, a montré le travail de la société civile dans la bande de Gaza malgré le contexte très difficile marqué par l’occupation et la division. Il a demandé de renforcer les liens entre les solidaires français et les différentes associations de Gaza. 

Ibrahim Massri, a demandé une coopération juridique avec les juristes français afin de dénoncer les crimes israéliens contre les civils palestiniens dans les territoires palestiniens devant les Cours internationales. 

Fayrouz Karmout, a insisté sur les liens entre les associations françaises et les femmes et les jeunes de Gaza pour renforces leur lutte sur le terrain. 

Rwan Shawa, a présenté son travail auprès des enfants de Gaza, ainsi que les initiatives des femmes de Gaza. 

Alaa Hmouda, a montré que la cause palestinienne est une cause politique et pas humanitaire, et il a dit que les relations entre les Palestiniens et les différents groupes de solidarité dans le monde devraient se base sur ce concept très important. 

Les participants palestiniens ont remercié les solidaires français de bonne volonté pour leurs actions de soutien à la cause palestinienne. 

Les différents participants français ont confirmé le soutien de leurs groupes et mouvements à la population palestinienne , et de la nécessité de poursuivre et élargir ces échanges très intéressants. 

Ils ont parlé de quelques actions menées par ces groupes dans leurs villes comme les manifestations ,les rassemblements, et le boycott des produits israéliens ou d’entreprises qui tirent profit ou investissent dans la colonisation( Puma, Axxa, HP..). Ils ont dit que la mobilisation continue pour les droits du peuple palestinien. 

Ils ont promis de mettre les participants palestiniens en contact avec des professionnels , universitaires et associations de jeunes et femmes dans leurs villes respectives. 

En effet, le Collectif Palestine en Résistance à Marseille souhaite développer des liens étroits entre les associations de la société civile palestinienne dans la bande de Gaza et celles de la ville de Marseille et du département des Bouches du Rhône. 

Ziad Medoukh, a montré l’importance de cette rencontre même virtuelle afin de développer des liens entre les Palestiniens de Gaza et les différents groupes français de solidarité. 

Suite à cet échange, il s’est convenu de poursuivre ces séances entre les deux groupes, et d’organiser des rencontres entre universitaires français et palestiniens, ainsi que entre la société civile dans les deux pays.

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