Par Alain Marshal
Dans cet entretien consacré au plan Trump pour Gaza, mort-né, Norman Finkelstein, fils de survivants d’Auschwitz et autorité mondiale sur la Palestine, récuse la propagande pro-israélienne qui fait du 7 octobre le point de départ du génocide en cours. L’action du Hamas, à laquelle se sont jointes toutes les factions de la résistance palestinienne, n’a constitué qu’un prétexte providentiel…
… instrumentalisé pour parachever d’un seul coup un projet de nettoyage ethnique consubstantiel au sionisme et en marche depuis des décennies. Après la Nakba de 1948 et la Naksa de 1967, incomplètes, Israël veut en finir une fois pour toutes par la voie du génocide, massivement approuvée en Israël, la société tout entière étant raciste, fanatique et suprématiste, et non le seul gouvernement Netanyahou. Tous les « journalistes » qui perpétuent le récit israélien sont complices de la destruction méthodique du peuple palestinien.
Source : Al-Jazeera English, octobre 2025
Traduction et notes entre crochets Alain Marshal
Journaliste : Le président Trump a présenté un plan de paix pour Gaza qui placerait l’enclave sous le contrôle d’un « Conseil de paix » présidé par Trump lui-même. Si certains membres de la communauté internationale ont salué cette initiative, d’autres l’ont critiquée, soulignant qu’elle contourne les Palestiniens et n’offre aucune perspective d’État. Avec Netanyahu promettant de ne pas se retirer totalement de Gaza, cet accord ne fait-il que renforcer le statu quo ou peut-il réellement tracer une voie vers la paix ?
Cette semaine, dans UpFront, je pose la question à l’un des plus grands spécialistes d’Israël et de la Palestine, le Dr Norman Finkelstein. Dr Finkelstein, merci beaucoup d’être avec nous.
Norman Finkelstein : Merci de m’avoir invité.
Journaliste : Le président Trump a dévoilé cette semaine ce qu’il appelle un plan de cessez-le-feu pour Gaza. Problème : il a été rédigé sans aucune participation du Hamas, il ne prévoit aucune voie vers un État palestinien et il institue un « Conseil de paix » présidé par Trump pour gouverner Gaza. Comment devons-nous juger ce plan en termes de crédibilité ?
Norman Finkelstein : Plusieurs choses doivent être précisées. D’abord, le contexte historique compte. Depuis Jimmy Carter, au milieu des années 1970, tous les présidents américains — à l’exception d’Obama et de Biden — ont présenté un plan de paix au Moyen-Orient censé mettre fin au conflit israélo-palestinien.
Or, le plan Trump est de loin le plus inconsistant de tous. C’est un fait. Il n’évoque à aucun moment le droit international. Les autres plans de paix citaient les résolutions 242 ou 338 de l’ONU, ou tel autre texte de lois international. Ici, il n’y a rien. C’est littéralement une vingtaine de points alignés, sans référence, sans explication et sans cohérence.
Et le document ne fixe qu’une seule échéance réelle : le Hamas a 72 heures pour accepter, faute de quoi Trump donnera son feu vert pour « anéantir Gaza ». Non pas que Gaza ne soit pas déjà en cours d’anéantissement, mais il donnera le feu vert. En dehors de cet ultimatum, c’est un projet mort-né qui n’aboutira à rien.
Si l’on y regarde de près, le plan ne traite même pas de la question de l’État palestinien. Mais il y a la question du génocide en cours. Que dit-il à ce sujet ? Premièrement, il est stipulé qu’Israël décidera de se retirer ou non en fonction du désarmement du Hamas. Le point 16 stipule clairement qu’Israël n’a pas à se retirer d’un centimètre s’il estime que le Hamas n’a pas déposé les armes. Mais comment prouver que le Hamas s’est désarmé ? C’est impossible. Il suffit qu’Israël affirme : « Le Hamas ne s’est pas désarmé ».
D’autres points paraissent acceptables en théorie, par exemple, que les agences de l’ONU puissent entrer avec au moins autant d’aide qu’au moment du cessez-le-feu du 17 janvier 2025. Mais il y a une clause. C’est très subtil : il est question d’agences de l’ONU qui doivent être « impartiales ». Or, Israël affirme que l’UNRWA est une organisation du Hamas.
Journaliste : Selon la logique israélienne, même l’ONU ne serait pas impartiale. Donc quel serait cette institution impartiale ?
Norman Finkelstein : Exactement. En pratique, cela exclut toutes les agences de l’ONU.
En fin de compte, le Hamas acceptera peut-être de libérer les « otages » [dans d’autres interviews, Finkelstein rejette le terme otages lorsqu’il ne s’applique qu’aux Israéliens, affirmant qu’il décrit au moins tout autant la situation des milliers de détenus palestiniens.] Je ne peux pas prédire cela. Mais cela ne change rien. Premièrement, Israël ne veut pas que le Hamas libère les « otages ». C’est une réalité indéniable. Israël a en réalité intérêt à maintenir la question des otages ouverte, car cela lui sert sur le plan de l’image à l’étranger, qui n’ont aucune idée de la situation et demandent : « Pourquoi le Hamas ne les libère-t-il pas simplement ? C’est tout ce qu’ils ont à faire. » Mais dans les faits, cela ne changera absolument rien.
Le 7 octobre a bien été une crise pour Israël. Nul ne devrait prétendre qu’Israël est derrière tout ça, tirait les ficelles, que c’était une attaque sous faux drapeau, etc. C’était une véritable calamité pour Israël. Mais les dirigeants sont cyniques. Ils ont versé quelques larmes, et se sont frotté les mains en se demandant comment ils pourraient capitaliser dessus. Car ils y ont vu une aubaine, une chance inespérée. Ce n’était pas qu’une opportunité, car comme on dit « Toute crise est une opportunité », c’était à leurs yeux une bénédiction du Ciel. Car ils se demandaient [depuis des décennies] comment résoudre cette question palestinienne. Si vous regardez l’histoire, après 1967, ils n’ont cessé de rechercher des opportunités pour parachever l’expulsion des Palestiniens. Et il semblait que cela ne soit pas possible.
Journaliste : L’enjeu est-il la consolidation de l’hégémonie américano-israélienne au Moyen-Orient ?
Norman Finkelstein : Non, pas du tout. L’enjeu est le même depuis le premier jour, dès le 8 octobre, leur objectif final était le même [liquider définitivement la question palestinienne].
Je viens de lire le rapport de la Commission d’enquête de l’ONU présidée par Navi Pillay, où la conclusion est qu’Israël commet un génocide à Gaza. Pour prouver le génocide, il faut établir l’intention. Ils commencent par citer toutes les déclarations de hauts responsables israéliens dès le 7 octobre. Et vous savez ce qui est le plus frappant ? Les responsables israéliens ont déclaré :
- « Nous allons réduire Gaza en ruines. »
- « Il n’y a pas de civils à Gaza. Tout le monde est du Hamas. »
- Etc., etc.
Voir Cour internationale de justice : les intentions génocidaires d’Israël à Gaza
Quelle était alors la réponse standard à ces déclarations ? C’était de dire que ces paroles avaient été prononcées « dans le feu de l’action, alors qu’ils étaient choqués, traumatisés, indignés ». Mais regardez ce qui s’est passé dans les deux années suivantes : exactement ce qu’ils avaient annoncé. Gaza a été réduite en ruines. Ils n’ont fait aucune distinction entre combattants et civils. La population a été poussée non seulement à la faim, mais à la famine. Aujourd’hui, au moins un quart des habitants de Gaza vivent dans des conditions de famine. Les dirigeants israéliens ont tenu parole par rapport à leurs déclarations du 8 octobre.
Bien sûr, à certains moments, des contraintes politiques s’imposent. Elles vous amènent à ajuster votre programme, pas à l’abandonner, à le changer ou à le jeter à la poubelle.
Journaliste : Le plan de Trump offre-t-il donc ne serait-ce qu’un minimum de répit aux Palestiniens, face à la famine, au blocus, au génocide et aux destructions ? Propose-t-il la moindre avancée ?
Norman Finkelstein : Tout dépend entièrement de Trump. Si le Hamas libère les « otages », il pourrait y avoir une trêve temporaire, comme celle de deux mois que nous avons connue. Mais Israël trouvera vite un prétexte pour reprendre. Ce n’est pas dur de fabriquer des prétextes. Ou ils diront simplement que le Hamas ne s’est pas désarmé, alors qu’ils lui avaient donné une chance de le faire. Et ils reprendront là où ils s’étaient arrêtés, comme ils l’ont fait le 18 mars de cette année.
Donc oui, il pourrait y avoir une pause si le Hamas libère les « otages ». Mais — et je ne dis pas ça de gaieté de cœur, ni par entêtement, mais parce que c’est ce que montre l’histoire — Israël ne renoncera pas à ce qu’il considère comme une opportunité historique. Pour eux, c’est un cadeau du Ciel, et ils ne le laisseront pas passer.
Journaliste : De nombreux Israéliens, y compris des membres du gouvernement Netanyahu, ont même rejeté ce plan Trump. Ils semblent déterminés à poursuivre le génocide de toutes leurs forces.
Norman Finkelstein : Oui. Tous veulent le poursuivre avec la plus grande intensité.
Journaliste : Qu’est-ce que tout cela révèle de la société israélienne ?
Norman Finkelstein : Je le répète depuis des années : Israël est une société folle. Les gens essaient d’ignorer cette réalité.
Prenez Bernie Sanders. Durant les deux premiers mois, il a été lamentable sur Gaza. Puis il s’est beaucoup amélioré, et je n’avais plus grand-chose à lui reprocher, sauf une chose : il ne cessait de répéter que le problème, c’était Netanyahu.
Mais ce n’est pas vrai. Même Netanyahu l’a reconnu lui-même dans son discours à l’ONU. Il a déclaré : « Tout le monde me reproche de ne pas vouloir d’un État palestinien. Mais la semaine dernière, la Knesset a voté pour savoir s’il fallait soutenir un État palestinien. Sur 120 membres, seuls neuf ont voté oui. Plus de 90 % sont d’accord avec moi. Ce n’est pas moi le problème, nous sommes tous d’accord sur ce point. » Et il a raison. Le problème, ce n’est pas Netanyahu, c’est la société israélienne.
Un sondage mené il y a quatre ou cinq mois a montré que 47 % des Juifs israéliens soutiennent le génocide à Gaza. La question n’était pas ambiguë. On pourrait dire que le mot « génocide » peut avoir plusieurs sens. Non. On leur a posé une question très simple : « Quand l’armée israélienne entre dans une ville, doit-elle tuer tous ses habitants ? » C’est littéralement la question qui leur a été posée : faut-il tuer tous les habitants de la ville. 47% ont répondu oui.
« Il y a des gens comme Aymeric Caron qui réduisent la question palestinienne » : Rima Hassan s’en prend à Aymeric Caron. pic.twitter.com/XCaprYLmbW
— Surmulot (@SurmulotsNews) September 4, 2025
Quand Rima Hassan dénonce Aymeric Caron, vice-président du groupe parlementaire d’Amitié France-Israël au moins jusqu’en 2024
Journaliste : C’est sidérant.
Norman Finkelstein : Puis, quelques semaines plus tard, car les Israéliens sont le peuple le plus sondé au monde, un nouveau sondage a demandé à la société israélienne en général : « Y a-t-il des innocents à Gaza ? » 62% ont répondu non. Et si l’on exclut les 20 % de citoyens israéliens qui ne sont pas Juifs, le chiffre grimpe à 70 %. 70% des Juifs israéliens estiment qu’il n’y a pas d’innocents à Gaza, quel que soit leur âge, des nourrissons aux personnes âgées.
Le dernier rapport de l’ONU consacre de nombreuses pages aux attaques israéliennes ciblant les enfants. Il y est écrit explicitement que les enfants sont visés à la tête et à la poitrine. Les tout-petits sont pris pour cibles. C’est extrêmement difficile à lire. Tout être humain devrait en être profondément choqué. Je le suis. Non seulement parce que je suis juif, mais parce que je suis humain. C’est extrêmement difficile à lire. Et si vous pensez que c’est une exagération, rappelez-vous ce qu’a déclaré il y a quelques mois un chef de l’opposition juive israélienne : « Nos soldats tuent des enfants comme passe-temps. » Comme passe-temps. Vous comprenez ? Un passe-temps !
Ce n’est pas un projet d’État. Le génocide est un projet national.
Journaliste ; Permettez-moi de développer cette idée. Il y a l’histoire d’un côté, et d’un autre côté, Netanyahou a récemment présenté des excuses au Qatar — chose très rare — pour l’attaque israélienne à Doha qui a tué un responsable de la sécurité qatari et violé la souveraineté du Qatar. Compte tenu de l’histoire d’Israël que vous évoquez, de son mépris flagrant du droit international, et l’indignation de tant de pays dans le monde face à ce qui s’est passé, est-ce significatif ? Ou simplement une nouvelle manœuvre ?
Norman Finkelstein : Voici ce qui s’est passé. Avant le 7 octobre, les Saoudiens étaient prêts à rejoindre les accords [de normalisation avec Israël] dits « Accords d’Abraham ». Pourquoi ? Pour une raison très simple : ils craignaient ce qu’on appelle « l’Axe de la résistance » mené par l’Iran. Ils pensaient qu’Israël et les États-Unis pourraient les protéger en cas de conflit avec « l’Axe de la résistance ». Mais depuis, deux développements ont changé la donne.
Premièrement, l’Axe de la résistance s’est effondré. Le Hezbollah n’est plus un acteur majeur. L’Iran a encaissé des frappes répétées d’Israël et des États-Unis sans pouvoir riposter efficacement. Les Saoudiens voient donc moins l’utilité de se joindre aux Accords d’Abraham. L’Axe de la Résistance ne s’est pas révélé aussi puissant qu’on aurait pu le croire.
Au sujet de la guerre contre l’Iran, lire Pourquoi le cessez-le-feu avec l’Iran est une défaite pour Israël et ses alliés
Deuxièmement, Israël se comporte comme Gengis Khan et s’en prend à tout le monde : il attaque la Syrie, le Liban, le Yémen, l’Irak et même le Qatar. Les Saoudiens ont commencé à se poser des questions : « Est-ce pour cela que nous avons signé ? Pour être traités comme des esclaves ? Est-ce ce que nous allons retirer des Accords d’Abraham ? Israël qui déclare qu’il attaquera qui il veut, où il veut, quand il veut, et s’en prendra à quiconque lui désobéit ? »
L’attaque contre le Qatar a été le pas de trop. Trump a donc dû intervenir pour dire à Israël de se calmer avant de compromettre son grand plan pour le Moyen-Orient. Trump considère l’Arabie saoudite comme le joyau de la couronne, pour ses investissements immobiliers et son argent. Et les actions d’Israël risquaient de tout faire capoter. Je pense donc que Trump a ordonné à Netanyahou de présenter ses excuses car il n’a pas envie de perdre le Golfe, et qu’Israël dépassait les bornes.
Journaliste : Quelles sont vos prévisions pour l’avenir immédiat ?
Norman Finkelstein : Je ne peux pas prédire l’avenir, mais je peux prédire une chose : Israël ne lâchera pas prise. Cela ne se produira pas. Le plan Trump affirme qu’il veut que les habitants de Gaza restent à Gaza. Oh, vraiment, il le veut ? Non ! Israël ne va pas vouloir qu’ils restent.
Le plan Trump prévoit de reconstruire Gaza et d’offrir aux Palestiniens une « nouvelle vie heureuse ». Cela n’arrivera pas. Cela n’arrivera pas. L’objectif d’Israël est le nettoyage ethnique de Gaza. Tel est leur objectif. Il utilise des moyens génocidaires pour y parvenir : tuer autant de personnes que nécessaire. La définition du génocide est l’intention de détruire, totalement ou en partie, un groupe national, religieux ou ethnique. Ils utilisent des moyens génocidaires, mais le but reste de nettoyer ethniquement Gaza.
Journaliste : La vraie question n’est pas ce que veut faire Israël, car tout le monde le sait. La question est : que fera le monde ? Va-t-il se soumettre, détourner le regard, ou enfin former une coalition de résistance ? Que va-t-il se passer ?
Norman Finkelstein : Je vais essayer de finir sur une note d’espoir. Non pas parce que je veux me détourner des faits, qui sont ce qui est le plus important, mais je pense tout de même qu’il y a des signes d’espoir — mais peut-être suis-je tellement désespéré de trouver des choses positives. J’ai été surpris par une récente décision de justice aux États-Unis, l’affaire Mahmoud Khalil et les autres. Le juge — un nommé de Reagan, appelé Young — s’est montré très sévère avec Trump. Il a déclaré qu’ils terrorisaient des gens simplement parce qu’ils exerçaient leur liberté d’expression. Il a même demandé pourquoi les pro-palestiniens étaient empêchés de s’exprimer, alors que les manifestants pro-israéliens le pouvaient. Il a demandé pourquoi les agents de ICE (la police anti-migrants de Trump) portent des masques, car ils « ressemblent au Ku Klux Klan ». Ce type de langage, venant d’un juge nommé par Reagan, donne un peu d’espoir. Pour autant qu’il y ait matière à l’espoir.
Mais soyons clairs : il n’y a pas de côté positif à un génocide. Ce plan de Trump est totalement déconnecté de la réalité. Il affirme vouloir que les habitants de Gaza restent à Gaza. Mais où ? Il y a deux mois, 92 % des logements de Gaza avaient déjà été détruits, avant même la démolition de Rafah et de la ville de Gaza. Aujourd’hui, on est plus près de 95 %. 70% des hôpitaux ont été détruits.
Où doivent rester les habitants de Gaza ? Parmi les décombres ? Il y a deux mois, on estimait à 50 millions de tonnes le volume des gravats à Gaza. On a estimé qu’il faudrait attendre 2050 pour les déblayer, rien que pour enlever les débris, car ils sont mélangés à des munitions non explosées et à des matériaux toxiques comme l’amiante. Il faudrait 100 camions par jour travaillant sans interruption jusqu’en 2050. Et aujourd’hui, après la destruction de Rafah et de la ville de Gaza, le chiffre doit approcher les 60 millions de tonnes de décombres.
Il n’y a donc aucun lien entre la réalité de ce qui a été infligé à Gaza ces deux dernières années et ce soi-disant plan. Ils disent : « Nous voulons que tout le monde reste », mais en pratique cela veut dire : partez, et nous vous aiderons à vous réinstaller ailleurs.
Voir Norman Finkelstein : l’ONU a établi que Gaza subit un génocide prémédité, et non une guerre
Journaliste : Cela ne semble pas être une source d’espoir.
Norman Finkelstein : Non. Je ne vois pas de raison d’espérer. Je suis tombé sur une phrase d’Abraham Lincoln, dans son deuxième message annuel au Congrès. Il a dit : « Nous ne pouvons échapper à l’histoire. Elle nous mettra en lumière, dans l’honneur ou le déshonneur, jusqu’à la dernière génération. » Je dirai donc qu’a minima, même si cela ne sauve pas de vies, je le reconnais. Mais, au minimum, nous pouvons préserver la trace historique de ce que ces gens ont perpétré. Et cela, pour moi, compte tout de même. Au moins, la vérité est sauvegardée. Et c’est ce que je fais.
Journaliste : Norman Finkelstein, merci beaucoup d’avoir participé à UpFront.
Norman Finkelstein : Merci de m’avoir invité.
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Source : Le blog de l’auteur
https://blogs.mediapart.fr/alain-marshal/…
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