Par le CPI
Centre Palestinien d’Information
Le directeur général du ministère de la Santé dans la bande de Gaza, le Dr Munir al-Bursh, a affirmé que la famine dans le gouvernorat de Gaza a atteint le cinquième stade, avec des prévisions de son extension aux gouvernorats de Deir al-Balah (centre) et de Khan Younès (sud de la bande).
Dans une intervention sur la chaîne Al Jazeera, Al-Bursh a déclaré que le nombre de martyrs de la famine dans la bande s’élève à 289, dont 115 enfants, et qu’un million de personnes (soit environ la moitié de la population) sont entrées en état d’urgence au quatrième stade de la famine. Vingt pour cent sont déjà au troisième stade, tandis que 41 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë.
Les Nations Unies ont officiellement déclaré la famine à Gaza, après que leurs experts eurent averti que 500 000 personnes vivent dans une situation de « faim catastrophique » tenant Israël pour responsable, alors que la guerre se poursuit dans la bande depuis 2023.
Al-Bursh a expliqué que la famine à Gaza nécessite une réponse humanitaire de grande ampleur. Lors d’un cessez-le-feu, il faudra des hôpitaux, des institutions humanitaires internationales, des couloirs humanitaires ouverts, des délégations médicales, des centres de traitement de la malnutrition, ainsi que des médicaments et des compléments nutritionnels.
Il a décrit la situation sanitaire comme tragique, soulignant que l’interdiction d’accès aux soins de santé est la chose la plus dangereuse pour l’être humain, tout comme le refus de traitement et de nourriture. Il a précisé que 80 % des malades ne trouvent pas leurs médicaments à Gaza, que 52 % des médicaments contre les maladies chroniques sont indisponibles et que 64 % des traitements contre le cancer sont totalement épuisés.
Il a aussi évoqué la souffrance des habitants du secteur face à la famine et aux bombardements israéliens continus, affirmant que les habitants du nord de la bande n’ont pas dormi la nuit dernière à cause des robots explosifs de l’occupation, qui ont réduit la terre en cendres.
Al-Bursh a qualifié les crimes commis par l’occupation israélienne dans la bande de Gaza de génocide complexe : une génocide physique par le feu des armes et des bombes, par l’affamement et les maladies, et un génocide psychologique détruisant l’âme des citoyens et l’essence de la vie elle-même. Il a ajouté que ce que traversent les habitants du secteur est la situation la plus grave de l’histoire de la cause palestinienne, où l’occupation cherche à exterminer et à déplacer les gens fouettés par la famine.
Source : CPI
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