Rapport du CPI
Centre palestinien d’information
La réponse du Mouvement de la Résistance Islamique « Hamas » au dernier plan du président américain Donald Trump a suscité un large débat dans les milieux palestiniens et arabes, car elle diffère des déclarations traditionnelles que le mouvement avait l’habitude de publier dans de telles circonstances.

Cette réponse contenait des indications sur l’acceptation de certaines mesures procédurales telles que la fin de la guerre, le retrait des forces d’occupation et la libération des prisonniers et la restitution des corps des victimes, conformément à la proposition du président américain Donald Trump, tout en demandant la négociation des détails et subordonnait certains points à l’accord-cadre national palestinien, dans une expression claire de la volonté de concilier réalisme politique et attachement aux principes nationaux.

L’écrivain et analyste politique Wissam Afifa estime que le mouvement « n’a pas traité le document comme un tout à accepter ou à rejeter, mais a plutôt choisi une approche détaillée qui distingue les points pouvant être mis en œuvre immédiatement de ceux qui touchent au cœur même des droits palestiniens ».
Dans un commentaire suivi par le Centre palestinien d’information, il a indiqué que la réponse est déclarée « après de larges consultations internes et entre les factions, ainsi qu’avec des médiateurs régionaux et internationaux, ce qui lui confère un caractère national qui reflète non seulement la position du mouvement, mais aussi la position palestinienne en général ».
Il a ajouté que le langage du mouvement « a salué les aspects positifs et ignoré ceux qui vont à l’encontre du droit du peuple à disposer de lui-même », ce qui correspond aux « positions arabes et islamiques, de l’Égypte au Qatar en passant par le Pakistan, qui ont exprimé des réserves claires sur le plan ».

L’écrivain et journaliste Ali Bou Rizk estime que la réponse de Hamas est « nationalement responsable, accordant la priorité absolue aux intérêts du peuple palestinien avant tout intérêt partisan », précisant que cette réponse « n’est pas une acceptation conditionnelle, mais une acceptation qui s’appuie sur la position palestinienne unifiée et le soutien arabe et islamique ».
Il a ajouté que l’importance de cette position réside dans le fait qu’elle « renvoyait la balle dans le camp de l’entité sioniste après que Trump et son allié sioniste aient tenté de présenter Gaza comme étant seule face au monde », soulignant que la réponse « était conforme aux déclarations du Qatar, de la Turquie, de l’Égypte et du Pakistan, qui ont confirmé qu’il y avait eu un revirement par rapport au document rédigé par Washington avec la délégation arabe et islamique ».


Quant au président de l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, Rami Abdo, il estime que « la réponse du mouvement Hamas reflète une compréhension précise de la réalité actuelle et préserve une marge de manœuvre pour réaliser autant que possible les droits nationaux et mettre fin à l’effusion de sang, tout en rappelant la nécessité d’un cadre national palestinien fédérateur qui tranche l’ensemble des questions nationales ».
Le plan Trump-Netanyahu comprenait une série de propositions qui ont suscité une vive controverse depuis leur annonce, notamment après que les pays arabes et islamiques ont confirmé qu’il ne s’agissait pas du même texte que celui qui avait été présenté aux dirigeants de ces pays lors de leur rencontre avec Trump. Le plan proposait une vision procédurale et une autre relative à des arrangements politiques et sécuritaires touchant directement aux questions de souveraineté et à l’avenir du secteur, loin des factions et de l’Autorité palestinienne. Alors que Washington tentait de la faire passer sous le couvert arabe et islamique, la position de Hamas et des factions a réaffirmé qu’aucun accord ne pouvait être imposé sans le consensus national.
Source : CPI
https://french.palinfo.com/…
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