Par Mehdi Messaoudi

Le régime du Makhzen vient de subir un nouveau revers suite à l’adoption par le Conseil de sécurité la résolution 2654 sur le Sahara occidental ce jeudi 27 octobre, en exigeant notamment des deux parties la reprise des négociations dans la perspective «d’une autodétermination du peuple du Sahara occidental», enterrant par voie de conséquence les illusions marocaines de ce qui est appelé « plan d’autonomie ».

La nouveauté cette fois-ci est l’abstention de la France, un allié historique du régime du Makhzen, et qui avait dans le passé bloqué toutes les résolutions du Conseil de Sécurité condamnant le Maroc. Est-ce un revirement de la position de Paris? Rien n’est exclu dans la mesure où la France voit d’un mauvais œil, l’influence grandissante de jour en jour de l’entité sioniste dans un espace considéré comme « chasse gardée « de Paris. Le scandale du logiciel espion Pegasus fourni par Israël au Maroc pour espionner des personnalités françaises favorables au respect du droit du Peuple Sahraoui à l’autodétermination, comme Claude Mangin dont l’époux Naama Asfari est détenu dans des conditions inhumaines au Maroc, avec d’autres militants de Gdeim Izik, depuis 2010. Même le président français Emmanuel Macron, n’a pas été épargné, au même titre que des opposants marocains et militants des droits de l’homme.

Ce jeudi, le Conseil de sécurité a mis le Maroc devant ses responsabilités en exigeant une solution mutuellement acceptable dans la perspective d’une «autodétermination du peuple du Sahara occidental» conformément au mandat de la MINURSO, renouvelé pour une année.

La résolution 2654 appelle «les parties à reprendre les négociations sous l’égide du secrétaire général sans préconditions et de bonne foi», avec l’objectif de parvenir à «une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» dans la perspective d’une «autodétermination du peuple du Sahara occidental.».

Les sorties ubuesques du chef de la diplomatie marocaine Nasser Bourita, ou du représentant du Maroc à l’ONU, Omar Hilale qui n’avait pas trouvé mieux que de s’attaquer à un journaliste de Sky News Arabic qui lui avait interrogé sur son entêtement à impliquer l’Algérie dans ce conflit au lieu de négocier directement avec la RASD, conformément aux résolutions du Conseil de Sécurité de l’ONU qui considère la question, comme une  question de décolonisation inscrite dans la  4ème Commission de l’Assemblée générale de l’ONU en charge des questions de décolonisation.

Devenu la risée du monde suite à ses sorties théâtrales dont celle d’aujourd’hui à Alger, Nasser Bourita joue l’internationalisation du conflit du Sahara Occidental , via des tentatives infructueuses d’impliquer l’Iran et le Hezboallah, pour justifier la soumission de la royauté au diktat de l’entité sioniste, et le détournement de l’opinion publique marocaine sur  la crise socioéconomique et cette « sioninisation  » de la société marocaine, en l’exportant vers d’autres terrains et espaces.

D’ailleurs ce sont les Harop sionistes qui sous couverture d’une usine de production de drones et plantée à deux pas des territoires algériens opèrent contre les Sahraouis et qui se paient le luxe de les prendre pour cible ? N’est ce pas ces mêmes drones qui avaient assassiné des civils algériens, se trouvant à la frontière avec la Mauritanie, le 1 novembre 2021, une date symbolique coïncidant avec le 67ème anniversaire du déclenchement de la glorieuse révolution du premier novembre. Aujourd’hui, l’affront subi lors de l’adoption de la résolution 2654 sur le Sahara occidental n’a pas été digéré par Nasser Bourita qui avait vainement tenté ce samedi à Alger, d’offrir à ses homologues arabes un show de mauvais goût pour confirmer l’isolement du Maroc sur la scène internationale.

Source : Algérie 54
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