Pour évoquer les menaces de l’occupation de conquérir et détruire la ville de Gaza, et obliger sa population civile de quitter vers le sud, le journal régional suisse « Le Ô » a effectué un entretien avec Ziad Medoukh, professeur de français universitaire, chercheur et écrivain d’expression française, et simple citoyen palestinien de Gaza en direct de sa ville dévastée le vendredi 19 septembre 2025.

Au début de son article, le professeur palestinien a dit que l’armée a commencé à occuper quelques quartiers de la ville assiégée : le Sud, l’Est et le Nord, quartiers qui sont pilonnés et détruits. Depuis le 4 septembre, l’occupation avance dans la ville de Gaza et détruit systématiquement les immeubles. Des tours de 20, 30 étages ont été bombardées laissant dans la rue, sans logement, sans abri, des milliers de personnes, obligées aujourd’hui de vivre dans des tentes devant les immeubles détruits.

Jusqu’à présent, 300.000 habitants sont allés vers le centre et le sud de la bande de Gaza parmi un million.

Actuellement, 700.000 personnes vivent à Gaza-ville dans des conditions inhumaines, soit dans des immeubles dévastés, des centres d’accueil, ou encore sous tente.

Ces citoyens qui ont décidé de rester, soit ils sont résilients, soit par attachement à leur terre, soit encore parce qu’il n’y a aucun endroit sûr dans la bande de Gaza, y compris au Sud malgré ce que les promesses faites par l’occupation. Ils préfèrent rester et mourir chez eux plutôt que de se déplacer et subir l’humiliation et la vie sous les tentes.

De plus, se déplacer coûte très cher. Pour aller dans le Sud et transporter ses affaires, il faut un louer un camion, pour 1000 euros minimum, car les voitures ne circulent plus par manque de carburant et parce que les routes sont complètement défoncées. La plupart des gens ne peuvent donc pas se permettre une dépense pareille.

De plus, si vous arrivez au Sud, vous allez devoir acheter une tente au marché noir qui coûte environ 2000 Euros. Les terrains publics sont saturés et vous devrez trouver un privé qui vous loue un coin de son terrain pour 200-300 euros par mois, sans oublier les charges, l’eau, les toilettes…

Si vous trouvez une petite maison très modeste au centre de la bande de Gaza, ou un appartement dans une maison qui n’est pas démolie, cela vous coûtera au moins1500 euros par mois.

En conclusion, le professeur palestinien a confirmé que nous sommes dans la crainte d’une destruction totale ou l’espoir d’une amélioration grâce à un cessez-le-feu.

Suivez cet entretien à partir de ce lien du quotidien régional -Le Ô- en Suisse :
https://le-o.ch/wp-content/uploads/2025/09/LeO_N132_19Sept25-PROD_LR.pdf

Source : Ziad Medoukh

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