Rapport du CPI

Centre palestinien d’information

À l’occasion du 43e anniversaire du massacre de Sabra et Chatila, l’armée d’occupation sioniste a choisi d’annoncer le début de son offensive à grande échelle contre la ville de Gaza. Cette annonce n’avait rien de nouveau, si ce n’est son langage trompeur, comme d’habitude, car l’agression sioniste se poursuit sans interruption depuis 23 mois. Mais la nouveauté réside peut-être dans le fait que l’entité génocidaire annonce désormais son projet de manière plus claire, plus provocante et plus effrontée : l’extermination, la destruction et le déplacement du peuple palestinien.

Depuis la Nakba, les pratiques d’extermination et de déracinement se répètent au vu et au su de tout le monde:

Deir Yassin en 1948

Kafr Qasim en 1956

Sabra et Chatila en 1982

De nos jours le génocide continue de Gaza, faisant de la Nakba une réalité permanente et de ce qui se passe aujourd’hui le prolongement d’un processus colonial sanglant dont l’entité néonazie a toujours échappé à la punition et à la dissuasion.

Gaza: un génocide, ici et maintenant

Depuis octobre 2023, l’entité mène une guerre d’extermination totale contre le peuple palestinien à Gaza, qui a fait plus de 250 000 morts et blessés, selon des chiffres que les dirigeants de l’occupation eux-mêmes reconnaissent avec sadisme et arrogance, après les avoir longtemps contestés lorsqu’ils ont été publiés par le ministère de la Santé de Gaza. À cela s’ajoutent des villes et des quartiers rasés, des millions de tonnes de décombres recouvrant les monuments et les maisons, tandis que l’environnement est pollué et que la bande de Gaza est transformée en une terre menacée pour les années à venir.

Gaza: un patrimoine humain mondial

Gaza, avec sa petite superficie géographique qui ne dépasse pas 365 km2, n’est pas seulement un espace géographique assiégé, mais un patrimoine humain mondial qui s’étend sur des milliers d’années.

C’est l’une des plus anciennes villes habitées du monde, dont les racines remontent à plus de trois mille ans. Elle était habitée par les anciens Cananéens et Palestiniens et constituait une étape stratégique sur les routes commerciales mondiales qui reliaient l’Égypte au Levant, formant un portail entre l’Asie et l’Afrique.

Gaza est une ville qui recèle des vestiges et des monuments culturels uniques, tels que des mosquées, des églises et des marchés historiques qui constituent une mémoire commune de l’humanité. Sa destruction est un crime culturel majeur qui dépasse le cadre palestinien et touche l’humanité tout entière, car elle efface une longue histoire de créativité et de diversité culturelle.

La gravité de l’extermination ne se limite pas au seul héritage historique, car Gaza a toujours été connue à travers l’histoire pour sa fermeté inébranlable et sa résistance face aux envahisseurs. Cette fermeté profondément enracinée en a fait un rempart avancé protégeant son environnement arabe et islamique, et un symbole de renaissance parmi les décombres. C’est pourquoi le plus grand danger aujourd’hui est que l’occupation cherche à briser cette fermeté en détruisant les êtres humains et tous les éléments constitutifs de la vie, afin que la ville reste sans mémoire et incapable de se relever.

La mentalité sioniste d’éradication poursuit les Palestiniens sur toute leur terre historique. Elle se proclame « État juif » qui ne reconnaît ni les Palestiniens, ni leur existence, ni leur terre, et impose aujourd’hui ce qu’elle appelle la « souveraineté » sur la Cisjordanie, ce qui est étroitement lié à la tentative de vider Gaza de ses habitants. La cause, comme l’objectif est unique: expulser le peuple palestinien.

Une menace mondiale

L’agression contre Gaza n’est pas isolée de son contexte régional. Parallèlement, l’entité génocidaire a lancé des attaques flagrantes contre plusieurs pays arabes et islamiques, et a menacé et défié d’autres pays arabes et islamiques, dans le cadre du projet « Grande Isrl » qui reproduit un discours colonialiste obscurantiste menaçant toute la région. Les faits révèlent que l’enjeu n’est pas seulement « Hamas », mais un projet de domination qui frappe la stabilité du Levant et s’étend jusqu’à la mer Rouge et au Golfe.

L’entité criminelle est aujourd’hui passé du statut de puissance occupante à celui de menace mondiale dépassant les frontières de la Palestine. En effet, la poursuite du massacre, sape le principe d’interdiction de l’annexion de territoires par la force, établi après la Seconde Guerre mondiale. Le soutien militaire ouvert des États-Unis et de l’Occident ne protège plus seulement les génicidaires, mais menace de transformer le monde en un nouveau champ de bataille international.

Le siège et la famine imposés à Gaza, malgré les ordonnances de la Cour internationale de justice, révèle l’effondrement du système juridique international

Négociations trompeuses

Au cours des deux dernières années, l’entité sioniste, en collaboration avec les États-Unis, a utilisé les négociations comme prétexte pour poursuivre la guerre. Il a rejeté et rompu l’accord de mars 2025, reniant ses engagements et poursuivant son agression. Depuis lors, le même scénario se répète : des propositions successives qu’elle rejette ou sur lesquelles elle tergiverse, des promesses de cessez-le-feu qui se transforment en pièges, tandis que les négociateurs eux-mêmes sont pris pour cible par des bombardements et des assassinats. La situation est allée jusqu’à viser la délégation négociatrice elle-même, en violation flagrante des règles diplomatiques les plus élémentaires.

Le prétendu processus politique n’est plus qu’un enfumage utilisé pour tromper l’opinion publique internationale et présenter l’entité criminelle comme une partie « négociatrice » et non comme un criminel de guerre, qui utilise les négociations comme un moyen de gagner du temps et de se repositionner sur le terrain, ce qui lui permet de poursuivre son agression sans coût politique réel.

Effondrement du système de désinformation sioniste

Outre les crimes commis sur le terrain, l’entité génocidaire mène une guerre médiatique parallèle visant à falsifier les faits et à fabriquer un récit alternatif qui minimise l’ampleur de la catastrophe qu’il provoque. Elle a assassiné environ 250 journalistes palestiniens et empêché la presse internationale d’entrer à Gaza afin d’être la seule à contrôler le récit, mais elle a échoué. Des milliers de photos et de témoignages révélant l’extermination instant par instant ont été diffusés dans le monde entier, dévoilant ainsi ses mensonges et sa tromperie à la face du monde entier.

Alors que le discours sioniste continue de promouvoir des allégations trompeuses selon lesquelles il mène une guerre contre « Hamas » et que son objectif est de récupérer les prisonniers, qu’il appelle malicieusement « otages ». La vérité est que ces prisonniers ne sont que des soldats d’occupation capturés par la résistance après avoir participé au massacre et au bombardement des Palestiniens, et que leur présence dans la bande de Gaza avant le 7 octobre n’était que le prolongement de quatre guerres sanglantes menées par l’entité néonazie contre le territoire. Ce qui se passe aujourd’hui n’est que la continuation de cette approche, mais sous sa forme la plus horrible : une guerre d’extermination systématique, des déplacements forcés et une tentative d’effacer toute présence palestinienne.

Le cliché de la propagande sioniste s’est effondré devant les faits, tout comme la complicité des médias occidentaux : « Le droit de l’occupation à se défendre »… Quel droit est-ce là, fondé sur le mensonge et niant l’existence du peuple palestinien sur sa terre ?

Ce prétexte s’est effondré, révélant qu’il n’était qu’une reproduction du faux récit colonialiste : « Une terre sans peuple, pour un peuple sans terre ». C’est une formule trompeuse qui légitime le meurtre et jette un voile mensonger sur le crime de l’occupation continue, en violation flagrante du droit international. Selon les principes et les chartes des droits de l’homme, l’occupant n’a en aucun cas le « droit de se défendre » contre le peuple qu’il occupe.

Gaza, symbole mondial de la libération

Gaza n’est plus seulement une ville palestinienne, mais un symbole mondial de libération et de résistance, et une sonnette d’alarme qui rappelle au monde que la complicité avec le génocide ne restera pas sans conséquences. Sa résistance protège les Palestiniens de l’extinction, mais elle empêche également des projets d’expansion plus larges qui menacent la région et le monde.

Gaza n’est plus seule sur le terrain. Les vagues de solidarité mondiale qui ont déferlé sur les cinq continents, de New York à Londres, en passant par Le Cap et Sydney, confirment que la cause palestinienne est désormais une cause humaine commune. Des millions de personnes ont participé aux manifestations les plus importantes depuis la guerre du Vietnam, réclamant la fin du génocide et dénonçant le silence international.

Outre la rue, des artistes, des intellectuels et des influenceurs mondiaux ont pris des positions remarquables qui ont changé l’orientation de l’opinion publique, ouvrant de nouveaux horizons pour la liberté et brisant l’hégémonie médiatique traditionnelle qui a toujours couvert les sionistes occupants. Cette solidarité populaire et culturelle ne se limite pas à la sympathie, elle dessine les contours d’une nouvelle conscience mondiale qui voit dans Gaza un symbole de la lutte contre le colonialisme et le génocide, et contre un système international fondé sur la duplicité.

Source : CPI
https://french.palinfo.com/…

Notre dossier Palestine

Laisser un commentaire