Rapport du CPI
Centre palestinien d’information
Compte tenu des complications politiques et sur le terrain qui impliquent la bande de Gaza pendant la trêve, des questions urgentes se posent quant à l’avenir du comportement sionistes et à la manière dont la résistance palestinienne va réagir aux tentatives de l’occupant de mettre en place une stratégie « d’ouverture du feu et de tir sur des cibles » malgré l’annonce d’un cessez-le-feu.

Le chercheur spécialiste des questions sionistes Adel Shadid a présenté au Centre palestinien d’information une analyse particulière qui clarifie la nature de la phase actuelle et les limites des options disponibles.
Résolution du Conseil de sécurité
Shadid affirme d’emblée que la résistance palestinienne est confrontée à des défis difficiles, non seulement en raison de la réalité sur le terrain, mais aussi en raison de la voie politique imposée par la résolution du Conseil de sécurité.
La décision, comme il l’explique, s’est contentée d’autoriser la formation d’une force de sécurité et d’un « conseil de paix », mais a laissé le reste des détails — des missions aux objectifs en passant par les délais — à ce conseil dirigé par les États-Unis, présidé par Trump et son adjoint Tony Blair.
Cela signifie, selon Shadid, que l’entité sioniste sera présent dans la plupart des détails du nouveau paysage et que, tant que l’occupation sera au centre du processus décisionnel et que les États-Unis resteront la référence, l’entité sioniste disposera d’une grande marge de manœuvre pour tirer parti de cette phase.
Partant de là, Shadid estime que l’entité génocidaire continuera à tuer, même si c’est à un rythme moins soutenu qu’il y a deux mois, et poursuivra sa politique de fermeture des points de passage et d’entraver l’entrée de l’aide dont le secteur a besoin.
Ce comportement s’explique par la volonté de l’entité génocidaire de faire passer un message : c’est elle qui décide, et non Trump, ni le Conseil de sécurité, ni les médiateurs, ni aucune autre puissance dans le monde capable de lui imposer quoi que ce soit. Par ce comportement, elle tente d’affirmer sa souveraineté sur le terrain et de profiter de la trêve pour établir de nouvelles règles d’engagement qui lui sont favorables.
Les priorités de la résistance
Quant à ce que fera la résistance, Shadid souligne que les choix qui s’offrent à elle ne sont pas faciles. Cependant, il estime que la résistance reste la mieux placée pour évaluer ses intérêts en cette période délicate.
Ces intérêts se résument aujourd’hui en trois points centraux :
Faire échouer les plans de déplacement, empêcher l’occupation de se prolonger indéfiniment dans la bande de Gaza et faire échouer les tentatives de l’occupant d’éliminer la résistance.
Il estime donc que l’intérêt immédiat de la résistance est désormais d’accepter cette phase et de l’absorber, afin d’empêcher l’occupant de mener à bien ses projets.
Il estime néanmoins que, à un moment donné, la résistance réagira. Mais il pose une série de questions ouvertes : quelle sera la nature de cette réaction ? Où aura-t-elle lieu ? Se limiteront-elles à Gaza ou la résistance sera-t-elle capable d’enflammer d’autres fronts ? A-t-elle les moyens d’activer plusieurs fronts ? Il affirme que ces questions nécessitent un certain temps avant que des réponses claires n’apparaissent, en fonction des développements sur le terrain et de la politique au cours de la période à venir.
Source : CPI
https://french.palinfo.com/rapports/…
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