Par ParsToday

Les représentants au Parlement algérien soutiennent l’idée d’introduire un projet de loi pour criminaliser toutes les formes de normalisation avec l’occupation israélienne, et pour interdire toute mesure qui justifierait des positions ou des pratiques qui soutiennent la normalisation en Algérie.

Dans une interview à Al-Araby Al-Jadeed, le député Youssef Agisa a déclaré : « Il existe des contacts pratiques avec tous les blocs parlementaires pour préparer une initiative législative parlementaire qui inclut la criminalisation de la normalisation sous toutes ses formes politiques, économiques et culturelles », notant que « cette proposition bénéficie d’un grand soutien parlementaire ».

« Nous voulons, à travers cette initiative législative, soutenir la position de l’État algérien, et nous apprécions la position du président algérien, Abdelmadjid Tebboune, qui avait dit que l’Algérie ne se précipiterait pas vers la normalisation », a déclaré Ajisa.

La loi vise également à criminaliser tous les types de transactions commerciales et économiques avec le régime sioniste et ses entreprises.

Dans ce contexte, le député algérien Agisa, qui appartient au Mouvement de la Société pour la Paix et est membre du Comité permanent de Palestine dans les parlements islamiques basés en Iran, a appelé à l’accélération de la formation du Comité Palestine au Parlement algérien, à convertir les positions politiques en mesures pratiques et à mettre en œuvre les recommandations des réunions des parlements islamiques qui stipulent « créer un comité permanent pour préserver l’existence de la cause palestinienne ».

Le Parlement algérien décide ainsi de criminaliser la normalisation, une claire mise en garde contre les manœuvres US/Israël au Sahara occidental, le Maroc ayant décidé de normaliser avec l’entité sioniste après l’annonce par Trump de la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara. Mais il y a plus ; Alger s’apprête à la guerre.

L’Américain Max G. Manwaring a expliqué, dans une conférence animée en Israël, en 2018, devant un parterre de généraux de l’OTAN le concept de la sournoise guerre de quatrième génération qui cible l’Algérie de façon directe, en même temps que tous les pays inclus dans le plan de reconfiguration du Moyen-Orient et du Maghreb.

Le professeur retraité de stratégie militaire à l’Institut d’études stratégiques de l’US Army War College a expliqué que les anciennes méthodes de guerre classique « sont dépassées » et que le monde vit désormais la « quatrième génération » qui consiste à affaiblir les États de l’intérieur sans devoir recourir à l’envoi de troupes.

« Le but n’est plus de détruire l’armée d’un pays donné ou de réduire ses capacités militaires, mais de l’anéantir doucement, mais sûrement », a expliqué le professeur américain, l’objectif étant de « pousser l’ennemi à se plier à nos exigences », a-t-il ajouté.

La finalité de la guerre de quatrième génération consiste à déstabiliser le pays visé, a fait savoir le stratège militaire américain, en soulignant que « cette déstabilisation est exécutée lentement et calmement en utilisant les citoyens du pays ennemi pour créer un État impuissant de sorte que nous puissions le dominer ». Pourquoi cette méthode doit-elle être inscrite à long terme et être menée à un rythme lent ? Max G. Manwaring répond : « Le chaos continu signifie le désordre progressif des villes et la transformation des citoyens en un cheptel égaré. »

Max G. Manwaring insiste : « La stratégie de la guerre lente consiste à déplacer la guerre d’un lieu à un autre, d’un territoire à un autre, à user de toutes les capacités de l’État ennemi sur plusieurs étapes espacées dans le temps et à le pousser à se battre sur plusieurs fronts à la fois. » « Pour ce faire, il faut l’encercler par des exécutants locaux et œuvrer à provoquer une crise sur un front tout en calmant un autre, c’est-à-dire qu’il faut gérer la crise en permanence et non pas la résoudre pour éviter un effondrement rapide », a ajouté le conférencier, en expliquant qu’« une destruction accélérée épargnerait un grand nombre de fondements et d’institutions de l’État et de la société ».

Dans le cas algérien, les exécutants de ce conflit dissimulé sont connus. Ils appartiennent au courant islamique et à l’Internationale socialiste. Ils agissent depuis les années 1990 à partir de l’étranger, mais aussi de l’intérieur du pays et ont récupéré, comme en octobre 1988, le mouvement de contestation populaire du 22 février 2019 en le déviant de son but initial.

Source : ParsToday
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