Palestinians inspect the damage of buildings that were hit by Israeli airstrikes, in the Shati refugee camp, Gaza City, Tuesday, Oct. 31, 2023. (AP Photo/Abed Khaled)

Par Karel Huybrechts

# LUC MICHEL’S GEOPOLITICAL DAILY/
CRIMES DE GUERRE ISRAELIENS ET NETTOYAGE ETHNIQUE A GAZA

Karel Huybrechts pour
Le Quotidien géopolitique – Geopolitical Daily/
de LUC MICHEL (ЛЮК МИШЕЛЬ)/

2023 11 11/ Série V/

Que contient le document partagé par WikiLeaks, selon lequel Israël prévoit de déplacer les habitants de Gaza vers le Sinaï ?

 « Révélé par le média «Mekomit», un texte d’orientation du ministère des Renseignements israéliens plaide pour le déplacement définitif de la population civile de l’enclave vers l’Egypte, plutôt que pour son maintien dans la bande de Gaza (…) Wikileaks, ONG spécialisée dans la révélation de documents classifiés, a partagé lundi 30 octobre un document en date du 13 produit par le ministère des Renseignements israélien, évoquant un déplacement forcé des civils de Gaza vers l’Egypte, lequel «produirait des résultats stratégiques positifs et à long terme». Vue plus de 5 millions de fois sur Twitter (renommé X), cette fuite a généré de nombreuses reprises dans les médias. WikiLeaks affirme que ce «document consultatif envisage un processus en trois étapes comprenant l’établissement de villes de tentes dans le Sinaï et l’ouverture d’un corridor humanitaire, suivi par la construction de villes dans le nord [de la région] d’où il n’y aurait pas de retour à Gaza (..) A l’origine de cette révélation, on trouve non pas l’ONG de Julian Assange mais le site d’information israélo-palestinien Mekomit, ancré à gauche. Samedi 28 octobre, le média a publié dans son intégralité les dix pages du «Document d’orientation : alternatives à une directive politique pour la population civile à Gaza», rédigé par le ministère des Renseignements. Mekomit souligne que ce texte recommande le transfert forcé de la population de la bande de Gaza dans le Sinaï de manière permanente. Le journal indique avoir contacté le ministère qui lui a confirmé qu’il s’agit bien d’un rapport authentique qui n’était pas destiné à la presse (…) Mekomit précise que le document avait été précédemment mentionné par le site d’information israélien Calcalist, dans un article du 24 octobre, et qu’il en révèle désormais le contenu intégral. » 

« Le ministère des Renseignements (…) prépare de manière indépendante des études et des documents d’orientation, qui sont distribués au gouvernement et aux organes de sécurité pour examen (…) Le budget annuel du bureau est d’environ 25 millions de shekels [5,8 millions d’euros, ndlr] »

Le président de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, a réagi par l’intermédiaire d’un porte-parole : «Nous sommes opposés à tout transfert, sous quelque forme que ce soit, et nous considérons qu’il s’agit d’une ligne rouge que nous ne permettrons pas de franchir.»

L’AMBASSADE DE CUBA EN FRANCE COMPARE LES SOLDATS ISRAELIENS AUX NAZIS

La publication sur X intervient alors que l’armée israélienne intensifie son offensive terrestre dans la bande de Gaza.

Un soldat israélien, un drapeau de l’État hébreu le distinguant sur son casque, pointe son fusil sur une femme en hijab écroulée sur des décombres. Dans un miroir, vers lequel il regarde, apparaît un soldat nazi, une croix gammée sur le brassard qui lui cercle le bras, pointant son arme sur un homme émacié. «L’ironie de devenir ce que l’on détestait le plus», dit la légende de ce dessin. «Exactement», reprend l’ambassade de Cuba en France, dans une publication sur X (anciennement Twitter) postée jeudi 2 novembre.

En effectuant une recherche inversée sur le logiciel TinEye, la première occurrence de cette image remonte au 30 mars 2013. Elle a ensuite été beaucoup reprise en juin 2017, au cinquantième anniversaire de la guerre des Six-Jours (du 5 au 10 juin) à l’issue de laquelle l’État hébreu prit le contrôle de l’intégralité de Jérusalem et installa un système militaire en Cisjordanie, qui ouvrit la voie à la colonisation.

Comme pour justifier la publication de ce dessin et sa position, l’ambassade de Cuba en France a publié un second post sur X, vendredi 3 novembre, avec un extrait d’un discours de Fidel Castro lors de la 34e session de l’Assemblée générale des Nations unies, le 12 octobre 1979 : «Du fond de notre âme, nous répudions de toutes nos forces, la persécution et le génocide impitoyables que le nazisme a jadis déclenchés contre le peuple hébreu. Mais je me souviens de rien de plus semblable dans notre histoire contemporaine, que l’expulsion, la persécution et le génocide perpétrés aujourd’hui par l’impérialisme et le sionisme à l’encontre du peuple palestinien», déclarait alors le dirigeant cubain. «Dépossédés de leurs terres, expulsés de leur propre patrie (…) les Palestiniens sont le symbole vivant du plus grand crime de notre temps», poursuivait-il, alors applaudi par une partie de l’assemblée.

«METTRE FIN A L’IMPUNITE» D’ISRAËL

La publication de ce dessin, le 2 novembre, intervient alors que l’armée israélienne intensifie son offensive terrestre dans la bande de Gaza. Selon le Hamas au pouvoir dans cette langue de terre, plus de 9000 personnes, dont 3760 enfants, ont été tuées dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza depuis le 7 octobre.

Depuis le début du conflit, Cuba dénonce l’occupation israélienne des territoires palestiniens et appelle à la désescalade. Le 7 octobre, le ministre des Relations extérieures Bruno Eduardo Rodríguez Parrilla soulignait dans un communiqué de presse que l’île communiste «exige une solution fondée sur la création de deux États, qui permettrait au peuple palestinien d’exercer son droit à l’autodétermination et de disposer d’un État indépendant et souverain dans les frontières d’avant 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale». Dans un autre document, en date du 13 octobre, le ministre, qui appelle à un cessez-le-feu, exhorte à «mettre fin à l’impunité d’Israël, puissance occupante».

TEHERAN APPELLE AU DESARMEMENT NUCLEAIRE DU REGIME D’APARTHEID ISRAELIEN

Le chef de la diplomatie iranienne a appelé, lundi 6 novembre, dans un poste sur X, au désarmement nucléaire du régime « barbare et d’apartheid » après que le ministre sioniste du Patrimoine, Amichai Eliyahu, a déclaré que le largage d’une arme nucléaire sur Gaza était « l’une des possibilités » dans la guerre en cours contre l’enclave assiégée.

MENACER GAZA D’UNE ATTAQUE ATOMIQUE SERAIT MENACER L’HUMANITE TOUTE ENTIERE

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a dénoncé la menace d’utilisation de bombe nucléaire contre Gaza proférée par le ministre sioniste du Patrimoine et appelé l’ONU à intervenir.

Alors que les vives réactions internationales se succèdent après la demande barbare du ministre sioniste extrémiste du Patrimoine de larguer une bombe atomique sur les habitants de la bande de Gaza, le Venezuela aussi a dénoncé cette « demande criminelle » dans un communiqué.

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a qualifié ce lundi 6 novembre d’« une menace pour l’humanité », les déclarations du ministre sioniste Amichai Eliyahu.  

« Le Venezuela a condamné les déclarations du ministre israélien qui a menacé l’humanité en appelant au largage d’une bombe nucléaire sur la bande Gaza », a écrit Sputnik citant ce communiqué.

« Les déclarations de ce ministre israélien contredisent les accords internationaux et démontrent la bassesse de la nature de ce régime qui est devenu une menace pour la vie sur terre », ajoute le communiqué du ministère vénézuélien.

Selon ce rapport, le ministère vénézuélien des Affaires étrangères a demandé à l’ONU ainsi qu’aux autres instances internationales de réagir aux atrocités du régime infanticide de Tel-Aviv.

« Le Venezuela exige que l’ONU condamne Israël et que la Cour pénale internationale (CPI) convoque une réunion pour examiner les menaces et les crimes de guerre commis par ce régime », indique également le communiqué.

Dans une déclaration antérieure, Caracas a également annoncé : « Le Venezuela condamne dans les termes les plus fermes le bombardement du convoi d’ambulances transportant les blessés et l’hôpital Shifa », et a insisté que les responsables rendent des comptes de ces attaques devant la justice internationale, qui constituent un crime de guerre.

Le ministre vénézuélien des Affaires étrangères, Ivan Gil, a comparé les attaques israéliennes en cours à Gaza à une « opération de destruction de type nazi ».

Luc MICHEL (Люк МИШЕЛЬ)

* Avec le Géopoliticien de l’Axe Eurasie-Afrique :
Géopolitique – Géoéconomie – Géoidéologie – Géohistoire – Géopolitismes – Néoeurasisme – Néopanafricanisme
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Source : Luc Michel

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