Rapport du CPI
Centre palestinien de l’information
L’État d’occupation sioniste continue de tergiverser et de retarder l’autorisation d’entrée des journalistes à Gaza, et s’efforce de l’empêcher après deux ans de guerre génocidaire qui se poursuit encore aujourd’hui. Pourquoi persiste-t-il dans cette voie malgré les décisions de la Cour suprême sioniste et les pressions internationales croissantes en ce sens ?
Dans ce contexte, le gouvernement génocidaire a présenté dimanche une notification à la Cour suprême annonçant son intention d’adopter dans le mois une nouvelle politique concernant l’entrée des journalistes dans la bande de Gaza, selon les médias hébreux.
Selon les observateurs, cette mesure est considérée comme une nouvelle tentative du gouvernement de Netanyahu d’échapper aux pressions internationales croissantes qui exigent que la presse puisse couvrir ce qui se passe dans la bande de Gaza, après près de deux ans de guerre qui ont causé des destructions massives et des accusations de génocide contre les Palestiniens.
Le journal hébreu Haaretz a rapporté que le gouvernement sioniste avait présenté à la Cour suprême sa réponse officielle aux requêtes demandant l’autorisation d’entrée des journalistes à Gaza, précisant que cette réponse comprenait l’engagement d’élaborer un plan clair dans un délai d’un mois et de présenter un rapport détaillé à ce sujet d’ici le 23 novembre prochain.
Le gouvernement a précisé dans sa déclaration que les dispositions actuelles resteraient temporairement en vigueur, les journalistes étant autorisés à pénétrer uniquement jusqu’à la ligne jaune, sous la surveillance de l’armée sioniste, qui sépare les zones occupées par l’armée à Gaza de celles où elle n’est pas présente.

Dans le même contexte, l’Association de la presse étrangère au sein de l’entité sioniste a exprimé jeudi dernier sa déception face à la décision de la Cour suprême d’autoriser le gouvernement à continuer d’interdire l’entrée des journalistes, estimant que cette décision prolongeait les restrictions imposées au travail des médias à Gaza.
Dans son communiqué, l’association a déclaré qu’elle espérait que la Cour adopterait une position plus ferme si le gouvernement tentait à nouveau de retarder la présentation de sa position dans le délai imparti, ajoutant que les autorités sionistes continuaient d’utiliser la procrastination comme un moyen d’empêcher la couverture médiatique indépendante.
L’association a souligné que le gouvernement n’a cessé de reporter l’application des décisions de la Cour au cours des deux dernières années, dans une tentative manifeste d’empêcher les journalistes d’accéder à la bande de Gaza et de priver le public de l’accès à la vérité.
Appels à réagir aux décisions d’interdiction

Dans ce contexte, le Forum des médias palestiniens a demandé dimanche à l’Association de la presse étrangère de faire pression sur les autorités d’occupation afin de permettre à la presse étrangère d’entrer dans la bande de Gaza et d’exercer ses fonctions librement et en toute sécurité, et d’intensifier la couverture médiatique des conséquences de l’agression sioniste dans la bande de Gaza.
Dans une lettre adressée à l’Association de la presse étrangère, le Forum des médias a exprimé sa profonde inquiétude face à la persistance des autorités d’occupation à empêcher les journalistes et les médias étrangers d’entrer dans la bande de Gaza.
Dans sa lettre, le Forum a estimé que l’insistance de l’entité sioniste à empêcher la presse étrangère d’entrer dans la bande de Gaza depuis deux ans constituait une tentative de « dissimuler la vérité et d’occulter les crimes de guerre et les violations horribles » commis à l’encontre des civils, des journalistes et des infrastructures dans la bande de Gaza
Il a souligné que l’interdiction d’entrée aux journalistes étrangers « constitue une violation flagrante de la liberté de la presse et du droit du public à accéder à la vérité ».

Il a appelé l’association à réagir de manière « professionnelle et éthique » à l’interdiction d’accès imposée par l’occupant à la presse étrangère, en intensifiant la couverture médiatique des conséquences de l’agression israélienne et en s’appuyant sur des sources journalistiques palestiniennes fiables sur le terrain qui continuent leur travail malgré les risques.
Elle a également appelé à exercer une pression médiatique et internationale afin de garantir la liberté de la presse et le droit du monde à l’information.
Le Forum des médias a souligné que le rôle de la presse étrangère dans la transmission de la vérité et le soutien à la liberté des médias peut faire une réelle différence face aux tentatives de l’occupation d’occulter la réalité à Gaza, appelant à une action urgente pour soutenir les journalistes et leur permettre de remplir leur mission humanitaire et professionnelle.
dissimuler les preuves du génocide

Dans le même contexte, l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme a déclaré que l’entité génocidaire continuait à mettre en œuvre une politique systématique et institutionnelle visant à effacer les preuves des crimes de génocide et des crimes de guerre commis dans la bande de Gaza, en empêchant l’accès des journalistes internationaux et des commissions d’enquête indépendantes, dans le but d’entraver toute documentation ou enquête pénale prouvant sa responsabilité juridique.
Dans un communiqué de presse, l’Observatoire a expliqué que la récente décision de la Cour suprême sioniste d’accorder au gouvernement un délai supplémentaire pour autoriser l’entrée des journalistes reflète une intégration institutionnelle au sein des organes de l’entité sioniste visant à protéger les auteurs des crimes, le pouvoir judiciaire fournissant une couverture juridique aux politiques gouvernementales visant à empêcher la transparence et à effacer les preuves sur le terrain.
Il a précisé que le fait de continuer à empêcher les journalistes et les enquêteurs internationaux d’accéder à Gaza s’inscrit dans le cadre d’une politique intégrée menée par l’entité à travers ses branches exécutive, sécuritaire et judiciaire, afin de soustraire les crimes à la surveillance internationale et d’empêcher toute éventuelle mise en cause.

L’Observatoire a souligné que l’interdiction de la couverture médiatique indépendante à Gaza depuis le début de l’agression reflète la volonté des génocidaires d’isoler le secteur sur le plan médiatique, en imposant des restrictions qui empêchent de transmettre la vérité au monde et en n’autorisant que des visites limitées sous la supervision de l’armée sioniste néonazie, ce qui rend le contenu présenté soumis à la censure militaire.
Il a souligné que le meurtre de 254 journalistes palestiniens et l’interdiction d’entrée des correspondants étrangers constituent une politique visant à monopoliser le récit et à empêcher toute surveillance indépendante ou documentation sur le terrain, dans le but de priver les victimes de leur droit de transmettre leur récit et d’occulter la vérité humaine.

L’Observatoire a souligné que l’entité sioniste empêche l’entrée de la commission d’enquête internationale indépendante et de l’équipe de la Cour pénale internationale, ainsi que des experts en médecine légale et en anthropologie criminelle, ce qui entrave les efforts de justice internationale et compromet la possibilité de documenter les crimes ou d’identifier les victimes.
Il a expliqué que le refus d’autoriser l’entrée des équipements et des outils nécessaires à l’exhumation et à l’examen des corps a conduit à ce que des centaines de cadavres restent non identifiés, soulignant que l’entité sioniste néonazie a remis 195 corps sans fournir d’informations sur leurs identités, dont beaucoup présentaient des traces de torture et de meurtre sur le terrain, ce qui indique des exécutions extrajudiciaires.
L’Observatoire a révélé que les forces génocidaires ont retiré des couches entières de terre dans les zones où des massacres ont été commis, ont nivelé les décombres et les ont transportés vers des sites inconnus, ce qui signifie la destruction des preuves matérielles, des restes de munitions et des corps. L’entité sioniste criminelle continue également d’exercer un contrôle militaire sur environ 50 % de la superficie de la bande de Gaza, modifiant son relief et établissant des sites militaires sur les décombres, dans le cadre d’une opération que l’Observatoire a qualifiée d’« ingénierie de terrain visant à dissimuler les crimes ».
Des organisations médiatiques et de défense des droits humains palestiniennes et internationales affirment que la politique visant à empêcher l’entrée des journalistes internationaux et à cibler les journalistes locaux a pour but d’occulter les crimes et d’empêcher la diffusion des images de destruction et de génocide auprès de l’opinion publique mondiale.
Cette évolution intervient dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et d’échange de prisonniers entre le mouvement Hamas et les sionistes depuis le 10 octobre dernier, conformément au plan proposé par le président américain Trump, après une guerre génocidaire dévastatrice qui a fait plus de 68 000 morts et plus de 170 000 blessés parmi les Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants, et détruit environ 90 % des infrastructures civiles dans la bande de Gaza.
Source : CPI
https://french.palinfo.com/rapports/…
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